De rares photos de la visite de la reine Elizabeth II en Arabie saoudite en 1979 /node/298671/culture
De rares photos de la visite de la reine Elizabeth II en Arabie saoudite en 1979
La reine Elizabeth II se tient aux côtés de trois rois d’Arabie saoudite. De gauche à droite: le roi Fahd (1982-2005), qui était prince héritier au moment de sa visite, le roi Khaled (1975-1982), qui était alors le souverain, et le roi Abdallah, qui a régné de 2005 à 2015. (Photo fournie)
Short Url
https://arab.news/c93jz
Publié le Vendredi 07 octobre 2022
Arab News
Publié le
De rares photos de la visite de la reine Elizabeth II en Arabie saoudite en 1979
À l’occasion de la Foire internationale du livre de Riyad, la maison de vente aux enchères Sotheby’s présente un album photo de la visite d’Elizabeth II en Arabie saoudite en 1979
Sur l’un des clichés, la reine Elizabeth II se tient aux côtés de trois rois d’Arabie saoudite
Publié le Vendredi 07 octobre 2022
Arab News
DUBAÏ: À l’occasion de la Foire internationale du livre de Riyad, qui se termine le 8 octobre, la maison de vente aux enchères Sotheby’s présente un album photo de la visite de la reine Elizabeth II en Arabie saoudite en 1979. Nous vous présentons trois clichés précieux de cette visite:
1- Sur cette photo, la reine et son mari, le prince Philip, sont accueillis par le prince Abdelmohsen ben Jiluwi (à gauche), gouverneur de la province Ach-Charqiya, et le prince Majid ben Abdelaziz (à droite), gouverneur de La Mecque.
2- La reine Elizabeth II est en train de marcher, à Riyad, avec le roi Salmane (à droite de la reine) et le prince Majid ben Abdelaziz (à l’extrême droite). À gauche de la reine, son mari, le prince Philip, duc d’Édimbourg, marche en compagnie du prince Sattam ben Abdelaziz, alors gouverneur adjoint de Riyad (à l’extrême gauche).
3- Sur cette photo exceptionnelle, la reine Elizabeth II se tient aux côtés de trois rois d’Arabie saoudite. De gauche à droite: le roi Fahd (1982-2005), qui était prince héritier au moment de sa visite, le roi Khaled (1975-1982), qui était alors le souverain, et le roi Abdallah, qui a régné de 2005 à 2015.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
Le paléoclimatologue Dominique Genty opère dans la grotte de Villars, occupée au Magdalénien inférieur par des chasseurs-cueilleurs de Cro-Magnon, le 23 mai 2023. (Photo, AFP)
Short Url
https://arab.news/5dzab
AFP
Publié le 09 juin 2023
La grotte renferme des informations inestimables: l'oxygène présent dans l'eau de pluie infiltrée, accumulée et dissoute sous terre pour former des concrétions de calcaire, et le carbone, issu de la succession de plantes au-dessus de la grotte
En fixant les deux éléments, ces stalagmites ont «enregistré» le climat du passé
Publié le Vendredi 09 juin 2023
AFP
09 juin 2023
VILLARS: Lampe frontale sur la tête, le chercheur Dominique Genty s'engouffre plusieurs fois l'an, depuis 1992, dans les kilomètres de galeries souterraines de Villars, en Dordogne, dans le sud-ouest de la France pour y déchiffrer l'évolution du climat.
Sous une plateforme métallique permettant aux touristes d'admirer des silhouettes de chevaux dessinées il y a 20 000 ans ou le spectacle féérique des milliers de stalagmites, stalactites et autres coulées de voile de calcaire, le paléoclimatologue périgourdin montre deux trous percés durant ses recherches sur les "spéléothèmes", ces dépôts minéraux du milieu souterrain.
La grotte renferme des informations inestimables: l'oxygène présent dans l'eau de pluie infiltrée, accumulée et dissoute sous terre pour former, au fil des millénaires, des concrétions de calcaire, et le carbone, issu de la succession de plantes au-dessus de la grotte.
En fixant les deux éléments, ces stalagmites ont "enregistré" le climat du passé.
"Leur variation est liée à l'abondance ou non de la végétation au-dessus de la grotte, et comme la présence de végétation à la surface est directement liée au climat, ces éléments nous renseignent sur son évolution", résume ce directeur de recherche au CNRS.
Avec Ludovic Devaux, ancien plongeur de la Marine nationale désormais assistant ingénieur, le chercheur explore ainsi les grottes européennes et nord-africaines pour y prélever des stalagmites, véritables "archives climatiques".
Seules les concrétions déjà cassées sont découpées à la scie diamantée pour ne pas "détruire l'esthétique" des lieux, proche de celle observée par les premiers homo sapiens.
Dans son laboratoire bordelais, armé d'une fraise de dentiste, le scientifique "échantillonne" ensuite les poussières de calcite sur les stalagmites récoltées.
Il les insère dans un spectromètre de masse pour mesurer l'abondance des isotopes de carbone et en déchiffrer "le signal climatique".
Un outil similaire, mesurant l'uranium et le thorium, permet de dater l'échantillon en remontant jusqu'à 500 000 ans.
En Chine, un chercheur a même retracé l'évolution des moussons locales depuis 640 000 ans.
Dominique Genty étudie le changement climatique en analysant les stalagmites, les stalactites et la roche de la grotte. (Photo, AFP)
Essais nucléaires
A Villars, l'analyse chronologique des teneurs en carbone 14 (C14) - un isotope radioactif du carbone - des stalagmites a permis de détecter l'impact du pic des essais nucléaires menés dans le monde durant la guerre froide.
"Les essais menés à cette époque ont dégagé beaucoup de C14 dans l'atmosphère", qui s'est infiltré ensuite dans le vivant, puis, via l'eau de pluie, dans les stalagmites souterraines, selon les chercheurs.
Le pic de C14 mesuré dans d'autres grottes de France, de Slovénie et de Belgique, intervient à chaque fois en décalage de plusieurs années après 1963, date du traité de Moscou qui mit fin aux essais nucléaires dans l'atmosphère.
Cette découverte "prouve" que l'essentiel du carbone tiré des stalagmites était bien celui présent auparavant dans l'atmosphère et la végétation, et sert de "traceur" pour mieux connaître le temps d'infiltration de l'eau et du carbone entre la surface et la grotte.
Elle a permis d'accréditer la discipline, désormais en plein essor avec des dizaines de laboratoires en Autriche, Allemagne, France, Royaume-Uni, Australie, États-Unis ou Chine.
Avec une datation plus longue, des données localisées, et un faible coût d'expédition, la recherche sur les "spéléothèmes" des grottes complète l'analyse des carottes glaciaires ou marines, autres mémoires du climat, prélevées dans les pôles et les océans.
Changement brutaux
Elle reconstitue les grands cycles de l'histoire du climat, entre période glaciaire et interglaciaire, engendrés par l'évolution des paramètres de l'orbite de la Terre, et détecte les variations abruptes à l'intérieur de ces cycles.
Les "progrès technologiques" permettront aussi bientôt "d'estimer les températures moyennes" d'époques lointaines, parie M. Genty, en modélisant en 3D une stalagmite de la grotte, avec une application grand public de son smartphone.
Pour évaluer le réchauffement actuel lié à l'activité humaine, le chercheur a installé depuis 1993 des capteurs souterrains, afin de mesurer l'évolution des températures, de l'écoulement de l'eau ou de la teneur en CO2.
A 35 mètres sous terre, dans un environnement ultra-stable, le duo de scientifiques actualise, sur un ordinateur portable, les températures relevées: 12,2°C contre 11,1°C il y a trente ans. Une augmentation "énorme" en si peu de temps.
"On a déjà connu des changements brutaux" dans les cycles du passé mais "jamais un tel réchauffement rapide dans une période interglaciaire", comme actuellement, observe M. Genty.
Des femmes assistent à un service religieux à Diafani, le village portuaire d'Olympos sur l'île de Karpathos, le 7 mai 2023. (Photo, AFP)
Short Url
https://arab.news/vc7r7
AFP
Publié le 09 juin 2023
Au centre de la société, les femmes d'Olympos jouent un rôle essentiel qui remonte à un système d’héritage datant de l’époque byzantine
Isolé du reste de l'île, ce village a toujours résisté aux changements jusqu'à ce qu'une route asphaltée ne soit construite dans les années 1980
Publié le Vendredi 09 juin 2023
AFP
09 juin 2023
KARPATHOS: Dans le nord de l’île égéenne de Karpathos, le village haut perché d’Olympos abrite l'une des rares sociétés matriarcales de Grèce qui résiste face au tourisme et à l'uniformisation des modes de vie.
Dans son atelier d'une ruelle étroite d'Olympos, qui compte moins de 300 habitants, Rigopoula Pavlidis s'affaire sur sa machine à coudre.
"Ici, ce sont les femmes qui commandent!", clame-t-elle fièrement. Giannis, l'époux, acquiesce en peignant des icônes.
"Mon mari ne sait rien faire sans moi, même pas sa déclaration d'impôts", se moque la sexagénaire.
Au centre de la société, les femmes d'Olympos jouent un rôle essentiel qui remonte à un système d’héritage datant de l’époque byzantine.
Malgré l'occupation ottomane à partir de 1538 puis la présence italienne dans l'île entre 1912 et 1944, Olympos garde ses spécificités.
