Céréales ukrainiennes: Macron accuse la Russie de mettre en danger la sécurité alimentaire

Le président français Emmanuel Macron assiste à l'arrivée du chancelier allemand Olaf Scholz pour un déjeuner à l'Elysée, le 26 octobre 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron assiste à l'arrivée du chancelier allemand Olaf Scholz pour un déjeuner à l'Elysée, le 26 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 01 novembre 2022

Céréales ukrainiennes: Macron accuse la Russie de mettre en danger la sécurité alimentaire

Le président français Emmanuel Macron assiste à l'arrivée du chancelier allemand Olaf Scholz pour un déjeuner à l'Elysée, le 26 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • «Les deux présidents ont évoqué la suspension par la Russie de la mise en œuvre de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes par corridor maritime», a rapporté un communiqué de l'Elysée
  • L'accord international impliquant l'Ukraine et la Russie avait été conclu en juillet sous l'égide de la Turquie et de l'ONU et arrive à échéance le 19 novembre

PARIS: La Russie "nuit à la sécurité alimentaire mondiale" par sa décision de suspendre sa participation à l'accord permettant d'exporter des céréales ukrainiennes, a dénoncé mardi le président français Emmanuel Macron après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. 

"Les deux présidents ont évoqué la suspension par la Russie de la mise en œuvre de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes par corridor maritime. Le chef de l’Etat a dénoncé une décision unilatérale de la Russie qui nuit de nouveau à la sécurité alimentaire mondiale", a rapporté un communiqué de l'Elysée. 

L'accord international impliquant l'Ukraine et la Russie avait été conclu en juillet sous l'égide de la Turquie et de l'ONU et arrive à échéance le 19 novembre. 

Pour prévenir une grave crise alimentaire, notamment en Afrique, il a permis l'exportation de plus de 9,7 millions de tonnes de céréales ukrainiennes, coincées dans les ports ukrainiens depuis le début du conflit le 24 février. 

La Russie a annoncé samedi qu'elle "suspendait" sa participation à l'accord, après avoir accusé Kiev d'une attaque "massive" de drones sur sa flotte en Crimée annexée. Lundi, Moscou a mis en garde contre le "danger" de continuer la navigation le long du corridor sans son accord. 

MM. Macron et Zelensky ont par ailleurs évoqué la "conférence internationale destinée à soutenir la résilience civile du pays tout au long de la période hivernale" que la France prévoit d'organiser le 13 décembre à Paris, en réunissant des bailleurs de fonds et divers autres acteurs. 

"Un travail de préparation avec les autres partenaires de l’Ukraine sera lancé prochainement à cette fin", indique l'Elysée, en annonçant par ailleurs "une conférence bilatérale visant à mobiliser les entreprises françaises", la veille le 12 décembre. 

Depuis le mois de mars 2022, dans le cadre d'une aide de deux milliards de dollars dégagée en soutien de l'Ukraine, la France a déjà fourni plusieurs milliers de tonnes d'aide d'urgence (alimentation, santé, sécurité civile), du matériel de réhabilitation des habitations, des ponts de secours et très prochainement plusieurs dizaines de générateurs électriques. Dans cette enveloppe, Paris a également soutenu à hauteur de près de 70 millions d'euros des ONG et des organisations internationales mobilisées sur le terrain pour apporter des services de première nécessité à la population ukrainienne et préparer l'hiver. 

La France contribue aussi à l'effort européen en soutien à l'Ukraine qui se monte aujourd'hui à 22 milliards d'euros ainsi que par le biais de ses contributions aux organisations multilatérales mobilisées à cet effet. 

Emmanuel Macron a enfin réitéré à son homologue "la pleine mobilisation de la France pour augmenter dans les plus brefs délais son soutien militaire à l’Ukraine, en particulier concernant la défense anti-aérienne." 


Une partie de la gauche croit à Matignon, LFI demande une dissolution ou la démission de Macron

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  • Comme souvent, les Insoumis ont dégainé les premiers
  • Les Insoumis disent ne pas croire à la nomination d'un Premier ministre de gauche, après les échecs Barnier, Bayrou et Lecornu

PARIS: Après la démission choc de Sébastien Lecornu, une partie de la gauche réclame de nouveau d'être appelée à Matignon, La France insoumise proposant de son côté de refaire une alliance comme la Nupes ou le Nouveau Front populaire.

