L'auteur présumé de l'incendie meurtrier dans un bar en Russie arrêté

Les services de secours russes ont déclaré à la télévision russe que «13 personnes» avaient péri dans les flammes (Photo, AFP).
Les services de secours russes ont déclaré à la télévision russe que «13 personnes» avaient péri dans les flammes (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 05 novembre 2022

L'auteur présumé de l'incendie meurtrier dans un bar en Russie arrêté

  • En mars 2018, un incendie dans un centre commercial avait tué 60 personnes dont une quarantaine d'enfants et d'adolescents dans la ville de Sibérie de Kemerovo, un drame qui avait bouleversé la Russie
  • En 2009, 156 personnes avaient trouvé la mort dans le grand incendie d'une boîte de nuit à Perm

MOSCOU: La police a annoncé avoir arrêté l'auteur présumé d'un violent incendie dans un bar à Kostroma, à 300 kilomètres au nord-est de Moscou, qui a fait au moins 13 morts dans la nuit de vendredi à samedi, la piste d'un homme ivre étant évoquée.

Les services de secours russes ont déclaré à la télévision russe que "13 personnes" avaient péri dans les flammes, revoyant à la baisse le chiffre de 15 avancé précédemment par de nombreuses sources.

Le ministère russe de l'Intérieur a déclaré dans un communiqué avoir "identifié et arrêté un suspect pour un acte illégal dans l'un des bars de nuit de la ville de Kostroma, qui a provoqué un incendie et la mort de victimes".

Cet homme "de 23 ans" a été "remis aux autorités en charge de l'enquête", précise le communiqué du ministère.

Une deuxième personne a également été arrêtée, une femme en charge de l'organisation des événements du bar, pour non-respect des exigences de sécurité.

Une journée de deuil est prévue lundi, a annoncé l'administration de la région de Kostroma.

Le Comité d'enquête russe, en charge des principales investigations dans le pays, a de son côté indiqué avoir "engagé une procédure pénale pour crime" ayant "causé la mort par négligence à deux personnes ou plus", précisant que "des enquêteurs" et "des médecins légistes" étaient "arrivés sur les lieux de l'incendie".

Le Comité d'enquête a également publié une courte vidéo tournée sur les lieux, montrant l'ampleur des dégâts. Le toit en tôle s'est entièrement écroulé et a été carbonisé par la chaleur. Le bar était, lui, à peine reconnaissable.

Dans son communiqué, la police russe n'a pas donné plus de détails sur le profil du suspect, mais selon l'agence russe Tass, citant des sources au sein des services d'urgence, le feu a vraisemblablement été déclenché par un homme ivre qui a tiré une fusée de détresse sur la piste de danse.

"Il était au bar avec une femme, à laquelle il a offert des fleurs avec une fusée de détresse dans ses mains". "Il est allé sur la piste de danse et a tiré", selon ces sources.

250 personnes évacuées

Quelque 250 personnes ont été évacuées de l'entrepôt dans lequel le feu s'est déclaré, selon les autorités locales.

L'incendie, survenu dans un bar dansant et restaurant du nom de "Poligon", initialement présenté comme un café, a été éteint en début de matinée, a précisé le gouverneur.

Selon les services d'urgence, qui ont été alertés vers 02H00 (23H00 GMT vendredi), le feu s'est propagé sur une surface de 3 500 m2.

Selon des médias locaux, citant des témoins, l'incendie a entraîné un mouvement de foule dans l'établissement. Un homme a réussi à forcer une porte, libérant des flammes plusieurs personnes, selon ces témoignages.

Sur son site, Poligon se présente comme une brasserie traditionnelle russe le jour et un bar dansant la nuit, très populaire auprès des agents de police de la circulation, ouvert toute la nuit.

Selon l'agence de presse russe RIA Novosti, l'établissement appartient à Ikhtiïar Mirzoïev, un député local du parti de Vladimir Poutine, Russie Unie.

Cité par RIA Novosti, il a affirmé qu'il allait "donner toute l'aide nécessaire aux familles et aux proches des victimes".

Des images diffusées préalablement par la télévision publique montraient des dizaines de membres des services d'urgence luttant contre les flammes.

Un pompier interrogé par la télévision publique locale a affirmé que 50 pompiers et 20 camions à incendie avaient été nécessaires pour venir à bout du feu, difficile à maîtriser en raison des risques d'effondrement du bâtiment.

Kostroma, ville de 230 000 habitants située sur les rives de la Volga, est l'une des plus anciennes cités de Russie, célèbre pour son architecture médiévale et ses monastères.

En mars 2018, un incendie dans un centre commercial avait tué 60 personnes dont une quarantaine d'enfants et d'adolescents dans la ville de Sibérie de Kemerovo, un drame qui avait bouleversé la Russie.

En 2009, 156 personnes avaient trouvé la mort dans le grand incendie d'une boîte de nuit à Perm (Oural).


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.