En Égypte, le sort de la «Britney Spears arabe» captive le public

Âgée de 42 ans, la coqueluche de la pop arabe fait souvent les gros titres: avec son mariage puis son divorce du chanteur égyptien Hossam Habib, puis sa condamnation à six mois de prison (Photo, AFP).
Âgée de 42 ans, la coqueluche de la pop arabe fait souvent les gros titres: avec son mariage puis son divorce du chanteur égyptien Hossam Habib, puis sa condamnation à six mois de prison (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 03 novembre 2022

En Égypte, le sort de la «Britney Spears arabe» captive le public

  • Son frère Mohammed Abdel Wahab a annoncé mi-octobre avoir dû la forcer à commencer une cure de désintoxication
  • Du Maroc au Yémen, en passant par Bahreïn ou le Soudan, artistes et internautes ont lancé mots-clés et autres messages de soutien à Sherine Abdel Wahab

LE CAIRE: La cure de désintoxication de la célèbre chanteuse Sherine Abdel Wahab décidée par sa famille rappelle aux Égyptiens le combat de l'Américaine Britney Spears contre sa tutelle, et surtout le sort parfois précaire des femmes dans le pays conservateur.

Âgée de 42 ans, la coqueluche de la pop arabe fait souvent les gros titres: avec son mariage puis son divorce du chanteur égyptien Hossam Habib, puis sa condamnation à six mois de prison pour avoir plaisanté sur scène sur la qualité de l'eau du Nil puis son acquittement...

Cette fois, son frère Mohammed Abdel Wahab a annoncé mi-octobre avoir dû la forcer à commencer une cure de désintoxication, sans donner de détails, comme le père de Britney Spears la maintenait sous tutelle pour ses questions de santé.

En janvier, Sherine Abdel Wahab était montée sur scène aux Émirats arabes unis. Le crâne rasé, comme Britney Spears en 2007. "Acceptez-moi comme ça", avait-elle lancé à son public, estomaqué.

Tribunal des talk-shows

"À cause de ses choix et de ses cheveux (...) Sherine Abdel Wahab a été kidnappée par sa famille", accuse le blogueur Mahmoud Salem sur Facebook, relançant le mot-clé #FreeBritney (libérez Britney, en anglais) utilisé par les fans qui réclamaient la levée de la tutelle de son père.

Cet enlèvement présumé semble démenti par l'intéressée: son avocat a retiré la plainte qu'il avait déposée contre sa famille mi-octobre. "Les rapports médicaux affirment qu'une hospitalisation était nécessaire", a dit Yasser Qantouch à une télévision.

La question du droit des femmes est sensible en Égypte où selon les autorités, près de huit millions de femmes avaient subi en 2015 des violences de la part d'un époux, d'un proche ou d'un étranger dans l'espace public.

Par ailleurs, en 2021, le gouvernement a proposé – sans succès – un projet de loi visant à permettre aux pères et aux frères des 50 millions d'Égyptiennes d'annuler leur mariage.

Du Maroc au Yémen, en passant par Bahreïn ou le Soudan, artistes et internautes ont lancé mots-clés et autres messages de soutien à Sherine Abdel Wahab, qu'ils suivent depuis plus de 20 ans.

"Avec son talent rare, elle a repris le flambeau des grandes voix du monde arabe", comme Oum Kalsoum, Warda ou Fairouz, affirme Tareq Mortada, porte-parole du syndicat des musiciens égyptiens.

Son premier album en 2002, "Free Mix 3" en collaboration avec le chanteur Tamer Hosni, s'était vendu à plus de 20 millions d'exemplaires.

Sept albums, un film, une sitcom et un siège de juge à la version arabe du télé-crochet The Voice plus tard, la chanteuse continue de fasciner.

Les blagues et autres mèmes sur les réseaux sociaux en témoignent. Sur une image, on voit le président russe Vladimir Poutine, dont l'invasion de l'Ukraine domine l'actualité, au téléphone.

"Oublie l'Ukraine, donne-moi plutôt les dernières nouvelles de Sherine Abdel Wahab", dit-il à son interlocuteur.

«Victime de son succès»

Car tout le monde en Égypte s'interroge sur les raisons qui ont pu mener à son admission en cure de désintoxication, alors que personne ne dit publiquement de quelle addiction elle souffrirait.

En attendant, ses proches se déchirent. D'un côté, la famille Abdel Wahab assure que son ex-époux est violent et veut profiter de l'argent et de la célébrité de la chanteuse. De l'autre, ce dernier nie en bloc.

Mohammed Abdel Wahab et Hossam Habib se sont succédé au micro d'un des talk-shows les plus regardés d'Égypte.

"Ma sœur est en pleine perdition (...) Ma mère m'a dit: 'Je t'en supplie, sauve-la de son addiction'", a indiqué le premier.

"Je n'ai jamais été violent envers une femme", se défend M. Habib. "Ni pris un centime à Sherine".

Peu avant son hospitalisation, la chanteuse avait évoqué sa supposée addiction. "On peut être accro aux médicaments, à la nourriture, à des mauvaises habitudes, on n'est pas forcément accro à la drogue", disait-elle alors.

Pour M. Mortada, du syndicat des musiciens, "qu'on l'adore ou qu'on la déteste", le nom de Sherine "est gravé dans tous les coeurs". "Sherine Abdel Wahab est victime de son succès, trop de gens l'envient".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.