Le navire Ocean Viking et ses 230 migrants ont accosté en France, frictions avec Rome

Le navire de sauvetage Ocean viking de l'organisation maritime-humanitaire européenne SOS Méditerranée, escorté par un bateau militaire, arrive à Toulon, dans le sud de la France, avec des migrants à bord, le 11 novembre 2022 (Photo, AFP).
Le navire de sauvetage Ocean viking de l'organisation maritime-humanitaire européenne SOS Méditerranée, escorté par un bateau militaire, arrive à Toulon, dans le sud de la France, avec des migrants à bord, le 11 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 12 novembre 2022

Le navire Ocean Viking et ses 230 migrants ont accosté en France, frictions avec Rome

  • À Toulon, l'Ocean Viking, navire affrété par l'ONG SOS Méditerranée a accosté, vers 08H50 au port militaire
  • La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a elle dénoncé une réaction française «agressive, incompréhensible et injustifiée»

TOULON: La fin d'un "calvaire": Le navire humanitaire Ocean Viking a débarqué vendredi 230 migrants secourus en Méditerranée au port militaire de Toulon (sud de la France), avant qu'une partie ne soit relocalisée dans le reste de l'Europe, Paris et Rome multipliant les invectives.

C'est la première fois qu'un bateau ambulance opérant au large de la Libye, débarque en France des rescapés. Un accueil exceptionnel, par "devoir d'humanité", a souligné le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin critiquant "une Italie très inhumaine".

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a elle dénoncé une réaction française "agressive, incompréhensible et injustifiée", rappelant que son pays a accueilli cette année près de 90 000 migrants alors que les pays européens, dont la France, qui s'étaient engagés à l'aider en prenant en charge 8 000 personnes, n'en avaient finalement accueilli que 117.

À Toulon, l'Ocean Viking, navire affrété par l'ONG SOS Méditerranée a accosté, vers 08H50 au port militaire.

"C'est la fin d'un calvaire", a confié à l'AFP Laurence Bondard, pour SOS Méditerranée.

L'Ocean Viking a erré en mer trois semaines faute de port en Italie pour débarquer les rescapés dont 57 mineurs et 23 femmes originaires pour certains de pays en guerre.

11 pays solidaires

Leur transfert en bus vers un centre de vacances de la Caisse des activités sociales de l'énergie, sur la presqu'île de Giens à Hyères (Var), et pas dans un centre luxueux comme l'ont affirmé quelques hommes politiques, devrait être terminé vendredi dans la soirée.

En plus des 230 personnes arrivées à Toulon, quatre autres migrants évacués de l'Ocean Viking vers la Corse jeudi ont aussi été transférés dans ce centre.

"Tout ce que je voulais, c'était quitter la Libye, l'enfer", a confié Ibrahim, un Gambien de 17 ans, en montrant les traces de sévices endurés là-bas à une équipe de l'AFP, un des rares médias autorisés à se rendre au centre d'hébergement.

À ce stade, 44 mineurs isolés ont ensuite été pris en charge par les services sociaux français, selon le préfet du Var Evence Richard, et un passager a été hospitalisé.

Le centre d'hébergement a été déclaré "zone d'attente internationale" pour une vingtaine de jours.

Les migrants ne pourront pas en "sortir et ne seront donc pas techniquement sur le sol français", selon Gérald Darmanin.

Ces personnes feront l'objet de contrôles avant d'être entendues par l'Office français de protection des réfugiés (Ofpra), qui attribue le statut de réfugié. Pour l'instant, "tous les passagers pris en compte ont demandé asile", selon le préfet.

Deux tiers des personnes, soit 175, quitteront la France pour être relocalisées dans onze pays, a précisé le ministère, citant l'Allemagne qui doit en accueillir environ 80, le Luxembourg, la Bulgarie, la Roumanie, la Croatie, la Lituanie, Malte, le Portugal et l'Irlande, la Finlande et la Norvège.

Polémique politique

En pleine présentation d'un projet de loi sur l'immigration en France, qui prévoit de réformer les procédures d'asile pour expulser davantage, l'entourage de Gérald Darmanin a précisé que "ceux qui ne reçoivent pas l'asile, seront éloignés directement depuis la zone d'attente".

"La possibilité d'expulser, c'est le principe de la zone d'attente. Mais pour des personnes qui viennent d'arriver, qui sont rescapées d'une traversée de la Méditerranée, ça pose la question de savoir si elles vont pouvoir livrer immédiatement un récit et un état des persécutions qu'ils encourent dans de bonnes conditions", s'est inquiétée auprès de l'AFP Laure Palun, qui dirige l'Anafé (association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers).

