L'ONU et la communauté internationale condamnent l'attaque de drones houthis contre un terminal pétrolier yéménite

Le gouvernement du Yémen reconnu par la communauté internationale a déclaré que ses forces avaient intercepté des drones armés lancés par la milice houthie (Photo, AFP).
Le gouvernement du Yémen reconnu par la communauté internationale a déclaré que ses forces avaient intercepté des drones armés lancés par la milice houthie (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 23 octobre 2022

L'ONU et la communauté internationale condamnent l'attaque de drones houthis contre un terminal pétrolier yéménite

  • Washington a appelé les Houthis à cesser immédiatement de telles attaques
  • Les pays et les organisations arabes ont également condamné l'incident avec fermeté

LONDRES: L'ONU a condamné samedi une attaque de drones armés lancée par la milice houthie du Yémen contre un terminal pétrolier du sud de la province d’Hadramout, la veille, estimant qu'il s'agissait d'une escalade militaire «profondément inquiétante».

«Je condamne l'attaque aérienne revendiquée par Ansar Allah hier, 21 octobre, contre le navire du terminal pétrolier d'Al-Dhabba dans le gouvernorat d’Hadramout», a déclaré l'envoyé de l'ONU au Yémen en désignant les Houthis par leur nom officiel.

«À ce stade critique, j'appelle les parties au Yémen à faire preuve de la plus grande retenue et à redoubler d'efforts afin de renouveler et prolonger la trêve, jeter les bases d'un cessez-le-feu permanent et activer un processus politique pour mettre fin au conflit», a déclaré Hans Grundberg.

«Je réitère que toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international de manière à protéger les civils et les infrastructures civiles», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a affirmé vendredi que des drones lancés par les Houthis, soutenus par l'Iran, ont attaqué le terminal pétrolier d'Al-Dhabba, situé dans la ville d'Ash-Shihr, dans le sud du pays, alors que le pétrolier Nissos s'apprêtait à accoster.

Ce vendredi, Grundberg a eu un entretien téléphonique avec le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed Awad ben Moubarak, pour discuter des «conséquences catastrophiques des attaques des Houthis contre les ports pétroliers», avait déclaré le ministre, ajoutant qu'il avait souligné que les Houthis ne faisaient que «renforcer la conviction qu'ils ne sont qu'un groupe terroriste et non un partenaire de paix». Il a également appelé l'ONU à adopter une «position ferme contre ces actes terroristes».

Ben Moubarak a indiqué qu'il a également eu un appel avec l'ambassadeur américain au Yémen, Steven Fagin, pour discuter des conséquences des attaques sur les installations civiles et les ports commerciaux et de la façon dont cela aggraverait la crise humanitaire au Yémen, ajoutant qu'il a «exigé des mesures sévères afin de mettre fin au terrorisme des Houthis».

Par ailleurs, Fagin a déclaré que les États-Unis condamnaient fermement l'incident et appelaient les Houthis à cesser immédiatement de telles attaques, qui entravent les droits et libertés de navigation et mettent en péril le commerce international.

«Nous sommes heureux qu'aucune vie n'ait été perdue dans l'attaque et que le navire ait pu partir en toute sécurité, mais de telles attaques menacent la paix et la sécurité du Yémen, entravent la circulation des marchandises essentielles et ne feront que déclencher davantage d'instabilité économique et de souffrance dans tout le pays», a signalé Fagin dans un communiqué.

«Nous rappelons les Houthis que le monde observe leurs actions et que la seule voie à suivre pour mettre fin à huit années de guerre destructrice est de désamorcer le conflit et de redoubler d'efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable et mettre fin au conflit au Yémen par un règlement politique négocié», a-t-il estimé. «Ce n'est que par une prolongation de la trêve que nous pourrons garantir le paiement des salaires, la libre circulation sur les routes, dans les ports et aéroports du Yémen et la fin du cycle de violence destructive qui frappe le Yémen depuis huit ans.»

