Scholz affiche son soutien à Athènes face à Erdogan

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et le chancelier allemand Olaf Scholz tiennent une conférence de presse après leur rencontre à Athènes, le 27 octobre 2022. (Photo, AFP)
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et le chancelier allemand Olaf Scholz tiennent une conférence de presse après leur rencontre à Athènes, le 27 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 27 octobre 2022

Scholz affiche son soutien à Athènes face à Erdogan

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et le chancelier allemand Olaf Scholz tiennent une conférence de presse après leur rencontre à Athènes, le 27 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • Il «n'est pas possible que des partenaires de l'Otan remettent en question la souveraineté d'un autre (membre)», a souligné Scholz lors d'un déplacement à Athènes
  • Partenaires au sein de l'Alliance atlantique, Athènes et Ankara entretiennent des relations acrimonieuses, notamment autour de la délimitation des eaux qui les séparent, mais aussi du conflit chypriote

ATHÈNES: Le chancelier allemand Olaf Scholz a fustigé jeudi la remise en question par la Turquie de la souveraineté de la Grèce, dans le contexte de tensions ravivées entre ces deux partenaires au sein de l'Otan mais rivaux historiques. 

Il "n'est pas possible que des partenaires de l'Otan remettent en question la souveraineté d'un autre (membre)", a souligné le dirigeant social-démocrate lors d'un déplacement à Athènes qui a débuté par la visite de l'Acropole avec son homologue grec, Kyriakos Mitsotakis. 

"Toutes les questions doivent se voir apporter une réponse sur la base du droit international", a-t-il également insisté à l'occasion de sa première visite officielle dans la capitale grecque depuis sa prise de fonction en novembre dernier. 

Partenaires au sein de l'Alliance atlantique, Athènes et Ankara entretiennent des relations acrimonieuses, notamment autour de la délimitation des eaux qui les séparent, mais aussi du conflit chypriote. 

Ce long différend a été ravivé ces dernières années par des tentatives de la Turquie d'explorer des gisements d'hydrocarbures convoités dans ces eaux contestées. 

Eviter un conflit 

En pleine guerre en Ukraine qui a poussé les pays membres de l'Otan à resserrer les rangs, ces derniers veulent à tout prix éviter un conflit entre deux partenaires stratégiques au sein de cette Alliance. 

Olaf Scholz a d'ailleurs souligné que "les relations de bon voisinage entre la Grèce et la Turquie sont importantes non seulement pour ces deux pays mais pour toute l'Europe". 

De son côté, le chef du gouvernement grec a jugé "vraiment dommage" que le président turc, Recep Tayyip Erdogan "ne voit pas qu'il se dirige vers un impasse et empoisonne son peuple avec des mensonges sur la Grèce". 

"Nos voisins et tous nos partenaires savent que les îles grecques ne menacent personne", a-t-il ajouté. 

Recep Tayyip Erdogan a récemment accusé la Grèce d'"occuper" des îles de la mer Égée dont le statut a été réglé par des traités adoptés après la Première guerre mondiale. 

Dans un entretien au quotidien Ta Nea, Olaf Scholz a également jugé inacceptables "les menaces militaires plus ou moins voilées" d'Ankara à l'endroit de la Grèce, tout en appelant les deux rivaux, qui partagent une histoire commune de quatre siècles, à régler leurs antagonismes à la table des négociations. 

Escarmouches 

Alors que la France affirme de longue date un soutien ferme à la Grèce, le gouvernement allemand, en particulier l'ancienne chancelière Angela Merkel (2005-2021), a toujours cherché à maintenir le dialogue avec Ankara malgré une série d'escarmouches. 

L'Allemagne abrite en effet sur son sol une importante minorité turque. Elle fut aussi, en pleine "crise" des réfugiés, la principale initiatrice du Pacte migratoire entre la Turquie et l'UE qui a permis en 2016 de limiter l'arrivée de migrants dans l'UE. 

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, en visite à Athènes et Ankara en juillet, s'était déjà clairement rangée du côté d'Athènes, assurant que "les îles grecques appartiennent au territoire grec et personne n'a le droit de remettre cela en question". 

La presse grecque relevait d'ailleurs qu'Olaf Scholz ne se rend pas dans la foulée en Turquie comme c'est généralement le cas. 

Les tensions gréco-turques étaient encore montées d'un cran lors d'un sommet européen informel à Prague début octobre, quand Kyriakos Mitsotakis avait quitté le diner officiel pendant le discours du président turc Recep Tayyip Erdogan. 

Dans un entretien au magazine français Le Point, le Premier ministre grec a également dénoncé "le langage agressif sans précédent" de la Turquie à l'endroit de la Grèce. 

"Notre objectif commun (...) notre vision doit être l'exploitation de tout le potentiel économique de la Méditerranée orientale pour le bien de tous les pays", a également insisté Olaf Scholz dans Ta Nea. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.