Chanel: Kristen Stewart, muse d'une collection cinématographique

Avec son allure androgyne et décalée, Kristen Stewart crée toujours l'événement sur le tapis rouge et ses looks sont décortiqués par les magazines de mode qui la présentent comme une des célébrités les mieux habillées. (Photo, Instagram: @chanelofficial)
Avec son allure androgyne et décalée, Kristen Stewart crée toujours l'événement sur le tapis rouge et ses looks sont décortiqués par les magazines de mode qui la présentent comme une des célébrités les mieux habillées. (Photo, Instagram: @chanelofficial)
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Publié le Mardi 04 octobre 2022

Chanel: Kristen Stewart, muse d'une collection cinématographique

Avec son allure androgyne et décalée, Kristen Stewart crée toujours l'événement sur le tapis rouge et ses looks sont décortiqués par les magazines de mode qui la présentent comme une des célébrités les mieux habillées. (Photo, Instagram: @chanelofficial)
  • Coupe courte à la garçonne décoiffée, Kristen Stewart y est habillée en robe du soir noire avec un gros nœud sur la poitrine, puis en longue robe argentée et en mini-tailleur en tweed
  • La maison a fait un effort pour plus de diversité: outre la mannequin néerlandaise Jill Kortleve, star des défilés depuis plusieurs saisons, au moins deux autres font la taille moyenne des Françaises

PARIS: L'actrice américaine Kristen Stewart a incarné l'allure de Chanel pour une collection prêt-à-porter glamour et scintillante présentée mardi à Paris, qu'on revêtirait plutôt pendant le festival de Cannes qu'au bureau. 

Le défilé, dans une salle obscure du Grand Palais éphémère, a démarré par la projection d'un film mettant en scène Kristen Stewart sortant d'une diffusion de "L'année dernière à Marienbad". C'est Gabrielle Chanel qui avait créé en 1961 les robes de Delphine Seyrig pour ce film d'Alain Resnais. 

Coupe courte à la garçonne décoiffée, elle y est habillée en robe du soir noire avec un gros nœud sur la poitrine, puis en longue robe argentée et en mini-tailleur en tweed... 

On a revu ces looks pendant le défilé pour lequel Kristen Stewart, en boots noires et ensemble mini-jupe noir et blanc, figurait parmi les invités au premier rang avec la top Naomi Campbell, les chanteuses américaine Halsey, burundaise Khadja Nin, la mannequin et DJ américano-coréenne Soo Joo Park et Charlotte Casiraghi de la famille princière de Monaco, ambassadrice de Chanel. 

Avec son allure androgyne et décalée, Kristen Stewart crée toujours l'événement sur le tapis rouge et ses looks sont décortiqués par les magazines de mode qui la présentent comme une des célébrités les mieux habillées. 

La nuit et les paillettes 

"Des personnes qui m’entourent, elle est la plus proche de Gabrielle Chanel, du moins de l’idée que j’en ai. Elle comprend Chanel, son vêtement. Et avec elle, il devient encore plus moderne", souligne la directrice artistique de Chanel Virginie Viard, dans la note d'intention du défilé. 

La maison a fait un effort pour plus de diversité: outre la mannequin néerlandaise Jill Kortleve, star des défilés depuis plusieurs saisons, au moins deux autres font la taille moyenne des Françaises (40-42). 

Sur le podium, c'est le noir et blanc qui prime, pour une allure sophistiquée conçue par Gabrielle Chanel autour de l’idée de liberté de mouvement. 

Et tout brille, même les chaussettes ou les bas qu'on porte avec des tenues mini, dans des chaussures noires ou bicolores - là aussi blanc et noir - avec une bride à nœud. 

Certains ensembles satinés composés de short et d'un haut au dos nu évoquent des déshabillés. 

Le tailleur Chanel, emblématique de la griffe, se décline dans toutes ses formes, avec jupe, short ou pantalon, orné de sequins, de broderies ou de plumes. 

Nœuds, boas, gants hauts, bottines strassées, jersey travaillé comme des écailles, robe dorée en panne de velours ou noire fendue sur le côté: tous les éléments s'y prêtent. 

"Les films que l’on a vus, ceux qui nous possèdent et ceux aussi que l’on se fait, Marienbad, la Nouvelle Vague, l’allure selon Gabrielle Chanel, Karl (Lagerfeld), la nuit, les plumes, les paillettes, les talons: j’aime quand les choses se mélangent", détaille Virginie Viard. 

Quelques touches de couleur se détachent dans ce paysage cinématographique, comme le vert pâle d'un tailleur-jupe avec un sac à main assorti, le rose d'une chemise portée sous une combinaison beige saumon, ou le mauve d'un autre tailleur. 

Une sublime sélection de petites robes noires clôt le défilé. 

Les coiffures sont minimalistes et épurées, les carrés courts sont lissés et les cheveux longs attachés par des barrettes bijoux. La bouche est foncée comme tachée de vin rouge. 


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com