L'Italie vote en nombre, l'extrême droite proche du pouvoir

Plus de 50 millions d'Italiens sont appelés aux urnes dimanche pour élire leur parlement (Photo, AFP).
Plus de 50 millions d'Italiens sont appelés aux urnes dimanche pour élire leur parlement (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 25 septembre 2022

L'Italie vote en nombre, l'extrême droite proche du pouvoir

  • Comme la Française Marine Le Pen, Giorgia Meloni a finalement renoncé à sortir de l'euro
  • Sur les questions de société, cette Romaine pur jus s'affiche ultra-conservatrice

ROME: Les Italiens se rendaient en nombre aux urnes dimanche pour élire leur parlement, où sauf surprise l'extrême droite devrait entrer en force et proposer le Premier ministre qui succédera à Mario Draghi. 

Selon le ministère de l'Intérieur, l'affluence était de plus de 19% à 10H00 GMT, en ligne avec les législatives de 2018, et de nombreuses files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote dans diverses régions du pays. 

Les analystes, qui attendaient pourtant une baisse de la participation, ne savent pas s'il s'agit d'un sursaut pour faire barrage à l'extrême droite ou si les électeurs ont préféré voter tôt dans les régions où, comme à Rome, étaient annoncés orages et précipitations à partir de la fin d'après-midi. 

"Je vote pour le PD. J'ai toujours voté à droite mais maintenant j'ai peur de Mme Meloni, c'est la droite de l'intolérance", a déclaré à Bologne (centre) Benedetta Tinti, 28 ans, employée dans une entreprise métallurgique. 

A seulement 45 ans, Giorgia Meloni, la cheffe du parti post-fasciste Fratelli d'Italia, crédité de près d'un quart des voix dans les derniers sondages, est favorite pour prendre la tête d'un gouvernement de coalition au sein duquel l'extrême droite dominerait largement la droite classique. 

"Aujourd'hui, tu peux contribuer à écrire l'histoire", a-t-elle invité sur Twitter ses partisans dimanche matin. Sur TikTok, elle a publié une vidéo où elle pose avec un melon dans chaque main qui masquent sa poitrine, jouant sur le sens de son nom. 

'La fête est finie' 

"Je suis impatient de revenir à partir de demain au gouvernement de ce pays extraordinaire", a de son côté déclaré dans un bureau de vote de Milan Matteo Salvini, ancien ministre de l'Intérieur et chef de la Ligue anti-immigrés, allié à Giorgia Meloni dans ces élections. 

En cas de victoire, Mme Meloni deviendrait la première "présidente du conseil" italien et la première cheffe de gouvernement post-fasciste dans un pays fondateur de l'Europe communautaire. 

"En Europe, ils sont tous inquiets de voir Meloni au gouvernement (...) La fête est finie, l'Italie va commencer à défendre ses intérêts nationaux", a-t-elle mis en garde. 

Cette ex-fan de Mussolini, dont la devise est "Dieu, patrie, famille", a réussi à dédiaboliser son parti et catalyser sur son nom les mécontentements et frustrations de ses compatriotes en campant résolument dans l'opposition au gouvernement d'unité nationale de Mario Draghi. 

Mais la messe n'est pas dite: "imprévisibles, les élections se jouent sur l'émotion et au dernier moment", rappelle Emiliana De Blasio, professeure de sociologie à l'université Luiss de Rome, tout en soulignant le rôle-clé des indécis, estimés à 20% environ. 

Les scores du Mouvement 5 Etoiles (M5S, ex-antisystème), crédité d'avoir institué un revenu minimum pour les plus pauvres, et du Parti Démocrate (PD, centre-gauche), bien implanté localement, pourraient réserver des surprises, notamment dans le sud du pays. 

Risque économique 

Quel que soit le gouvernement issu des élections, son chemin apparaît d'ores déjà semé d'embûches. 

Il devra gérer la crise causée par la flambée des prix, une dette colossale représentant 150% du PIB, le ratio le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce, et les 190 milliards d'euros accordés par l'UE dans le cadre de son plan de relance en échange de réformes. 

"L'Italie ne peut pas se permettre de se priver de ces sommes d'argent", observe l'historien Marc Lazar. 

Giorgia Meloni réclame en outre une "révision des règles du Pacte de stabilité", suspendues en raison de la crise sanitaire, qui fixent un plafond de 3% du PIB pour le déficit et de 60% pour la dette. 

Son arrivée au pouvoir se traduirait également par un cadenassage du pays, où débarquent chaque année des dizaines de milliers de migrants, une perspective qui inquiète les ONG humanitaires. 

