Mohammed ben Salmane dévoile des initiatives qui visent à faire de l'Arabie saoudite un centre mondial de la chaîne d'approvisionnement

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a dévoilé l’Initiative pour la résilience de la chaîne d'approvisionnement mondiale. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a dévoilé l’Initiative pour la résilience de la chaîne d'approvisionnement mondiale. (SPA)
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Publié le Lundi 24 octobre 2022

Mohammed ben Salmane dévoile des initiatives qui visent à faire de l'Arabie saoudite un centre mondial de la chaîne d'approvisionnement

  • Le GSCRI s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d'investissement de l'Arabie saoudite, lancée en octobre 2021
  • La stratégie d'amélioration continue de l'environnement d'investissement sera associée à des opportunités attrayantes et à un budget unique d'incitations

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a dévoilé l’Initiative de résilience de la chaîne d'approvisionnement mondiale (GSCRI), qui a pour but de positionner l'Arabie saoudite comme un centre mondial de la chaîne d'approvisionnement, a rapporté l'agence de presse saoudienne. 

La stratégie d'amélioration continue de l'environnement d'investissement sera associée à des opportunités attrayantes et à un budget unique d'incitations qui comprend 10 milliards de riyals saoudiens (SAR) en mesures financières et non financières. NDLR: 1 SAR = 0,27 euro.

L'objectif est d'attirer dans le Royaume, au cours de la phase de lancement, des investissements de qualité – industriels ou de service – dans les chaînes d'approvisionnement mondiales pour un montant de 40 milliards de SAR.

Le GSCRI s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d'investissement de l'Arabie saoudite, lancée en octobre 2021. 

Cette initiative a pour principal objectif de faire du Royaume un environnement de choix pour les investisseurs dans les chaînes d'approvisionnement. 

en bref

  • Le GSCRI s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale d'investissement de l'Arabie saoudite, lancée en octobre 2021. 
  • Cette initiative a pour principal objectif de faire du Royaume un environnement de choix pour les investisseurs dans les chaînes d'approvisionnement.
  • Le GSCRI complète l'objectif de Saudi Vision 2030 destinée à renforcer la croissance économique et de contribuer à la diversification.

Dans cette perspective, le GSCRI aidera à identifier et à développer les opportunités d'investissement, à les présenter aux investisseurs potentiels, à lancer des zones économiques spéciales de manière à inciter les entreprises internationales à établir leurs sièges régionaux dans le Royaume.

Outre l'établissement de relations solides avec les marchés locaux et internationaux, le GSCRI a également pour but de permettre aux investisseurs de tirer le meilleur parti des ressources naturelles du Royaume ainsi que de son potentiel inexploité.

Le GSCRI s'inscrit dans le cadre des objectifs de la Vision 2030 saoudienne, qui a pour ambition de placer le pays à la tête des quinze économies mondiales d'ici à 2030 et de laisser un héritage prospère aux générations suivantes. 

Dans ce contexte, le prince héritier vient de lancer la stratégie nationale pour l'industrie, destinée à renforcer la croissance du secteur industriel et à faire passer le nombre d'usines à environ 36 000 d'ici à 2035.

Le GSCRI prévoit en outre d'établir une économie industrielle capable à la fois d'attirer les investissements et de contribuer à la diversification économique. Cette stratégie doit également améliorer la production nationale et les exportations non pétrolières, conformément aux objectifs de la Vision 2030 saoudienne.

Le prince héritier s'est exprimé en ces termes: «Nous possédons tous les atouts pour parvenir à une économie industrielle compétitive et durable. Parmi eux, citons nos jeunes talents ambitieux, notre emplacement géographique privilégié, la richesse de nos ressources naturelles et nos entreprises industrielles de premier plan.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de dette morale aux pays pauvres, affirme Esther Duflo

L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
L'économiste franco-américaine et co-lauréate du prix Nobel 2019 de sciences économiques, Esther Duflo, pose lors d'une séance photo à Paris le 20 juin 2023. (Photo, AFP)
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  • Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial
  • Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût

PARIS: Les pays riches doivent 500 milliards de dollars par an de "dette morale" aux pays pauvres, évalue la prix Nobel d'économie Esther Duflo, qui propose de faire assumer aux pays développés la responsabilité du réchauffement climatique à travers deux taxes.

"C'est ce que j'appelle une dette morale. Ce n'est pas ce que cela coûterait de s'adapter; ce n'est pas ce que cela coûterait d'atténuer. C'est ce que nous devons", a détaillé l'économiste dans un entretien au Financial Times lundi, se basant surtout sur l'effet du réchauffement climatique sur la mortalité dans les pays pauvres.

"Il y aura des dégâts énormes", poursuit Mme Duflo qui se base une étude menée par le Global Impact Lab en 2020 ayant montré que le nombre de décès liés à la chaleur risquait de bondir dans les pays pauvres d'ici à la fin du siècle.

"Ces dégâts seront concentrés dans les pays pauvres en dehors de l'OCDE", ajoute-t-elle, pointant la responsabilité des pays riches sur le changement climatique.

