Les pays du G7 condamnent la répression des manifestations en Iran

Le G7 a également critiqué les «activités déstabilisatrices de Téhéran au Moyen-Orient et dans les régions avoisinantes» (Photo, Reuters).
Le G7 a également critiqué les «activités déstabilisatrices de Téhéran au Moyen-Orient et dans les régions avoisinantes» (Photo, Reuters).
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Publié le Samedi 05 novembre 2022

Les pays du G7 condamnent la répression des manifestations en Iran

  • De nouvelles manifestations éclatent au Sistan-Baloutchistan
  • Les manifestations contre le régime constituent l'un des plus grands défis à l'autorité de la révolution de 1979, de nombreux jeunes iraniens ont pu briser le mur de la peur

DJEDDAH: Les ministres des Affaires étrangères du groupe des pays du G7 ont dénoncé vendredi la répression meurtrière du régime de Téhéran contre la vague de protestations qui touche l'Iran.

«Nous condamnons l'usage brutal et disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques», ont déclaré les ministres après des discussions en Allemagne.

«Nous défendons le droit de tous les Iraniens à accéder à l'information et nous déplorons l'érosion de l'espace civil et du journalisme indépendant par le gouvernement iranien, qui prend pour cible les défenseurs des droits de l'homme, notamment par la désactivation de l'internet et des médias sociaux», ont-ils prévenu.

Le G7 a également critiqué les «activités déstabilisatrices de Téhéran au Moyen-Orient et dans les régions avoisinantes», telles que la fourniture d'armes, notamment de drones, à des acteurs étatiques  et non étatiques. Les ministres ont déclaré: «Une telle prolifération est déstabilisante pour la région et aggrave les tensions déjà élevées.»

Des manifestations à l'échelle nationale ont éclaté dans tout l'Iran après la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, 22 ans, une femme kurde détenue pour avoir porté son hijab de manière «insuffisamment pudique», alors qu'elle était détenue par la police des mœurs. Les manifestants, dont beaucoup de femmes, ont enlevé leur foulard, se sont coupés les cheveux en public en signe de défi, en appelant à la destitution du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. 

Les forces de sécurité ont répondu par une répression brutale au cours de laquelle plus de 500 personnes ont été tuées et au moins 25 000 personnes arrêtées, selon des groupes dissidents. Les manifestations se sont poursuivies vendredi dans les villes de Zahedan, Khash et Saravan, dans le Sistan-Baloutchistan, une province pauvre proche de la frontière avec le Pakistan et l'Afghanistan, qui a été un foyer d'agitation.

Plusieurs personnes ont été blessées lors d'affrontements au cours desquels des manifestants ont attaqué un bâtiment gouvernemental à Khash et incendié plusieurs véhicules et les forces de sécurité ont ouvert le feu. Des vidéos en ligne ont montré une banque incendiée et des vitrines endommagées à Khash après les troubles, avec de la fumée noire s'échappant d'un bâtiment.

Un haut dignitaire religieux de Zahedan a exhorté les dirigeants iraniens à organiser un référendum pour connaître la volonté du peuple iranien: «Vous devriez résoudre votre problème avec cette nation qui vous a donné votre légitimité», a conseillé Molavi Abdolhamid lors de la prière du vendredi. «La majorité des gens sont mécontents maintenant. Si vous n'êtes pas d'accord, alors organisez un référendum avec des observateurs internationaux.»

Ailleurs en Iran, des rassemblements organisés par l'État ont eu lieu vendredi pour marquer la prise de l'ambassade des États-Unis à Téhéran en 1979, lorsque 52 Américains ont été retenus en otage pendant 444 jours. La télévision d'État a montré des manifestations anti-américaines auxquelles ont participé des dizaines de milliers de personnes dans tout le pays à l'occasion de la «Journée nationale de lutte contre l'arrogance mondiale», tandis que des slogans appelaient à la «mort de l'Amérique».

Toutefois, les manifestations contre le régime constituent l'un des plus grands défis à l'autorité de la révolution de 1979, de nombreux jeunes Iraniens ont pu briser le mur de la peur qui a étouffé la dissidence.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le président des Émirats arabes unis rencontre l'émir du Qatar et affirme sa solidarité face à l'attaque israélienne

Le président des Émirats arabes unis était accompagné d'une délégation de haut niveau comprenant des membres de la famille régnante et des hauts fonctionnaires. (WAM)
Le président des Émirats arabes unis était accompagné d'une délégation de haut niveau comprenant des membres de la famille régnante et des hauts fonctionnaires. (WAM)
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  • Le Cheikh Mohamed ben Zayed a décrit l'attaque comme une violation du droit international qui menace la stabilité régionale et les perspectives de paix
  • Au cours de la réunion à l'Emiri Diwan, le cheikh Mohamed a réaffirmé la solidarité des Émirats arabes unis avec le Qatar, soulignant son soutien à toutes les mesures prises par Doha pour sauvegarder sa souveraineté

DUBAI: Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed ben Zayed, a rencontré l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, à Doha mercredi pour discuter de la récente attaque israélienne contre le territoire qatari, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

Au cours de la réunion à l'Emiri Diwan, le cheikh Mohamed a réaffirmé la solidarité des Émirats arabes unis avec le Qatar, soulignant son soutien à toutes les mesures prises par Doha pour sauvegarder sa souveraineté, son intégrité territoriale et son peuple.