Alors que l'instabilité gouvernementale de l'Italie est légendaire, les experts s'accordent déjà sur la courte espérance de vie de cette coalition où Mme Meloni aura fort à faire pour gérer ses encombrants alliés, que ce soit l'inusable Silvio Berlusconi ou Matteo Salvini. 

Le scrutin se terminera à 21H00 GMT. Les premiers sondages à la sortie des urnes donneront alors un aperçu des résultats. 

Législatives en Italie: les chefs des principaux partis en lice

Trois anciens chefs de gouvernement et deux leaders d'extrême droite: voici les cinq principaux candidats aux législatives de dimanche en Italie.

Silvio Berlusconi, Forza Italia (droite)

Ancien Premier ministre, milliardaire, patron de clubs de foot et de chaînes TV, son influence reste considérable en Italie: et à bientôt 86 ans, Silvio Berlusconi entend rester au centre du jeu politique. Si son parti Forza Italia n'est crédité que de 8% des suffrages, "Il Cavaliere" s'est coalisé avec les deux formations de la droite nationaliste, Fratelli d'Italia et la Lega. En cas de victoire de l'alliance, M. Berlusconi pourrait devenir le deuxième personnage de l'Etat en prenant la présidence du Sénat. Un poste prestigieux qui aurait aussi l'avantage d'assurer une certaine immunité judiciaire à cet habitué des prétoires.

Giorgia Meloni, Fratelli d'Italia (extrême droite)

Sera-t-elle la première dirigeante d'extrême droite cheffe de gouvernement d'un pays fondateur de l'Union européenne? Giorgia Meloni, 45 ans, milite depuis trois décennies dans des groupuscules et formations issus du Mouvement social italien (MSI), parti post-fasciste créé après la Seconde Guerre mondiale par des nostalgiques de Benito Mussolini. Pendant la campagne, cette oratrice de talent n'a cessé d'envoyer des gages de respectabilité aux électeurs effrayés par son héritage idéologique, assurant que les "nostalgiques du fascisme" n'avaient "pas leur place" dans son parti. Eurosceptique, défenseure d'une Europe des nations mais atlantiste, elle affirme, pour rassurer Bruxelles, que l'Italie restera aux côtés de ses partenaires pour soutenir l'Ukraine contre la Russie.

Enrico Letta, Parti démocrate (centre-gauche)

Ephémère Premier ministre entre avril 2013 et février 2014, Enrico Letta aspire à revenir aux affaires. Mais si ce juriste de 56 ans un peu austère a scellé un accord électoral avec la gauche écologiste et tient sa place de deuxième dans les sondages derrière Mme Meloni, ses chances restent hypothétiques. Son programme pour le climat séduit les jeunes mais c'est précisément chez eux que l'abstention est la plus forte. Un certain nombre d'électeurs de gauche jugent par ailleurs son positionnement trop centriste.

Matteo Salvini, Ligue (anti-immigration)

Il avait porté la Ligue à près de 18% des suffrages lors des législatives de 2018, était devenu ministre de l'Intérieur et vice-Premier ministre: quatre ans plus tard, Matteo Salvini est à peine au-dessus de 10% des intentions de vote, plombé par l'ascension fulgurante de Giorgia Meloni et Fratelli d'Italia. La lutte contre l'immigration reste le principal cheval de bataille de ce Milanais de 49 ans qui, quand il était à l'Intérieur, avait bloqué en Méditerranée plusieurs navires humanitaires ayant secouru des centaines de migrants, ce pour quoi il est poursuivi devant un tribunal sicilien.

Giuseppe Conte, Mouvement 5 Etoiles (ex-antisystème)

Propulsé Premier ministre après la vague dégagiste des législatives de 2018 puis débarqué pour laisser à l'ancien patron de la BCE Mario Draghi la charge de mettre en oeuvre le plan de relance post-pandémie, Giuseppe Conte et le M5S ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes: premier parti italien il y a quatre ans avec 32% des voix, ils ne sont plus crédités que de 10 à 13% des suffrages. Le M5S, mouvement participatif apolitique fondé par un comédien, a d'abord gouverné avec la Ligue, puis le PD, pour finalement rejoindre la grande coalition de Mario Draghi début 2021, avant de la faire imploser avec l'aide de la droite. Résultat: une hémorragie de parlementaires et de cadres, dont le chef de la diplomatie Luigi di Maio. M. Conte, 58 ans, veut pourtant toujours peser. Selon un sondage YouTrend du 29 août, sa cote de confiance reste élevée, à 30%, derrière le chef de l'Etat Sergio Mattarella (58%), M. Draghi (54%) et Mme Meloni (35%), mais devant MM. Letta (25%) et Salvini (24%).


