L’Arabie saoudite dévoile ses objectifs écologiques lors du forum de l'Initiative saoudienne verte

Lancée l'année dernière, l'Initiative saoudienne verte a rencontré des succès dans les domaines des technologies vertes, du boisement, de la conservation et du passage aux énergies renouvelables (Photo, fournie).
Lancée l'année dernière, l'Initiative saoudienne verte a rencontré des succès dans les domaines des technologies vertes, du boisement, de la conservation et du passage aux énergies renouvelables (Photo, fournie).
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Publié le Samedi 12 novembre 2022

L’Arabie saoudite dévoile ses objectifs écologiques lors du forum de l'Initiative saoudienne verte

  • Le Royaume vise à atteindre l'objectif de son Initiative verte consistant à placer 30% de son territoire terrestre et maritime sous protection d'ici à 2030
  • Il plantera également plus de 600 millions d'arbres dans le même laps de temps, soit une augmentation de plus de 150 millions par rapport à l'objectif initial

CHARM AL CHEIKH, Égypte: De nouveaux détails sur les objectifs de l'Initiative verte de l'Arabie saoudite ont été révélés vendredi lors de la première journée du Forum de l'initiative verte saoudienne dans la ville égyptienne de Charm al-Cheikh.

L'Initiative saoudienne verte, lancée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, l'année dernière en même temps qu'une initiative verte plus large pour le Moyen-Orient, présente une feuille de route pour l'action climatique du Royaume et lui ouvre la voie en vue d’atteindre son objectif de zéro émission de carbone d'ici 2060.

S'exprimant lors du forum, qui se déroule en marge de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a affirmé que son pays soutenait les initiatives en faveur du climat dans le Royaume ainsi que dans les pays en développement.

Il a indiqué que l'innovation est essentielle pour soutenir la prochaine génération, protéger l'environnement et développer les énergies renouvelables.

Le ministre a toutefois ajouté que de nouvelles pratiques sont nécessaires afin d’utiliser en toute sécurité les sources d'énergie actuelles et œuvrer à la transition.

Le prince a exhorté le public à faire attention à la consommation d'énergie, annonçant qu’Aramco et d'autres organisations nationales prenaient des mesures de manière à réduire les déchets.

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Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l'Énergie (à gauche), a appelé les autres pays à suivre l'exemple du Royaume dans la transition écologique. (Photo fournie)

«L'ensemble du gouvernement travaille en total accord pour mettre en œuvre l'initiative saoudienne verte», a-t-il assuré. 

«L'année prochaine, nous finaliserons les plans de développement de 10 projets d'énergie renouvelable supplémentaires et nous connecterons 840 mégawatts d'énergie solaire photovoltaïque additionnels à notre réseau.»

«Aujourd'hui, nous annonçons que nous lancerons un système de crédit et de compensation des gaz à effet de serre au début de 2023 afin de soutenir et encourager les efforts et les investissements dans les projets de réduction et d'élimination des émissions dans tous les secteurs du Royaume.»

Au cours de l'année passée, l'Arabie saoudite a accéléré le rythme de son action en matière de changement climatique. Elle entend atteindre l'objectif de l’Initiative saoudienne verte, qui consiste à placer 30% de son territoire terrestre et maritime sous protection d'ici 2030. Elle plantera également plus de 600 millions d'arbres dans le même laps de temps, soit une augmentation de plus de 150 millions par rapport à l'objectif initial.

Le prince Abdelaziz a également annoncé la signature d'un accord avec Aramco pour développer l'un des plus grands centres de captage et de stockage du carbone prévus dans le monde.

Prévu pour ouvrir en 2027 dans la zone industrielle de Jubail, ce centre extraira et stockera 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an dans sa phase initiale. Le Royaume vise à stocker 44 millions de tonnes par an d'ici 2035.

Trois projets pilotes de capture du carbone ont également été annoncés lors du sommet, impliquant l'université des sciences et technologies Roi Abdellah, la ville intelligente NEOM, la compagnie d'électricité saoudienne, la compagnie de ciment Alsafwa, Ma'aden et Gulf Cryo.