Les pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), soit 10% de la population de la planète, émettent environ 25% du CO2 lié au système énergétique mondial, selon l'AIE.

Esther Duflo se base sur les travaux de l'économiste américain Michael Greenstone qui, en partant d'une valeur monétaire donnée pour une année de vie et de l'effet du réchauffement climatique sur l'augmentation de la mortalité, évalue à 37 dollars le coût d'une tonne de carbone. Multiplié par la quantité d'émissions annuelles attribuables à l'Europe et aux Etats-Unis, 14 milliards de tonnes de CO2 équivalent, le prix de la "dette morale" monte alors à 518 milliards, soutient Mme Duflo.

Pour la financer, elle propose d'augmenter le taux minimal d'imposition des multinationales et de taxer les grandes fortunes, deux mécanismes qui permettraient selon elle de couvrir l'enveloppe annuelle.

L'aide financière climatique due par les pays riches aux pays en développement est fixée actuellement à 100 milliards de dollars par an. La COP29, en novembre à Bakou, doit établir le nouveau montant au-delà de 2025.

Le futur objectif, crucial pour renouer la confiance entre le Nord et le Sud, restera quoi qu'il arrive très en-deçà des besoins: les pays en développement (hors Chine) ont besoin de 2.400 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour financer leur transition et s'adapter au changement climatique, selon un calcul d'experts de l'ONU.

En parallèle, de multiples pistes sont au coeur des négociations internationales pour trouver comment combler l'écart, parmi lesquelles l'allègement de la dette des pays pauvres ou des innovations financières via de nouvelles taxes internationales.

 

 


L'Asie paye le prix fort aux aléas climatiques

Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
Des habitants traversent les eaux de crue après avoir été évacués d’une zone inondée suite à de fortes pluies dans la ville de Qingyuan, dans la province méridionale du Guangdong en Chine. (AFP)
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  • L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère
  • L'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990

GENEVE: L'Asie a été "la région du monde la plus touchée par les catastrophes" liées à la météo en 2023, inondations et tempêtes ayant fait le plus de victimes et de pertes économiques, indique l'ONU mardi.

"Le changement climatique a exacerbé la fréquence et la gravité de tels événements, impactant profondément les sociétés, les économies et, plus important encore, les vies humaines et l'environnement dans lequel nous vivons", a déclaré Celeste Saulo, directrice de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM) dans un communiqué.

L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde. Et en Asie l'impact des vagues de chaleur devient de plus en plus sévère, souligne l'OMM, ajoutant que la fonte des glaciers -notamment dans la chaîne de l'Himalaya- menace la sécurité hydrique de la région.

En outre, l'Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale, avec des températures l'année dernière de près de deux degrés Celsius supérieures à la moyenne de 1961 à 1990.

"Les conclusions du rapport donnent à réfléchir", a déclaré la cheffe de l'OMM.

"De nombreux pays de la région ont connu en 2023 leur année la plus chaude jamais enregistrée, accompagnée d'une série de conditions extrêmes, allant des sécheresses et des vagues de chaleur aux inondations et aux tempêtes", souligne le rapport.

Le rapport sur l'état du climat en Asie 2023 souligne l'accélération du rythme des principaux indicateurs du changement climatique tels que la température de surface, le retrait des glaciers et l'élévation du niveau de la mer, affirmant qu'ils auraient de graves répercussions sur les sociétés, les économies et les écosystèmes de la région.


Alistithmar Capital et Ezdihar Real Estate s'associent pour lancer un fonds de développement immobilier de 293 millions de dollars

Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
Khalid bin Abdulaziz Al-Rayes , PDG d'Investment Capital, et Abdul Mohsen bin Fawaz Al Hokair, PDG d'Izdihar Real Estate Development Co. (Fournie)
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  • 'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs immobiliers
  • e partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs

RIYADH : La société saoudienne Alistithmar Capital s'associe à Ezdihar Real Estate Development Co pour créer un fonds immobilier de 1,1 milliard de SR (293 millions de dollars), ce qui profitera au paysage commercial et de bureaux de Riyad.

Dans un communiqué, Alistithmar Capital, la filiale d'investissement de la Saudi Investment Bank, a annoncé que l'objectif est de stimuler la croissance du capital des investisseurs en obtenant des droits d'usufruit sur une parcelle de 103 000 m² dans les locaux de l'Université du Roi Saoud sur la route Prince Turki Al-Awwal à Riyad, afin de développer le terrain en un complexe de bureaux commerciaux générant des revenus.

Le PDG de la société, Khalid Al-Rayes, a déclaré que le partenariat avec Ezdihar vise à poursuivre des objectifs communs dans le domaine de l'immobilier et à offrir aux investisseurs des opportunités adaptées à leurs objectifs et à l'évolution du paysage immobilier.

Il a ajouté que son organisation se consacre à offrir des perspectives d'investissement de haute qualité aux investisseurs immobiliers grâce à des fonds méticuleusement structurés et adaptés aux exigences de chaque projet. Cette approche garantit des avantages maximaux et des retours sur investissement optimaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com