Comme souvent, les Insoumis ont dégainé les premiers. Quelques minutes après l'annonce de la démission de Sébastien Lecornu, à peine plus de 12 heures après la nomination de son gouvernement, leur leader Jean-Luc Mélenchon a proposé aux organisations fondatrices de la Nupes et du Nouveau Front populaire (PS, PCF, Ecologistes...) "une rencontre" lundi après-midi.

Le tribun insoumis a aussi de nouveau appelé à la destitution d'Emmanuel Macron, le mantra de LFI depuis le refus du président de nommer la gauche à Matignon après les législatives anticipées de 2024.

Message martelé devant la presse peu après.

"On a besoin d'une solution claire, nette, franche et massive", a insisté le fondateur de LFI, en remettant en cause "la légitimité du président de la République (...) à l'origine du chaos".

En cas de départ du président de la République et de présidentielle anticipée, les Insoumis espèrent prendre de court les autres formations politiques, même si les sondages les donnent perdants face au Rassemblement national au second tour.

Les Insoumis disent ne pas croire à la nomination d'un Premier ministre de gauche, après les échecs Barnier, Bayrou et Lecornu. "Gouvernement après gouvernement, la réponse d'Emmanuel Macron est claire. C'est toujours des gouvernements toujours plus à droite qui sont proposés", commente le député Eric Coquerel.

Leur but, au cas où cette réunion avec les autres forces de gauche se ferait, est de "convaincre un certain nombre de personnes qui, peut-être dans un premier temps étaient dubitatives sur l'opportunité de cette motion de destitution, de la soutenir désormais", a expliqué le coordinateur du mouvement de gauche radicale, Manuel Bompard.

Un moyen de mettre la pression sur les socialistes, alors que 104 députés, insoumis, écologistes et communistes, ont déjà signé la motion de destitution déposée par LFI à l'Assemblée nationale début septembre.

Et, en cas de dissolution, "nous proposons aux différentes formations politiques qui sont d'accord pour se réunir sur la base du programme du Nouveau Front populaire, de présenter des candidatures communes, porteuses de ce programme", a ajouté M. Bompard.

Mais d'autres, à gauche, sont plus optimistes sur leur chance d'accéder maintenant à Matignon sans passer par la case dissolution.

"Cohabitation" 

"Si on veut trouver la stabilité il faut une alternance, donc une cohabitation", a déclaré le porte-parole du PS Arthur Delaporte en demandant à Emmanuel Macron d'appeler la gauche à gouverner.

Concernant l'appel des Insoumis, "ce n'est pas à Jean-Luc Mélenchon de nous convoquer, ça c'est certain", a-t-il commenté sur BFMTV. "Aujourd'hui s'il s'agit de constituer un gouvernement de gauche, la présence de LFI fera qu'il sera censuré immédiatement", a-t-il souligné.

Le parti socialiste a réuni en milieu de journée sa plus haute instance pour débattre de la situation.

Son de cloche similaire chez les Ecologistes.

"Ca parait assez évident que le Parti socialiste (...) ne va pas accourir chez La France insoumise comme si de rien n'était. Ce qui a été dit et fait ces derniers temps laisse des traces", a déclaré leur secrétaire nationale Marine Tondelier sur BFMTV, en déplorant que "M. Mélenchon n'a pas porté cette ligne" unitaire.

"On envisage de pouvoir gouverner", a-t-elle ajouté en précisant que les Ecologistes "rencontreront l'ensemble de leurs partenaires dans la journée"

La députée ex-insoumise Clémentine Autain a de son côté appelé la gauche à "un sursaut": "il nous faut un accord politique durable entre toutes les forces de gauche et écologistes".

Ironiquement, son parti de l'Après, fondé avec les anciens "purgés" de la formation de M. Mélenchon, ne semble par faire partie du périmètre dessiné par les Insoumis.

Ces derniers on insisté devant la presse que leur offre s'adressait "aux formations fondatrices de la Nupes et du Nouveau Front populaire (NFP)".

L'Après n'existait pas encore à cette époque.


Démission de Lecornu: LFI demande «l'examen immédiat» de la motion de destitution de Macron

La France insoumise demande "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon. (AFP)
La France insoumise demande "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon. (AFP)
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  • "Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l'examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d'Emmanuel Macron", a écrit sur X le leader de LFI
  • Cette motion de destitution, déposée début septembre, a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes

PARIS: La France insoumise demande "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon.

"Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l'examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d'Emmanuel Macron", a écrit sur X le leader de LFI.

Cette motion de destitution, déposée début septembre, a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes.

Elle dénonce son "manquement manifestement incompatible avec l'exercice de ses fonctions que constitue son incapacité à assurer la stabilité des institutions, à respecter la souveraineté populaire et à garantir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics".

Le bureau de l'Assemblée doit l'examiner mercredi.

Les Insoumis réclament le départ d'Emmanuel Macron depuis l'été 2024 et son refus de nommer un Premier ministre de gauche malgré le fait que l'alliance du Nouveau Front populaire soit arrivée en tête aux législatives - avec une majorité très relative.

Une première demande de destitution avait déjà été déposée par LFI en septembre 2024.

Jugé alors recevable par le bureau de l'Assemblée, le texte avait été largement rejeté en commission.

La gauche possédait alors la majorité au bureau, ce qui n'est plus le cas depuis le renouvellement de cette instance la semaine dernière.

Selon la Constitution, le président de la République "ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat".

La procédure nécessiterait une majorité des deux tiers dans les deux assemblées, puis des parlementaires réunis en Haute Cour.


7 octobre: hommage mardi au Quai d'Orsay à la mémoire des 51 Français victimes du Hamas

Un "hommage" sera rendu mardi au ministère français des Affaires étrangères pour les 51 Français tués le 7 octobre 2023 dans les attaques perpétrées par le groupe islamiste palestinien Hamas ou lors de leur captivité à Gaza, a annoncé lundi le chef de la diplomatie. (AFP)
Un "hommage" sera rendu mardi au ministère français des Affaires étrangères pour les 51 Français tués le 7 octobre 2023 dans les attaques perpétrées par le groupe islamiste palestinien Hamas ou lors de leur captivité à Gaza, a annoncé lundi le chef de la diplomatie. (AFP)
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  • L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 67.139 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU
  • Jean-Noël Barrot a par ailleurs annoncé qu'il accueillerait jeudi à Paris des homologues de pays européens et arabes pour une réunion destinée à "concrétiser" le plan de paix pour Gaza

PARIS: Un "hommage" sera rendu mardi au ministère français des Affaires étrangères pour les 51 Français tués le 7 octobre 2023 dans les attaques perpétrées par le groupe islamiste palestinien Hamas ou lors de leur captivité à Gaza, a annoncé lundi le chef de la diplomatie.

"Mardi 7 octobre à 10H00, une cérémonie sera organisée au Quai d'Orsay, en hommage des 51 Français qui sont morts le 7 octobre ou en captivité, parce que nous leur devons", a déclaré Jean-Noël Barrot sur la radio France Inter.

La France est avec les Etats-Unis, le pays qui compte le plus grand nombre de victimes de ces attaques.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 67.139 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.

Jean-Noël Barrot a par ailleurs annoncé qu'il accueillerait jeudi à Paris des homologues de pays européens et arabes pour une réunion destinée à "concrétiser" le plan de paix pour Gaza.

Interrogé par l'AFP, le Quai d'Orsay n'était pas immédiatement en mesure de donner des précisions sur ces deux événements.

Dans le journal italien Corriere della Serra dimanche, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani avait indiqué qu'il participerait à une réunion jeudi à Paris sur Gaza.

"Le 9 octobre, j'aurai déjà une réunion à Paris avec les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, ainsi qu'avec les Pays Arabes, et après, en Egypte, se tiendra la Conférence pour la reconstruction", avait-il précisé.

La France est avec l'Arabie Saoudite à l'initiative d'une déclaration dite de New York, qui a été votée par l'Assemblée générale de l'ONU en juillet, et qui soutient la solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien pour Gaza.

De son côté, le président américain Donald Trump a proposé un plan pour faire cesser la guerre dans le territoire palestinien.

Le Hamas s'est dit prêt vendredi à des négociations immédiates en vue de la libération des otages retenus à Gaza et de la fin de la guerre, dans le cadre du plan américain qui reprend des éléments de l'initiative franco-saoudienne.

Lundi, des délégations du Hamas et d'Israël devaient entamer en Egypte des négociations indirectes en vue de la libération des otages retenus à Gaza et mettre fin à deux ans de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien.