Décès d'Aïcha Ech-Chenna, icône de la lutte pour les droits des femmes: le Maroc en émoi

La présidente de l'association marocaine Solidarité Féminine, Aicha Ech-Chenna lors de la présentation de son livre "A haute voix" à Casablanca, le 11 juin 2014. (AFP)
La présidente de l'association marocaine Solidarité Féminine, Aicha Ech-Chenna lors de la présentation de son livre "A haute voix" à Casablanca, le 11 juin 2014. (AFP)
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Publié le Lundi 26 septembre 2022

Décès d'Aïcha Ech-Chenna, icône de la lutte pour les droits des femmes: le Maroc en émoi

  • Jusqu’à son dernier souffle, l’infatigable militante aura consacré sa vie au soutien des mères célibataires et des enfants abandonnés
  • Au Maroc, tout le monde connaissait Aïcha Ech-Chenna, mais sa voix a également porté à l’étranger. Elle a été récompensée par de nombreux prix internationaux pour son engagement

NICE, FRANCE: On la surnommait la «mère courage» ou «la mère Theresa» du Maroc. Aïcha Ech-Chenna, une icône du combat pour les droits des femmes, s’en est allée dimanche 25 septembre à l’âge de 81 ans, après un long combat contre la maladie. Son décès a suscité une vague d’émotion au Maroc. La militante associative était connue pour son franc-parler, sa détermination et son engagement à toute épreuve. Jusqu’à son dernier souffle, elle aura consacré sa vie au soutien des mères célibataires et des enfants abandonnés.

Une vie au service des démunis

Née à Casablanca en 1941, orpheline de père, elle a suivi des études d’infirmière. Alors qu’elle n’a que 17 ans, elle voit pour la première fois des enfants abandonnés, et prend conscience de ce qui sera l’engagement d’une vie: la lutte pour les droits des populations les plus vulnérables et marginalisées. Elle travaille plusieurs années comme animatrice d’éducation sanitaire et sociale avant de fonder en 1985, l’association Solidarité Féminine (ASF), dont elle fut la présidente. ASF a été la première association du genre au Maroc à offrir des formations, des cours d’alphabétisation et même un travail aux mères célibataires, bien trop souvent livrées à elles-mêmes.

L’association met à leur disposition une structure possédant un restaurant solidaire, une pâtisserie, un salon de coiffure, une salle de sport, un hammam... Ces femmes parviennent à devenir indépendantes financièrement, à mieux s’intégrer dans la société, mais aussi à bénéficier d’un soutien psychologique grâce à un centre d’écoute pour femmes en détresse.

À travers son association, Aïcha Ech-Chenna a un autre cheval de bataille: éviter l’abandon d’enfants par leurs parents. En 2019, la militante infatigable avait déclaré dans la presse qu’en moyenne 24 nourrissons par jour étaient «abandonnés immédiatement après leur naissance» dans le royaume chérifien. Un chiffre choc qui a donné davantage de poids à son action.

Une reconnaissance au-delà du Maroc

Au Maroc, tout le monde connaissait Aïcha Ech-Chenna, que ce soit dans les grandes villes ou dans les campagnes. Son action a été reconnue au plus haut sommet de l’État. En 2000, le roi Mohammed VI lui a apporté son soutien en lui attribuant notamment la médaille d’honneur. Mais sa voix a également porté à l’étranger. Aïcha Ech-Chenna a en effet été récompensée par de nombreux prix internationaux. En 1995, elle a obtenu le prix des Droits de l’homme de la République française pour son association, l’Opus Prize aux États-Unis en 2009 et le prix de la Banque mondiale en 2015. Juste avant, en 2013, elle a également été décorée par le prestigieux insigne de Chevalier de la Légion d’honneur en France.

Et pour sensibiliser davantage l'opinion publique, cette militante de la première heure a publié deux ouvrages. D'abord Miseria, un recueil de témoignages qui raconte l'histoire de victimes (femmes malmenées, jeunes domestiques ou enfants abandonnés) puis À hautes voix, qui donne la parole aux jeunes femmes actives de l’association Solidarité Féminine ainsi qu'à leurs enfants devenus grands. Ils y racontent leur combat contre l'analphabétisme et les préjugés.

Une pluie d’hommages

Les médias marocains ont tous rendu un torrent d’hommages à l’ambassadrice de la cause féminine au Maroc. La Toile n’est pas en reste, des milliers d’internautes saluant son combat, «son engagement pour les causes justes». De nombreuses personnalités des médias, du monde politique et de la vie associative ont appelé à lui rendre hommage en poursuivant «son combat pour une société inclusive, juste et égalitaire». Sur Instagram, l’humoriste franco-marocain Jamel Debbouze a tenu à faire son éloge. «Tu as passé ta vie à nous montrer la voie. Merci. Grâce à toi on sait! Paix à ton âme.»


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.