Ukraine: l'explosion au pont de Crimée, oeuvre des «services secrets ukrainiens» selon Poutine

Un objet supposé être un réservoir de stockage de carburant a pris feu et la circulation a été interrompue sur le pont. (Reuters).
Un objet supposé être un réservoir de stockage de carburant a pris feu et la circulation a été interrompue sur le pont. (Reuters).
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Publié le Dimanche 09 octobre 2022

Ukraine: l'explosion au pont de Crimée, oeuvre des «services secrets ukrainiens» selon Poutine

  • Les autorités de Crimée ont annoncé dans l'après-midi que la circulation avait repris pour les voitures et autobus sur la seule voie routière du pont restée intacte
  • Les camions feront la traversée sur des ferry et le trafic ferroviaire devait être restauré dans la soirée

MOSCOU : Le président russe Vladimir Poutine a imputé dimanche aux services secrets ukrainiens la responsabilité de l'énorme explosion qui, un jour plus tôt, a déchiré le pont de Crimée en Russie, qu'il a qualifiée d'"acte terroriste".
"Les auteurs, exécutants et commanditaires sont les services secrets ukrainiens", a déclaré Poutine lors d'une réunion avec le chef du comité d'enquête, selon une vidéo partagée par le Kremlin.
"Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'un acte terroriste visant à détruire des infrastructures civiles russes critiques", a ajouté Poutine.

Le pont de Crimée, infrastructure clé et symbolique reliant la Russie à la péninsule annexée en 2014 au détriment de l'Ukraine, a été partiellement détruit samedi par une énorme explosion attribuée par Moscou à un camion piégé.

Les images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une puissante explosion au moment où plusieurs véhicules circulaient sur le pont, dont un camion que les autorités russes soupçonnent d'être à l'origine de la déflagration. Sur d'autres clichés, on peut voir un convoi de wagons citernes en flammes sur la partie ferroviaire du pont, et plusieurs sections d'une des deux voies routières effondrées.

Selon les enquêteurs, l'attaque survenue tôt dans la matinée a fait trois morts: le conducteur du camion et deux personnes -- un homme et une femme -- qui se trouvaient dans une voiture juste à proximité lors de la déflagration et dont les corps ont été sortis des eaux.

Les autorités de Crimée ont annoncé dans l'après-midi que la circulation avait repris pour les voitures et autobus sur la seule voie routière du pont restée intacte, "avec des procédures d'inspection complètes". Les camions feront la traversée sur des ferry et le trafic ferroviaire devait être restauré dans la soirée.

Le Comité d'enquête a affirmé avoir établi l'identité du propriétaire du camion piégé, un habitant de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, et que des investigations étaient en cours.

Ce pont, construit à grands frais sur ordre de Vladimir Poutine pour relier la péninsule annexée au territoire russe, sert notamment au transport d'équipements militaires de l'armée russe combattant en Ukraine.

Si l'Ukraine est à l'origine de l'incendie et de l'explosion sur le pont de Crimée, le fait qu'une infrastructure aussi cruciale et aussi loin du front puisse être endommagée par les forces ukrainiennes serait un camouflet pour Moscou.

«Nature terroriste»

Si l'Ukraine n'a pas reconnu explicitement sa responsabilité dans cette attaque, ses responsables ont multiplié les commentaires moqueurs et ironiques, la poste ukrainienne annonçant même préparer un timbre pour célébrer l'occasion et avoir le dessin déjà prêt.

"La Crimée. Le pont. Le commencement. Tout ce qui est illégal doit être détruit, tout ce qui a été volé doit être rendu à l'Ukraine", a commenté sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Ces réactions ont poussé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, à y voir un signe de la "nature terroriste" des autorités ukrainiennes.

L'armée russe, en difficulté sur le front de Kherson dans le sud de l'Ukraine, a elle assuré que l'approvisionnement de ses troupes n'était pas menacé. "Le ravitaillement (...) s'effectue de manière continue et complète, le long d'un couloir terrestre et partiellement par voie maritime", a-t-elle annoncé.

L'Ukraine a frappé plusieurs ponts dans la région de Kherson ces derniers mois afin de perturber l'approvisionnement russe, ainsi que des bases militaire en Crimée, des attaques pour lesquelles elle n'a reconnu de responsabilité que plusieurs mois plus tard.

Si Moscou s'est pour le moment gardé d'accuser directement l'Ukraine pour l'explosion sur le pont de Crimée, le chef du parlement régional installé par la Russie, Vladimir Konstantinov a dénoncé un coup "des vandales ukrainiens".

