Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, supprime 11 000 emplois

Pour la première fois depuis la création de Facebook, Mark Zuckerberg a dû annoncer mercredi à ses salariés un plan social (Photo, AFP).
Pour la première fois depuis la création de Facebook, Mark Zuckerberg a dû annoncer mercredi à ses salariés un plan social (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, supprime 11 000 emplois

  • Meta, la maison mère du géant des réseaux sociaux, va supprimer 11 000 postes, soit environ 13% de ses effectifs
  • Les embauches au sein du groupe, qui détient également le réseau social Instagram et le service de messagerie instantanée WhatsApp, sont gelées jusqu'à fin mars 2023

SAN FRANCISCO: Pour la première fois depuis la création de Facebook, Mark Zuckerberg a dû annoncer mercredi à ses salariés un plan social: Meta, la maison mère du géant des réseaux sociaux, va supprimer 11 000 postes, soit environ 13% de ses effectifs.

"Aujourd'hui, je partage certains des changements les plus difficiles que nous ayons faits dans l'histoire de Meta", a annoncé le fondateur de Facebook et dirigeant de Meta, Mark Zuckerberg, dans un message adressé aux salariés.

"J'ai décidé de réduire la taille de notre équipe d'environ 13% et de me séparer de 11 000 de nos employés talentueux."

Les licenciements concernent toutes les divisions, qu'il s'agisse des réseaux Facebook et Instagram, du service de messagerie WhatsApp ou des employés développant le métavers, cet univers parallèle censé être l'avenir d'internet.

Les embauches sont en outre gelées jusqu'à fin mars 2023.

Ces coupes s'inscrivent dans le contexte plus large de départs massifs dans le secteur de la tech, aux Etats-Unis et dans le monde.

"Je veux assumer la responsabilité de ces décisions et de la façon dont nous en sommes arrivés là. Je sais que c'est difficile pour tout le monde, et je suis particulièrement désolé pour ceux qui sont touchés", a écrit Mark Zuckerberg.

Meta n'a pas précisé dans l'immédiat la répartition géographique ou sectorielle des suppressions d'emplois.

Le groupe, qui comptait quelque 87 000 employés dans le monde fin septembre, a fait état de performances financières décevantes au troisième trimestre, marqué par une baisse de son chiffre d'affaires et une chute de ses bénéfices.

«Blessures auto-infligées»

Aussi bien les analystes que le marché ont salué le plan social comme nécessaire. A Wall Street, où l'annonce de Meta était largement anticipée, l'action du groupe a pris plus de 5% mercredi.

"Meta fait face à la dure réalité post-pandémie, comme de nombreuses autres entreprises. Elle pensait que la croissance du commerce en ligne continuerait dans la durée (...), donc elle a embauché et s'est lancée dans de nouveaux projets en croyant que les recettes publicitaires resteraient élevées", a commenté Debra Aho Williamson d'Insider Intelligence.

Avec la dégradation de la situation économique, l'inflation et la hausse des taux d'intérêt, les marques ont réduit leur budget publicitaire. Et avec la concurrence d'autres plateformes, à commencer par TikTok, le nombre d'utilisateurs de Facebook a stagné.

La direction de Meta peine également à convaincre les investisseurs du bien-fondé du virage stratégique qu'il a pris en voulant bâtir le métavers.

"Ils se sont auto-infligés des blessures (...) en gaspillant des milliards de dollars dans la construction de cette vision du futur, et ce n'est pas fini. Et du coup, ils n'ont pas vu ce qui se passait sur leurs plateformes", a asséné Debra Aho Williamson.

"Meta est en pleine crise d'identité. L'entreprise a un pied dans un pari risqué à long terme sur le métavers et l'autre pied dans l'incapacité de concurrencer TikTok", a abondé Mike Proulx, directeur de recherche chez Forrester.

La tech licencie

Le piètre bilan de santé a accéléré la dégringolade de l'action de l'entreprise, qui a perdu au total plus de 70% depuis le début de l'année sur le Nasdaq.

"Les investisseurs aiment les licenciements donc cela devrait aider à ralentir le déclin de sa valorisation, mais l'entreprise se retrouve estropiée, donc le répit sera de courte durée", a réagi l'expert indépendant Rob Enderle, qui blâme les décisions de Mark Zuckerberg.

Plusieurs grandes entreprises technologiques ont pris des décisions similaires face à la crise économique.

Fin août, Snapchat a supprimé environ 20% de ses effectifs, soit plus de 1 200 employés. La semaine dernière, Stripe (paiements en ligne) et Lyft (réservations de voitures avec chauffeur) ont fait part de licenciements de grande ampleur tandis qu'Amazon a gelé les embauches dans ses bureaux.

Twitter, fraîchement racheté par Elon Musk, vient pour sa part de congédier environ la moitié de ses 7 500 salariés, tellement rapidement que certains ont été rappelés.

Aux Etats-Unis, les employés licenciés de Meta recevront 16 semaines de salaire de base, deux semaines supplémentaires de salaire pour chaque année de service, et ils garderont leur assurance-santé pendant six mois.

L'entreprise s'est également engagée à aider les employés non-américains dans leurs démarches liées à leur visa de travail.

"C'est un triste moment et il n'y a pas moyen de contourner cela", a écrit M. Zuckerberg. "A ceux qui partent, je tiens à vous remercier encore une fois pour l'ensemble de vos contributions", a-t-il ajouté.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com