Les générations doivent travailler ensemble pour propulser l'Arabie saoudite dans l'avenir

Le PDG de la Fondation Misk, Badr al-Badr, a prononcé le discours d'ouverture, suivi par la princesse Haifa bent Mohammed, vice-ministre du Tourisme, et John Sanei, stratège du futur. (Photo, AN /Abderrahmane al-Mofarih).
Le PDG de la Fondation Misk, Badr al-Badr, a prononcé le discours d'ouverture, suivi par la princesse Haifa bent Mohammed, vice-ministre du Tourisme, et John Sanei, stratège du futur. (Photo, AN /Abderrahmane al-Mofarih).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Les générations doivent travailler ensemble pour propulser l'Arabie saoudite dans l'avenir

  • Le forum de Misk a indiqué que l'adaptabilité, la communication et un bon leadership étaient nécessaires pour transformer le pays dans le cadre de la Vision 2030
  • Le forum vise à combler le fossé entre la jeunesse saoudienne et les générations précédentes

RIYAD: Les générations saoudiennes doivent travailler ensemble afin de propulser le pays vers un nouvel avenir dans un monde qui change rapidement, selon un forum sur le leadership.

Le Forum mondial de Misk a été lancé le mercredi et durera deux jours. Il est tenu au Centre international de conférences Roi Abdelaziz de Riyadh et a pour thème « Un dialogue multigénérationnel pour briser les barrières et inspirer le changement ».

Le forum, qui comptera 40 000 participants en direct et en ligne selon les estimations des organisateurs, vise à combler le fossé entre la jeunesse saoudienne et les générations précédentes et à créer un changement positif par le biais de la communication.

Badr al-Badr, PDG de la Fondation Misk, a indiqué : « Nous avons des préjugés. Nous avons des stéréotypes. Nous avons des origines, des pensées, des affiliations, des âges et des générations différents. Comment pouvons-nous travailler ensemble ? Nous commençons par communiquer, par parler, par avoir un dialogue intergénérationnel. »

Il a affirmé que les Saoudiens devaient travailler en équipe afin de réaliser la Vision 2030 et de transformer le pays.

Le forum de cette année célèbre le 10e anniversaire de la fondation Misk, motivé par la vision du prince héritier, Mohammed ben Salmane, de mener à bien le potentiel de la jeunesse saoudienne.

Des experts du secteur, des dirigeants, des entrepreneurs et des créateurs profiteront du forum pour discuter de la manière de relever le défi du changement dans quatre domaines : les compétences, le développement du leadership, les communautés et l'entrepreneuriat.

Les intervenants ont abordé l'importance de suivre le rythme du changement et la nécessité d'une capacité d'adaptation dans les rôles de leadership.

La vice-ministre du Tourisme, la princesse Haifa bent Mohammed al-Saoud, a déclaré que les dirigeants devaient inspirer leurs collaborateurs et faire preuve de souplesse.

« Si vous inspirez ceux qui vous entourent, vous pouvez leur donner l'espace nécessaire pour accomplir tant de choses. Lorsqu’un leader est souriant, motivant, responsabilisant et respectueux du temps des autres, il peut véritablement être considéré comme un guide », a-t-elle expliqué.

John Sanei, auteur et conférencier motivateur, a déclaré aux personnes réunies que la « singularité » est la clé d'un avenir meilleur.

« Je veux que vous sortiez tous du moule du système, car ce genre de singularité personnelle devient de l'or », a-t-il affirmé. « Et c'est à cela que nous devons penser alors que nous entrons dans ce nouveau monde du futur quantique.

« Tout comme les villes agricoles et les usines industrielles avaient certaines règles que nous devions suivre, l'avenir en a d'autres.

« Nous avons d’abord suivi nos ancêtres, puis le système, et enfin le caractère unique de chacun. C’est la nouvelle devise et nous devons commencer à l'intégrer dans notre vision du monde. »

Sanei a souligné que la curiosité et l'énergie créative étaient nécessaires pour s'adapter à un monde en constante évolution.

« La compétence pour l'avenir n'est pas une question de QI, mais d'adaptabilité. Il exige que nous ne soyons pas logiques dans notre façon de penser. Il n'exige pas que nous soyons analytiques dans nos processus, car la technologie de l'intelligence artificielle le fera pour nous », a-t-il jugé.

« Nous ne travaillons pas seize heures par jour dans les champs. Tout se résume à une chose : l'intelligence émotionnelle. »

Le Forum mondial de Misk a été lancé en 2016 pour susciter un dialogue qui brise les barrières, inspire le changement et sensibilise aux problèmes dans le monde entier et dans tous les secteurs.

