Deux ans après la mort de Samuel Paty, des hommages et des remous sur la laïcité

Dans cette photo d'archive prise le 16 octobre 2021, une photographie représentant le professeur français d'histoire et de géographie Samuel Paty lors d'une cérémonie d'hommsaaris, qui s'est tenue un an après que Paty a été décapité par un extrémiste après avoir montré à sa classe des caricatures du prophète musulman Mahomet. (Photo de Alain JOCARD / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 16 octobre 2021, une photographie représentant le professeur français d'histoire et de géographie Samuel Paty lors d'une cérémonie d'hommsaaris, qui s'est tenue un an après que Paty a été décapité par un extrémiste après avoir montré à sa classe des caricatures du prophète musulman Mahomet. (Photo de Alain JOCARD / AFP)
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Publié le Jeudi 13 octobre 2022

Deux ans après la mort de Samuel Paty, des hommages et des remous sur la laïcité

  • Pap Ndiaye sera présent à la Sorbonne samedi après-midi aux côtés de Mickaëlle Paty, soeur de l'enseignant, pour la remise du premier prix Samuel Paty, organisé par l'Association des professeurs d'histoire-géographie (APHG)
  • Ces commémorations interviennent dans un contexte de nouveaux remous autour du respect de la laïcité à l'école

PARIS: Deux ans après l'assassinat de Samuel Paty, enseignants et élèves vont honorer la mémoire du professeur tué par un jeune homme radicalisé, dans un contexte de regain d'inquiétude sur le respect de la laïcité et de la loi interdisant les signes religieux à l'école.

Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, était décapité près de son collège du Bois-d'Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), par un réfugié russe d'origine tchétchène de 18 ans qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.

Les juges d'instruction antiterroristes ont clôturé la semaine dernière leurs investigations.

L'événement avait suscité une émotion considérable dans tout le pays. Cette année, comme en octobre 2021, écoles, collèges et lycées sont invités par le ministère de l'Education à rendre hommage au professeur, vendredi ou lundi.

Ce temps "pourra prendre différentes formes (minute de silence, échange, séquence pédagogique) dont le contenu sera laissé au choix des équipes", indique le ministre de l'Education Pap Ndiaye dans un courrier envoyé la semaine dernière aux recteurs d'académie.

"Cet hommage à Samuel Paty suscite toujours beaucoup d'émotion pour les enseignants, certains d'entre eux ont encore des craintes à aborder cette thématique de la laïcité", déclare à l'AFP Didier Georges, du SNPDEN-Unsa, premier syndicat chez les chefs d'établissements.

Pap Ndiaye sera présent à la Sorbonne samedi après-midi aux côtés de Mickaëlle Paty, soeur de l'enseignant, pour la remise du premier prix Samuel Paty, organisé par l'Association des professeurs d'histoire-géographie (APHG).

Le lendemain, jour de l'anniversaire de la mort, un hommage aura lieu à 18H00 devant le collège où il exerçait, et une gerbe de fleurs sera déposée au square Samuel-Paty à Paris, face à la Sorbonne, inauguré en 2021.

Le parti d'Eric Zemmour, Reconquête, appelle à un rassemblement "contre l'offensive islamique à l'école" samedi matin, devant le même square, quelques heures avant la venue du ministre.

Abayas et qamis

Ces commémorations interviennent dans un contexte de nouveaux remous autour du respect de la laïcité à l'école.

Avant la rentrée de septembre, un service anti-radicalisation de l'Etat avait tiré la sonnette d'alarme: le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) avait accusé la "mouvance islamiste" de remettre "en cause le principe de laïcité à l'école" en s'appuyant sur les réseaux sociaux, notamment Twitter ou TikTok, pour encourager le port de vêtements marquant une appartenance religieuse.

Pour septembre, le ministère de l'Education a recensé 313 signalements pour des atteintes à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées, selon des chiffres publiés jeudi matin. "Cette rentrée s'inscrit dans le niveau des signalements observé lors du précédent trimestre scolaire, qui en a recensé 904, d'avril à juillet", précise-t-il. ut-Rhin) a "subi des menaces de mort de la part de l'oncle d'une de ses élèves" début octobre après avoir "abordé en classe la liberté d'expression, les caricatures de Mahomet et Charlie Hebdo", selon une source judiciaire. Le rectorat de Strasbourg a "fermement" condamné mercredi ces "intimidations et menaces".

Atteintes à la laïcité à l'école: 313 signalements en septembre

Le ministère de l'Education a recensé 313 signalements en septembre pour des atteintes à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées, avec une hausse de la part des incidents liés au port de tenues religieuses, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué.

"Cette rentrée s'inscrit dans le niveau des signalements observé lors du précédent trimestre scolaire, qui en a recensé 904, d'avril à juillet", précise-t-il.