La cheffe de file du principal parti d'extrême droite, Marine Le Pen, a appelé à renvoyer les migrants: "Il faut que ces navires qui mettent en sécurité les migrants récupérés en mer les ramènent à leur port de départ".

Un débarquement en France "est une situation qui ne doit pas se reproduire", a estimé SOS Méditerranée. L'ONG repartira en mer "parce qu'il y a eu plus de 20 000 morts depuis 2014 dans la mer Méditerranée et qu'on n'accepte pas que cette mer devienne un cimetière". Médecins sans frontières a aussi indiqué que son navire de secours, le Geo Barents, reprendra les sauvetages.

Depuis juin, un système de relocalisation, qui avait déjà connu un premier volet en 2019, prévoit qu'une douzaine d'Etats européens, dont la France, accueillent de manière volontaire 8 000 migrants arrivés dans des pays dits de "première ligne" comme l'Italie. Paris a annoncé jeudi la suspension "à effet immédiat" de l'accueil prévu de 3 500 migrants actuellement en Italie et renforcé ses contrôles à la frontière italienne.

Le chef de file de la droite européenne, Manfred Weber a estimé, après avoir rencontre Mme Meloni que "le gouvernement français ne peut pas blâmer les autres si ses propres promesses de soutenir les pays d'arrivée comme l'Italie ne sont pas tenues".

Pour Emmanuel Macron "ce débat (sur les sujets migratoires, NDLR), nous ne le règlerons jamais, d'abord si on n'a pas une vraie organisation européenne qui fonctionne, et encore moins si on ne sait régler les problèmes des inégalités avec le continent africain et les autres rives de la Méditerranée".

Depuis le début de l'année, 1 891 migrants ont disparu en Méditerranée, en tentant de rejoindre l'Europe, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).


France: un Ukrainien inculpé pour le meurtre d'une Franco-Russe dans un conflit de voisinage

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  • Selon le parquet, il y avait de la part de cette femme "une attitude régulièrement agressive avec des menaces de mort envers" ses voisins ukrainiens arrivés en France en mars 2022 pour fuir l'invasion de leur pays par la Russie
  • Née au Kazakhstan en 1967, alors en URSS, elle était arrivée en France en 2004, d'après la même source

EVREUX: Un Ukrainien de 69 ans a été inculpé pour meurtre et placé sous contrôle judiciaire après le décès mardi de sa voisine franco-russe à Evreux, dans le nord de la France, lors d'un différend de voisinage, a-t-on appris vendredi auprès du parquet local.

Un couple de retraités ukrainiens ainsi que leur amie avaient été agressés avec un couteau d'environ 20 cm par leur voisine franco-russe, vers 5H00 locales (7H00 GMT) dans la nuit de lundi à mardi, a expliqué le procureur de la République d'Evreux Rémi Coutin lors d'une conférence de presse.

Le mari du couple ukrainien aurait alors retourné l'arme blanche contre sa voisine la blessant à trois reprises, dont une mortelle à la cuisse, toujours selon le procureur.

"Pour nous c'est la victime, celle qui a reçu les coups de couteau et est décédée mardi matin, qui était venue agresser au moins à deux reprises cette nuit-là les personnes ukrainiennes qui se trouvaient dans l'appartement au-dessus d'elle", a déclaré Rémi Coutin, justifiant ainsi le non placement en détention de l'auteur présumé des faits.

Selon le parquet, il y avait de la part de cette femme "une attitude régulièrement agressive avec des menaces de mort envers" ses voisins ukrainiens arrivés en France en mars 2022 pour fuir l'invasion de leur pays par la Russie.

Née au Kazakhstan en 1967, alors en URSS, elle était arrivée en France en 2004, d'après la même source.

Un voisin a déclaré avoir passé la soirée à boire des bières chez la quinquagénaire avant que celle-ci ne décide "de monter le son de la musique, de donner des coups de balai dans le plafond afin d'embêter ses voisins du dessus", puis de se rendre chez eux pour une première altercation.

Déjà condamné à cinq reprises pour violences, ce voisin est mis en examen pour violences aggravées pour avoir frappé l'homme ukrainien lors cette première rencontre nocturne, a relevé le parquet.

Un habitant de l'immeuble a indiqué lors de son audition qu'il avait déjà demandé l'intervention à la police les 22 et 30 juin, parce que la victime était en train de donner des coups de poing dans la porte de l'appartement de ses voisins ukrainiens.

