Royaume-Uni: Jeremy Hunt nommé ministre des Finances pour remplacer Kwarteng

La Première ministre britannique Truss nomme le centriste Jeremy Hunt au poste de ministre des Finances. Sur cette photo d'archive prise le 22 juillet 2019, Jeremy Hunt, alors ministre des Affaires étrangères, quitte le 10 Downing Street dans le centre de Londres. (Photo par Adrian Dennis / AFP)
La Première ministre britannique Truss nomme le centriste Jeremy Hunt au poste de ministre des Finances. Sur cette photo d'archive prise le 22 juillet 2019, Jeremy Hunt, alors ministre des Affaires étrangères, quitte le 10 Downing Street dans le centre de Londres. (Photo par Adrian Dennis / AFP)
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Publié le Vendredi 14 octobre 2022

Royaume-Uni: Jeremy Hunt nommé ministre des Finances pour remplacer Kwarteng

  • Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt, 55 ans, était candidat cet été pour succéder à Boris Johnson comme Premier ministre, avant de se rallier à Rishi Sunak face à Liz Truss
  • Outre le départ de M. Kwarteng, Downing Street a aussi annoncé vendredi d'autres mouvements au sein de l'équipe en charge des Finances, dans l'espoir de rassurer les conservateurs et les marchés

LONDRES : Jeremy Hunt a été nommé vendredi ministre des Finances par la Première ministre Liz Truss peu après le limogeage de l'ancien Chancelier de l'Échiquier Kwasi Kwarteng sur fond de crise économique et politique, a annoncé Downing Street.

Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Santé, Jeremy Hunt, 55 ans, était candidat cet été pour succéder à Boris Johnson comme Premier ministre, avant de se rallier à Rishi Sunak face à Liz Truss.

Camarade de Boris Johnson et de David Cameron à l'Université d'Oxford, M. Hunt, jugé peu charismatique, est l'une des rares personnalités à avoir ouvertement défié l'ex-Premier ministre lors du vote de confiance en juin.

En 2019, il avait perdu face à Boris Johnson lors de l'élection pour la direction du parti.

Outre le départ de M. Kwarteng, Downing Street a aussi annoncé vendredi d'autres mouvements au sein de l'équipe en charge des Finances, dans l'espoir de rassurer les conservateurs et les marchés après les remous créés par sa politique économique.Le "mini-budget" annoncé le 23 septembre, incluant d'importantes dépenses et baisses d'impôts au financement flou, avaient fait plonger la livre et tourmenté le marché de la dette.

Jeremy Hunt, un politicien expérimenté au Trésor pour rassurer les marchés

Habitué des arcanes du gouvernement britannique, ancien ministre des Affaires Etrangères et de la Santé, Jeremy Hunt, un partisan d'impôts modérés comme la Première ministre Liz Truss, arrive à la tête du Trésor britannique avec la mission de ramener le calme sur les marchés.

Quatrième Chancelier en seulement quatre mois, il prend la relève de Kwasi Kwarteng, un ultralibéral emporté par la panique suscitée par des baisses d'impôts massives et mal financées, qui avaient fait plonger fin septembre la livre à son plus bas historique et fait flamber les taux d'emprunt de l'Etat britannique.

M. Hunt, entrepreneur de profession de 55 ans, est «l'un des parlementaires les plus expérimentés et les plus respectés et il partage mes convictions et mes ambitions pour notre pays», notamment «mon désir d'une économie à forte croissance et à faible fiscalité», a assuré la Première ministre dans une brève conférence de presse vendredi.

Le nouveau Chancelier devra convaincre que le budget britannique est désormais sur une trajectoire contrôlée. Mme Truss a finalement renoncé vendredi à une promesse de campagne visant à maintenir l'impôt sur les sociétés à 19% - il augmentera à 25% comme cela avait été prévu par le gouvernement précédent.

Souvent jugé peu charismatique, M. Hunt, candidat cet été pour succéder à Boris Johnson contre Liz Truss, avait à l'origine promis des baisses de l'impôt sur les sociétés encore plus importantes que l'actuelle Première ministre, proposant de baisser cette taxe à 15%.

Mais après avoir été éliminé de la course à Downing street, il s'était finalement rallié à l'autre finaliste, Rishi Sunak, Chancelier sous Boris Johnson et partisan de l'orthodoxie budgétaire, ce qui pourrait rassurer les marchés.

Et «s'il y a un homme qui peut apporter le calme et un sentiment de compétence» au sein du gouvernement, «c'est Jeremy Hunt», qui sera à ce poste «sans aucun doute plus soucieux d'équilibrer les comptes que de réduire les impôts», estime James Richard Sproule, analyste de la banque Handelsbanken.

D'autant que «M.Hunt vient de l'aile gauche du parti conservateur» alors que Liz Truss «avait initialement fait ses nominations presque exclusivement au sein de la droite thatchérienne» du parti, selon l'analyste, qui y voit une main tendue de la Première ministre.

- Tenu à l'écart -

Cet ancien opposant au Brexit, avant de changer d'avis, avait déjà tenté sa chance dans la course à Downing Street contre Boris Johnson en 2019, lors de la succession de la Première ministre britannique Theresa May.

Défait, celui qui avait aussi été ministre de la Santé de David Cameron et ministre des Affaires étrangères de Theresa May avait été tenu à l'écart du gouvernement de Boris Johnson.

Jeremy Hunt avait auparavant connu une ascension fulgurante chez les conservateurs, en passant en seulement cinq ans des bancs de député au poste de ministre en 2010.

Après la victoire de son parti aux législatives de mai 2010, pourtant peu féru de sport, il avait hérité du portefeuille éclectique de la Culture, des Sports et des Médias, un poste où il chapeautait l'organisation des JO de 2012 à Londres.

Il avait été mis au bord de la démission en 2012 pour soupçons de favoritisme, mais une enquête l'avait finalement exonéré de tout parti pris dans le dossier du rachat du bouquet de chaînes par satellite BSkyB par le groupe Murdoch.

Fils de militaire, Jeremy Hunt a suivi une scolarité dans le très onéreux et prestigieux établissement privé de la Charterhouse School, dans le sud-ouest de Londres. Il est sorti brillamment diplômé de philosophie, politique et d'économie d'Oxford, où il était camarade de Boris Johnson et de David Cameron.

Il a ensuite enseigné l'anglais au Japon - il parle couramment le japonais - avant de se lancer dans une carrière en relations publiques et de fonder une maison d'édition spécialisée dans l'éducation, qui aurait fait de lui un multi-millionnaire.

Elu parlementaire britannique le plus sexy en 2007, ce passionné de musique et de danses latines est marié et père de trois enfants.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.