La BBC doit «se battre» pour défendre son journalisme, dit le DG sortant

Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC". (AFP)
Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC". (AFP)
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  • Tim Davie, qui a démissionné dimanche, a reconnu qu'une "erreur" avait été commise dans un documentaire sur le président américain diffusé en octobre 2024, selon ses propos tenus lors d'une visioconférence avec les employés du groupe audiovisuel public
  • Le groupe audiovisuel public britannique est dans la tourmente après avoir réalisé, pour ce documentaire diffusé dans son magazine d'information phare "Panorama", un montage trompeur d'un discours de Donald Trump

LONDRES: La BBC doit "se battre" pour défendre son journalisme, a déclaré mardi le directeur général sortant de la BBC, Tim Davie, alors que le groupe public britannique est menacé de plainte en diffamation par Donald Trump.

Tim Davie, qui a démissionné dimanche, a reconnu qu'une "erreur" avait été commise dans un documentaire sur le président américain diffusé en octobre 2024, selon ses propos tenus lors d'une visioconférence avec les employés du groupe audiovisuel public, rapportés par la chaîne BBC News.

Le groupe audiovisuel public britannique est dans la tourmente après avoir réalisé, pour ce documentaire diffusé dans son magazine d'information phare "Panorama", un montage trompeur d'un discours de Donald Trump, le 6 janvier 2021, qui donnait l'impression que le président sortant incitait explicitement ses partisans à une action violente contre le Congrès.

"Nous avons fait une erreur, et il y a eu un manquement à nos règles éditoriales", a reconnu Tim Davie, expliquant qu'il avait assumé sa "part de responsabilité" en démissionnant.

Il n'a toutefois pas mentionné directement la menace d'action en justice lancée par Donald Trump, ni la date de son départ effectif, lors de cette visioconférence avec le président de la BBC, Samir Shah.

Au moment où le groupe est très critiqué et accusé de partialité, en particulier par la droite conservatrice, le DG sortant a reconnu que "les temps sont durs pour la BBC".

"Mais nous nous en sortirons", et "nous devons nous battre pour défendre notre journalisme", a-t-il insisté.

"Nous sommes une organisation unique et précieuse, et je vois la liberté de la presse mise à rude épreuve, je vois son instrumentalisation", a-t-il encore ajouté.


Le président allemand demande à son homologue algérien de gracier l'écrivain Boualem Sansal

La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs. (AFP)
La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs. (AFP)
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  • "Un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays"
  • Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux (...) compte tenu de son âge avancé (...)"

BERLIN: Le président allemand a exhorté lundi son homologue algérien à gracier l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis un an en Algérie et au coeur d'une grave crise diplomatique entre Alger et Paris.

Appelant son homologue Abdelmadjid Tebboune à un "geste humanitaire", Frank-Walter Steinmeier propose aussi que Boualem Sansal soit transféré en Allemagne pour "y bénéficier de soins médicaux (...) compte tenu de son âge avancé (...) et de son état de santé fragile".

"Un tel geste serait l'expression d'une attitude humanitaire et d'une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays", a estimé le président allemand, dans un communiqué.

La présidence algérienne a confirmé dans son propre communiqué que M. Steinmeier avait demandé à Abdelmadjid Tebboune "d'accomplir un geste humanitaire en graciant l'écrivain Boualem Sansal", une information reprise par la télévision algérienne par ailleurs.

Selon des spécialistes à Alger, le fait que la présidence et la télévision publique reprennent les éléments de langage du président allemand peut être perçu comme un signe positif.

Mais aucune indication n'a été donnée quant au calendrier de la prise de décision par le président algérien.

Dans une longue interview accordée en septembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait par ailleurs évoqué la possibilité de se rendre en Allemagne fin 2025 ou début 2026.

Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, le romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal a été condamné en appel en juillet à cinq ans de réclusion pour avoir notamment déclaré que l'Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.

Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait souligné que la France menait un "dialogue exigeant" avec Alger pour obtenir la libération de Boualem Sansal.

L'affaire s'inscrit dans un contexte d'hostilité entre Paris et Alger, qui sont empêtrés depuis plus d'un an dans une crise diplomatique sans précédent qui s'est traduite par des expulsions de fonctionnaires de part et d'autre, le rappel des ambassadeurs des deux pays et des restrictions sur les porteurs de visas diplomatiques.