Il a décrit l'attaque comme une violation du droit international qui menace la stabilité régionale et les perspectives de paix, tout en louant les efforts du cheikh Tamim pour promouvoir la paix dans la région.

Le dirigeant des Émirats arabes unis était accompagné d'une délégation de haut niveau comprenant des membres de la famille régnante et des hauts fonctionnaires.


Raids israéliens au Yémen: neuf morts et plus de 100 blessés selon les Houthis

Un grand panache de fumée grise s'est élevé au-dessus de Sanaa, tandis que le bruit des frappes a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l'AFP.  "Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays", a déclaré dans l'après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree, sur Telegram. (AFP)
Un grand panache de fumée grise s'est élevé au-dessus de Sanaa, tandis que le bruit des frappes a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l'AFP. "Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays", a déclaré dans l'après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree, sur Telegram. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord)
  • La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a rapporté des bombardements meurtriers sur un bâtiment abritant les services de communication des forces rebelles

SANAA: Des bombardements israéliens de sites houthis au Yémen ont fait neuf morts et plus de cent blessés mercredi, ont indiqué ces rebelles, qui contrôlent de larges pans du pays y compris la capitale Sanaa où un bâtiment militaire notamment a été touché.

"Le bilan est de neuf martyrs et 118 blessés selon un décompte préliminaire, alors que la défense civile, les ambulances et les équipes de secours recherchent encore des disparus", a dit sur X Anees Alasbahi, porte-parole du ministère houthi de la Santé.

Les frappes ont ciblé la capitale Sanaa et la province de Jawf (nord).

La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a rapporté des bombardements meurtriers sur un bâtiment abritant les services de communication des forces rebelles, faisant état de "martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l'attaque israélienne contre le quartier général de l'Orientation morale", du nom donné aux services touchés.

Israël a confirmé avoir frappé des "cibles militaires" houthies à Sanaa et dans la région de Jawf.

Un grand panache de fumée grise s'est élevé au-dessus de Sanaa, tandis que le bruit des frappes a résonné dans toute la ville, régulièrement attaquée par Israël, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nos défenses aériennes affrontent actuellement des avions israéliens qui lancent une agression contre notre pays", a déclaré dans l'après-midi le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree, sur Telegram.

Tirs du Yémen 

Selon deux journalistes de l'AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf.

L'armée israélienne, qui avait annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a confirmé avoir frappé des "camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant".

Sa nouvelle attaque survient trois jours après qu'un drone lancé depuis le Yémen a blessé un homme en tombant sur l'aéroport de Ramon, dans le sud d'Israël.

Le mois dernier, des bombardements israéliens ont tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l'Iran.

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et des navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens.

En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l'aéroport international de Sanaa.

 


L'Arabie saoudite rejette les attaques israéliennes dans la région, déclare le prince héritier au Conseil de la Shoura

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman s'adresse au Conseil de la Shoura mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman s'adresse au Conseil de la Shoura mercredi. (SPA)
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  • Dans un discours annuel au Conseil de la Shoura qu'il a prononcé au nom du roi Salman, le prince héritier a déclaré que l'attaque de mardi qui visait les dirigeants du Hamas dans la capitale du Qatar, Doha, nécessite une action arabe
  • Des mesures internationales visant à dissuader l'armée israélienne de ses pratiques criminelles de déstabilisation de la sécurité et de la stabilité de la région sont également nécessaires, a déclaré le prince héritier

RIYAD: L'Arabie saoudite rejette et condamne les attaques israéliennes dans la région, y compris "l'agression brutale contre" le Qatar, a déclaré mercredi le prince héritier du royaume, Mohammed ben Salmane.

Dans un discours annuel au Conseil de la Shoura qu'il a prononcé au nom du roi Salman, le prince héritier a déclaré que l'attaque de mardi qui visait les dirigeants du Hamas dans la capitale du Qatar, Doha, et qui a tué six personnes, nécessite une action arabe, islamique et internationale pour faire face à une telle agression.

Des mesures internationales visant à dissuader l'armée israélienne de ses pratiques criminelles de déstabilisation de la sécurité et de la stabilité de la région sont également nécessaires, a déclaré le prince héritier.