Entendu par la police, l'ex-mari de la femme franco-russe a relaté que s'agissant de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, elle considérait que la Russie devait "se défendre, chasser les nazis d'Ukraine et lutter contre l'OTAN".

 


Audiovisuel public: Dati dégaine le «vote bloqué» pour accélérer les débats

Brigitte Macron et Rachida Dati. (AFP)
Brigitte Macron et Rachida Dati. (AFP)
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  • Vendredi matin, à la reprise, rien n'a laissé présager que les discussions puissent s'accélérer. Un peu plus d'une demi heure après le début des débats, Mme Dati a annoncé que le gouvernement demandait au Sénat "de se prononcer par un vote unique
  • Cette procédure très rarement utilisée permet d'accélérer les débats en n'organisant qu'un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver

PARIS: Fin de session chaotique au Sénat: face à l'"obstruction" de la gauche, la ministre de la Culture Rachida Dati a dégainé vendredi matin l'arme constitutionnelle du "vote bloqué" sur la réforme de l'audiovisuel public, pour tenter d'aboutir avant les congés parlementaires.

C'est une nouvelle vicissitude pour ce texte au parcours chaotique, porté à bout de bras par la ministre face à l'hostilité des syndicats, et qui pour l'essentiel prévoit de créer le 1er janvier 2026 une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), sous l'autorité d'un président-directeur général.

L'examen du texte a avancé à très faible allure jeudi: suspensions de séance à répétition, rappels au règlement, motions de rejet préalable, invectives en pagaille... En plus de huit heures de débats, les sénateurs ont à peine démarré l'examen de l'article premier de la proposition de loi du sénateur Laurent Lafon.

A la manoeuvre, la gauche, bien décidée à jouer la montre, alors que la session extraordinaire doit théoriquement s'achever vendredi à minuit.

Vendredi matin, à la reprise, rien n'a laissé présager que les discussions puissent s'accélérer. Un peu plus d'une demi heure après le début des débats, Mme Dati a annoncé que le gouvernement demandait au Sénat "de se prononcer par un vote unique sur l'ensemble du texte", "en application de l'article 44 alinéa 3 de la Constitution".

Cette procédure très rarement utilisée permet d'accélérer les débats en n'organisant qu'un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver.

"Après plus de sept heures de débat, nous n'avons pu débattre que de 31 amendements sur ce texte. On a vu encore ce matin (...) de l'obstruction, toujours de l'obstruction et encore de l'obstruction", a-t-elle justifié. Il restait alors environ 300 amendements à débattre.

Les débats, suspendus vers 10H15, ont repris près de deux heures plus tard, et le président de séance Didier Mandelli (LR) a pris acte de la demande du gouvernement.

Débats "escamotés" 

Les orateurs de la gauche ont successivement protesté contre ce "coup de force", selon le mot de l'ancienne ministre socialiste Laurence Rossignol. "On parle de liberté de la presse. Mais commençons déjà par respecter les droits du Parlement", a-t-elle tonné, rappelant que le Sénat avait d'autres outils à sa disposition pour discipliner les discussions.

Et ce alors que les débats ont déjà été "escamotés" en première lecture à l'Assemblée le 30 juin, après le vote surprise d'un motion de rejet déposée par les écologistes, face aux bancs désertés de la coalition gouvernementale.

"C'est vous qui êtes responsables du fait que le débat ne peut pas avoir lieu. Ce n'est pas nous", leur a rétorqué le rapporteur du texte, Cédric Vial (LR).

Le président de la commission de la culture Laurent Lafon (UDI) a lui aussi défendu la décision du gouvernement, pointant une obstruction "caractérisée" destinée à "empêcher que le Sénat confirme son soutien" au texte.

Selon des sources parlementaires, la décision de déclencher le "vote bloqué" était sur la table depuis jeudi.

Mais, alors que le président du Sénat et le ministre des Relations avec le Parlement étaient enclins à laisser le débat se dérouler, "c'est bien Rachida Dati", en première ligne face à la gauche, qui "à un moment donné (...) a tranché pour tout le monde", selon un poids lourd.

Désormais, l'examen du texte devrait pouvoir "aller au bout" avant la fin de la session, selon cette source. Et revenir sans doute à l'automne à l'Assemblée, à une date indéterminée.


