Elections américaines: Obama appelé à la rescousse par des démocrates fébriles

L'ancien président américain Barack Obama fait campagne pour la gouverneure du Michigan (Photo, AFP).
L'ancien président américain Barack Obama fait campagne pour la gouverneure du Michigan (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 30 octobre 2022

Elections américaines: Obama appelé à la rescousse par des démocrates fébriles

  • L’ex président, jouant de son sens de la répartie et de son art des «punchlines», a volé la vedette à celui qui fut son vice-président
  • «Je veux que vous décolliez de votre canapé et que vous alliez voter!»

WASHINGTON: A l'approche des cruciales élections législatives de mi-mandat aux Etats-Unis, un président démocrate fait vigoureusement campagne ... sauf que ce n'est pas Joe Biden.

D'ici le 8 novembre, date de ce scrutin aux enjeux conséquents, c'est Barack Obama que l'on verra partout, sur le terrain et dans les clips de campagne, plutôt que l'actuel locataire de la Maison Blanche.

Vendredi, les deux hommes ont toutefois pris la parole au même moment, à deux coins des Etats-Unis: Joe Biden en Pennsylvanie (nord-est), Barack Obama en Géorgie (sud), deux Etats déterminants pour la campagne du parti démocrate.

Et tous deux ont décliné, au fond, le même discours: il s'agit de sauver la démocratie américaine en faisant barrage aux républicains, le parti de Donald Trump.

Voler la vedette

Mais l'ancien président démocrate, jouant de son sens de la répartie et de son art des "punchlines", a volé la vedette à celui qui fut son vice-président, et qui n'a jamais eu son aisance oratoire.

"S'ils gagnent, impossible de dire ce qui pourrait se passer", a dit à propos des conservateurs un Barack Obama en verve et en bras de chemise, savourant visiblement l'enthousiasme de son auditoire à Atlanta.

"Je veux que vous décolliez de votre canapé et que vous alliez voter! Posez votre téléphone, laissez TikTok tranquille, allez voter!".

Enchaînant samedi dans le Michigan (nord), à Détroit, l'ancien président a pu faire la démonstration de cette répartie.

"Monsieur, c'est justement ce que j'essaie de faire valoir. On a un cadre ici dans notre démocratie. Là, c'est moi qui parle, vous aurez l'occasion de parler plus tard. Vous ne feriez pas ça sur votre lieu de travail", a-t-il lancé, interpellé par un protestataire.

L'ancien président - de 2009 à 2017 - s'était écarté de l'arène politique, se consacrant à d'autres activités: production de documentaires, publications, philanthropie...

Mais il y fait un retour très remarqué, enchaînant les meetings: après la Géorgie, le Michigan et le Wisconsin samedi, il sera dans le Nevada mardi, puis en Pennsylvanie.

Les sondages, à prendre avec bien des pincettes, prédisent pour l'instant que le parti démocrate gardera son précaire contrôle du Sénat, mais perdra celui de la Chambre des représentants au profit de l'opposition républicaine.

La récente remontée dans les enquêtes d'opinion des candidats de la droite conservatrice, y compris des plus virulents poulains de l'ex-président républicain Donald Trump, fait toutefois craindre à la Maison Blanche des pertes plus massives que prévu à la Chambre. Voire un basculement du Sénat, ce qui mettrait les deux chambres du Congrès sous le contrôle des républicains.

«Dégelée»

Barack Obama est, d'une certaine manière, bien placé pour sonner l'alarme: son parti avait essuyé ce qu'il avait lui-même qualifié de "dégelée" lors des élections législatives de 2010, marquant la moitié de son premier mandat.

"Il y a un danger inhérent au fait d'être à la Maison Blanche et d'être dans la bulle", avait-il à l'époque remarqué à propos de ces élections qui, depuis 160 ans, sanctionnent quasiment toujours le parti au pouvoir.

Joe Biden, qui se targue régulièrement d'être un président proche de la "classe moyenne", éloigné du microcosme de Washington, donne pourtant l'impression depuis le début de la campagne de rester abrité dans la "bulle" en question.

Il se déplace régulièrement et lève des fonds pour le parti démocrate, mais le président de 79 ans, impopulaire, ne s'est pas aventuré jusqu'ici dans certains Etats très disputés tels que l'Arizona.

Et il tiendra son ultime meeting de campagne la veille du scrutin en terrain connu, dans le très démocrate Maryland (est).

