Le Drian critique la "passivité" des dirigeants libanais face à la crise

Le Drian critique la "passivité" des dirigeants libanais face à la crise
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Publié le Vendredi 24 juillet 2020

Le Drian critique la "passivité" des dirigeants libanais face à la crise

  • Le Drian n'a pas caché son exaspération face aux dirigeants du pays en plein naufrage économique, qui espère des aides internationales
  • "Des actes concrets sont attendus depuis trop longtemps", avait insisté le ministre, qui a également été reçu par le président Michel Aoun

Beyrouth: Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a critiqué jeudi "le côté passif" des dirigeants du Liban pour ne pas avoir pris les mesures nécessaires selon lui pour éviter à ce pays en crise de sombrer.
Le Drian a entamé à Beyrouth une visite de deux jours qui intervient dans un contexte explosif au Liban, frappé par une dépréciation inédite de sa monnaie, une flambée des prix, des licenciements à grande échelle et des restrictions bancaires sur les retraits et les transferts à l'étranger.
Au cours de ce premier déplacement d'un haut responsable occidental ces derniers mois, Le Drian n'a pas caché son exaspération face aux dirigeants du pays en plein naufrage économique, qui espère des aides internationales.

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"Ce qui nous frappe le plus c'est le côté passif des autorités de ce pays", a-t-il lancé devant des journalistes, en visitant les locaux d'Amel International, une ONG humanitaire libanaise active dans le domaine de la santé et de l'éducation. "Il importe que ce pays retrouve la confiance de ses partenaires. Et aujourd'hui elle n'est pas là la confiance", a-t-il ajouté, assurant que "la dominante c'est le doute".
Or, "il est aujourd'hui urgent et nécessaire de s'engager de manière concrète dans la voie des réformes", avait martelé plut tôt jeudi Le Drian, lors d'une conférence de presse avec son homologue libanais Nassif Hitti.

au serail

"Des actes concrets sont attendus depuis trop longtemps", avait insisté le ministre, qui a également été reçu par le président Michel Aoun et a aussi rencontré le chef du Parlement, Nabih Berri.
"On ne peut pas rester comme ça"
"Les attentes que j'exprime ne sont pas simplement celles de la France, ce sont en premier lieu celles des Libanais et ce sont aussi celles de l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il averti, alors que Beyrouth a entamé des négociations pour obtenir une aide du Fonds monétaire international.
Près de la moitié de la population libanaise vit dans la pauvreté et 35% de la population active est au chômage, selon des statistiques officielles.
Le ras-le-bol a déclenché en octobre 2019 un soulèvement populaire inédit contre l'intégralité d'une classe politique accusée de corruption et d'incompétence, quasi inchangée depuis des décennies.

chez Diab

Les propos tenus par Le Drian font écho à ceux qu'il avait prononcés devant le Sénat à Paris le 8 juillet: "Il faut que les autorités libanaises se ressaisissent, et je me permets de dire ici à nos amis libanais : vraiment nous sommes prêts à vous aider mais aidez-nous à vous aider, bon sang !", avait-il dit.
Le FMI, seule alternative
Revenant sur ces propos lors d'une rencontre avec le dirigeant de l'ONG Amel, le ministre a déclaré: "Et si jai dit bon sang l'autre jour au Sénat, c'était pour pas dire un gros mot. C'était un mot affectif, mais il y avait aussi derrière un peu de colère. Parce qu'on ne peut pas rester comme ça."
Les Libanais "sont descendus dans la rue pour marquer la soif de changement. Cet appel n'a malheureusement pas été jusqu'ici entendu", a déploré M. Le Drian.

hitti

En défaut de paiement, le Liban a adopté un plan de relance fin avril et promis des réformes. Mais les négociations entamées à la mi-mai avec le FMI sont toujours au point mort.
"Ne nous faisons pas d'illusions, il n'y a pas d'alternatives à un programme du FMI pour permettre au Liban de sortir de la crise", a averti le ministre français.
Beyrouth espère obtenir environ 10 milliards de dollars du FMI. Cette aide est cruciale pour les autorités car elle pourrait aider à rétablir la confiance des créanciers. Et permettre de débloquer 11 milliards de dollars promis en 2018 lors d'une conférence de soutien au Liban parrainée par Paris (CEDRE).
Le gouvernement libanais est dominé par un seul camp politique, celui du mouvement chiite du Hezbollah et ses alliés. Poids lourd de la vie politique libanaise, ce mouvement n'a jamais abandonné son arsenal militaire au sortir de la guerre civile (1975-1990).


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.