Le gouvernement britannique a déclaré qu'il s'agissait «d'une partie d'un ensemble d'attaques des Houthis qui touchent avant tout le peuple yéménite. Ces attaques entravent le flux des échanges commerciaux, ce qui augmente directement le coût des services et des produits essentiels à la vie quotidienne des Yéménites. Nous demandons instamment aux Houthis de cesser de nuire au peuple yéménite».

La délégation de l'Union européenne au Yémen a déclaré: «Les attaques des Houthis contre la navigation internationale constituent un affront aux principes fondamentaux du droit de la mer, mettant en péril la liberté de navigation sur les voies navigables de la région et bloquant l'accès aux ports yéménites. Elles privent les Yéménites de la possibilité de se procurer des produits de première nécessité et pourraient avoir un impact sur l'acheminement des produits essentiels au Yémen.»

La trêve conclue sous l'égide de l'ONU au Yémen depuis avril a expiré le 2 octobre sans que les parties ne parviennent à un accord, à cause de différend sur le paiement des salaires des fonctionnaires dans les zones contrôlées par les Houthis. Cet incident est la première escalade majeure depuis lors.

Lors d'un appel séparé avec l'envoyé de la Suède au Yémen, Peter Semneby, le ministre yéménite des Affaires étrangères a réaffirmé que la communauté internationale devait prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l'agression des drones des Houthis de fabrication iranienne.

La Ligue arabe a également condamné l'attaque et a déclaré que la dangereuse escalade actuelle des Houthis représente un mépris et un défi aux efforts internationaux et régionaux inlassables visant à renouveler la trêve. Elle a ajouté que le ciblage des ports pétroliers par la milice détériorera davantage la situation humanitaire au Yémen et polluera l'environnement marin.

Le Parlement arabe a assuré sa pleine solidarité avec le gouvernement légitime dans «tout ce qu'il faut pour affronter les milices du coup d'État», affirmant son rejet de l'escalade des Houthis et leur détermination à faire échouer les efforts de paix.

L'Organisation de la coopération islamique a souligné que cette attaque représente une menace pour les approvisionnements énergétiques régionaux et internationaux, constitue une violation de la résolution n°2216 du Conseil de sécurité des Nations unies et des lois et normes internationales et incarne une menace pour les corridors énergétiques mondiaux et l'environnement marin.

Le secrétaire général Hossein Ibrahim Taha a appelé le groupe soutenu par l'Iran à répondre aux efforts internationaux et régionaux visant à renouveler la trêve et à coopérer avec tous les efforts déployés pour parvenir à une solution politique et globale à la crise yéménite.

Le Conseil de coopération du Golfe a également mis en garde contre la menace que l'attaque fait peser sur les installations civiles et économiques ainsi que sur les approvisionnements et les installations énergétiques mondiales. Il a ainsi appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour que de tels actes ne se reproduisent pas, afin de préserver la circulation des échanges et des approvisionnements en pétrole et de maintenir la sécurité et la stabilité dans la région.

Le secrétaire général Nayef al-Hajraf a affirmé la position ferme du CCG de soutenir tout ce qui garantirait la sécurité et la stabilité du Yémen et de soutenir les efforts du gouvernement légitime yéménite et les efforts de l'ONU dans le but de renouveler la trêve au Yémen et parvenir à une solution politique globale pour mettre fin à la guerre.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, le Koweït, Bahreïn et la Jordanie ont également émis des déclarations similaires condamnant l'attaque, la qualifiant d'escalade dangereuse et appelant la communauté internationale à unir ses efforts et à adopter une position décisive de manière à mettre fin aux crimes commis par les Houthis.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le Conseil de sécurité de l’ONU lève les sanctions contre le président syrien Ahmad al-Chareh

Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
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  • Résolution présentée par les États-Unis, qui retirent également de la liste le ministre de l’Intérieur Anas Hasan Khattab, adoptée avec 14 voix pour, aucune contre ; la Chine s’abstient
  • L’envoyé américain à l’ONU, Mike Waltz, déclare que le Conseil envoie « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère » après la chute du régime Assad en décembre dernier

NEW YORK: Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi la levée des sanctions visant Ahmad al-Chareh, retirant ainsi le président syrien de la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda, dans une décision largement considérée comme un signe de reconnaissance internationale du nouvel ordre politique post-Assad en Syrie.