La BBC, dans l'oeil du cyclone, sommée de s'expliquer

Le président de la BBC, Samir Shah, doit s'expliquer lundi au lendemain de la démission retentissante du directeur général du groupe audiovisuel public britannique et de la patronne de sa chaîne d'information BBC News, après le montage trompeur d'un discours de Donald Trump. (AFP)
Le président de la BBC, Samir Shah, doit s'expliquer lundi au lendemain de la démission retentissante du directeur général du groupe audiovisuel public britannique et de la patronne de sa chaîne d'information BBC News, après le montage trompeur d'un discours de Donald Trump. (AFP)
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  • La BBC, institution longtemps chérie des Britanniques mais cible régulière des médias et responsables politiques conservateurs, est dans la tourmente, accusée ces derniers jours d'avoir déformé des propos du président américain dans un documentaire
  • La BBC est mise en cause pour avoir monté des passages différents d'un discours de Donald Trump datant du 6 janvier 2021, jour de l'assaut du Capitole à Washington, de telle façon qu'il semble inciter ses partisans à marcher vers le siège du Congrès

LONDRES: Le président de la BBC, Samir Shah, doit s'expliquer lundi au lendemain de la démission retentissante du directeur général du groupe audiovisuel public britannique et de la patronne de sa chaîne d'information BBC News, après le montage trompeur d'un discours de Donald Trump.

La BBC, institution longtemps chérie des Britanniques mais cible régulière des médias et responsables politiques conservateurs, est dans la tourmente, accusée ces derniers jours d'avoir déformé des propos du président américain dans un documentaire de son magazine d'information phare, "Panorama", diffusé en octobre 2024, une semaine avant la présidentielle américaine.

La BBC est mise en cause pour avoir monté des passages différents d'un discours de Donald Trump datant du 6 janvier 2021, jour de l'assaut du Capitole à Washington, de telle façon qu'il semble inciter ses partisans à marcher vers le siège du Congrès pour se "battre comme des diables".

Or, dans la phrase originale, M. Trump disait: "Nous allons marcher vers le Capitole et nous allons encourager nos courageux sénateurs et représentants et représentantes au Congrès". L'expression "se battre comme des diables" correspondait à un autre passage du discours.

Face à la polémique grandissante, son directeur général, Tim Davie, et la patronne de la chaîne d'information du groupe BBC News, Deborah Turness, ont annoncé dimanche leur démission, qui fait la Une des journaux lundi.

Le président américain a dénoncé les "journalistes corrompus" et "malhonnêtes" de la BBC, sur son réseau Truth Social.

Le président du conseil d'administration du groupe, Samir Shah, doit s'excuser et s'expliquer dans une réponse écrite aux questions de la commission parlementaire sur la culture sur cette affaire, et sur d'autres accusations de partialité sur la couverture de la guerre à Gaza.

"La BBC doit répondre à de graves questions concernant ses normes éditoriales et la manière dont la direction gère les problèmes", a jugé la présidente de la commission, Caroline Dinenage, estimant que le groupe public "se devait d'être exemplaire" face à la montée de la désinformation.

Lundi, la patronne démissionnaire de BBC News a de nouveau assuré qu'il n'y avait "pas de partialité institutionnelle" sur la chaîne, qui a produit le programme mis en accusation.

 

- "Violation des règles" -

 

La classe politique a quasi unanimement critiqué la BBC pour sa gestion de l'affaire, qui tombe d'autant plus mal que le groupe audiovisuel doit renégocier d'ici fin 2027 son nouveau contrat de mission avec le gouvernement.

La cheffe de l'opposition, Kemi Badenoch, a déploré "un catalogue de graves défaillances". Le chef du parti d'extrême droite Reform UK, Nigel Farage, a appelé à "un changement de fond en comble" du groupe public.

La BBC tire une grande part de ses ressources de la redevance annuelle (174,50 livres, soit 198 euros), payée par 22,8 millions de foyers, soit 3,8 milliards de livres.

Samir Shah a dit espérer que le futur directeur général du groupe, dont la nomination pourrait prendre plusieurs mois, "façonnerait positivement" le prochain contrat de mission. la ministre de la Culture, Lisa Nandy, qui a qualifié la situation d'"extrêmement grave", a affirmé que le futur contrat aiderait la BBC à "garantir son rôle" auprès du public.

Le chef du parti libéral démocrate (centriste), Ed Davey, a appelé le Premier ministre Keir Starmer, et la classe politique en général, à défendre la BBC face à Donald Trump et la sphère Maga. "Il est facile de voir pourquoi Trump veut détruire la première source d'information dans le monde. Nous ne pouvons pas le laisser faire", a-t-il prévenu sur la plateforme X.

Le Telegraph a eu connaissance d'une note interne rédigée par l'ancien conseiller indépendant du comité des normes éditoriales de la BBC, Michael Prescott, dans laquelle il suggérait que des erreurs avaient été commises dans le montage. Il affirme que les responsables chargés des normes éditoriales du groupe auprès de qui il a soulevé le problème ont nié toute violation des règles.

En octobre, le régulateur des médias avait épinglé la BBC pour avoir "enfreint les règles de diffusion" à propos d'un reportage à Gaza dans lequel le narrateur principal, un enfant, était le fils d'un haut responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas.