Liban: Au dernier jour de son mandat, Aoun ovationné par ses partisans, honni par ses détracteurs

Des partisans du président libanais Michel Aoun se rassemblent près du palais présidentiel de Baabda, à l'est de la capitale Beyrouth, le 30 octobre 2022 (Photo, AFP).
Des partisans du président libanais Michel Aoun se rassemblent près du palais présidentiel de Baabda, à l'est de la capitale Beyrouth, le 30 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 30 octobre 2022

Liban: Au dernier jour de son mandat, Aoun ovationné par ses partisans, honni par ses détracteurs

  • Le mandat du président libanais Michel Aoun expire le 31 octobre sans que le nom d'un successeur émerge en raison des divergences politiques
  • La crise actuelle est principalement liée au refus du Hezbollah de tout processus électoral qui ne mènerait pas son candidat à la présidence, à l'instar de ce qui s'est passé lors de l'élection de son allié Michel Aoun

BEYROUTH : Le président libanais Michel Aoun a quitté le palais présidentiel dimanche dans un pays complètement ruiné. Le pays des Cèdres ne cesse de témoigner de crises à tous les niveaux, sans oublier la catastrophe dévastatrice qui a frappé le Port de Beyrouth, qualifiée d’ «une des plus grandes explosions non nucléaires jamais enregistrées au XXIe siècle» par une université britannique.

Dans un discours prononcé dimanche au palais présidentiel à Baabda en présence de ses partisans, Michel Aoun a accusé le Gouverneur de la Banque du Liban Riad Salameh et la justice libanaise de la crise actuelle qui frappe le pays. Au sujet des dépôts dans les banques libanaises, Aoun a considéré le vol d'argent public comme "le plus grand crime dont le pays ait été témoin".

«Le gouvernement poursuivra son travail»

Appelés ce dimanche par le Courant patriotique libre, fondé par le président sortant, à une marche depuis le palais présidentiel jusqu'à la résidence de Aoun à Rabieh, ses partisans ont commencé à se rassembler devant le palais de Baabda à partir de 9:00 heure locale, selon la chaîne de télévision locale MTV. Son gendre, Gebran Bassil, est arrivé sur les lieux pour participer à la manifestation. Au milieu de ces festivités, le président a "signé" la démission du gouvernement actuel du Premier ministre Najib Mikati, rapporte la chaîne locale MTV. En réponse, le Premier ministre Najib Mikati a rejeté la décision d'Aoun de limoger le gouvernement, la décrivant comme anticonstitutionnelle et déclarant que le gouvernement "poursuivra son travail".

Dimanche matin, l’armée libanaise a été déployée dans plusieurs régions libanaises afin de surveiller les mouvements planifiés par le Courant patriotique libre le jour de la sortie du président Aoun de Baabda.

Des partisans du président libanais Michel Aoun se rassemblent près du palais présidentiel de Baabda, à l'est de la capitale Beyrouth, le 30 octobre 2022 (Photo, AFP).
Des partisans du président libanais Michel Aoun se rassemblent près du palais présidentiel de Baabda, à l'Est de la capitale Beyrouth, le 30 octobre 2022 (Photo, AFP).

Selon des sources locales, la propriété du président Michel Aoun à Rabieh, rue 17, est une magnifique demeure qui a été construite à côté de l’ ancienne "mini-villa" en location, où il résidait avant de prendre ses fonctions en 2016. Le bout de la rue est couvert de caméras de vidéosurveillance, selon la chaîne de télévision locale Al Jadeed. Un agent de sécurité est présent à proximité et, évidemment, l’entrée est « interdite ». Le parcours se termine à la villa de M. Aoun.

Le mandat du président libanais Michel Aoun expire le 31 octobre sans que le nom d'un successeur émerge en raison des divergences politiques.

Embouteillage sur l'autoroute de Jounieh, rue principale du Nord vers Baabda, causé par les mouvements des partisans de Michel Aoun (Photo, fournie).
Embouteillage sur l'autoroute de Jounieh, rue principale du Nord vers Baabda, causé par les mouvements des partisans de Michel Aoun (Photo, fournie).

«Les sanctions américaines n'empêchent pas Gebran Bassil de se présenter comme candidat à la présidence, et, le cas échéant,   «Une fois qu'il sera élu président, les sanctions disparaîtront», déclarait samedi Aoun à Reuters.

Interrogé par Reuters samedi sur la possibilité de l’accession de son gendre, Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, à la présidence, Michel Aoun a affirmé que les sanctions ne seront jamais un obstacle pour Bassil.

Festivités d’«adieu»

Le Courant patriotique libre a appelé mi-octobre à une marche d’«adieu » pour accompagner la sortie du président le dimanche 30 octobre, depuis le palais présidentiel à Baabda, jusqu’à sa résidence à Rabieh, au Mont-Liban, selon les médias locaux. Le bureau du CPL a annoncé que cette action commencerait à partir de 11:00 et continuerait tout au long de la journée pour enfin atteindre son apogée dans la soirée, afin que le président puisse tenir sa promesse de terminer son mandat présidentiel "jusqu'à la dernière minute".