La résolution 2729, déposée par les États-Unis, a été adoptée par 14 voix pour, aucune contre, et une abstention, celle de la Chine. Elle retire également le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Hasan Khattab, auparavant désigné dans le cadre du même régime de sanctions.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, le Conseil a déclaré jeudi que les deux responsables ne sont plus soumis aux gels d’avoirs ni aux interdictions de voyager imposés par les précédentes mesures de lutte contre le terrorisme.

Al-Chareh est arrivé jeudi à Belém, au Brésil, pour la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2025 (COP 30), et doit rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche à Washington lundi.

Al-Chareh a dirigé la coalition Hayat Tahrir Al-Sham lors de l’offensive de décembre 2024 qui a renversé le régime Assad, après quoi il est devenu le dirigeant de facto de la Syrie.

Washington exhortait depuis plusieurs mois les quinze membres du Conseil de sécurité à assouplir les sanctions visant la Syrie et les responsables de son nouveau gouvernement.

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l’ONU, Mike Waltz, a déclaré qu’en adoptant la résolution, le Conseil envoyait « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie est entrée dans une nouvelle ère depuis que Assad et ses associés ont été renversés en décembre 2024 ».

Il a ajouté : « Il existe aujourd’hui un nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmad al-Chareh, qui travaille dur pour remplir ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants, d’élimination de tout reste d’armes chimiques, et de promotion de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que d’un processus politique inclusif, conduit et possédé par les Syriens eux-mêmes.

« Comme le président Trump l’a précédemment indiqué, la Syrie a désormais sa chance de grandeur. »

En rendant sa décision, le Conseil de sécurité a rappelé une série de résolutions précédentes visant Daech, Al-Qaïda et les groupes qui leur sont affiliés, et a réaffirmé son « engagement fort en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la République arabe syrienne ».

Le texte de la résolution, consulté par Arab News, souligne que le retrait des responsables syriens de la liste est conforme aux efforts visant à promouvoir « la reconstruction à long terme, la stabilité et le développement économique » du pays, tout en maintenant l’intégrité du cadre mondial des sanctions antiterroristes.

La résolution salue l’engagement de la République arabe syrienne à garantir « un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave » conformément au droit humanitaire international ; à lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que les individus, groupes, entreprises et entités affiliés à Daech ou Al-Qaïda ; à protéger les droits humains et à assurer la sécurité de tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse ; à poursuivre les efforts de lutte contre les stupéfiants ; à promouvoir la justice transitionnelle ; à œuvrer pour la non-prolifération et l’élimination des restes d’armes chimiques ; à renforcer la sécurité et la stabilité régionales ; et à mener un processus politique inclusif, dirigé et possédé par les Syriens eux-mêmes.

Le Conseil a exprimé son attente que les autorités syriennes respectent ces engagements et contribuent à la stabilité régionale.

Al-Chareh avait été sanctionné par l’ONU en mai 2014, lorsque Hayat Tahrir Al-Sham, alors affiliée à Al-Qaïda, avait été ajoutée à la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda. Cette désignation imposait une interdiction de voyager et un gel des avoirs qui devaient rester en vigueur pendant plus d’une décennie.

Le vote de jeudi au Conseil de sécurité fait suite à la décision de Washington, en mai, de lever la plupart des sanctions américaines contre la Syrie. Ces mesures, instaurées en 1979 et considérablement élargies après le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, limitaient le commerce, l’investissement et les exportations d’énergie. Bien que la majorité de ces restrictions aient été levées, certaines dispositions du Congrès restent en place dans l’attente d’un examen ultérieur.

En retirant officiellement Ahmad al-Chareh de la liste, la résolution du Conseil de sécurité est considérée comme un tournant dans l’engagement international envers les nouvelles autorités syriennes.

