LONDRES: Un ministre du gouvernement français s’est engagé à lutter contre l’augmentation des vêtements associés aux cultures musulmanes dans les écoles françaises, ce qui, selon lui, va à l'encontre des valeurs françaises de laïcité.
Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a décrit ce phénomène comme une «vague» encouragée par les influenceurs religieux en ligne. Il y a dix-huit ans, la France a interdit les symboles et vêtements religieux dans les écoles afin d’empêcher les filles musulmanes de porter le voile.
Cependant, M. Ndiaye a affirmé que les influenceurs, notamment sur TikTok, encourageaient les jeunes filles à faire fi de l’interdiction en se présentant à l’école en abayas, un phénomène qui a augmenté de 40% en 2021.
«Nous allons faire le nécessaire pour limiter l’influence néfaste de ces agitateurs islamistes. La République est plus forte que TikTok», a assuré M. Ndiaye.
La France abrite une importante communauté d’immigrés et environ 6 millions de musulmans, dont beaucoup considèrent l’attitude du pays à l’égard des tenues religieuses comme le fruit de sa laïcité fondamentale.
Cette semaine, des affrontements ont éclaté entre élèves et policiers dans une école de la banlieue parisienne pour la deuxième fois, après que le directeur de l’école a interdit le port des abayas. Selon les ministres, les islamistes en ligne ciblent également les garçons en les encourageant à porter des vêtements tels que les thobes (de longues robes blanches arrivant jusqu’aux chevilles).
Les enseignants, eux, ne sachant pas s’il fallait considérer les thobes et les abayas comme des vêtements religieux ou des objets culturels, se sont interrogés sur les vêtements qui devaient être interdits dans le contexte scolaire.
«Nous aimerions que soit établie une règle claire que nous n’aurions pas à interpréter», a déclaré au quotidien The Times Didier Georges, membre du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com