Ils sont cependant en hausse par rapport à la moyenne du premier trimestre 2022 (décembre à mars), où 627 incidents avaient été relevés.

Ces chiffres étaient auparavant communiqués chaque trimestre, mais leur publication passe à un rythme mensuel à partir de septembre, à la demande du ministre de l'Education Pap Ndiaye, qui a promis la "transparence" sur ces sujets.

Pour septembre, 54% des incidents recensés le sont pour "port de signes et tenues" religieux, soit une proportion plus importante que lors du deuxième trimestre 2022 (41% des signalements), détaille le ministère. Ce motif représentait 22% du total des signalements au premier trimestre 2022, déjà en hausse.

Pour cette catégorie, "la tendance à l'augmentation identifiée au cours de l'année 2021-2022 se poursuit", souligne la rue de Grenelle.

Quelque 8% des signalements concernent une suspicion de prosélytisme (inchangé), 7% un refus d'activité scolaire (contre 13% au deuxième trimestre), 7% une contestation d'enseignement (contre 10%), 7% des revendications communautaires (contre 5%), 5% des provocations verbales (contre 7%), 2% un refus des valeurs républicaines (contre 3%) et 10% d'autres formes d'atteintes à la laïcité (contre 14%).

Pap Ndiaye avait déjà prévenu que les remontées du terrain confirmaient "une hausse des signalements" d'atteintes à la laïcité à l'école depuis la rentrée pour "le port de vêtements", comme les abayas (tenues traditionnelles portées au-dessus d'autres vêtements pour les femmes) et les qamis (vêtement long pour les hommes).

Par type d'établissements, la majorité des faits ont eu lieu en septembre dans des lycées (51%), soit nettement plus que sur la période avril-juillet (30%). Quelque 36% se sont déroulés dans des collèges (contre 51%) et 13% dans le premier degré (contre 19%).

Enfin 82% de ces atteintes à la laïcité émanent d'élèves, un chiffre stable (81% avant). Quelque 8% viennent de personnels (7% avant), 5% de parents d'élèves (contre 7%) et 5% d'autres auteurs (contre 4%).

Le ministère souligne enfin que les équipes Valeurs de la République, qui aident les équipes éducatives sur ces questions, ont reçu 221 demandes de conseils en septembre (contre 493 sur la période avril-juillet).

Ils sont cependant en hausse par rapport à la moyenne du premier trimestre 2022 (décembre à mars), où 627 incidents avaient été relevés.

Ces données seront désormais publiées tous les mois, et non plus tous les trimestres comme auparavant.

La rue de Grenelle souligne une poursuite de la "tendance à l'augmentation" des incidents pour "port de signes et de tenues" religieux (dont les abayas et les qamis, des vêtements longs portés respectivement par les femmes et par les hommes): ils représentaient 54% des incidents recensés en septembre, contre 41% au deuxième trimestre 2022 et 22% au premier trimestre.

"La loi de 2004 est très claire. Elle interdit le port de vêtements, de signes religieux ostentatoires dans les enceintes scolaires. Cette loi doit être respectée. Je serai ferme et intransigeant là-dessus", a déclaré mardi le ministre de l'Education.

Le port de tenues religieuses a été signalé dans "certaines académies" et une "réponse unifiée" doit "être apportée", indiquait mi-septembre le ministère dans une note aux recteurs.

Les personnels de direction du syndicat ID-FO ont de leur côté demandé des "directives claires" face à un problème qui "ne s'est pas atténué depuis la rentrée, bien au contraire".

Parmi les incidents recensés, un professeur d'un lycée de Thann (Ha


Macron met en garde contre la mort de l'Europe

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours sur l'Europe, devant un slogan qui dit "La fin d'une Europe compliquée" dans un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours sur l'Europe, devant un slogan qui dit "La fin d'une Europe compliquée" dans un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Le président français a évoqué une Europe «dans une situation d'encerclement» face aux grandes puissances régionales
  • Dans un contexte géopolitique alourdi par la guerre en Ukraine, il a appelé l'UE à renforcer encore sa défense au sein de l'Otan

PARIS: "Notre Europe est mortelle, elle peut mourir". Emmanuel Macron a dressé jeudi un portrait alarmiste à un mois et demi d'élections européennes compliquées pour son camp, en exhortant à un sursaut des Vingt-Sept pour bâtir une "Europe puissance" et une défense "crédible".

"Cela dépend uniquement de nos choix mais ces choix sont à faire maintenant" car "à l'horizon de la prochaine décennie, (...) le risque est immense d'être fragilisé, voire relégué", a-t-il asséné devant 500 invités, dont les ambassadeurs des 26 autres Etats membres de l'UE, des étudiants, des chercheurs et le gouvernement au complet.