Isolé du reste de l'île, ce village a toujours résisté aux changements jusqu'à ce qu'une route asphaltée ne soit construite dans les années 1980.
Une couturière locale pose dans son atelier, situé dans une maison traditionnelle du village d'Olympos sur l'île de Karpathos, le 5 mai 2023. (Photo, AFP)
Héritage
Désormais, chaque été, des milliers de touristes s'affairent dans les hauteurs pittoresques.
"Ce système d'héritage était très avancé par rapport au reste de la Grèce. L'héritage de la mère allait à la fille aînée", explique Giorgos Tsampanakis, historien originaire du village de cette île située entre la Crète et Rhodes, dans le sud de la mer Égée.
Fille aînée, Rigopoula Pavlidis a donc hérité de 700 oliviers.
"Les familles n'avaient pas assez de biens pour les diviser entre tous les enfants (...) Et si on avait laissé l'héritage aux hommes, ils l'auraient dilapidé!", plaisante-t-elle.
Après le mariage, les hommes allaient habiter chez les femmes.
La prédominance des femmes se retrouve également dans la transmission des prénoms.
"La fille aînée prenait le prénom de la grand-mère maternelle, à l'inverse du reste de la Grèce, où c'était celui de la grand-mère paternelle qui était transmis", explique Giorgos Tsampanakis.
"De nombreuses femmes se font encore appeler par le nom de famille de leur mère et non par celui de leur mari", ajoute-t-il.
A partir des années 1950, l'émigration des hommes vers les Etats-Unis et d'autres pays européens oblige les femmes à gérer, seules, les exploitations agricoles.
A Avlona, un hameau agricole voisin d'Olympos, Anna Lentakis, 67 ans, cueille des artichauts avec fougue pour préparer son omelette bio qu'elle sert dans sa petite cantine.
"Nous n'avions pas d'autre choix que de travailler (...) C'était notre seul moyen de survivre", se souvient-elle.
Il y a encore quelques années, elle tenait la taverne "Olympos" dans le village éponyme. Mais désormais c'est Marina, sa fille aînée, qui l'a reprise.
"J'aime dire que l'homme est la tête de la famille, et la femme le cou. C'est elle qui oriente les décisions prises par l'homme", lance Marina.
Cette photo prise dans le village d'Olympos sur l'île de Karpathos, le 6 mai 2023, montre les détails d'une maison traditionnelle. (Photo, AFP)
Caste sociale
Anna, sa fille, n'a que 13 ans, mais elle sait qu'un jour elle reprendra le flambeau: "C'est l'héritage de ma grand-mère et je serai fière de m'en occuper!".
Mais ce système d'héritage n'avantage que les aînées de la famille.
"Les filles cadettes devaient rester sur l'île pour être au service des aînées. Une sorte de caste sociale s'est créée", souligne Alain Chabloz, membre de la Société de Géographie de Genève qui a étudié le sujet.
Giorgia Fourtina, cadette de sa famille et qui ne s'est pas mariée, ne sent pas la société d'Olympos si progressiste: "C'est une petite société où une femme seule au café est mal vue", confie-t-elle.
Les femmes d'Olympos portent traditionnellement des costumes brodés composés de tabliers fleuris, d'un fichu sur la tête, et de bottes en cuir.
Véritables trésors, ces vêtements font partie de la dot.
Ce sont les femmes aussi qui fabriquent le pain dans les fours en pierre.
Irini Chatzipapa, 50 ans, est la plus jeune des femmes d'Olympos à encore porter quotidiennement cet ensemble.
"J'ai appris à broder à ma fille, mais à part pour les fêtes, elle ne porte pas ce costume qui n'est pas adapté à la vie moderne", confie la boulangère.
Mais sa mère, Sofia, 70 ans, qui tient d'une main de maître son café, s'inquiète.
"Notre costume devient juste un folklore pour les fêtes...Notre monde est en train de disparaître!", déplore-t-elle.
Des touristes prennent des photos sur la célèbre jetée d'une série Netflix sud-coréenne dans le village d'Iseltwald au bord du lac de Brienz, dans les Alpes suisses, le 2 juin 2023. (Photo, AFP)
Short Url
https://arab.news/5jq2x
AFP
Publié le 09 juin 2023
La «faute» en revient à «Crash Landing on You», série sud-coréenne extrêmement populaire sur Netflix, et surtout une scène romantique tournée précisément à cet endroit
Plusieurs flashbacks se déroulent en Suisse, y compris la scène qui vaut à Iseltwald sa notoriété parmi les fans. Le héros de la série y joue au piano et la mélodie résonne sur la lac, alors que l'héroïne dont il tombera amoureux plus tard arrive en ferry
Publié le Vendredi 09 juin 2023
AFP
09 juin 2023
ISELTWALD: "J'ai enfin réalisé mon rêve!" s'extasie Isabel Palijon en regardant la petite jetée en bois, qui surplombe une eau turquoise. Les Alpes suisses en arrière-plan rendent le tableau encore plus idyllique.