Il s'agit de l'initiative phare de la Fondation Misk, qui cherche à créer des opportunités de développement sociétal par le biais des affaires, de la littérature, de la culture et des sciences et technologies.

Al-Badr a remercié ses partenaires d'avoir organisé 700 ateliers et 600 événements et d'avoir aidé des centaines de start-ups qui ont créé des emplois pour les jeunes Saoudiens.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Turquie: la reconquête d'Istanbul, obsession d'Erdogan

En 2019, après un scrutin annulé puis reprogrammé, Ekrem Imamoglu, candidat d'une coalition de partis d'opposition, avait remporté la ville, infligeant son pire revers électoral au chef de l'Etat, qui tenait la capitale économique de la Turquie dans son escarcelle depuis 1994. (AFP).
En 2019, après un scrutin annulé puis reprogrammé, Ekrem Imamoglu, candidat d'une coalition de partis d'opposition, avait remporté la ville, infligeant son pire revers électoral au chef de l'Etat, qui tenait la capitale économique de la Turquie dans son escarcelle depuis 1994. (AFP).
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  • En 2019, après un scrutin annulé puis reprogrammé, Ekrem Imamoglu, candidat d'une coalition de partis d'opposition, avait remporté la ville
  • "Istanbul est le joyau, le trésor, la prunelle des yeux de notre nation", a déclaréM. Erdogan lors d'un meeting dans la ville à sept jours des élections municipales du 31 mars

ISTANBUL: Reconquérir Istanbul, "le joyau de la nation" qui l'a fait roi, obsède le président turc Recep Tayyip Erdogan qui en fut le maire dans les années 1990 et assigne trente ans plus tard à son parti la mission de l'arracher dimanche à l'opposition.

En 2019, après un scrutin annulé puis reprogrammé, Ekrem Imamoglu, candidat d'une coalition de partis d'opposition, avait remporté la ville, infligeant son pire revers électoral au chef de l'Etat, qui tenait la capitale économique de la Turquie dans son escarcelle depuis 1994.

"Istanbul est le joyau, le trésor, la prunelle des yeux de notre nation", a déclaré M. Erdogan lors d'un meeting dans la ville à sept jours des élections municipales du 31 mars.

Au soir de sa réélection à la tête de la Turquie en mai dernier, le "Reis" ("Chef"), surnom qui remonte à ses années de maire d'Istanbul (1994-1998), avait dès son discours de victoire lancé la campagne des municipales.

"Sommes-nous prêts à remporter Istanbul ?", avait-il demandé à une foule enthousiaste, juché sur un bus devant sa résidence sur la rive asiatique de la ville.

A deux jours du scrutin, la reconquête d'Istanbul par son Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) apparaît comme l'enjeu ultradominant de ces municipales.

Le sondeur Erman Bakirci, de l'institut Konda, résume en un dicton l'importance de la ville, sise de part et d'autre du Bosphore, et qui représente à elle seule 30% du PIB du pays: "L'hiver n'arrive en Turquie que lorsqu'il neige à Istanbul", dit-il, rappelant la formule du président Erdogan selon laquelle "qui remporte Istanbul remporte la Turquie".

"Lorsque vous gouvernez Istanbul, vous servez et touchez près de seize millions de personnes, dont onze millions d'électeurs", développe-t-il. "Cela vous offre une opportunité politique énorme."


Offensive à Gaza, la CIJ ordonne à Israël d'assurer une aide «  d'urgence »

Dans la bande de Gaza, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts" lors de combats et de raids aériens notamment à Rafah (sud), ville considérée par Israël comme le dernier grand bastion du Hamas et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens. (AFP).
Dans la bande de Gaza, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts" lors de combats et de raids aériens notamment à Rafah (sud), ville considérée par Israël comme le dernier grand bastion du Hamas et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens. (AFP).
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  • Dans la bande de Gaza, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts" lors de combats et de raids aériens notamment à Rafah
  • "Il n'y a pas un autre endroit dans le monde où un aussi grand nombre de personnes font face à une famine imminente", a résumé sur X le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies

TERRITOIRES PALESTINIENS: L'offensive militaire israélienne contre le mouvement islamiste palestinien Hamas se poursuit vendredi dans la bande de Gaza alors que la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à la population civile sur place, menacée de famine.

Les affrontements des derniers mois ont aussi exacerbé les tensions régionales entre Israël et "l'axe de la résistance", rassemblement de mouvements armés soutenus par son ennemi iranien et comprenant notamment le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites.

Au moins 36 militaires syriens ont été tués dans une frappe israélienne qui a visé vendredi à l'aube la région d'Alep, dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

D'après cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, la frappe a notamment visé "des dépôts de missiles relevant du Hezbollah libanais", qui combat aux côtés du régime syrien. Contactée par l'AFP depuis Jérusalem, l'armée israélienne a répondu "ne pas commenter" ces informations.