Le président français a évoqué dans un discours-fleuve une Europe "dans une situation d'encerclement" face aux grandes puissances régionales et a jugé que les valeurs de la "démocratie libérale" étaient "de plus en plus critiquées" et "contestées".

"Le risque, c'est que l'Europe connaisse le décrochage et cela, nous commençons déjà à le voir malgré tous nos efforts", a averti le chef de l'Etat, en plaidant pour une "Europe puissante", qui "se fait respecter", "assure sa sécurité" et reprend "son autonomie stratégique".

Dans un contexte géopolitique alourdi par la guerre en Ukraine, il a annoncé qu'il inviterait les Européens à se doter d'un "concept stratégique" de "défense européenne crédible", en évoquant la possibilité pour elle de se doter d'un bouclier antimissiles.

Il a aussi appelé l'Europe à renforcer son industrie de défense et plaidé pour un "emprunt européen", sujet tabou notamment en Allemagne, pour investir dans l'armement en appliquant le principe de "préférence européenne".

Entrée en campagne

Face aux débats sur l'immigration portés par la droite et l'extrême droite, il a affirmé que l'UE devait "retrouver la maîtrise" de ses "frontières" et "l'assumer", proposant "une structure politique" continentale pour prendre des décisions sur les sujets de migration, de criminalité et de terrorisme.

Sur le plan économique, pour aboutir à une "Europe de prospérité", Emmanuel Macron a défendu un "choc d'investissements commun", en doublant la capacité financière de l'UE pour faire face aux défis de défense, climatique, numérique et industriel.

Devant les pratiques commerciales chinoises et américaines, le président français a également demandé une "révision" de la politique européenne "en défendant nos intérêts".

"Ca ne peut pas marcher si on est les seuls au monde à respecter les règles du commerce telles qu'elles avaient été écrites il y a 15 ans, si les Chinois, les Américains, ne les respectent plus en subventionnant les secteurs critiques", a-t-il déclaré.

Réagissant peu après, le chancelier allemand Olaf Scholz, pas toujours sur la même longueur d'ondes que son homologue, a salué les "bonnes impulsions" du discours pour que "l'Europe reste forte" et promis de continuer à la "faire avancer ensemble".

Le discours d'Emmanuel Macron est largement considéré comme une entrée en campagne du chef de l'Etat français, alors que son camp patine à six semaines des élections européennes du 9 juin, pour lesquelles le Rassemblement national (RN, extrême droite) fait largement course en tête.

Selon un récent sondage Opinionway, la liste de la majorité présidentielle, à 19%, se situait toujours loin derrière celle du RN (29%), mais gardait une nette avance sur celle des socialistes (12%).

"Sur la scène européenne, cela fait sept ans qu'Emmanuel Macron confond ses incantations et ses gesticulations avec des réalisations", a ironisé Marine Le Pen, cheffe de file des députés du RN, sur X, accusant le chef de l'Etat de "brader des pans entiers de souveraineté" nationale.

Le palais présidentiel de l'Elysée a réfuté toute tactique électoraliste et affirmé que M. Macron ambitionnait d'"influer sur l'agenda" de la prochaine Commission européenne à l'issue des élections de juin.

Une légitimité qui sera mesurée à l'aune des réactions européennes. Et aux retours des Français, qui estiment à 57% que le président n'a pas eu "d'influence réelle" sur l'UE depuis 2017, selon un sondage Elabe publié jeudi.

Vendredi, le président prendra aussi la température lors d'un échange avec des étudiants à Strasbourg (Est), où il signera un nouveau contrat triennal pour conforter la stature européenne de la capitale alsacienne qui accueille le parlement européen.

 

 


UE: une majorité de Français doute de l'influence réelle de Macron, selon un sondage

Le président français Emmanuel Macron arrive pour une conférence de presse à la fin du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron arrive pour une conférence de presse à la fin du sommet du Conseil européen au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 avril 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)
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  • 66% des Français estiment qu'Emmanuel Macron ne doit pas «s'impliquer davantage dans la campagne» car «ce n'est pas son rôle en tant que président de la République»
  • Pour autant 61% des Français jugent qu'une «défaite nette» de la liste Renaissance serait un «échec personnel» pour le président

PARIS: Une majorité de Français (57%) doute de l'influence réelle d'Emmanuel Macron sur le fonctionnement et les décisions prises par l'Union européenne depuis 2017, selon un sondage Elabe publié jeudi pour BFMTV.

Alors qu'Emmanuel Macron va mettre en avant son bilan européen lors d'un discours jeudi matin à la Sorbonne, seuls 42% des Français estiment que le chef de l'État a eu "une influence réelle sur le fonctionnement et les décisions prises par l’Union européenne" depuis 2017.