Le dirigeant de la péninsule, Sergueï Aksionov s'est lui efforcé de rassurer ses administrés en affirmant que la Crimée disposait de réserves de carburant pour un mois et de nourriture pour deux mois. Selon lui, les travaux de réparation commenceront "quasiment aujourd'hui".

Selon un responsable de l'occupation russe dans la région ukrainienne de Kherson, voisine de la Crimée, Kirill Stremooussov, les réparations pourraient prendre "deux mois".

Nouveau commandant

La Russie a toujours affirmé que le pont ne risquait rien en dépit des combats en Ukraine, mais elle a menacé par le passé Kiev de représailles si les forces ukrainiennes devaient attaquer cette infrastructure ou d'autres en Crimée.

Le député russe Oleg Morozov, cité par l'agence Ria Novosti, a réclamé samedi une réplique "adéquate". "Sinon, ce type d'attentat terroriste va se multiplier", a-t-il dit.

Depuis début septembre, les forces russes ont été obligées de reculer sur de nombreux points du front. Elles ont notamment été obligées de se retirer de la région de Kharkiv (nord-est) et de reculer dans celle de Kherson.

Confronté à une armée ukrainienne galvanisée et forte des approvisionnements en armes occidentales, Vladimir Poutine a décrété fin septembre la mobilisation de centaines de milliers de réservistes et l'annexion de quatre régions ukrainiennes bien que Moscou ne les contrôle que partiellement.

Le seul champ de bataille où les forces russes ont actuellement l'avantage est aux abords de la ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine.

Signe du mécontentement au sein de l'élite russe sur la conduite des opérations, Moscou a annoncé samedi avoir nommé un nouvel homme à la tête de son "opération militaire spéciale" en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, 55 ans.

La Russie a ouvert samedi une enquête criminelle sur l'explosion qui a gravement

La Russie a ouvert samedi une enquête criminelle sur l'explosion qui a gravement endommagé l'important pont reliant la Crimée annexée par Moscou au continent, et qui a été causée, selon elle, par l'explosion d'un véhicule.

Le comité d'enquête russe a déclaré avoir «ouvert une enquête criminelle en rapport avec l'incident sur le pont de Crimée». Il a précisé que l'explosion a eu lieu après «l'explosion d'un camion».

«Aujourd'hui à 06H07 (03H07 GMT) sur la partie routière du pont de Crimée (...) a eu lieu l'explosion d'une voiture piégée, qui a entraîné l’incendie de sept citernes ferroviaires qui allaient vers la Crimée», a indiqué le comité, cité par les agences russes.

«Deux voies routières se sont effondrées partiellement», a souligné le Comité antiterroriste, tout en précisant que l'arche du pont n'était pas touchée.

Le chef de l'assemblée de Crimée, le parlement régional installé par la Russie, Vladimir Konstantinov a dénoncé une coup «des vandales ukrainiens».

Si l'Ukraine est à l'origine de l'incendie et de l'explosion sur le pont de Crimée, il s'agirait d'un camouflet pour la Russie qu'une infrastructure aussi cruciale et aussi loin du front puisse être endommagée par les forces ukrainiennes.

La Russie enchaîne les revers militaires depuis le début du mois de septembre, ses troupes étant forcées de reculer aussi bien au nord-est que dans le Sud du pays, notamment la région de Kherson, frontalière de la Crimée, et dont Poutine revendique l'annexion.

L'incendie sur le vaste pont routier et ferroviaire reliant la Crimée ukrainienne annexée par la Russie et le territoire russe a forcé l'arrêt du trafic par le rail et par la route.

Il est pourtant essentiel au transport des personnes et de marchandises vers la péninsule, mais aussi aux troupes déployées en Ukraine.

Inauguré en 2018, le pont qui enjambe le détroit de Kertch, est devenu le symbole de l'annexion de 2014.

La Russie a toujours affirmé que le pont ne risquait rien en dépit des combats en Ukraine, mais elle a menacé Kiev de représailles si les forces ukrainiennes devaient attaquer cette infrastructure ou d'autres en Crimée.

Plusieurs explosions ont eu lieu ces derniers mois sur des installations militaires russes dans la péninsule, résultat probablement d'opérations militaires ukrainiennes, comme lorsque la base militaire de Djankoï a été ravagée en août par la déflagration d'un dépôt de munitions, provoquant un exode de touristes de la région.


