Alexandrie tente de résister à la montée inexorable de la mer

Dans le delta du Nil, la mer a avancé de 3 km dans les terres depuis les années 60 (Photo, AFP).
Dans le delta du Nil, la mer a avancé de 3 km dans les terres depuis les années 60 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 02 novembre 2022

Alexandrie tente de résister à la montée inexorable de la mer

  • Chaque année, la cité d'Alexandre le Grand s'enfonce de trois millimètres, fragilisée par les barrages du Nil en amont qui empêchent le limon de venir consolider son sol et par le forage de gaz en mer
  • En face, la mer monte d'autant, sous l'effet du réchauffement et de la fonte de la calotte glaciaire

ALEXANDRIE: Avec le réchauffement climatique et la montée du niveau de la mer Méditerranée, l'Egypte pourrait perdre l'un de ses trésors: Alexandrie, avec son port, ses ruines antiques, ses six millions d'habitants.

Le scénario du pire a déjà été écrit par le groupe des experts climat de l'ONU (Giec): en 2050 "la mer montera d'un mètre". Alors, elle engloutira "un tiers des terres ultra-fertiles du delta du Nil et des villes historiques comme Alexandrie seront inondées".

Chaque année, la cité d'Alexandre le Grand s'enfonce de trois millimètres, fragilisée par les barrages du Nil en amont qui empêchent le limon de venir consolider son sol et par le forage de gaz en mer.

En face, la mer monte d'autant, sous l'effet du réchauffement et de la fonte de la calotte glaciaire.

Des centaines de personnes ont déjà dû quitter des immeubles fragilisés par des inondations, en 2015 puis en 2020. Ils ne sont que les premiers d'une longue cohorte, prévient le ministère égyptien des Ressources hydrauliques.

Dans le delta du Nil, la mer a avancé de 3 km dans les terres depuis les années 60. Dans les années 1980, le phare de Rosette, construit par le khédive Ismaïl à la toute fin du XIXe siècle, a été englouti par les flots.

"Le changement climatique est désormais une réalité et plus seulement une  mise en garde", dit à l'AFP le patron de l'Autorité égyptienne de protection des côtes Ahmed Abdelqader.

Déplacés 

Le changement climatique en Méditerranée sera l'un des plus radicaux au monde car ses eaux profondes vont se réchauffer plus que tous les océans, prévient le Giec.

Dans le meilleur des cas, si la Méditerranée ne monte que de 50 centimètres, comme l'estiment d'autres études égyptiennes et de l'ONU, "30% d'Alexandrie seront inondés, 1,5 million de personnes ou plus seront déplacées, 195 000 emplois détruits et les pertes en terres et en construction atteindront 30 000 milliards de dollars".

La catastrophe aura des répercussions sur les 104 millions d'Egyptiens car "outre son histoire et ses vestiges du passé, Alexandrie abrite aussi le plus grand port du pays", coeur névralgique de l'économique égyptienne, rappelle M. Abdelqader.

Alexandrie a gagné quasiment deux millions d'habitants ces dix dernières années et dans le pays, étranglé par inflation et dévaluation, l'investissement dans les infrastructures publiques n'a pas suivi.

Le gouverneur de la ville Mohammed al-Chérif expliquait ainsi récemment que "le drainage des routes a été construit pour absorber un million de mètres cubes de précipitations, mais aujourd'hui il en tombe parfois 18 en une seule journée".

Sans compter les événements météorologiques extrêmes - hausses de températures, précipitations rares, épisodes neigeux inédits - auxquels les Alexandrins sont confrontés.

"On n'a jamais vu une telle chaleur à Alexandrie fin octobre", 26 degrés, soit cinq de plus que la normale saisonnière alors que la pluie se fait attendre, s'exclame Mohammed Omar, 36 ans.

Aujourd'hui, la ville qui garde de son âge d'or cosmopolite du début du XXe siècle cafés art-déco et immeubles haussmanniens ne peut pas faire face.

Le Nil, de l'Egypte à l'Ouganda, chronique d'un assèchement annoncé

Pour les Pharaons, il était la vie. Aujourd'hui, le Nil assure la survie de millions d'Africains. Mais avec le changement climatique, conjugué à son exploitation par l'homme, le compte à rebours a commencé pour le deuxième fleuve le plus long du monde.

