Danone prévoit de se désengager de la plupart de ses activités en Russie

Le Français Antoine de Saint-Affrique, directeur général de Danone (Photo, AFP)
Le Français Antoine de Saint-Affrique, directeur général de Danone (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 14 octobre 2022

Danone prévoit de se désengager de la plupart de ses activités en Russie

  • Danone commercialise en Russie du lait et des yaourts sous les marques Danone, Danissimo ou Prostokvashino
  • Depuis janvier 2022, le pôle russe «a représenté environ 5% du chiffre d'affaires consolidé» du groupe

PARIS : Le géant français de l'agroalimentaire Danone, l'une des quelques multinationales restées en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, a annoncé vendredi son intention de se désengager de la plupart de ses activités dans le pays.

Le groupe, qui avait dans un premier temps assumé sa présence en Russie pour répondre «aux besoins alimentaires essentiels des populations civiles», prévoit désormais de céder à terme le contrôle de sa branche «produits laitiers et végétaux», ne conservant que celle de la nutrition infantile.

Il n'a pas annoncé qui pourrait reprendre à terme ses usines et activités russes de cette unité, ni quand exactement.

Danone commercialise en Russie du lait et des yaourts sous les marques Danone, Danissimo ou Prostokvashino. En 2010, le groupe avait acheté 57,5% du numéro deux russe des produits laitiers, Unimilk (21% de parts de marché et 25 usines).

A la Bourse de Paris, l'action Danone progressait vendredi matin, vers 9H30 (7H30 GMT), gagnant 1,29% à 48,30 euros dans un marché en hausse de 1,20%.

La branche «produits laitiers et végétaux» (lait, yaourts) constitue la majeure partie de l'activité de Danone en Russie. Depuis janvier 2022, ce pôle russe «a représenté environ 5% du chiffre d'affaires consolidé» du groupe.

L'opération pourrait «entraîner une dépréciation allant jusqu'à 1 milliard d'euros» dans ses compte, souligne-t-il.

En mars 2022, Danone avait annoncé le maintien de ses activités en Russie où il emploie 8.000 personnes, «afin de répondre aux besoins alimentaires essentiels des populations civiles», avait précisé son secrétaire général, Laurent Sacchi. Le géant de l'agroalimentaire avait alors «pris la décision de suspendre tout projet d'investissement en Russie».

- «Assurer la continuité» -

Danone conservera dorénavant en Russie les activités de sa branche «nutrition spécialisée», qui produit en particulier du lait infantile (Blédina, Aptamil).

L'unité «produits laitiers et d'origine végétale» est la plus grande de Danone, avec 7 milliards d'euros de ventes au premier semestre 2022 au niveau mondial, en hausse de 10,2% par rapport à la même période de 2021.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février et les premières sanctions économiques décrétées par les Occidentaux, de nombreuses multinationales ont quitté la Russie, d'autres y ont suspendu leurs activités, dans les secteurs du pétrole, de l'automobile ou encore du luxe.

D'autres enfin comme Danone ou Auchan, qui ont lourdement investi en Russie, se sont montrés plus hésitants.

«Nous avons une responsabilité envers les personnes que nous nourrissons, les agriculteurs qui nous fournissent du lait et les dizaines de milliers de personnes qui dépendent de nous», s'était défendu en mars le patron de Danone, Antoine de Saint-Affrique, dans une interview au Financial Times.

Dès le mois de juillet, le groupe français évoquait toutefois des conditions opérationnelles «extrêmement tendues en Russie et en Ukraine».

Il estime aujourd'hui que ce désengagement est la «meilleure option pour assurer la continuité» de cette activité auprès de ses salariés, partenaires et consommateurs. L'opération sera soumise à l'approbation des autorités compétentes.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com