Benny Gantz, le «Monsieur sécurité» qui veut devenir Premier ministre d'Israël

Bannière électorale du bloc de l'Unité nationale d'Israël : le Bleu et Blanc (Kahol Lavan) dirigé par le ministre de la Défense Benny Gantz (à droite), et un portrait du leader du parti Likoud Benjamin Netanyahu (à gauche), à Tel Aviv le 27 octobre 2022, avant les élections générales de novembre. (Photo par Ahmad Gharabli / AFP)
Bannière électorale du bloc de l'Unité nationale d'Israël : le Bleu et Blanc (Kahol Lavan) dirigé par le ministre de la Défense Benny Gantz (à droite), et un portrait du leader du parti Likoud Benjamin Netanyahu (à gauche), à Tel Aviv le 27 octobre 2022, avant les élections générales de novembre. (Photo par Ahmad Gharabli / AFP)
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Publié le Samedi 29 octobre 2022

Benny Gantz, le «Monsieur sécurité» qui veut devenir Premier ministre d'Israël

  • «J'espère arriver à réunir autour de moi le maximum de formations, mettre fin au joug politique de Netanyahu et former un gouvernement sans se reposer sur les extrêmes», a déclaré Benny Gantz
  • Ce fils d'immigrants roumain et hongrois rescapés de la Shoah soigne aussi son image de faucon

JÉRUSALEM : «Plus que jamais, Israël a besoin d'un leadership avec de l'expérience sécuritaire». L'ex-chef de l'armée Benny Gantz ressort sa carte de «Monsieur sécurité» pour séduire les électeurs aux prochaines législatives et tenter de s'imposer comme une alternative crédible au poste de Premier ministre.

Grand, baraqué et yeux azur, l'ancien général de 63 ans n'avait aucune expérience politique lorsqu'il s'est jeté dans l'arène en 2019 pour former le parti de centre-droit «Bleu-Blanc» (les couleurs du drapeau israélien) dont le but assumé était de chasser du pouvoir Benjamin Netanyahu, alors chef de gouvernement.

Depuis cette date, il a mené quatre batailles électorales contre l'ancien Premier ministre, sans jamais véritablement triompher de lui, et a rempilé cette année pour un cinquième round à la tête d'une coalition nommée «Parti national de l'unité» qui a recruté un autre ancien chef d'état-major: Gadi Eizenkot.

En mai 2020, pour sortir de l'impasse politique et répondre à la crise du coronavirus, il avait créé la surprise en s'alliant avec son adversaire à la faveur d'un accord de rotation au pouvoir que M. Netanyahu n'avait pas respecté, provoquant en 2021 de nouvelles élections au terme desquelles il a rejoint une coalition aujourd'hui menée par Yaïr Lapid.

Pour les nouvelles élections du 1er novembre, Benny Gantz cherche à s'imposer comme une troisième voix entre MM. Lapid et Netanyahu, assurant pouvoir réunir le nombre d'élus nécessaires à la formation d'une coalition «d'union».

«J'espère arriver à réunir autour de moi le maximum de formations, mettre fin au joug politique de Netanyahu et former un gouvernement sans se reposer sur les extrêmes», déclare-t-il dans un entretien à l'AFP.

- Stabilité -

S'il propose une vision plus libérale de la société que M. Netanyahu, et souhaite mettre en place un gouvernement laïc favorable au mariage civil, ce qui n'est pas d'usage en Israël, ce fils d'immigrants roumain et hongrois rescapés de la Shoah soigne, comme lui, son image de faucon.

Cet ex-militaire à l'attitude décontractée et abordable affirme vouloir conserver le contrôle militaire israélien sur la majeure partie de la Cisjordanie --territoire palestinien occupé par l'armée israélienne depuis 1967--, annexer la vallée du Jourdain et mettre fin aux attaques venant de la bande de Gaza.

A 18 ans, il rejoint l'armée dont il gravit les échelons et obtient le grade de général en 2001 avant de devenir chef d'état-major de 2011 à 2015, dirigeant ainsi l'armée pendant deux guerres contre le mouvement Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, enclave palestinienne sous blocus israélien.

«Il n'a pas laissé de traces indélébiles dans l'armée, mais a conservé une image de stabilité et d'honnêteté», selon Amos Harel, journaliste spécialiste des affaires militaires au quotidien Haaretz.

Disant vouloir frapper les groupes palestiniens responsables d'attaques anti-israéliennes, il s'entretient dans le même temps avec l'Autorité palestinienne, dont il rencontre le président Mahmoud Abbas à plusieurs reprises pour évoquer des «questions de sécurité et d'économie».

En août dernier, il lance en tant que ministre de la Défense une opération éclair contre le Jihad islamique dans la bande de Gaza. Au total, 49 Palestiniens sont tués, parmi lesquels des combattants dans cette nouvelle escalade.

«C'est une réussite sur le plan militaire (...) Nous n'hésiterons pas à l'avenir à mener d'autres opérations de ce genre», se félicite-t-il.

Marié et père de quatre enfants, Benny Gantz est titulaire d'une licence d'histoire de l'université de Tel-Aviv, d'un master en sciences politiques de l'université de Haïfa (nord) et d'un master en gestion de ressources nationales de la National Defense University aux Etats-Unis.

Ben Gvir, l'impétueuse star de l'extrême droite israélienne

Longtemps cantonné au rôle de trublion infréquentable de l'extrême droite, Itamar Ben Gvir est devenu une figure incontournable de la politique en Israël au point de s'imposer comme la possible clé de voûte d'un gouvernement de droite à l'issue des législatives du 1er novembre.

Avocat de formation, ce père de six enfants qui vit dans une colonie parmi les plus radicales de Cisjordanie occupée, est devenu député en avril 2021, après des années à militer à l'extrême droite.

Aujourd'hui sur la liste "Sionisme religieux", il défend l'annexion par Israël de la Cisjordanie, où vivent 2,9 millions de Palestiniens, le transfert d'une partie de la population arabe d'Israël vers les pays voisins, et ne craint jamais de se rendre là où les tensions sont les plus fortes, mettant, selon ses détracteurs, le feu aux poudres.

A Jérusalem-Est, il clame "Vive le peuple d'Israël" sur l'esplanade des Mosquées, appelé Mont du Temple dans la tradition juive, épicentre des tensions. En mai 2021, alors que des violences dans le quartier de Cheikh Jarrah, où des familles palestiniennes sont menacées d'expulsion, sont le prélude à un embrasement, il y établit son bureau parlementaire en soutien aux colons israéliens.

Mi-octobre cette année, alors que des heurts y opposent à nouveau colons, forces israéliennes et Palestiniens, il s'y rend, sort une arme devant tous, avant de la ranger.

Le lendemain, le père de 46 ans publie sur Twitter une photo de deux de ses enfants, fusils d'assaut en plastique en main, et lui, tout sourire, avec pour légende: "Après les émeutes (...) j'apprends aux enfants comment se conduire avec les terroristes".

- "En guerre" -

Né en banlieue de Jérusalem de parents séfarades, Itamar Ben Gvir puise son idéologie anti-arabe dans celle du rabbin extrémiste Meir Kahane, dont le mouvement Kach a été banni en Israël après l'assassinat en 1994 de 29 Palestiniens en train de prier à Hébron, en Cisjordanie, par un de ses sympathisants, Baruch Goldstein.

Itamar Ben Gvir, qui a milité dans Kach, a longtemps eu un portrait de Goldstein dans son salon mais dit avoir pris quelques distances depuis.

"Bien sûr j'ai changé, quand je disais il y a 20 ans qu'il fallait expulser tous les Arabes, je ne le pense plus, mais je ne vais pas m'excuser", dit-il dans un entretien à l'AFP à Tel-Aviv. "Je suis le marqueur de droite de la Knesset et je viens sauver le pays ; je suis en guerre contre les jihadistes et ceux qui veulent attaquer le pays".

Le député, également connu pour ses positions anti-LGBTQ, estime qu'"il n'y a pas vraiment de peuple palestinien" et parle d'un "danger existentiel pour la survie du peuple juif", à l'heure où les violences liées au conflit israélo-palestinien sont vives.

"Ben Gvir a réussi à faire croire qu'il est désormais sinon modéré, au moins un extrémiste plus respectable, ce qu'il n'est pas", affirme Yossi Klein Halevi, chercheur à l'institut Shalom Hartman. "C'est un démagogue qui s'alimente de la peur, de la frustration et de la colère".

- Futur ministre? -

Inculpé plus d'une cinquantaine de fois depuis son adolescence pour incitation à la haine ou des violences, il se vante d'avoir été innocenté dans 46 cas. C'est sur la recommandation des juges qu'il a entrepris des études de droit, pour se défendre lui-même, se targue-t-il.

Mais quand il ne vocifère pas, l'homme au visage mafflu apparaît presque affable, du genre que "les journalistes adorent interviewer", relève M. Klein Halevi. "Il trouve toujours une bonne citation".

En vue des législatives, il s'est de nouveau allié à Bezalel Smotrich, autre figure du nationalisme religieux.

Selon des sondages, leur alliance baptisée "Sionisme religieux" pourrait arriver en troisième place avec environ 14 sièges, essentiels au projet de gouvernement de droite de l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui cherche à revenir aux affaires en réunissant les élus de son Likoud, des formations ultra-orthodoxes et du duo Ben Gvir/Smotrich.

En échange de son soutien, M. Netanyahu pourrait promouvoir M. Ben Gvir au rang de ministre. "Il voudra le ministère de la Justice, il aura peut-être la Sécurité intérieure", un scénario qui aurait pour corollaire "une agitation continue, de la tension et de la haine dans la rue", prédit M. Klein Halevi.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.