Un second soldat israélien tué dans une attaque en moins d'une semaine

Les forces de sécurité israéliennes se déploient dans la région de Deir Sharaf, près de la colonie israélienne de Shavei Shomron, à l'ouest de Naplouse, le 11 octobre 2022, à la suite d'une attaque (Photo, AFP).
Les forces de sécurité israéliennes se déploient dans la région de Deir Sharaf, près de la colonie israélienne de Shavei Shomron, à l'ouest de Naplouse, le 11 octobre 2022, à la suite d'une attaque (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 12 octobre 2022

Un second soldat israélien tué dans une attaque en moins d'une semaine

  • «Deux assaillants circulant dans un véhicule se sont approchés de la localité de Shavei Shomron et ont ouvert le feu sur des soldats israéliens», a indiqué l'armée israélienne
  • L'armée israélienne a identifié le soldat tué comme étant Ido Baroukh, 21 ans

NAPLOUSE: Un second soldat israélien a été tué en moins d'une semaine mardi dans une nouvelle attaque armée, cette fois dans un secteur de Cisjordanie occupée théâtre d'une recrudescence des violences.

"Deux assaillants circulant dans un véhicule se sont approchés de la localité de Shavei Shomron et ont ouvert le feu sur des soldats israéliens" qui menaient des "opérations" dans ce secteur, a indiqué l'armée israélienne dans un bref message, précisant qu'un militaire atteint avait succombé à ses blessures.

Shavei Shomron est une colonie israélienne d'un peu plus de 1 000 habitants fondée à la fin des années 1970 et située à proximité de Naplouse, une grande ville du nord de la Cisjordanie, théâtre de heurts et d'opérations israéliennes ces derniers mois.

Dans la foulée d'attaques anti-israéliennes meurtrières en mars et en avril, l'armée a multiplié les opérations et les arrestations en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par l'Etat hébreu depuis 1967, surtout dans les secteurs de Jénine et Naplouse.

Ces raids israéliens, souvent émaillés de heurts avec la population palestinienne, ont fait plus d'une centaine de morts côté palestinien, soit le bilan le plus lourd en Cisjordanie depuis près de sept ans, selon l'ONU.

En parallèle, ces derniers mois, Naplouse a vu émerger un nouveau regroupement de combattants nommé "la fosse aux lions", en hommage à Ibrahim al-Nabulsi, un jeune combattant surnommé le "lion de Naplouse" et tué en août par l'armée israélienne, après avoir fédéré des centaines, voire des milliers, de jeunes Palestiniens par sa rhétorique musclée.

Mardi, ce groupe a d'ailleurs revendiqué une série d'attaques contre des positions israéliennes autour de Naplouse.

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé qu'Israël continuerait de rechercher les responsables de cette attaque.

"Nous n'arrêterons pas tant que nous n'aurons pas attrapé les assassins", a déclaré M. lapid, selon un communiqué de son bureau.

"Nous allons attraper le terroriste et ceux qui l'ont aidé. Les opérations antiterroristes vont se poursuivre et s'intensifier", a pour sa part déclaré sur Twitter le ministre israélien de la Défense Benny Gantz, à propos de cette attaque meurtrière.

Le groupe "la fosse aux lions" a réagi aux propos de M. Gantz en appelant la population de Naplouse à les soutenir.

"Nous demandons à nos honorables citoyens de nous appuyer et de se conformer à nos instructions", affirme ce groupe dans un communiqué.

Tensions à Chouafat

L'armée israélienne a identifié le soldat tué comme étant Ido Baroukh, 21 ans, deuxième militaire tué cette semaine après l'attaque samedi soir fatale à la soldate Noa Lazar, 18 ans, abattue par balle au checkpoint de Chouafat, un camp de réfugiés palestiniens à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël.

Depuis, l'armée et la police israéliennes mènent une chasse à l'homme pour tenter de retrouver un Palestinien de 22 ans soupçonné de cette attaque qui a aussi fait trois blessés, dont un Israélien de 30 ans grièvement blessé par balle à la tête.

Les services de sécurité israéliens ont notamment encerclé le camp de réfugiés de Chouafat, théâtre de heurts entre jeunes Palestiniens et les forces locales, selon un photographe de l'AFP sur place.

"Il y a de la souffrance à Chouafat. Des personnes malades ou blessées peinent à sortir du camp pour être soignées, les boulangeries sont vides, des médecins et des infirmières n'arrivent pas à y accéder", a déclaré sur place le député arabe israélien Ahmed Tibi.

"Pour sortir du camp, il faut faire la queue dans sa voiture pendant trois ou quatre heures. C'est un châtiment collectif", a-t-il ajouté.

Des habitants du camp de réfugiés ont appelé mardi soir à "la désobéissance civile" pour protester contre les mesures prises par les autorités israéliennes.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.