Grèce: des habitants et touristes évacués en Crète en raison d'un violent incendie

Des pompiers grecs luttent contre un feu de forêt, près de Thymari, au sud-est d'Athènes, le 26 juin 2025. Un feu de forêt s'est déclaré le 26 juin 2025 près des villes balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud-est d'Athènes, entraînant des évacuations et endommageant des maisons, selon les pompiers grecs et la chaîne de télévision publique Ert. (AFP)
Des pompiers grecs luttent contre un feu de forêt, près de Thymari, au sud-est d'Athènes, le 26 juin 2025. Un feu de forêt s'est déclaré le 26 juin 2025 près des villes balnéaires de Palaia Fokaia et Thymari, à 50 km au sud-est d'Athènes, entraînant des évacuations et endommageant des maisons, selon les pompiers grecs et la chaîne de télévision publique Ert. (AFP)
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  • Ces évacuations ont été ordonnées par précaution en raison de l'absence de moyens aériens pendant la nuit de mercredi à  jeudi pour lutter contre l'incendie qui s'est déclenché mercredi en fin de journée
  • Des renforts d'Athènes ont été envoyés sur place pour aider les pompiers locaux dont la tâche est rendue difficile par l'intensité des vents qui soufflent sur la région

ATHENES: Un incendie, déclenché dans des broussailles et attisé par des vents violents, a entraîné des évacuations d'habitants et de touristes dans le sud-est de l'île grecque de Crète, ont annoncé jeudi les autorités locales.

"Des évacuations ont eu lieu dans de nombreux hôtels et les touristes ont été transférés en toute sécurité dans un gymnase fermé de la municipalité de Iérapetra" sur la côte sud-est de la Crète, a souligné le vice-préfet de Lasithi Yannis Androulakis, sur la chaîne de télévision Mega.

Quelque 1.500 personnes ont dû être évacuées, selon les médias locaux, tandis que la chaîne de télévision publique ERT évoque "plus d'un millier" d'évacuations.

Ces évacuations ont été ordonnées par précaution en raison de l'absence de moyens aériens pendant la nuit de mercredi à  jeudi pour lutter contre l'incendie qui s'est déclenché mercredi en fin de journée, a précisé M. Androulakis.

"En ce moment, il y a trois fronts actifs. En raison des vents forts, le feu a progressé assez rapidement à plusieurs endroits", a-t-il aussi expliqué.

Des renforts d'Athènes ont été envoyés sur place pour aider les pompiers locaux dont la tâche est rendue difficile par l'intensité des vents qui soufflent sur la région.

Quelque 270 pompiers, 10 hélicoptères et des drones luttent contre les flammes près de la ville de Iérapetra, a précisé Vassilios Vathrakoyannis, porte-parole des pompiers lors d'un point de presse.

"Il y a encore de nombreux fronts disparates, le feu brûle des broussailles et des cultures, le vent est très fort jusqu'à 9 Beaufort",  selon ce porte-parole.

 


Les célébrations de la Journée de l'Afrique à Riyad mettent l'accent sur l'unité et la croissance partagée

Le vice-ministre des Affaires étrangères Waleed Al-Khuraiji (au centre) avec le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti Dya-Eddine Said Bamakhrama et le doyen du groupe des ambassadeurs africains Iya Tidjani. (AN photo/Basheer Saleh)
Le vice-ministre des Affaires étrangères Waleed Al-Khuraiji (au centre) avec le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti Dya-Eddine Said Bamakhrama et le doyen du groupe des ambassadeurs africains Iya Tidjani. (AN photo/Basheer Saleh)
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  • Waleed Elkhereiji, a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à renforcer la coopération et le partenariat avec les pays africains, à promouvoir le commerce et l'intégration et à améliorer la consultation et la coordination sur les questions communes.
  • Le ministre saoudien présente un plan d'investissement de 25 milliards de dollars et une présence diplomatique accrue sur le continent.

RIYAD : Le vice-ministre des affaires étrangères, Waleed Elkhereiji, a réaffirmé l'engagement de l'Arabie saoudite à renforcer la coopération et le partenariat avec les pays africains, à promouvoir le commerce et l'intégration et à améliorer la consultation et la coordination sur les questions communes.

S'exprimant lors de la cérémonie de la Journée de l'Afrique au palais culturel du quartier diplomatique de Riyad, le ministre a décrit l'Afrique comme un continent riche en opportunités, doté de ressources naturelles, d'une population jeune et d'un potentiel renouvelable.

Il a déclaré que les pays africains étaient importants pour la politique étrangère de l'Arabie saoudite : "L'Afrique accueille le plus grand nombre de missions diplomatiques et consulaires saoudiennes, et le Royaume a l'intention de porter le nombre de ses ambassades en Afrique à plus de 40 dans les années à venir.

