Le groupe énergétique Sonelgaz exportera l’électricité vers la Libye

 Après la Tunisie, le groupe énergétique Sonelgaz exportera l’électricité vers la Libye via la région de Ghadamès. (Photo fournie).
Après la Tunisie, le groupe énergétique Sonelgaz exportera l’électricité vers la Libye via la région de Ghadamès. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 10 octobre 2022

Le groupe énergétique Sonelgaz exportera l’électricité vers la Libye

  • Les discussions entre Sonelgaz et General Electricity Company of Libya ont permis la mise en place des mécanismes permettant l’exportation de l'énergie électrique à partir de l'Algérie vers la Libye
  • Cette dynamique confirme «la présence économique de l’Algérie sur le marché international de l’énergie et plus particulièrement en ce qui concerne le marché de l’électricité»

PARIS: Après la Tunisie, le groupe énergétique Sonelgaz exportera l’électricité vers la Libye via la région de Ghadamès. Entamées en juin 2021, les discussions entre Sonelgaz et General Electricity Company of Libya (Gecol) ont permis la mise en place des mécanismes permettant l’exportation de l'énergie électrique à partir de l'Algérie vers la Libye. Cette opération a été rendue possible grâce à la signature d’une convention de coopération entre les deux compagnies en décembre 2020 qui prévoit l’élargissement de la coopération à d’autres filières comme la production, le transport et la distribution de l’électricité et du gaz.

Interconnexion du réseau Maghreb

Selon la direction du groupe Sonelgaz, le projet d’interconnexion entre le réseau électrique algérien de la ville de Hassi Messaoud avec celui de la Libye via Ghadamès permettra de consolider la vision de l’interconnexion du réseau du Maghreb, de l’Afrique du Nord et de la région subsaharienne. L’accord de partenariat entre Sonelgaz et Gecol, fixé pour une durée de trois ans, concerne la réalisation d’un réseau électrique de haute tension long de cinq cent vingt kilomètres. «Ce grand projet nécessite des études d’ingénierie et des mécanismes de financement», indique Mourad Adjal, PDG du groupe Sonelgaz, précisant que les études de faisabilité sont en cours de finalisation.

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Depuis juillet 2022, Sonelgaz s’est engagé à renforcer les moyens de production de l’entreprise libyenne par des turbines mobiles d’une capacité de deux cent soixante-cinq mégawatts. (Photo fournie).

Depuis juillet 2022, Sonelgaz s’est engagé à renforcer les moyens de production de l’entreprise libyenne par des turbines mobiles d’une capacité de deux cent soixante-cinq mégawatts. Selon la direction de la compagnie, une équipe composée de trente ingénieurs et techniciens a été déployée pour assurer des interventions et effectuer des diagnostics du réseau libyen, notamment au niveau de la centrale de Khoms à Tripoli. «Les équipes algériennes travaillent sur le réseau haute tension, sur la formation, la maintenance des équipements, des réseaux et des centrales de production avec des pièces de rechange fabriquées en Algérie», déclare-t-on au niveau de la direction de la compagnie.

 

Quelques chiffres

  • Sonelgaz assure une production globale d'électricité de plus de 84 000 mégawatts
  • La compagnie projette une production additionnelle à 12 252 mégawatts à l’horizon 2030

 

sonelgaz
La compagnie projette une production additionnelle à 12 252 mégawatts à l’horizon 2030. (Photo fournie).

Un partenariat sur le long terme

Interrogé par Arab News en français, l’expert en économie Ishak Kherchi explique que l’Algérie, via la mise en œuvre de la diplomatie économique, opère des changements dans le développement du secteur de l’énergie. «Dans ce contexte de crise de l’énergie sur le marché international, Sonelgaz est en mesure d’exporter l’électricité sur le marché international. Elle est déjà engagée avec les pays voisins comme la Tunisie et la Libye.» Il rappelle qu’un projet de construction d’une centrale électrique en Libye est aussi programmé avec le groupe énergétique algérien. Ce projet de construction rentre dans le cadre des projets structurants pour la reconstruction du pays. Sonelgaz, indique-t-il, dans la perspective de son plan de développement de partenariats à l’échelle régionale et continentale, prévoit la réalisation de deux autres centrales électriques au Niger et en Mauritanie.

Pour l’expert, cette dynamique confirme «la présence économique de l’Algérie sur le marché international de l’énergie et plus particulièrement en ce qui concerne le marché de l’électricité», soulignant que le pays dispose d’excédent en énergie électrique et compte renforcer ses partenariats avec ses pays voisins et européens. «Avec ses projets concrets en matière de production des énergies renouvelables comme la station solaire de mille mégawatts, le pays devrait accentuer sa production en électricité lui permettant d’en exporter davantage dans les années à venir», conclut-il.


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
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  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.