Istanbul trouve sa place sur la carte mondiale de la gastronomie

Sur cette photo prise le 8 octobre 2022, le chef turc Fatih Tutak travaille dans son restaurant à Istanbul. (AFP)
Sur cette photo prise le 8 octobre 2022, le chef turc Fatih Tutak travaille dans son restaurant à Istanbul. (AFP)
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Publié le Vendredi 14 octobre 2022

Istanbul trouve sa place sur la carte mondiale de la gastronomie

  • Avec les deux étoiles attribuées mardi à son restaurant dès la première édition du Guide Michelin d'Istanbul, la mégapole turque trouve enfin sa place sur la carte mondiale de la gastronomie
  • Cette bible des gourmets a distingué cinq restaurants, dont quatre ont accroché une étoile, et 53 «adresses recommandées» pour leur excellent rapport qualité-prix

ISTANBUL: "Türk". Avec un tel nom, le chef Fatih Tutak affiche la couleur à l'entrée: "Chez moi, on sait tout de suite où on est".

Avec les deux étoiles attribuées mardi à son restaurant dès la première édition du Guide Michelin d'Istanbul, la mégapole turque trouve enfin sa place sur la carte mondiale de la gastronomie.

Cette bible des gourmets a distingué cinq restaurants, dont quatre ont accroché une étoile, et 53 "adresses recommandées" pour leur excellent rapport qualité-prix - un avantage en pleine crise économique et inflationniste (+ de 83%) - "illustrant la richesse de la scène culinaire".

Pour Fatih Tutak, doublement couronné, c'est l'occasion de montrer que "la cuisine turque ne se réduit pas au kebab", sourit-il.

"La cuisine turque est multiculturelle, la Turquie a accueilli de nombreuses civilisations: je veux présenter plus que ce qu'on connait, introduire nos terroirs".

Après seize années à se frotter aux grands chefs étoilés d'Asie comme Paul Pairet à Singapour ("Ultraviolet"), ou René Redzepi à Copenghague ("Noma"), Fatih Tutak est rentré chez lui pour ouvrir "Türk", en 2019.

Un choix d'épure, meubles de bois clair et bocaux de pickles alignés le long des murs sous les bouquets séchés au plafond. Et, surtout, vue panoramique sur la cuisine, largement ouverte sur la salle.

Seuls les produits locaux ont droit de cité pour une gastronomie de saison et même de "micro-saison".

"On va au marché trois fois par semaine et on choisit nous-mêmes les légumes. En ce moment, on profite des tubercules et des champignons matsutaké, supérieurs à la truffe à mon goût" - il en fait même un "dessert de Schtroumpfs" qui le fait beaucoup rire.

Produit à Adana (sud), ce champignon considéré comme "l'or blanc" des forêts de pins japonaises - et dont le prix peut atteindre des sommets - exale un parfum de terre épicée, suave et capiteux.

Chez Türk, le menu d'une dizaine de plats change au minimum chaque mois.

Saveurs acides et fumées 

Entre la Méditerranée et l'Asie centrale, la Mer Egée et les plateaux d'Anatolie, la géographie turque offre un large éventail de produits dont le chef veut tirer parti, quitte à les inscrire à sa carte pour deux ou trois semaines.

Ce sera le sort du sorbet de raisins Isabella, "au goût de bubble gum", précise l'oeil gourmand son second, Ogun Koca, chef déjà capé dédié à l'innovation.

L'équipe, une vingtaine de personnes - et quatre jeunes en formation - veut aussi s'amuser.

"J'ai 37 ans et je suis le plus jeune", relève Fatih Tutak dont la blouse "à la française" - boutonnée sur l'épaule - dissimule à peine la pointe du long couteau tatoué sur son avant-bras gauche.

Alors qu'il prend la pandémie en peine figure, moins d'un an après l'ouverture de "Türk", le chef garde sa brigade et, surtout, ses producteurs: "si on les laissait tomber, ils allaient disparaitre".

Il met à profit ce temps suspendu pour revisiter les méthodes traditionnelles de la cuisine locale: sécher, fermenter, mettre en conserve, travaille les saveurs acides et fumées - sa signature, comme cette mini-prune en pickles, servie en amuse-gueule.

Chez "Türk", "le but n'est pas d'éblouir, mais de donner à goûter", assure le critique Vedat Milor qui loue sur son blog le "sens de la recherche" du chef et le sérieux de son travail.

Pour le directeur de Michelin international Gwendal Poullennec, la cuisine de Fatih Tutak mêle "tradition, innovation, inspiration et imagination": "à l’image de ce que peut proposer Istanbul".

Il souligne aussi "l'extrême jeunesse" des chefs récompensés, "porteurs d'avenir".

Dernier détail: chez "Türk", les vins aussi sont à 70% turcs et la clientèle, locale pour moitié. Tutak y tient, comme un gage de confiance.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.