Céréales ukrainiennes: Les exportations ont repris en mer Noire après le retrait russe

Le Centre de coordination conjointe (JCC), chargé de superviser l'accord international sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a prévu une douzaine de cargos au départ des ports d'Ukraine sur la journée (Photo, Reuters).
Le Centre de coordination conjointe (JCC), chargé de superviser l'accord international sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a prévu une douzaine de cargos au départ des ports d'Ukraine sur la journée (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 01 novembre 2022

Céréales ukrainiennes: Les exportations ont repris en mer Noire après le retrait russe

  • Au moins dix cargos étaient engagés les cales pleines dans le couloir maritime, dont le Ikaria Angel, affrété par le Programme alimentaire mondial avec 30 000 tonnes de blé destinées à Djibouti
  • La Russie a pris prétexte d'une attaque de drone vendredi sur la Crimée pour «suspendre» son adhésion à l'accord sur les exportations ukrainiennes

ISTANBUL: Les exportations de céréales ukrainiennes ont repris lundi en mer Noire avec l'appui de l'ONU et de la Turquie, après la suspension par la Russie de sa participation à l'accord international qui garantit un corridor humanitaire. 

Au moins dix cargos étaient engagés les cales pleines dans le couloir maritime, dont le Ikaria Angel, affrété par le Programme alimentaire mondial avec 30 000 tonnes de blé destinées à Djibouti, selon le site Marine Traffic. 

Le Centre de coordination conjointe (JCC), chargé de superviser l'accord international sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a prévu une douzaine de cargos au départ des ports d'Ukraine sur la journée. 

Quatre autres bateaux devaient se diriger d'Istanbul vers l'Ukraine après inspection de leurs cales. 

Moscou a cependant mis en garde contre la poursuite "risquée" et même "dangereuse" de la navigation en Mer Noire sans son accord : "Dans des conditions où la Russie évoque l'impossibilité de garantir la sûreté de la navigation dans ces zones, un tel accord est difficilement applicable", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. 

Mais dès le matin, le coordinateur des Nations unies pour l'Initiative sur les céréales ukrainiennes, Amir Abdulla, avait estimé sur Twitter que, "aucun cargo civil" ne devait "devenir une cible militaire, ni être retenu en otage. L'alimentation doit passer". 

L'accord passé sous l'égide des Nations unies et d'Ankara avec la Russie et l'Ukraine pour garantir les exportations ukrainiennes doit permettre de répondre aux besoins alimentaires fondamentaux de 45 pays, dont 33 en Afrique, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). 

Les incertitudes qui pèsent sur l'avenir de cet engagement ont aussitôt provoqué un rebond des prix sur les marchés internationaux, la tonne de blé dépassant les 354 euros sur Euronext en séance. 

L'ONU et la Turquie sont donc engagées dans une diplomatie tous azimuts pour le maintenir à flot. 

"Bien que la Russie se montre hésitante parce que les mêmes facilités (qu'à l'Ukraine, ndlr) ne lui ont pas été offertes, nous sommes résolus à poursuivre nos efforts au service de l'humanité", a déclaré lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan. 

Un accord signé séparément avec la Russie, et sans l'Ukraine, devait faciliter les exportations d'engrais et de produits agricoles russes, entravées par les sanctions occidentales. Mais il n'a jamais été vraiment appliqué. 

Poutine appelle l'Ukraine à garantir la sécurité des navires

"L'Ukraine doit garantir qu'il n'y aura aucune menace pour la sécurité des navires civils", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse, accusant Kiev d'avoir utilisé le couloir céréalier pour l'attaque qu'il lui impute et qui a justifié son retrait de l'accord sur les exportations ukrainiennes.

"Cette attaque a été lancée par l'Ukraine contre les navires de la flotte de la mer Noire (...) Ils ont créé un danger pour nos navires et les navires civils", a-t-il poursuivi.

"C'est une menace pour nos navires et les navires civils", a ajouté M. Poutine, tout en soulignant que la Russie ne s'était pas retirée de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, mais l'avait "suspendu".

Les inspections continuent 

La Russie a pris prétexte d'une attaque de drone vendredi sur la Crimée pour "suspendre" son adhésion à l'accord sur les exportations ukrainiennes. 

Dimanche, elle s'est retirée "jusqu'à nouvel ordre" des inspections de navires, rendues obligatoires par l'accord international. 

Mais la Turquie, officiellement prévenue, ne s'avoue pas vaincue. 

Lundi, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar a poursuivi ses consultations avec son homologue ukrainien et devait joindre le ministre russe dans la soirée. 

"Il faut continuer. Suspendre cette initiative ne profiterait ni à la Russie ni à l'Ukraine" a-t-il insisté, appelant "les parties à revoir leurs décisions". 

Le ministre avait déjà dimanche "rappelé aux parties l'importance de poursuivre cette initiative (...) et d'éviter toute provocation qui aura des effets négatifs". 

Le JCC, qui organise les inspections de navires à Istanbul, a annoncé l'arrivée d'inspecteurs supplémentaires fournis par les délégations turque et des Nations unies : "dix équipes" devaient inspecter lundi quarante navires à destination de l'Ukraine. 

