L’initiative 2030 devrait permettre d’augmenter de 60 % la résistance de l’Arabie saoudite aux chocs pétroliers d’ici à 2030

Selon un rapport publié par le Fonds monétaire international, le Royaume devrait devenir l’une des économies à la croissance la plus rapide au monde cette année. (Agence de presse saoudienne)
Selon un rapport publié par le Fonds monétaire international, le Royaume devrait devenir l’une des économies à la croissance la plus rapide au monde cette année. (Agence de presse saoudienne)
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Publié le Vendredi 23 septembre 2022

L’initiative 2030 devrait permettre d’augmenter de 60 % la résistance de l’Arabie saoudite aux chocs pétroliers d’ici à 2030

  • Les revenus pétroliers pour le premier semestre de 2022 sont de 434 milliards de riyals saoudiens contre 248,7 milliards de riyals saoudiens au premier semestre de 2021, soit une augmentation de 75 %
  • Les revenus non pétroliers ont également augmenté de 5 % cette année, ce qui est conforme aux objectifs de diversification économique à long terme du Royaume

RIYAD: L’économie saoudienne devrait augmenter de 60 % sa résistance aux chocs pétroliers d’ici à 2030, selon une étude publiée par le King Abdullah Petroleum Studies and Research Center (Kapsarc), un groupe de réflexion consultatif basé à Riyad.

«Ce que nous entendons par résistance, c’est la façon dont cette économie peut faire face aux chocs et se rétablir rapidement pour atteindre le même niveau de croissance, voire plus encore. Nous avons constaté qu’en mettant en œuvre les politiques de l’initiative Vision 2030, l’économie saoudienne sera 60 % plus résistante aux chocs d’ici à 2030», déclare Hossa Almutairi, chercheuse au Kapsarc et coauteure de l’étude, dans un entretien accordé à Arab News.

Elle soutient qu’une économie développée est soutenue par les dépenses des ménages et lorsque les ménages ont une vision claire de l’avenir, ils y investissent encore plus.

«Dans une économie plus stable, vous avez un revenu stable. Il est plus difficile de planifier l’avenir si vous ne savez pas ce qui va se passer et si vous n’êtes pas sûr de l’avenir », souligne-t-elle.

Elle estime qu’une économie stable se traduira également par une demande croissante d’entreprises et affirme: «C’est un cycle continu qui aura une influence sur les revenus des ménages et la création d’emplois.»

L’étude indique que les réformes économiques réduiront de 40 % la volatilité de la consommation des ménages saoudiens.

Selon un rapport publié par le Fonds monétaire international (FMI), le Royaume devrait devenir l’une des économies à la croissance la plus rapide au monde cette année, grâce à de vastes réformes favorables aux entreprises et à une forte hausse des prix du pétrole ainsi qu’à la reprise de la production après une récession induite par la pandémie en 2020.

Le produit intérieur brut (PIB) devrait augmenter de 7,6 %, la croissance la plus rapide depuis près d’une décennie, rapporte le FMI.

Selon la chercheuse, une grande partie de cette croissance est due à l’augmentation des revenus pétroliers ainsi qu’à une augmentation des dépenses publiques.

«Cette croissance est motivée par l’activité dans le secteur pétrolier et les dépenses publiques ont également augmenté de 10 % au premier trimestre de 2022, par rapport à la même période en 2021», déclare-t-elle.

Les revenus pétroliers pour le premier semestre de 2022 sont de 434 milliards de riyals saoudiens (115,7 milliards de dollars; 1 dollar = 1,02 euro), contre 248,7 milliards de riyals saoudiens au premier semestre de 2021, soit une augmentation de 75 %, selon l’agence Zawya.

Les revenus non pétroliers ont également augmenté de 5 % cette année, souligne la chercheuse, ce qui est conforme aux objectifs de diversification économique à long terme du Royaume.

«Le secteur non pétrolier a contribué à la croissance et vous pouvez constater que les revenus non pétroliers ont augmenté de 5 %», précise-t-elle.

Selon Mme Almutairi, le pétrole restera une ressource économique majeure pour le Royaume, car les réformes économiques de l’initiative Vision 2030 ne consistent pas à abandonner le pétrole, mais plutôt à se concentrer sur les moyens de diversifier l’économie.

«Dans le scénario le plus ambitieux pour le changement climatique, soit le scénario zéro émission nette de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a été publié l’année dernière, la production de pétrole se situera à 24 millions de barils par jour en 2050. Le monde a donc toujours besoin de pétrole et les coûts de production de pétrole en Arabie saoudite sont parmi les plus bas. Ce que je tiens à préciser, c’est que le pétrole fera partie des activités économiques», conclut-elle.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.