RIYAD: Selon Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique d’investissement française Bpifrance, la montée en puissance des investissements étrangers en Arabie saoudite est un signe encourageant.
Dans une interview accordée à Arab News en marge du forum Future Investment Initiative (FFI) à Riyad, M. Dufourcq a exprimé sa satisfaction. «J’ai été très heureux de voir ici, pour la première fois, de jeunes entrepreneurs venus en Arabie saoudite pour investir dans ce pays, et pas seulement pour obtenir des fonds pour leurs entreprises en Europe», a-t-il déclaré.
Il a ajouté que Bpifrance voyait ses propres entrepreneurs affluer dans le Royaume. «Les entrepreneurs que nous avons formés, financés et fait grandir avec nos fonds, travaillent maintenant en Arabie saoudite dans les domaines du numérique, des médias, de la santé, des finances, et ainsi de suite, parce que c’est un marché en plein essor, et nous sommes prêts à les accompagner ici», a-t-il affirmé. «Nous détenons 50% des parts d’une société d’investissement en Arabie saoudite. Nous sommes donc capables de suivre nos clients ici depuis la France.»
Five Capital a été fondée en 2017 par Bpifrance, le fonds souverain français, en partenariat avec Kingdom Holding, une institution financière saoudienne cotée en bourse.
M. Dufourcq a confirmé que Bpifrance ne chercherait pas à obtenir une licence bancaire. «Absolument pas, car notre mission n’est pas d’accorder des prêts aux entreprises saoudiennes. Nous n’avons donc pas besoin de licence. Nous sommes heureux d’avoir notre fonds, et que nos fonds propres en France soient proches des entreprises françaises qui exercent une activité commerciale en Arabie saoudite», a-t-il souligné.
M. Dufourcq a aussi détaillé le rôle de Bpifrance dans le Royaume. «En matière de fonds propres, nous disposons d’un fonds, c’est tout. C’est notre instrument. Pour le reste, nous finançons les entrepreneurs français quand ils s’installent ici et nous le faisons avec des prêts», a-t-il ajouté. «Par conséquent, nous finançons et garantissons tous les flux d’affaires de la France vers l’Arabie saoudite.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com