Des diplomates ont décrit cette décision à la fois comme une reconnaissance pragmatique des nouvelles réalités sur le terrain et comme une incitation à poursuivre la coopération en matière d’accès humanitaire, de lutte contre le terrorisme et de réforme politique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: les paramilitaires annoncent leur accord pour une proposition de trêve humanitaire

Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
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  • "En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire"
  • "Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise.

"En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire" proposée en septembre par les pays médiateurs du Quad, les Etats-Unis, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

"Les FSR attendent de (...) commencer des discussions sur les arrangements pour la cessation des hostilités", affirme le communiqué publié sur leur chaine Telegram en saluant les efforts de médiateurs.

De son côté, le chef de l'armée soudanaise, Abdel-Fattah Al-Burhane, a déclaré que ses forces continuaient "de défaire l'ennemi et de sécuriser l'Etat soudanais jusqu'à ses frontières".

"Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé.

Après une réunion au sommet sur cette proposition portée par Washington, l'administration pro-armée basée à Port-Soudan avait fait savoir mardi qu'elle comptait poursuivre la guerre tout en présentant un plan pour "faciliter l'accès à l'aide humanitaire" et "la restauration de la sécurité et de la paix".

Cette réunion à Port-Soudan était intervenue après des nouveaux efforts de l'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, de faire avancer le plan présenté mi-septembre par le Quad.

"Massacre" 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait encore exhorté mardi les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence".

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires, qui a éclaté en 2023, a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire contemporaine, selon l''ONU.

Des images satellite analysées par le laboratoire de l'université américaine de Yale montrent des "activités d'élimination des corps" dans la ville d'El-Facher, prise par les paramilitaires, avec notamment des traces "correspondant à des fosses communes".

Depuis la prise le 26 octobre de cette ville du Darfour, dans l'ouest du Soudan, l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

De multiples témoignages, étayés par des vidéos publiées par les paramilitaires des FSR sur les réseaux sociaux, décrivent des atrocités dans cette région coupée du monde.

Selon le rapport du Humanitarian Research Lab (HRL), des données aériennes récentes indiquent aussi qu'"un massacre est en cours sur le site de l'ancien hôpital" pour enfants.

Depuis la chute d'El-Facher, les violences continuent dans la région du Darfour, où est située la ville, mais les combats se concentrent au Kordofan, une région stratégique du centre du Soudan car située entre la capitale Khartoum, contrôlée par les militaires, et le Darfour, aux mains des paramilitaires.

 


L'armée israélienne annonce avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
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  • "L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué
  • L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région.

"L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le mouvement libanais soutenu par l'Iran avait déclaré jeudi matin rejeter toute "négociation politique" entre le Liban et Israël, proposée par des émissaires.

L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région.

"L'armée israélienne va bientôt frapper les infrastructures militaires appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans tout le sud du Liban, en réponse aux tentatives interdites de cette organisation de reprendre ses opérations dans la région", a écrit le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, sur X, en appelant les habitants de trois villages, Aita al-Jabal, al-Taybeh et Tayr Debba, à immédiatement quitter leurs logements.

Il a ensuite appelé à évacuer un bâtiment et ses environs du village de Zawtar El Charqiyeh, dans la même zone.

Dans une déclaration séparée, la porte-parole du gouvernement israélien, Sosh Bedrosian, a déclaré plus tôt qu'Israël prendrait des mesures pour garantir le respect du cessez-le-feu dans le sud du Liban.

"Israël continuera à défendre toutes ses frontières et nous continuons à insister sur la pleine application de l'accord de cessez-le-feu", a déclaré Mme Bedrosian aux journalistes.

"Nous ne permettrons pas au Hezbollah de se reconstruire", a-t-elle ajouté.

Un cessez-le-feu a mis fin en novembre 2024 à une guerre entre le Hezbollah et Israël. Ce dernier a poursuivi ses attaques contre les bastions du mouvement armé au Liban, affirmant vouloir l'empêcher de reconstituer ses forces.

Le Hezbollah a affirmé jeudi son "droit légitime" à se défendre face à l'intensification des attaques israéliennes.