La session parlementaire se clôt sur un vote mouvementé de la réforme de l'audiovisuel

La ministre française de la Culture, Rachida Dati, s'exprime lors d'une séance de débat sur le projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à la réforme de l'audiovisuel public, à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 30 juin 2025. (AFP)
La ministre française de la Culture, Rachida Dati, s'exprime lors d'une séance de débat sur le projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à la réforme de l'audiovisuel public, à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 30 juin 2025. (AFP)
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  • Les sénateurs ont approuvé largement vendredi en deuxième lecture la réforme de l'audiovisuel public, au terme de débats écourtés grâce à l'arme constitutionnelle du "vote bloqué"
  • La proposition de loi de Laurent Lafon (UDI), qui pour l'essentiel prévoit de créer le 1er janvier 2026 une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), sous l'autorité d'un prés

PARIS: Fin de session chaotique au Parlement: les sénateurs ont approuvé largement vendredi en deuxième lecture la réforme de l'audiovisuel public, au terme de débats écourtés grâce à l'arme constitutionnelle du "vote bloqué", un choix du gouvernement vivement contesté par la gauche.

La proposition de loi de Laurent Lafon (UDI), qui pour l'essentiel prévoit de créer le 1er janvier 2026 une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), sous l'autorité d'un président-directeur général, était le dernier texte inscrit à l'agenda de la chambre haute.

La chambre basse avait mis fin à ses travaux jeudi.

Mais, dans une chorégraphie qui rappelait davantage les usages du Palais Bourbon, l'examen du texte a tourné court au Palais du Luxembourg: face à "l'obstruction" de la gauche, la ministre de la Culture Rachida Dati (LR) a annoncé vendredi matin que le gouvernement demandait au Sénat "de se prononcer par un vote unique sur l'ensemble du texte", "en application de l'article 44 alinéa 3 de la Constitution".

Cette procédure très rarement utilisée permet d'accélérer les débats en n'organisant qu'un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver.

Les débats jeudi avaient été marqués par une particulière lenteur, entre suspensions de séance à répétition, rappels au règlement, motions de rejet préalable, invectives en pagaille... A la manœuvre, la gauche, qui craint que la réforme ne soit l'occasion d'une reprise en main politique et d'une réduction du budget de l'audiovisuel public.

- La gauche claque la porte -

Après deux heures de suspension vendredi matin, les travaux ont repris, occasion pour les groupes de gauche de protester à l'unisson contre un "coup de force" démocratique, selon le mot de l'ancienne ministre socialiste Laurence Rossignol. "On parle de liberté de la presse. Mais commençons déjà par respecter les droits du Parlement", a-t-elle tonné, rappelant que le Sénat avait d'autres outils à sa disposition pour discipliner les discussions.

Et ce alors que les débats ont déjà été "escamotés" en première lecture à l'Assemblée le 30 juin, après le vote surprise d'un motion de rejet déposée par les écologistes, face aux bancs désertés de la coalition gouvernementale.

"C'est vous qui êtes responsables du fait que le débat ne peut pas avoir lieu. Ce n'est pas nous", leur a rétorqué le rapporteur du texte, Cédric Vial (groupe LR).

Le président de la commission de la culture Laurent Lafon a lui aussi défendu la décision du gouvernement, pointant une obstruction "caractérisée" destinée à "empêcher que le Sénat confirme son soutien" au texte.

Peu après la reprise de la séance en début d'après-midi, les différents groupes de gauche ont renouvelé leurs critiques avant de quitter les lieux.

Le texte a finalement été adopté largement, par 194 voix contre 113. La version des sénateurs, compromis entre la majorité sénatoriale et le gouvernement, exclut de la holding France Médias Monde, comme le souhaitait le gouvernement, et conserve le deuxième volet du texte, sur la "souveraineté", que Mme Dati avait fait supprimer en commission à l'Assemblée.

Une victoire au forceps pour la ministre, qui défend bec et ongles la réforme depuis son entrée au gouvernement, face à l'hostilité des syndicats et à un agenda parlementaire contrarié.

- Victoire "à la Pyrrhus" ? -

Selon des sources parlementaires, la décision de déclencher le "vote bloqué" était sur la table depuis jeudi.

Mais, alors que le président du Sénat et le ministre des Relations avec le Parlement étaient enclins à laisser le débat se dérouler, "c'est bien Rachida Dati", en première ligne face à la gauche, qui "à un moment donné (...) a tranché pour tout le monde", selon un poids lourd.

Désormais, le texte devrait revenir à l'automne à l'Assemblée, à une date indéterminée. "Ce passage en force au Sénat sera une victoire à la Pyrrhus (...) Nous serons mobilisés dès la rentrée pour lui faire obstacle", a promis le député Aurélien Saintoul (LFI).

Le texte bénéficie à la chambre basse du soutien de la majorité du socle commun et de la relative bienveillance du RN, "plutôt partisan de s'abstenir" selon son vice-président Sébastien Chenu.