Des sources proches du CPL confirment que « le général Aoun n'est pas à l'initiative cette action de ses partisans, mais que c'est plutôt le Courant qui en a eu l'idée». « Par fidélité au chemin parcouru par son chef, et en reconnaissance de tout ce qu'il a fait malgré les accusations qui ont été portées à l’encontre du président, nous célébrerons l'occasion par une immense fête qui prouve que le Courant ne s’éteindra jamais, même après son départ du palais», annonce le bureau du CPL. 

M. Aoun a mis à profit la dernière semaine de son mandat pour décerner des médailles de l'ordre du Cèdre en guise de remerciement et de reconnaissance à plusieurs directeurs et institutions libanaises, y compris le directeur général du ministère de l'Agriculture, l'ingénieur Louis Lahoud, le vice-président du Conseil national de l'audiovisuel, Ibrahim Awad, le président de l'Association de basketball, Akram Al-Halabi, le président de l'ordre des pharmaciens libanais, le Dr Joe Salloum, et la journaliste à L'Orient-Le Jour, Scarlett Haddad.

«C'était trop tard»

Pour ses détracteurs, en particulier les familles des victimes de la monstrueuse explosion au port de Beyrouth en août 2020, Aoun aurait dû décerner ces médailles aux jeunes qui ont reconstruit et balayé Beyrouth de leurs propres mains, certains étant même revenus de l'étranger pour participer à cette action. Il aurait dû aussi les décerner au personnel médical qui s'est démené pour sauver des vies dans des conditions désespérées, et aux pompiers qui ont été emportés par l'explosion, ignorant le danger qui les guettait alors qu'ils étaient accourus pour éteindre un simple feu. Le président s'était contenté de déclarer qu'il était au courant de la présence du stock de nitrate d'ammonium au hangar 12 du port de Beyrouth, mais que "c'était trop tard". Une expression qui figurera dans les annales de ce mandat.

Mandat «Aoun»

Arrivé au pouvoir le 31 octobre 2016, Michel Aoun s'était présenté comme un président «fort».  Il avait promis de lutter contre la corruption, mais jusqu’aujourd’hui, après 2 ans et 3 mois de l’explosion du port, nulle partie n’a été tenue responsable ou jugée. Il a promis de défendre les droits des chrétiens, la communauté dont il est issu, qui a finalement vu son poids politique et démographique s'amenuiser, mais son alliance improbable en 2005 avec le Hezbollah chiite pro-iranien, allié du régime syrien, qui lui a permis d'accéder au pouvoir, n’a cessé de se renforcer.

Il a promis d’investir le « maximum » d’efforts pour parvenir à un pays plus prospère, mais le Liban est secoué par un soulèvement massif, en octobre 2019, accompagné par de multiples naufrages économiques qui ont appauvri la quasi-totalité des Libanais.

"La présidence a été une déception, même pour lui", reconnaît son neveu, le député Alain Aoun. "Il a dû subir une bombe atomique financière et économique et l'explosion de Beyrouth. Même s'il n'en était pas responsable, il s'est retrouvé en première ligne".

Pourtant, à 88 ans, cet ancien commandant en chef de l'armée est déterminé à continuer son combat politique à travers son mouvement, le Courant patriotique libre (CPL).

Un nouveau vide présidentiel prévu

Lundi, le Parlement s'est réuni pour la quatrième fois depuis un mois sans parvenir à élire un président, ni le camp du Hezbollah pro-iranien, le puissant mouvement armé qui domine la vie politique au Liban, ni celui de ses opposants ne disposant d'une claire majorité pour imposer un candidat.

"Le scénario le plus probable après la fin du mandat Aoun est un vide présidentiel prolongé jusqu'à ce que les principaux partis politiques libanais s'entendent sur un candidat", estime Lina Khatib, directrice du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord au centre de réflexion Chatham House.

"Comme en 2016, le Hezbollah insistera pour imposer un candidat", ajoute-t-elle.

Selon des analystes, la crise actuelle est principalement liée au refus du Hezbollah de tout processus électoral qui ne mènerait pas son candidat à la présidence, à l'instar de ce qui s'est passé lors de l'élection de son allié Michel Aoun.

Avant l’investiture de M. Aoun en 2016, le pays a aussi subi un vide présidentiel deux ans durant, après le départ de l’ancien président Michel Sleiman. Il avait alors fallu plus de 46 sessions électorales pour l'élection en 2016 de M. Aoun.

Aujourd’hui, les spectateurs libanais vivent la même pièce de théâtre, craignant davantage pour le destin de leur pays.


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".