Le JCC précisait dimanche soir avoir "obtenu l'accord de l'Ukraine" avoir "informé" la délégation de Russie : il assurait que cette dernière "entendait poursuivre le dialogue avec la Turquie et l'ONU". 

"La délégation de la Fédération de Russie s'est également dite prête à coopérer à distance sur les points qui exigent une décision immédiate", ajoutait le Centre de coordination. 

Après un coup d'arrêt samedi, onze cargos avaient pu être inspectés dimanche. 

L'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes entré en vigueur le 1er août arrive à échéance le 19 novembre. L'ONU a déjà appelé à son prolongement pour un an. 

Il a permis d'exporter plus de 9,5 millions de tonnes de produits agricoles d'Ukraine, dont 40% vers les pays en voie de développement. 

La lenteur des opérations sur le Bosphore a cependant été dénoncée par l'Ukraine qui a accusé la Russie de faire traîner les inspections. 

Dimanche, 112 cargos attendaient au large d'Istanbul d'être inspectés dont 97 arrivés d'Ukraine les cales pleines, selon le JCC. 


Rubio promet un soutien "indéfectible" à Israël, avant une visite à Doha

Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visitent le Mur occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, dans la vieille ville de Jérusalem. (AP)
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  • En visite à Jérusalem, le secrétaire d’État Marco Rubio a réaffirmé le soutien « indéfectible » des États-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas à Gaza
  • Alors que les offensives israéliennes se poursuivent, causant de lourdes pertes civiles à Gaza, les critiques internationales s’intensifient

Jérusalem: Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a promis lundi à Jérusalem le "soutien indéfectible" des Etats-Unis à Israël pour éliminer le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, à la veille d'un déplacement à Doha.

Durant la visite de M. Rubio, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza assiégée et affamée, la Défense civile locale faisant état d'au moins 49 morts, dont des enfants.

Lancée en riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, cette offensive a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

Le déplacement de M. Rubio a coïncidé avec un sommet arabo-islamique à Doha, quelques jours après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre des chefs du Hamas.

"Les habitants de Gaza méritent un avenir meilleur, mais cet avenir meilleur ne pourra commencer que lorsque le Hamas sera éliminé", a déclaré M. Rubio après une rencontre à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Vous pouvez compter sur notre soutien indéfectible et notre engagement à voir cela se concrétiser", a-t-il ajouté.

M. Rubio se rend mardi au Qatar, en route pour Londres, afin de "réaffirmer le soutien total des Etats-Unis à la sécurité et la souveraineté du Qatar après l'attaque israélienne", selon le département d'Etat.

La frappe aérienne au Qatar, un médiateur entre Israël et le Hamas, a contrarié le président Donald Trump.

"Le Qatar a été un très grand allié. Israël et tous les autres, nous devons faire attention. Quand nous attaquons des gens, nous devons être prudents", a-t-il dit dimanche.

Malgré cette critique, M. Netanyahu a estimé que M. Trump était "le plus grand ami" qu'Israël ait jamais eu à la Maison Blanche.

- "Animaux barbares" -

Au sommet de Doha, l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s'en est prix à Israël, l'accusant de "vouloir faire échouer les négociations" en vue d'un cessez-le-feu à Gaza et d'une libération des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre.

Un communiqué final du sommet a appelé "tous les Etats à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël", alors que les six monarchies du Golfe ont appelé les Etats-Unis à "user de leur influence" pour contenir Israël.

A Jérusalem, M. Rubio s'est montré pessimiste quant à la possibilité d'une solution "diplomatique" à Gaza, qualifiant le Hamas d'"animaux barbares".

"Même si nous souhaitons vivement qu'il existe un moyen pacifique et diplomatique pour mettre fin (à la guerre) -et nous continuerons à explorer cette voie-, nous devons également nous préparer à la possibilité que cela ne se produise pas", a-t-il dit.

M. Rubio a aussi affiché la solidarité des Etats-Unis avec Israël avant un sommet coprésidé par la France et l'Arabie saoudite le 22 septembre à l'ONU, destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.

Une initiative largement symbolique dans la mesure où Israël s'oppose fermement à la création d'un tel Etat auquel aspirent les Palestiniens.

Les Etats-Unis sont également hostiles à cette démarche, qui selon M. Rubio, a "enhardi" le Hamas.

En soirée, le secrétaire d'Etat a rencontré à Jérusalem des familles d'otages, selon un responsable du département d'Etat. Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7-Octobre, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.

- "Un corps sans âme" -

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a indiqué que plus de la moitié des 49 Palestiniens tués l'avaient été à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

Compte-tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée israélienne, qui présente Gaza-ville comme l'un des derniers bastions du Hamas dans le territoire palestinien, y a détruit plusieurs tours d'habitation en accusant le Hamas de s'y cacher.

Les Palestiniens continuent de fuir, en grand nombre, la ville et ses environs, qui comptaient un million d'habitants selon l'ONU.

"Je me sens comme un corps sans âme", dit Susan Annan, une Palestinienne qui habitait dans l'une de tours détruites. "Nous avons quitté notre maison avec seulement nos vêtements. Nous n'avons rien pu emporter."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire. L'ONU y a déclaré la famine, ce que Israël dément.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».