Artistes se produisant lors de la Journée de l'Afrique 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)
Artistes se produisant lors de la Journée de l'Afrique 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)

M. Elkhereiji a ajouté que le Royaume avait fourni plus de 45 milliards de dollars pour soutenir le développement et les projets humanitaires dans 54 pays africains, l'agence d'aide saoudienne KSrelief ayant fourni à elle seule plus de 450 millions de dollars d'aide dans 46 nations africaines.

M. Elkhereiji a ajouté que l'objectif du Royaume était d'investir 25 milliards de dollars en Afrique, d'assurer 10 milliards de dollars d'exportations et d'offrir 5 milliards de dollars de financement du développement au continent d'ici 2030.

L'événement intitulé "Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations" a rassemblé plus de 400 invités, dont des responsables saoudiens, des diplomates, des hommes d'affaires et des membres de la société.

Le doyen du corps diplomatique et ambassadeur de Djibouti en Arabie saoudite, Dya-Eddine Said Bamakhrama, a souligné l'importance symbolique et politique de cette journée, la qualifiant de rappel à la poursuite d'une Afrique fondée sur la dignité, l'équité et la justice. 

Invités à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)
Invités à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (Photo AN/Basheer Saleh)

"C'est une journée de commémoration, d'unité et de responsabilité collective. Nous honorons nos ancêtres, reconnaissons la vision de nos dirigeants et réaffirmons notre engagement en faveur d'un avenir africain fondé sur la dignité, l'équité et la justice", a-t-il déclaré.

Il a souligné la nécessité pour les États africains de faire entendre leur voix dans les forums internationaux, de renforcer la coopération panafricaine et de promouvoir la jeunesse, les savoirs autochtones et les identités culturelles.

M. Bamakhrama a ajouté : "Sur la voie du développement, l'Afrique ne marche pas seule et compte sur la solidarité de ses partenaires, en particulier l'Arabie saoudite. Nous saluons les résolutions adoptées par le sommet Arabie saoudite-Afrique qui s'est tenu à Riyad en 2023 et qui a marqué une étape importante dans le renforcement du partenariat stratégique. 

Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)
Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)

"La Vision 2030 de l'Arabie saoudite offre de nouvelles possibilités de jeter des ponts durables entre nos peuples. Ensemble, nous pouvons transformer cette coopération en une alliance durable."

Le chef du corps diplomatique africain et ambassadeur du Cameroun en Arabie saoudite, Iya Tidjani, a rendu hommage à la vision des pères fondateurs du panafricanisme, qui considéraient l'unité africaine comme essentielle au développement du continent et à son rayonnement dans le monde.

"Il y a 62 ans, alors que l'Afrique portait encore les stigmates de l'esclavage, de la colonisation, de l'apartheid et de la discrimination, les chefs d'État africains ont jeté les bases de la charte de l'Organisation de l'unité africaine, marquant ainsi un tournant dans la quête de l'indépendance. Leurs successeurs, soutenus par l'Union africaine, restent engagés", a-t-il déclaré. 

Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)
Un invité à l'exposition de la Journée de l'Afrique 2025 organisée sur le thème de la justice pour les Africains et les personnes d'origine africaine : Justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine grâce aux réparations. (AN photo/Basheer Saleh)

"La Journée de l'Afrique, anciennement Journée de la liberté africaine et plus tard Journée de la libération africaine, trouve son origine dans la résistance collective du peuple africain. La commémoration de 2025, placée sous le thème de la justice pour les Africains, perpétue cet héritage".

Il a exhorté les jeunes générations à s'inspirer de cet héritage et à œuvrer à la réalisation des objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, à savoir une croissance économique inclusive et durable sur l'ensemble du continent.

En marge de la réception, la diversité culturelle de l'Afrique a été mise en valeur par une exposition d'artisanat représentant différents pays.

À travers cette célébration, le corps diplomatique africain a voulu transmettre à la communauté internationale sa solidarité, son unité et sa détermination, tout en appelant au dialogue, à la reconnaissance historique et à l'action concrète en faveur de la justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 

 

 


Le Dalaï Lama confirme qu'il aura un successeur, la Chine veut approuver son nom

Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l'état civil est devenu dès l'âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.  Il a fui "sa" capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l'essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l'Himalaya indien. (AFP)
Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l'état civil est devenu dès l'âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur. Il a fui "sa" capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l'essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l'Himalaya indien. (AFP)
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  • Lauréat en 1989 du prix Nobel de la paix, il incarne depuis dans le monde entier le combat pour la liberté du territoire himalayen
  • La question de sa succession fait l'objet d'un bras de fer entre le Dalaï Lama et Pékin, qui entend bien lui nommer un successeur à sa main

MC LEOD GANJ: Le Dalaï Lama a confirmé mercredi qu'un successeur serait désigné à sa mort pour perpétuer sa fonction de chef spirituel de la communauté tibétaine, s'attirant la riposte immédiate de la Chine qui exige d'approuver son nom.