Barack Obama s'était inquiété sur la direction adoptée par les démocrates, dans une interview mise en ligne mi-octobre, craignant de les voir se lancer dans des polémiques abstraites, autour de sujets de société complexes et de questions de vocabulaire, au risque d'apparaître déconnectés des préoccupations quotidiennes.

Et ce, face à des républicains ayant adopté des stratégies électorales très simples, martelant sur tous les tons les mêmes messages, contre la criminalité et contre la vie chère.

Estimant que la politique ne devait pas être une affaire de "rabat-joie", Barack Obama avait dit: "Et parfois les démocrates le sont, n'est-ce-pas?".

"Etre seulement un peu plus concret et un peu plus prosaïque, je pense que cela ferait beaucoup pour contrer la propagande continuellement diffusée par Fox News", la chaîne favorite de la droite radicale, avait estimé Barack Obama.


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
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  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Séisme: la Première ministre thaïlandaise déclare Bangkok en état d'urgence

Dans la capitale birmane, à Naypyidaw, les routes ont été déformées sous l'effet des secousses et des morceaux de plafond sont tombés des immeubles, ont constaté des journalistes de l'AFP.  Le bilan humain n'était pas connu dans l'immédiat. (AFP)
Dans la capitale birmane, à Naypyidaw, les routes ont été déformées sous l'effet des secousses et des morceaux de plafond sont tombés des immeubles, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le bilan humain n'était pas connu dans l'immédiat. (AFP)
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  • Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé vendredi le centre de la Birmanie, un séisme dont les secousses ont été ressenties jusqu'en Chine et en Thaïlande
  • Le séisme, peu profond, s'est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville de Sagaing, vers 14H20, heure locale (06H20 GMT), a annoncé l'Institut géologique américain (USGS)

BANGKOK: La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a déclaré la capitale Bangkok en état d'urgence après le séisme de magnitude 7.7 qui a frappé vendredi le centre de la Birmanie.

Les fortes secousses ressenties autour de 13H30 (06H30 GMT) ont notamment provoqué l'effondrement d'un bâtiment de 30 étages en construction, piégant 43 ouvriers sur le site, dans le nord de la ville. Aucun autre bilan humain n'a encore été annoncé.

Un puissant tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé vendredi le centre de la Birmanie, un séisme dont les secousses ont été ressenties jusqu'en Chine et en Thaïlande où un immeuble de trente étages s'est effondré, prenant au piège une quarantaine d'ouvriers.

Le séisme, peu profond, s'est produit à 16 kilomètres au nord-ouest de la ville de Sagaing, vers 14H20, heure locale (06H20 GMT), a annoncé l'Institut géologique américain (USGS). Une réplique de magnitude 6,4 a secoué cette zone quelques minutes plus tard, selon même source.

Dans la capitale birmane, à Naypyidaw, les routes ont été déformées sous l'effet des secousses et des morceaux de plafond sont tombés des immeubles, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le bilan humain n'était pas connu dans l'immédiat.

De fortes secousses ont été par ailleurs ressenties en Thaïlande voisine, causant des scènes de panique à Bangkok où des bureaux et des magasins ont été évacués.

Un immeuble de 30 étages en construction s'est effondré dans la capitale thaïlandaise après le séisme, a déclaré un responsable de la police à l'AFP. Des recherches ont débuté pour retrouver 43 ouvriers bloqués sur le site, selon les urgentistes.

"J'ai entendu le bruit alors que je dormais chez moi, j'ai couru aussi loin que possible en pyjama hors du bâtiment," a déclaré à l'AFP Duangjai, une habitante de la deuxième ville du pays, Chiang Mai (nord-ouest), destination prisée des touristes et réputées pour ses temples.

Sai, un autre habitant de Chiang Mai, âgé de 76 ans, se trouvait dans une supérette au moment du tremblement de terre. "Je me suis précipité hors du magasin avec d'autres clients", a-t-il raconté. "C'est la plus forte secousse que j'ai ressentie de toute ma vie".

Les secousses ont également été ressenties dans le nord et le centre de la Thaïlande. A Bangkok, certains services de métro ont été suspendus.

La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a immédiatement annoncé la convocation d'une "réunion d'urgence", dans un message sur X.

Dégâts 

Des journalistes de l'AFP se trouvaient au Musée national de Birmanie, à Naypyidaw, lorsque s'est produit le séisme, faisant trembler les murs du bâtiment.