Cette jetée est la principale raison pour laquelle la touriste philippine de 38 ans a fait 11 000 kilomètres jusqu'à Iseltwald, un village d'à peine plus de 400 habitants posé au bord du lac de Bienne non loin de Berne.
Et elle n'est pas seule. La "faute" en revient à "Crash Landing on You", série sud-coréenne extrêmement populaire sur Netflix, et surtout une scène romantique tournée précisément à cet endroit.
Romantique
La série raconte la rencontre improbable d'une héritière milliardaire sud-coréenne, qui s'écrase en parapente dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, et tombe sur un bel officier chevaleresque et au service du régime totalitaire nord-coréen.
Plusieurs flashbacks se déroulent en Suisse, y compris la scène qui vaut à Iseltwald sa notoriété parmi les fans. Le héros de la série y joue au piano et la mélodie résonne sur la lac, alors que l'héroïne dont il tombera amoureux plus tard arrive en ferry d'Interlaken.
"J'aimerais qu'un jour quelqu'un fasse ça pour moi", rêve Jiah Hni Gwee, une Malaisienne de 35 ans, qui jette un regard envieux sur les lieux.
"Ce serait incroyable et romantique." Elle faisait partie des dizaines de touristes qui se pressaient sur les lieux la semaine dernière par une belle journée ensoleillée.
CLOY - les fans se réfèrent à la série par son acronyme - est devenue un incontournable dans une grande partie de l'Asie pendant les longues périodes de confinement liées au Covid-19.
Elle est, en dehors de la Corée du Sud, le deuxième K-drama le plus populaire parmi les téléspectateurs étrangers en 2021, après "Squid Game".
Un couple de touristes s'assoit sur la célèbre jetée d'une série Netflix sud-coréenne dans le village d'Iseltwald au bord du lac de Brienz, dans les Alpes suisses, le 2 juin 2023. (Photo, AFP)
«C'est un peu trop»
Mais pour Iseltwald, c'est devenu un casse-tête. "Les chiffres ont explosé", explique à l'AFP Titia Weiland, responsable de l'office de tourisme du village. S'il est difficile de calculer le nombre de fans parmi les touristes, elle estime qu"il y a 1 000 visiteurs pour chaque personne locale vivant ici".
Elle souligne que "presque tout le monde à Iseltwald est heureux d'avoir de nombreux touristes", mais reconnaît que "c'est un peu trop".
L'été dernier, jusqu'à 20 autocars ont commencé à arriver chaque jour, obstruant la circulation et bloquant parfois l'accès au village.
Et les habitants se plaignent que les fans de CLOY se contentent d'une photo sur la jetée avant de repartir, semant le chaos mais peu d'argent.
"Quand vous avez des centaines ou des milliers de personnes qui se rendent à la jetée pour faire une photo, et que moins de 10% viennent ici pour boire quelque chose, c'est un problème", explique Sonja Hornung, la gérante de l'hôtel Strand qui surplombe le site. Pour faire face, la municipalité a annoncé des restrictions à l'accès le mois dernier et a installé un tourniquet sur l'embarcadère.
Pour passer, il faut payer des "frais de selfie" de cinq francs suisses (5,16 euros).
«Paradis sur Terre»
Pour Sonja Hornung, dont le restaurant offre aux clients un jeton pour le tourniquet, les nouvelles mesures ont fait une différence.
"L'année dernière, c'était terrible, (mais) ça s'est beaucoup amélioré", estime-t-elle.
Mais certains touristes ne cachent pas leur surprise face au tourniquet... et au prix.
"Oh, cinq francs!", s'exclame Florita Lichtensteiger, une Philippine de 64 ans vivant en Suisse. Elle a payé à contrecœur pour que les membres de sa famille puissent passer mais a refusé de faire de même pour elle.
"Tous mes invités veulent voir cet endroit" dit-elle, expliquant avoir été là une dizaine de fois au moins.
D'autres touristes ont préféré simplement prendre une photo depuis le rivage.
"Cela n'en vaut pas la peine", juge Nayeon Park, une Coréenne de 21 ans. Pour Tita Weiland, il n'y a pas d'alternative, ne serait-ce que pour payer l'entretien de la jetée et assurer la sécurité de ceux qui se promènent sur la frêle structure de bois qui avant CLOY accueillait une poignée de personnes par jour.
"Beaucoup de gens comprennent que quelque chose devait être fait", juge-t-elle: Iseltwald "est comme le paradis sur Terre. Nous voulons vraiment essayer de le préserver."