Des députés québécois refusent de prêter serment au roi Charles III

Selon la loi constitutionnelle canadienne, tout député élu au niveau fédéral comme provincial doit prononcer un serment d'allégeance à la monarchie britannique afin de pouvoir siéger. (AFP)
Selon la loi constitutionnelle canadienne, tout député élu au niveau fédéral comme provincial doit prononcer un serment d'allégeance à la monarchie britannique afin de pouvoir siéger. (AFP)
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Publié le Jeudi 20 octobre 2022

Des députés québécois refusent de prêter serment au roi Charles III

  • Le porte-parole de ce parti, Gabriel Nadeau-Dubois, a assuré ensuite lors d'une conférence de presse qu'ils avaient agi «en toute connaissance de cause»
  • «On a fait campagne pour changer d'ère au Québec et si on nous a envoyé au Parlement, c'est pour ouvrir des fenêtres», a-t-il ajouté

MONTREAL: Une poignée de députés québécois fraîchement élus lors d'élections provinciales ont refusé mercredi de prêter allégeance au roi Charles III, chef d'Etat du Canada, comme la Constitution l'impose.

Onze députés du parti Québec Solidaire (gauche) ont prêté serment dans un discours retransmis à la télévision "envers le peuple du Québec", mais n'ont pas voulu prononcer l'autre serment qui les lie à la monarchie britannique, au risque de ne pouvoir siéger à l'Assemblée nationale québécoise fin novembre.

Le porte-parole de ce parti, Gabriel Nadeau-Dubois, a assuré ensuite lors d'une conférence de presse qu'ils avaient agi "en toute connaissance de cause". "On a fait campagne pour changer d'ère au Québec et si on nous a envoyé au Parlement, c'est pour ouvrir des fenêtres", a-t-il ajouté.

Selon la loi constitutionnelle canadienne, tout député élu au niveau fédéral comme provincial doit prononcer un serment d'allégeance à la monarchie britannique afin de pouvoir siéger.

Vendredi, ce sera au tour du Parti Québécois de prêter serment et les trois élus souverainistes ont déjà annoncé leur intention de ne pas non plus prêter allégeance au souverain.

Paul St-Pierre Plamondon, le chef du parti, avait indiqué la semaine dernière qu'il s'agissait "d'un conflit d'intérêts" car "on ne peut pas servir deux maîtres". Par ailleurs, selon lui la monarchie coûte "67 millions de dollars canadiens par année" et ce serment est un "rappel de la domination coloniale".

Lundi, quelques personnalités publiques avaient également dénoncé l'obligation des députés de prêter allégeance à la Couronne britannique dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Interrogé mercredi sur la monarchie, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a réaffirmé "qu'il n'y avait pas un Québécois" qui souhaitait "que l'on rouvre la Constitution".

Abolir la monarchie nécessite en effet de réécrire la Constitution et représenterait un effort titanesque et potentiellement des années de négociations politiques puisqu'il faut l'approbation unanime du Parlement et des gouvernements des dix provinces canadiennes.

Toutefois, dans un sondage en avril dernier, pour la première fois de l'histoire du pays une courte majorité de citoyens canadiens avait déclaré vouloir en finir avec la royauté, dont le rôle est aujourd'hui largement honorifique. Un pourcentage qui atteignait 71% au Québec.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.