Dans le delta où le Nil rejoint la mer, l'Egyptien Sayed Mohammed pourrait voir ses terres disparaître. A sa source en Ouganda, Christine Nalwadda Kalema craint de perdre l'électricité qui éclaire sa maison. Au Soudan, Mohammed Jomaa s'inquiète pour ses récoltes.

"Le Nil est ce que nous avons de plus précieux, il ne faut absolument pas qu'il change", se lamente cet agriculteur de 17 ans, dernière génération d'une famille de cultivateurs du village d'Alty, dans l'Etat d'al-Jazira, dans le centre du Soudan.

L'image du fleuve long de plus de 6 500 km, célébré comme un dieu aux temps pharaoniques avec ses felouques, ses papyrus et ses mythes, n'a déjà plus rien d'idyllique.

La transformation est en cours. En 50 ans son débit est passé de 3 000 m3 par seconde à 2 830 m3 - soit près de 100 fois moins que l'Amazone. Avec la baisse des précipitations et la multiplication des sécheresses annoncées en Afrique de l'Est, il pourrait diminuer de 70%, selon les pires prévisions de l'ONU.

Dans le delta, la Méditerranée a grignoté chaque année entre 35 et 75 mètres de terre depuis les années 60. Si elle monte d'un mètre seulement, elle engloutira 34% de cette région du nord de l'Egypte et neuf millions de personnes devront se déplacer. C'est le troisième endroit du globe le plus vulnérable au changement climatique.

Le lac Victoria, plus gros pourvoyeur d'eau du Nil hors précipitations, est menacé par le manque de pluie, l'évaporation et les lents changements d'inclinaison de l'axe de la Terre. Il pourrait disparaître un jour.

Ces prévisions aiguisent les appétits et les tentatives de capturer le débit du fleuve, et les barrages construits au fil des années n'ont fait qu'accélérer une catastrophe annoncée.

De la mer à la source, de l'Egypte à l'Ouganda, des équipes de l'AFP ont voulu rendre compte du dépérissement du Nil dont le bassin couvre 10% de la superficie de l'Afrique et constitue une ressource essentielle pour quelque 500 millions de personnes.

«Adieu Alexandrie»

Il n'en a pas fallu plus à Boris Johnson, l'ancien Premier ministre britannique, pour faire, lors de la COP26 l'année dernière à Glasgow, ses "adieux" à Alexandrie, dans un discours qui a glacé le sang des Egyptiens.

"Oui, le danger existe et on ne le nie pas, mais nous lançons des projets pour l'atténuer", assure M. Abdelqader.

Pour protéger les hommes et les terres, une ceinture de roseaux a été plantée sur 69 kilomètres de côte.

"Le sable s’agrège autour et, ensemble, ils forment une barrière naturelle", explique-t-il. Bientôt, des appareils d'alerte et de mesure des vagues seront mis en place.

Le patrimoine aussi est en danger. La citadelle de Qaitbay, construite au XVe siècle sur une étroite langue de terre battue par des vagues sans cesse plus hautes, est en première ligne.

Pour protéger cette forteresse mamelouke érigée sur le site du phare d'Alexandrie disparu dans l'Antiquité, 5 000 blocs de béton ont été installés pour briser les vagues et soutenir l'édifice. D'autres blocs mitigent les dégâts tout le long de la corniche.

Alexandrie, avec sa longue histoire de constructions et d'anéantissements, ne veut plus voir son patrimoine s'envoler.

Il y a eu son phare, la plus grande bibliothèque du monde, temple du savoir ravagé par un incendie... Aujourd'hui, sa modeste héritière, immense bâtiment d'architecte sur la corniche, comme le reste de la ville, doivent être sauvés, plaide M. Abdelqader.

Pour cela, "l'Occident a une responsabilité morale: il doit aider à contrer les effets négatifs du changement climatique, qui est le résultat de ses choix de civilisation".

La COP27, qui s'ouvrira le 6 novembre justement en Egypte, sera là pour le rappeler.


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.