Royaume-Uni: Sunak promet des mesures «justes» pour faire face à la crise

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a promis samedi que le budget qu'il doit présenter mi-novembre serait «juste», tout en répétant que les décisions à prendre étaient «difficiles». (AFP)
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a promis samedi que le budget qu'il doit présenter mi-novembre serait «juste», tout en répétant que les décisions à prendre étaient «difficiles». (AFP)
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Publié le Samedi 05 novembre 2022

Royaume-Uni: Sunak promet des mesures «justes» pour faire face à la crise

  • Les Britanniques subissent de plein fouet les hausses de prix mais aussi celles des taux d'intérêt qui renchérissent le coût des emprunts immobiliers
  • De nombreux mouvements de grève ont eu lieu ces derniers mois pour réclamer des augmentations de salaire

LONDRES: Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a promis samedi que le budget qu'il doit présenter mi-novembre serait "juste", tout en répétant que les décisions à prendre étaient "difficiles", face à la crise économique et financière que traverse le Royaume-Uni.

Le gouvernement doit dévoiler le 17 novembre ses arbitrages budgétaires, au moment où le pays connaît une inflation record et est la proie d'inquiétudes financières provoquées par le précédent gouvernement conservateur de Liz Truss.

Selon plusieurs médias britanniques, le Premier ministre et son chancelier de l'Echiquier (ministre des Finances) Jeremy Hunt envisagent jusqu'à 50 milliards de livres de hausses d'impôts et de baisses de dépenses pour rassurer sur la stabilité à long terme des finances publiques, laissant augurer un retour à l'austérité.

"Il y a des décisions difficiles à prendre" mais "nous allons être justes sur la manière dont nous allons les aborder", a promis Rishi Sunak samedi dans un entretien avec le quotidien The Times, dix jours après son arrivée à Downing Street dans la foulée de la démission de Liz Truss.

Toutefois, il a prévenu que le gouvernement ne pouvait "pas tout faire" et qu'il devrait choisir les priorités. Sinon, "cela veut dire emprunter de l'argent, ce qui entraîne à la fin, comme nous l'avons vu, une forte inflation, une perte de crédibilité et des taux d'intérêt qui grimpent", a-t-il souligné.

"Je pense que l'inflation est l'ennemi numéro un", a encore affirmé M. Sunak, promettant de s'attaquer au problème, tandis que la Banque d'Angleterre a encore fortement augmenté ses taux cette semaine pour tenter d'endiguer la hausse des prix, qui a atteint un pic de 10,9% en octobre au Royaume-Uni.

Les Britanniques subissent de plein fouet les hausses de prix mais aussi celles des taux d'intérêt qui renchérissent le coût des emprunts immobiliers.

De nombreux mouvements de grève ont eu lieu ces derniers mois pour réclamer des augmentations de salaire.

Une manifestation a réuni des milliers de personnes samedi à Londres à l'appel du mouvement People's Assembly et avec le soutien de syndicats pour protester contre cette crise du coût de la vie et pour demander des élections, au moment où les conservateurs au pouvoir depuis 12 ans sont à la peine dans les sondages face à l'opposition travailliste.

"Ma mission est de reconquérir la confiance des Britanniques", en étant "honnête" et "juste" et en "agissant sur les questions qui préoccupent les gens", a déclaré M. Sunak.

"Je suis quelqu'un en qui ils peuvent avoir confiance pour comprendre l'économie", a-t-il insisté, dans une pique à peine voilée à sa prédécesseure, restée moins de 50 jours à Downing Street.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.