La détresse des musiciens marocains, toujours privés de concerts

Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a bien lancé un appel à projets pour soutenir les musiciens, mais beaucoup s’interrogent. (AFP)
Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a bien lancé un appel à projets pour soutenir les musiciens, mais beaucoup s’interrogent. (AFP)
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Publié le Jeudi 23 juillet 2020

La détresse des musiciens marocains, toujours privés de concerts

  • « Nous ne pouvons pas nous permettre aujourd’hui d’autoriser des concerts, c’est beaucoup trop dangereux »
  • Impatience, fatigue, angoisses… L’ambiance n’est pas à l’optimisme, mais l’espoir demeure

Au Maroc, la scène musicale a été touchée de plein fouet par la pandémie. Du jour au lendemain, les musiciens marocains se sont trouvés dans l’impossibilité de monter sur scène, et la situation n’a toujours pas changé à ce jour: aucune date de reprise des concerts n’est prévue.

Les festivals et les concerts sont les principales sources de revenus des musiciens. Au Maroc, la situation est d’autant plus préoccupante qu’il n’existe pas de revenu minimum pour les artistes ou de statut d’intermittent pour amortir la chute. 

 « Ici, quand un musicien ne sort pas travailler, il meurt de faim », confie Majid Bekkas, musicien de renom qui sillonne le monde avec sa musique tagnaouite. Depuis le début du confinement, il compte sur les quelques initiatives de concerts possibles, en live, made at home sur les réseaux sociaux, mais s’inquiète de voir de nombreuses dates de concert reportées, voire tout simplement annulées.

Tous les musiciens ne sont pas logés à la même enseigne

Le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a bien lancé un appel à projets pour soutenir les musiciens, mais beaucoup s’interrogent. « Nous avons bien peur que ce soient toujours les mêmes qui touchent les aides : ceux qui sont capables de remplir des dossiers rapidement et ceux qui possèdent une carte d’artiste, déplore le musicien Adil Kaghat. Le Bureau des droits d’auteur a également décidé de distribuer une enveloppe de quelques millions de dirhams à ses membres. Mais tous les artistes ne sont pas adhérents du Bureau. »

Dans la sphère musicale, tout le monde n’est donc pas logé à la même enseigne. Que vont devenir ces artistes qui jouent dans les restaurants et autres lieux publics ? « Nous pensons à nos musiciens, mais nous ne pouvons pas nous permettre aujourd’hui d’autoriser à nouveau les concerts, c’est beaucoup trop dangereux », précise Ghislaine Andalous, gérante du Backstage de Casablanca, véritable scène alternative pour la musique dans le pays. « La musique n’est hélas pas prioritaire », se désole la gérante qui vient à peine d’ouvrir son restaurant, à 50 % de sa capacité d’accueil pour se conformer aux normes de sécurité.

Même scénario au George de Rabat. Le restaurant accueillait des concerts tous les mercredis, vendredis et samedis. Les musiciens étaient rémunérés 800 dirhams par soirée. « Nous n’avons pas encore reçu l’autorisation de reprogrammer les concerts car les scènes sont exiguës. Et sans trésorerie, nous ne pouvons pas payer les musiciens », avoue le maître des lieux, Lucas Servonnat, qui a dû se séparer de plusieurs de ses salariés faute de recettes.

« Pense-t-on à ces musiciens ? » renchérit Majid Bekkas. Plus d’événements, plus de soirées privées, plus de mariages. Comment survivre ? « On survit grâce à ce qu’on a gagné pendant l’année, mais la haute saison des festivals et des événements est perdue ! L’été est traditionnellement une mine d’or pour nous », se désole Amine Bliha, percussionniste et batteur qui joue notamment au sein de l’Orchestre symphonique royal. Comme les rassemblements sont interdits, il n’est pas possible d’organiser des concerts. « Nous n’avons pas de salaire, nous vivons de cachets. C’est effrayant ! »

Impatience, fatigue, angoisses… L’ambiance n’est pas à l’optimisme. Pourtant l’espoir demeure. Les musiciens continuent de créer et espèrent des jours meilleurs. C’est le cas du groupe Bab L’Bluz: il a profité du confinement pour sortir l’album Nayda, qui connaît un grand succès. Quant aux artistes Diae Ettaybie ou Hamza El Fadly, ils viennent de sortir plusieurs singles qui réchauffent le cœur de leurs fans sur la Toile. Le premier ravive la beauté et la force des traditions avec Ha Wlayllah ; le second, Derhem, est un tube entraînant qui anime déjà l’été. Tous espèrent en tout cas reprendre rapidement le chemin des concerts et retrouver l’énergie du public, car « la magie de la scène est sans pareil ». À suivre…


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com