Dans la bande de Gaza, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts" lors de combats et de raids aériens notamment à Rafah (sud), ville considérée par Israël comme le dernier grand bastion du Hamas et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les hostilités.

« Famine imminente »

Outre le bilan humain et ces destructions, la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, où la majorité des 2,4 millions d'habitants sont désormais menacés de famine selon l'ONU qui déplore une aide insuffisante pour répondre aux besoins de la population.

"Il n'y a pas un autre endroit dans le monde où un aussi grand nombre de personnes font face à une famine imminente", a résumé sur X le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies.

Israël doit "veiller sans délai" à ce que soit assurée "sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l'aide humanitaire requis de toute urgence", a déclaré jeudi la Cour internationale de justice (CIJ) basée à La Haye.

Saisie par l'Afrique du Sud, la juridiction avait ordonné en janvier à Israël de faire tout son possible pour empêcher un "génocide" dans le territoire palestinien, Israël jugeant "scandaleuses" de telles accusations.

Dans la nuit, le Hamas s'est félicité de la décision de la CIJ et a demandé sa "mise en œuvre immédiate" afin qu'elle ne devienne pas "lettre morte".


Syrie: au moins 42 soldats syriens tués dans une frappe israélienne près d'Alep

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  • La frappe a notamment visé "des dépôts de missiles relevant du Hezbollah libanais"
  • Il s'agit du bilan le plus lourd pour l'armée syrienne dans des frappes israéliennes depuis le début de la guerre à Gaza il y a près de six mois

BEYROUTH: Au moins 42 militaires syriens ont été tués dans une frappe israélienne qui a visé vendredi à l'aube la région d'Alep, dans le nord de la Syrie, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, la frappe a notamment visé "des dépôts de missiles relevant du Hezbollah libanais", qui combat aux côtés du régime syrien.

Au moins 42 soldats syriens et combattants du Hezbollah libanais ont été tués dans des frappes israéliennes vendredi à Alep, dans le nord de la Syrie, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, six combattants du Hezbollah et 42 soldats syriens ont été tués dans les frappes qui ont visé à l'aube des dépôts d'armes du mouvement libanais pro-iranien.

Il s'agit du bilan le plus lourd pour l'armée syrienne dans des frappes israéliennes depuis le début de la guerre à Gaza il y a près de six mois, selon l'OSDH.

De son côté, une source militaire citée par l'agence officielle syrienne Sana a fait état de "plusieurs tués et blessés parmi des civils et des soldats" dans les frappes.

"L'ennemi israélien a lancé une attaque aérienne contre différents sites à Athriya, au sud-est d'Alep", a affirmé cette source.

Les frappes ont également visé des usines qui relèvent du ministère syrien de la Défense à Safira près d'Alep mais sont actuellement sous le contrôle de groupes pro-iraniens, selon l'OSDH.

Contactée par l'AFP depuis Jérusalem, l'armée israélienne a répondu "ne pas commenter" ces informations de presse.

L'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie depuis le début de la guerre dans ce pays voisin, ciblant en particulier les groupes pro-iraniens.

Elle a intensifié ses frappes depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 entre Israël et le Hamas palestinien.

Parallèlement, Israël et le Hezbollah se livrent à des échanges de tirs quotidiens le long de la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre à Gaza.

Deux morts près de Damas 

La guerre en Syrie a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.

Le conflit a débuté en 2011 par un soulèvement contre le président Bachar el-Assad. Il s'est rapidement transformé en guerre civile après que le régime, soutenu par l'Iran, a lancé une répression féroce contre les dissidents.

Le Hezbollah libanais a envoyé des combattants en Syrie pour soutenir son allié et protéger ses lignes d’approvisionnement avec l'Iran, et a continué à opérer dans le pays depuis lors.

L'Iran nie avoir envoyé des troupes combattre aux côtés du régime de Bachar al-Assad, affirmant que sa présence s'y limite à celle de conseillers militaires.

Une frappe aérienne avait déjà visé jeudi un immeuble résidentiel dans la banlieue de Damas, faisant deux tués civils, selon l'agence de presse officielle syrienne Sana, qui a imputé l'attaque à Israël.

La zone ciblée, Sayyida Zeinab, est considérée comme un bastion des groupes pro-iraniens en Syrie.

Le 19 mars, des raids israéliens avaient déjà visé des dépôts d'armes du Hezbollah dans les environs de Damas.

L'armée israélienne avait annoncé en mars avoir atteint "environ 4.500 cibles du Hezbollah" au Liban et en Syrie, dont "plus de 1.200" par des frappes aériennes, depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.