Energies renouvelables: un premier virage serré à négocier au Sénat

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher lors de sa visite à la centrale nucléaire de Chinon, dans le centre-ouest de la France, le 28 octobre 2022 (Photo, AFP).
La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher lors de sa visite à la centrale nucléaire de Chinon, dans le centre-ouest de la France, le 28 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 31 octobre 2022

Energies renouvelables: un premier virage serré à négocier au Sénat

  • Ce texte qui a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables, a passé le cap de la commission à la chambre des territoires, avec de nouvelles dispositions visant à renforcer les pouvoirs des élus locaux
  • Mais il doit encore être approuvé dans l'hémicycle alors que les groupes politiques sont partagés

PARIS: Le Sénat à majorité de droite, qui a un contentieux ancien avec les éoliennes, s'attelle en premier à partir de mercredi au projet de loi pour accélérer les énergies renouvelables (EnR), texte qu'Agnès Pannier-Runacher va tenter de faire passer aux forceps.

En pleine crise énergétique, ce texte qui a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables, a passé le cap de la commission à la chambre des territoires, avec de nouvelles dispositions visant à renforcer les pouvoirs des élus locaux.

Mais il doit encore être approuvé dans l'hémicycle alors que les groupes politiques sont partagés, puis affronter l’arène de l'Assemblée nationale à compter du 5 décembre.

"On aura du mal à se mettre d'accord" avec le gouvernement, a prévenu le chef de file des députés LR Olivier Marleix.

Pour le rapporteur au Sénat Didier Mandelli (LR), "personne aujourd'hui ne remet en cause la nécessité de développer les énergies renouvelables". "Mais pour que ce projet de loi puisse être voté, il faut vraiment laisser la place qui convient aux élus locaux", souligne-t-il.

Le calendrier politique ajoute à la difficulté: congrès des maires du 22 au 24 novembre - stratégique pour un Sénat qui sera renouvelé à moitié à l'automne 2023 - et congrès des Républicains début décembre, où le président des sénateurs LR Bruno Retailleau est candidat à la présidence du parti.

"C'est le bordel", résume un sénateur centriste.

"Politiquement, c'est très casse-gueule pour les oppositions de ne pas voter ce texte", estime-t-on de source gouvernementale. A l'Assemblée, "on ne va pas utiliser le 49.3, on renverra les oppositions à leur double discours", ajoute-t-on.

Le projet de loi EnR est la première partie d'un triptyque qui sera complété début novembre par un projet de loi visant à faciliter la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires. Puis, au second semestre 2023, par la prochaine loi de programmation sur l'énergie et le climat.

Droit de veto

Sur la forme, Bruno Retailleau déplore que le Parlement ait à se prononcer "à la découpe", sans avoir "un cadre général".

Le texte porté par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, qui a très largement consulté en amont, s'articule en grands volets: allègement des procédures administratives pour réduire le temps de déploiement des projets, accélération du développement de l'énergie solaire et de l'éolien en mer, amélioration de l'acceptabilité locale des projets.

A l'initiative du rapporteur, les sénateurs ont introduit dans le texte "un dispositif de planification territoriale" du déploiement des énergies renouvelables, "en partant des territoires".

Les maires seraient les premiers "à la manœuvre" pour définir des zones propices à l'implantation d'installations.

Surtout, ils auraient le pouvoir de "faire évoluer" un projet puis, dans un second temps, "de dire +oui+ ou +non+" à son implantation.

Autrement dit, ils auraient "un droit de veto". C'est le point qui pose le plus de difficulté.

Concernant l'éolien en mer, le rapporteur souhaite privilégier les zones d'implantation situées à une distance minimale de 40 km du rivage. "Il n'est pas question d'ériger des murs d'éoliennes visibles de nos côtes", a prévenu Bruno Retailleau.

Selon l'écologiste Ronan Dantec, LR est divisé entre "les Républicains du populisme territorial et les Républicains du développement industriel".

Pour les écologistes, le "droit de veto" des maires est "une ligne rouge" inacceptable. "Le Sénat va faire de la posture mais ça va sauter à l'Assemblée", prédit-il.

"Avec qui le gouvernement veut-il construire" ce texte de loi, demande pour sa part la cheffe de file des députés écologistes Cyrielle Chatelain. Le vote de la gauche n'est pas acquis.

L'objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 est de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.

Il faut aujourd'hui en moyenne cinq ans de procédures pour construire un parc solaire, 7 ans pour un parc éolien et 10 ans pour un parc éolien en mer, selon l'étude d'impact du projet de loi.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com