L'électorat d’Emmanuel Macron porte un regard très positif sur son rôle (70%), alors que la majorité des électeurs de gauche (56%) et d'extrême droite (68%) sont plutôt négatifs.

A un mois et demi des européennes, 66% des Français estiment qu'Emmanuel Macron ne doit pas "s'impliquer davantage dans la campagne" car "ce n'est pas son rôle en tant que président de la République".

Pour autant 61% des Français jugent qu'une "défaite nette" de la liste Renaissance serait un "échec personnel" pour le président.

En cas de large défaite du camp présidentiel, une majorité (61%) souhaite qu'Emmanuel Macron "change significativement d'orientation politique", une opinion partagée par 43% des électeurs du président au premier tour de l'élection présidentielle en 2022.

Pour autant, seule une minorité de Français (46% contre 54%) réclame une dissolution de l’Assemblée nationale et l'organisation d'élections législatives anticipées. Encore moins (39% contre 61%) souhaitent un changement de Premier ministre.

Si 58% des sondés déclarent tenir compte avant tout d'enjeux de politique européenne dans leur décision de vote, 41% concèdent qu'ils feront leur choix avant tout sur des enjeux nationaux, surtout parmi les électeurs RN (61%).

Ce sondage a été réalisé par internet du 23 au 24 avril à partir d'un échantillon de 1.001 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus. Selon les résultats, la marge d'erreur est comprise entre +/- 1,4 point et +/-3,1 points.


Evénements climatiques extrêmes: la Croix-Rouge souhaite un sac d'urgence par Français

Cette photographie prise le 5 avril 2024 montre une enseigne de pharmacie affichant une température de 31 degrés Celsius à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. (AFP)
Cette photographie prise le 5 avril 2024 montre une enseigne de pharmacie affichant une température de 31 degrés Celsius à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France. (AFP)
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  • Le dérèglement climatique fait déjà partie du quotidien des Français mais ils ne sont pas prêts y répondre, estime une étude de la Croix-Rouge
  • «75% (des Français) ne se sentent pas préparés face aux inondations, 73% face aux incendies de forêt, 59% face à la canicule», selon un sondage OpinionWay

PARIS: Un "sac d’urgence" pour chaque Français en cas d’évacuation face aux événements climatiques extrêmes: c’est l’une des préconisations de la Croix-Rouge française dans un rapport sur la résilience de la société française, qui fait état d'un manque de préparation.

Canicule, sécheresse, incendies de forêt, inondations: le dérèglement climatique fait déjà partie du quotidien des Français mais ils ne sont pas prêts y répondre, estime une étude de la Croix-Rouge, en collaboration avec le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), publiée jeudi.

"75% (des Français) ne se sentent pas préparés face aux inondations, 73% face aux incendies de forêt, 59% face à la canicule", selon un sondage OpinionWay pour la Croix-Rouge française.

"La préparation face aux crises est l'affaire de tous. Elle concerne bien entendu les pouvoirs publics, mais aussi les acteurs associatifs et privés, ainsi que les citoyens", déclare à l'AFP Philippe Da Costa, président de la Croix-Rouge française.

Pour affronter "l’inévitable", l’association a dix recommandations. Dont la constitution du "Catakit", un sac d'urgence par personne, prêt en cas d'évacuation et comprenant par exemple de la nourriture non périssable, de l'eau, une trousse de secours, des vêtements et une lampe torche, pour attendre l'arrivée de l'aide.

"Seuls 11% des Français disposent d’un sac d’urgence prêt, et moins de la moitié connaît les objets indispensables qu’il faut y glisser", détaille le sondage OpinionWay.

Autre recommandation: la formation aux gestes et aux comportements qui sauvent. "On estime aujourd’hui à seulement 40% le nombre de Français ayant récemment suivi une formation aux gestes qui sauvent, contre 95% Norvège ou 80% en Allemagne", note le rapport.

Or, rappelle la Croix-Rouge, "si les individus sont informés et formés, l’impact des événements climatiques extrêmes sur les populations sera moindre et les dégâts matériels réduits".

L'association suggère que chaque Français ait a minima connaissance des réflexes vitaux: "savoir identifier les alertes sonores, avoir les bons comportements en cas de catastrophes" en plus de la maîtrise des gestes qui sauvent.

"Les événements climatiques extrêmes se manifestent de manière plus fréquente, plus intense, plus longue, et plus étendue géographiquement, rappelle Philippe Da Costa. "Tous les territoires de l'Hexagone et d’Outre-mer sont concernés".

Pour la Croix-Rouge, "il n’y a pas de fatalité". "Se préparer pour savoir comment agir avant les crises et comment réagir pendant les crises" pourra limiter l'impact des évènements climatiques extrêmes sur les populations.