Pakistan: Convocation de l'ambassadeur américain pour s'expliquer sur des propos du président Biden

Le président américain Joe Biden (Photo, AP).
Le président américain Joe Biden (Photo, AP).
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Publié le Dimanche 16 octobre 2022

Pakistan: Convocation de l'ambassadeur américain pour s'expliquer sur des propos du président Biden

  • Biden a fait une digression présentant le Pakistan comme «l'une des nations les plus dangereuses au monde»
  • Le Premier ministre Shehbaz Sharif a répondu sur Twitter que le Pakistan était un «Etat nucléaire responsable»

ISLAMABAD: L'ambassadeur américain à Islamabad a été convoqué samedi au ministère pakistanais des Affaires étrangères pour s'expliquer sur les propos du président Joe Biden, qui a parlé du Pakistan comme d'un des pays "les plus dangereux au monde" car il possède l'arme nucléaire.

A l'occasion d'une collecte de fonds du parti démocrate jeudi à Los Angeles, le président Biden a fait une digression alors qu'il parlait de la Russie et de la Chine, présentant le Pakistan comme "l'une des nations les plus dangereuses au monde", un pays possédant "des armes nucléaires (mais) sans aucune cohésion".

Quelques heures après que la transcription de ce discours a été mise en ligne sur le site internet de la Maison Blanche, le Pakistan a convoqué l'ambassadeur américain, Donald Blome, pour une "démarche officielle", a indiqué le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, lors d'une conférence de presse à Karachi.

"Je suis surpris par les propos du président Biden. Je pense que c'est exactement le genre de malentendu qui est créé quand il y a un manque de discussion", a estimé M. Bhutto.

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a répondu sur Twitter que le Pakistan était un "Etat nucléaire responsable".

"Nous sommes fiers que nos ressources nucléaires présentent les meilleurs garde-fous... Nous prenons ces mesures de sécurité très au sérieux. Que personne n'en doute", a-t-il poursuivi.

Les relations entre les Etats-Unis et le Pakistan se sont dégradées depuis le retrait américain d'Afghanistan en août 2021 après deux décennies de guerre.

Le Pakistan fournissait un accès logistique crucial à l'armée américaine pendant le conflit. Mais Washington considère qu'en même temps la toute puissante armée pakistanaise et ses services secrets ont continué à soutenir les talibans, revenus au pouvoir avec le départ des Américains.

"Nous devons leur donner l'opportunité d'expliquer cette position. Je ne pense pas que cela devrait affecter négativement les relations entre le Pakistan et les Etats-Unis", a cependant ajouté M. Bhutto, en remarquant que M. Biden ne s'était pas exprimé dans un cadre protocolaire mais lors d'une "conversation non officielle pour une collecte de fonds".

Washington est également circonspect sur les relations étroites entretenus par le Pakistan avec la Chine, qui construit dans ce pays un corridor économique d'un coût de 54 milliards de dollars devant donner à Pékin un débouché sur l'océan Indien.

Le gouvernement américain a mis en garde à plusieurs reprises le Pakistan contre le risque que Pékin en tire l'essentiel des bénéfices, le laissant avec une dette écrasante. Islamabad a récusé ces avertissements.

Le Pakistan, puissance nucléaire depuis 1998, s'est abstenu mercredi lors d'un vote à l'Assemblée générale de l'ONU condamnant les "annexions illégales" de territoires ukrainiens, malgré une forte pression diplomatique de Washington pour isoler encore plus largement Moscou sur la scène internationale.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."