Début des tests pour raccorder à Israël le gisement offshore de Karish

Carte montrant les revendications maritimes du Liban et d'Israël, dont la frontière maritime est disputée. (AFP).
Carte montrant les revendications maritimes du Liban et d'Israël, dont la frontière maritime est disputée. (AFP).
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Publié le Dimanche 09 octobre 2022

Début des tests pour raccorder à Israël le gisement offshore de Karish

  • Ces tests --de la terre vers la mer-- visent à raccorder Karish à Israël avant, à terme, d'entamer l'exploitation du gisement
  • Celui-ci est au coeur d'un différend entre l'Etat hébreu et le Liban, voisins officiellement en état de guerre qui négocient par l'intermédiaire des Etats-Unis la délimitation de leur frontière maritime

JERUSALEM : Le groupe britannique Energean a annoncé dimanche le début de tests pour raccorder au territoire israélien la plateforme gazière offshore de Karish, au coeur de tensions entre Israël et le Liban voisin.

Le ministère israélien de l'Energie avait indiqué mi-septembre que des tests allaient commencer prochainement pour raccorder à son réseau ce champ gazier en Méditerranée orientale, qui fait l'objet de négociations indirectes entre l'Etat hébreu et le Liban.

Dimanche, la société Energean a indiqué à l'AFP avoir "commencé à faire circuler du gaz naturel" depuis le réseau israélien vers la plateforme de Karish et ce en conformité avec les approbations obtenues auprès du ministère israélien de l'Energie. Ces tests --de la terre vers la mer-- visent à raccorder Karish à Israël avant, à terme, d'entamer l'exploitation du gisement.

Celui-ci est au coeur d'un différend entre l'Etat hébreu et le Liban, voisins officiellement en état de guerre qui négocient par l'intermédiaire des Etats-Unis la délimitation de leur frontière maritime.

Les deux pays avaient signifié début octobre leur satisfaction au texte du médiateur américain Amos Hochstein visant à mettre fin au différend et lever les obstacles à l'exploration et l'exploitation de gisements offshore.

Selon des responsables, l'accord prévoit que le gisement de Karish soit sous contrôle d'Israël et que celui de Cana soit octroyé au Liban bien qu'une partie de ce dernier dépasse la future ligne de démarcation. L'Etat hébreu toucherait une partie des revenus de l'exploitation de Cana, d'après ces sources.

Mais jeudi, Israël a affirmé son refus d'une série d'amendements libanais au projet d'accord, fustigé par le chef de l'opposition Benjamin Netanyahu qui a menacé de ne pas honorer un éventuel pacte s'il revenait aux affaires après les législatives israéliennes du 1er novembre.

Négociations en cours

Deux responsables libanais impliqués dans les négociations ont indiqué dimanche avoir été informés par le médiateur américain que la société Energean ne procédait qu'à des tests et n'avait donc pas entamé l'exploitation de Karish.

Les discussions ont toujours lieu et la partie libanaise doit s'entretenir dimanche au téléphone avec Amos Hochstein, a indiqué à l'AFP l'un d'eux.

Le ministère français des Affaires étrangères a affirmé ce weekend contribuer "activement à la médiation américaine", soulignant qu'un accord serait "bénéfique aux deux pays et à leurs populations".

En juillet, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid avait évoqué ce dossier sensible avec le président Emmanuel Macron, espérant voir Paris user de son influence pour faciliter un accord avec Beyrouth, d'autant que le groupe français Total est pressenti pour explorer le gisement de Cana.

La semaine dernière, le ministre israélien de la Défense Benny Gantz avait demandé à l'armée de se "préparer à un scénario d'escalade militaire" à la frontière Liban-Israël, compte tenu "de l'évolution des négociations".

Dans un entretien samedi à la chaîne israélienne 12, il a soutenu qu'Israël n'hésiterait pas "à démonter le Liban" en cas d'attaques du puissant mouvement chiite Hezbollah et estimé que M. Netanyahu serait lui aussi favorable à l'accord s'il était au gouvernement.

"Je connais Netanyahu depuis de nombreuses années. D'un point de vue sécuritaire et stratégique, il signerait cet accord. Ce qu'il fait présentement c'est de la manipulation", pour tenter d'affaiblir le gouvernement à l'approche des législatives, a-t-il estimé.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.