L’ONU condamne haut la main les «annexions illégales» russes en Ukraine

La résolution appelle toutes les agences onusiennes et internationales à ne pas reconnaître les changements les annexions russes (Photo, AFP).
La résolution appelle toutes les agences onusiennes et internationales à ne pas reconnaître les changements les annexions russes (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 13 octobre 2022

L’ONU condamne haut la main les «annexions illégales» russes en Ukraine

  • Les 143 pays qui ont voté pour la résolution onusienne ont signifié qu'ils ne tolèreraient aucune tentative par un Etat de s'emparer d'un territoire par la force
  • Les cinq Etats qui ont voté contre sont, sans surprise, la Russie, le Bélarus, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua

NATIONS UNIES: L'Assemblée générale de l'ONU a condamné mercredi avec une majorité "écrasante" les "annexions illégales" russes de territoires ukrainiens, après que Moscou eut opposé son veto sur un texte similaire au Conseil de sécurité fin septembre.

L'Assemblée générale des 193 Etats membres réunie en urgence depuis lundi a adopté cette résolution avec 143 voix pour, face à cinq pays contre et 35 qui se sont abstenus, parmi lesquels la Chine, l'Inde, le Pakistan et l'Afrique du Sud, malgré des efforts diplomatiques des Etats-Unis.

Les cinq Etats qui ont voté contre sont, sans surprise, la Russie, le Bélarus, la Syrie, la Corée du Nord et le Nicaragua.

Avec ce texte, co-rédigé par l'Union européenne et présenté par l'Ukraine, les Occidentaux ont affirmé avoir prouvé que la Russie du président Vladimir Poutine était "isolée" sur la scène internationale, sept mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est félicité dans un communiqué de voir "une majorité écrasante de nations aux côtés de l'Ukraine, dans la défense de la charte de l'ONU et l'opposition résolue à la guerre de la Russie contre l'Ukraine et sa population".

M. Blinken a souligné "que très peu de nations avaient voté avec la Russie" et il s'est réjoui de "l'unité internationale" et du "soutien inébranlable" envers Kiev.

Les 143 pays qui ont voté pour la résolution onusienne ont signifié qu'"ils ne tolèreraient aucune tentative par un Etat membre de l'ONU de s'emparer d'un territoire par la force", a martelé le secrétaire d'Etat américain.

Cela pourrait être vous
Avant le vote, son ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield a exhorté le plus de pays possible à ne pas s'abstenir: "Aujourd'hui, la Russie envahit l'Ukraine. Mais demain le territoire d'une autre nation pourrait être violé. Cela pourrait être vous. Vous pourriez être le prochain" pays, a lancé la diplomate à la tribune des Nations unies.

Son homologue français Nicolas de Rivière a renchéri: "En envahissant son voisin, la Russie a décidé d’ouvrir la voie à d’autres guerres d’annexion. Ce qui se passe aujourd’hui en Europe peut se passer demain ailleurs: en Asie, en Afrique, en Amérique latine".

Et pour la Britannique Barbara Woodward, "la Russie a échoué sur le champ de bataille et à l'ONU. (...) La Russie s'est isolée. (...) Il faut maintenant arrêter la guerre".

La résolution "condamne les tentatives d'annexions illégales" des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson après des "prétendus référendums illégaux" et souligne que ces actions n'ont "aucune validité" au regard du droit international.

Le texte appelle également à ce qu'aucun Etat ne reconnaisse ces annexions et réclame le retrait immédiat des troupes russes d'Ukraine entrées le 24 février.

L'ONU "exige que la Fédération de Russie revienne immédiatement et de manière inconditionnelle sur sa décision du 29 septembre" relative à l'intégration des régions ukrainiennes au sein de la Russie. Ces annexions constituent une "violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine".

Le 30 septembre, Moscou avait utilisé son veto pour bloquer au Conseil de sécurité cette même résolution condamnant les annexions en Ukraine. En dehors du veto russe, le texte avait recueilli 10 voix pour sur les 15 membres du Conseil. La Chine, l'Inde, le Brésil et le Gabon s'étaient abstenus et les Occidentaux avaient alors déjà vanté une preuve de l'isolement de la Russie.

"La Russie a tenté de faire taire le Conseil de sécurité, mais elle n'a pas pu faire taire l’Assemblée générale des Nations unies", a dit l’ambassadeur de l'Union européenne à l'ONU Olof Skoog devant la presse après le vote.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.