Des morceaux sont tombés du plafond et les murs se sont fissurés. Des employés se sont rués vers l'extérieur, certains en pleurs, alors que d'autres tentaient de joindre leurs proches par téléphone.

Le sol a vibré pendant trente longues secondes, avant de se stabiliser.

D'autres secousses ont par ailleurs été ressenties dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), selon l'agence chinoise chargée des séismes, qui a enregistré une secousse de magnitude 7,9.

Les séismes sont relativement fréquents en Birmanie, où six tremblements de terre ayant atteint ou dépassé une magnitude de 7 se sont produits entre 1930 et 1956 près de la Faille de Sagaing, qui traverse le centre du pays du nord au sud.

En 2016, un séisme de magnitude 6,8 avait secoué l'ancienne capitale, Bagan, dans le centre du pays, tuant trois personnes et provoquant l'effondrement des murs des temples de cette destination touristique.

En novembre 2012, un séisme également de magnitude 6,8 avait frappé le centre du pays, faisant 26 morts et des centaines de blessés.

La faiblesse des infrastructures, l'insuffisance de services de santé, notamment dans les zones rurales, le développement anarchique des zones urbanisées ont rendu la population des régions habitées particulièrement vulnérable en cas de catastrophe naturelle, selon les experts.


L'Iran annonce avoir formellement répondu à la lettre de Trump

Donald Trump, qui avait retiré avec fracas en 2018 les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran pour encadrer ses activités nucléaires. (AFP)
Donald Trump, qui avait retiré avec fracas en 2018 les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran pour encadrer ses activités nucléaires. (AFP)
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  • "Cette réponse officielle comprend une lettre dans laquelle notre position à propos de la situation actuelle et de la lettre de M. Trump a été pleinement expliquée à l'autre partie"
  • Donald Trump, qui avait retiré avec fracas en 2018 les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran pour encadrer ses activités nucléaires

TEHERAN: L'Iran a formulé une réponse à la lettre envoyée par le président américain Donald Trump et appelant Téhéran à des pourparlers sur le nucléaire, a indiqué jeudi le chef de la diplomatie iranienne à l'agence officielle Irna.

"Cette réponse officielle comprend une lettre dans laquelle notre position à propos de la situation actuelle et de la lettre de M. Trump a été pleinement expliquée à l'autre partie", a souligné Abbas Araghchi, ajoutant que le courrier a été transmis au sultanat d'Oman, qui sert généralement d'intermédiaire entre l'Iran et les Etats-Unis, faute de relations diplomatiques.

M. Araghchi n'a précisé ni la nature de la réponse de l'Iran ni quand le courrier a été envoyé.

Donald Trump, qui avait retiré avec fracas en 2018 les Etats-Unis d'un accord international avec l'Iran lors de son premier mandat, se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran pour encadrer ses activités nucléaires.

Le président américain a ainsi révélé début mars avoir écrit une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens.

Donald Trump a en parallèle renforcé sa politique dite de "pression maximale" à l'encontre de l'Iran, avec des sanctions supplémentaires et la menace d'une action militaire en cas de refus de pourparlers.

"Notre politique reste de ne pas négocier directement (avec les Etats-Unis) sous la +pression maximale+ et les menaces d'action militaire, mais les négociations indirectes, telles qu'elles ont existé dans le passé, peuvent se poursuivre", a indiqué Abbas Araghchi.

Pays intermédiaires 

Interrogé jeudi par des journalistes au sujet de la lettre iranienne, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a refusé d'émettre un commentaire, se contentant de déclarer que le président américain, à partir de la réponse de Téhéran, "(déciderait) de mesures" le cas échéant.

L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

Mais les deux pays échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran qui représente les intérêts américains en Iran.

Le sultanat d'Oman a également joué un rôle de médiateur dans le passé et le Qatar dans une moindre mesure. La lettre de Donald Trump a été remise à l'Iran par le biais des Emirats arabes unis.

L'Iran avait conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Le texte offrait au pays un allègement des sanctions internationales en échange d'une limitation de ses ambitions nucléaires. L'Iran respectait ses engagements, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Mais en 2018, Donald Trump a retiré son pays de l'accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines.

Cette décision avait été notamment motivée par l'absence de mesures contre le programme balistique de l'Iran, perçu comme une menace par Washington.