"J'affirme que l'institution du Dalaï Lama sera perpétuée", a-t-il indiqué dans un message très attendu lu lors d'une réunion religieuse à McLeod Ganj, dans le nord de l'Inde, où il vit en exil.

Sans surprise, la Chine, dont les troupes ont envahi le Tibet en 1950 et en ont fait une province chinoise, a aussitôt réagi.

"La réincarnation de grandes figures bouddhistes comme le Dalaï Lama et le Panchen Lama doit être désignée par tirage au sort (...) et ensuite approuvée par le gouvernement central", a rappelé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Né le 6 juillet 1935, Tenzin Gyatso pour l'état civil est devenu dès l'âge de 2 ans le quatorzième chef spirituel et politique des Tibétains, dûment identifié par la tradition bouddhiste comme la réincarnation de son prédécesseur.

Il a fui "sa" capitale Lhassa et la répression chinoise en 1959 et passe depuis l'essentiel de son temps dans un monastère de McLeod Ganj, dans les contreforts de l'Himalaya indien.

Lauréat en 1989 du prix Nobel de la paix, il incarne depuis dans le monde entier le combat pour la liberté du territoire himalayen.

La question de sa succession fait l'objet d'un bras de fer entre le Dalaï Lama et Pékin, qui entend bien lui nommer un successeur à sa main.

"Selon la tradition" 

"La responsabilité (de la nomination d'un successeur, ndlr) reposera exclusivement sur les membres du Ganden Phodrang Trust, le bureau de Sa Sainteté le Dalaï Lama", a rappelé mercredi le message du dirigeant tibétain.

"Ils conduiront les procédures de recherche et de reconnaissance (du successeur) en accord avec la tradition passée", a-t-il insisté", "personne d'autre n'a l'autorité requise pour se mêler de cette question".

L'actuel Dalaï Lama, considéré comme un dangereux séparatiste par Pékin, a déjà écarté à plusieurs reprises l'idée que le 15e Dalaï Lama puisse être nommé par les Chinois.

Il sera forcément "né dans le monde libre", a-t-il promis publiquement .

"Rien n'a changé en ce qui concerne l'implication de la Chine, le sujet n'a pas été évoqué en détail", a précisé devant la presse, après la diffusion du message, un représentant du bureau du Dalaï Lama, Samdhong Rinpoche.

En 1995, la Chine avait enlevé et placé en détention un enfant de 6 ans que le Dalaï Lama venait de désigner comme Panchen Lama, l'autre figure religieuse tibétaine de premier plan.

Et elle avait dans la foulée nommé à ce titre le candidat de son choix, aussitôt rejeté par les Tibétains comme le "faux Panchen".

Le défi lancé à la Chine par le Dalaï Lama a réjoui mercredi la communauté tibétaine.

"Nous nous opposons résolument à toute interférence ou tentative de la Chine d'installer un Dalaï Lama fantoche", a souligné auprès de l'AFP un Tibétain en exil, Jigme Taydeh.

"Combat" 

"Cette décision donne à la communauté internationale l'occasion historique (...) d'envoyer un message fort à Pékin et à tous les régimes autoritaires", a renchéri une partisane de l'autonomie du Tibet, Chemi Lhamo, 30 ans.

"Je n'ai aucun doute sur le fait que notre combat pour la vérité et la justice finira par l'emporter", a ajouté cette femme, exilée aux Etats-Unis.

Même si ces dernières années, le Dalaï Lama a suggéré l'idée qu'il pourrait être le dernier, une majorité de Tibétains était favorable à la poursuite du "cycle de la réincarnation".

Dans son message, il a fait état mercredi des nombreuses sollicitations de sa communauté en faveur de la prolongation de sa charge.

"J'ai reçu en particulier, par divers moyens, de nombreux messages de Tibétains du Tibet répétant ce même appel", a-t-il indiqué.

An nom de son bureau, Samdhong Rinpoche, a précisé qu'aucune autre instruction n'avait pour l'heure été donnée sur la procédure de nomination.

"Elles ne sont pas nécessaires à cette heure", a indiqué M. Rinpoche lors d'une conférence de presse, "Sa Sainteté le Dalaï Lama est actuellement en pleine forme".

En 2011, le Dalaï Lama avait renoncé au pouvoir politique de sa charge, confiée à un Premier ministre, élu par la diaspora, et à un gouvernement en exil.

Les festivités organisées pour son 90e anniversaire se poursuivent jusqu'à la fin de la semaine.