Depuis le lancement du l’Initiative saoudienne verte, plus de 18 millions d'arbres ont été plantés dans le Royaume. Parmi eux, 13 millions sont des mangroves.

La régénération des forêts naturelles humides d'Arabie saoudite vise à fournir une barrière vivante contre l'érosion du littoral et une défense naturelle contre le changement climatique; les arbres isolent cinq fois plus de carbone que les forêts tropicales.

Le Royaume a également lancé 17 initiatives à travers le pays pour restaurer la verdure naturelle. Dans le cadre de sa contribution à l'objectif relatif aux arbres, le projet de la ville intelligente NEOM a annoncé cette année que 1,5 million d'hectares de terres seraient rénovés et que 100 millions d'arbres, d'arbustes et d'herbes indigènes seraient plantés d'ici 2030.

«L'Arabie saoudite prend des mesures environnementales au niveau national, régional et international», a déclaré le ministre de l'Environnement, Abderrahmane al-Fadley, lors du sommet.

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Le ministre saoudien de l'Environnement, Abderrahmane al-Fadley, s'exprime lors d'un panel du forum de l’Initiative saoudienne verte (Photo, AFP).

«En tant que communauté mondiale, nous devons travailler de manière globale et prendre de multiples mesures en parallèle.»

«En Arabie saoudite, nous avons une stratégie claire qui identifie les lacunes de notre politique environnementale et s'efforce de trouver des solutions basées sur la nature.»

Khaled Alhousaini, ingénieur principal au ministère saoudien de l'Énergie, a déclaré que l'initiative saoudienne verte ouvrait la voie à un travail intégré au sein des différentes entités, ministères, organisations et entreprises du Royaume qui travaillent dans les mêmes directions stratégiques, «en croyant que façonner l’avenir doit commencer par les actions d'aujourd'hui».

«Le ministère de l'Énergie travaille sur de nombreux projets et initiatives, tels que les énergies renouvelables, la production d'hydrogène propre et la politique d'utilisation de la capture du carbone», a déclaré le ministre, à Arab News.

En ce qui concerne les jeunes, il a souligné qu'ils jouaient un rôle important et qu'ils avaient embauché plusieurs jeunes au sein du ministère de l'Énergie, dans l'espoir qu'ils puissent atteindre les objectifs stratégiques et les indicateurs clés de performance du Royaume, et l’Initiative saoudienne verte a l'intention d'y parvenir.

«Le message le plus important pour le monde est que l'Arabie saoudite est en train de changer, que l'Arabie saoudite fait une grande différence dans la région du Moyen-Orient et nous sommes heureux de pouvoir transmettre ce message à cette région et à ses habitants», a-t-il estimé.

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Le forum de l’Initiative saoudienne verte comprenait des expositions d'entreprises saoudiennes impliquées dans l'action climatique (Photo fournie).

«Tant de gens sont impressionnés par les efforts de l'Arabie saoudite, ils disent avoir vu les projets, ce qui est fait, ce qui se passe et quel est le plan pour l'avenir», a-t-il signalé. «C'est un message important au monde que l'Arabie saoudite a un rêve et agit pour que cet objectif soit réalisé.»

Le ministre de l'Industrie, Bandar al-Khorayef, a souligné l'importance de l'exploitation minière pour le développement économique du pays. Il a révélé au forum que son gouvernement continuerait d’«encourager» les entreprises qui souhaitent exploiter le secteur minier du Royaume, estimé à 1,3 billion de dollars américains (1 dollar américain = 0,96 euro).

Al-Khorayef a souligné que l'industrie minière en plein essor de l'Arabie saoudite pourrait tirer des enseignements de ses secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique sur la manière d'augmenter sa production.

Le ministre a ajouté que le Royaume dispose de nombreux avantages par rapport aux autres pays.

«Au niveau mondial, le temps nécessaire pour obtenir une licence minière est tout simplement insensé. L'Arabie saoudite fournit des permis d'exploitation minière en 90 à 180 jours, mais à l'échelle mondiale, cela prend des années», a-t-il expliqué.

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Le ministre de l'Industrie, Bandar al-Khorayef, a souligné l'importance de l'exploitation minière pour le développement économique du pays. (Photo, Twitter : @Gi_Saudi).

Il a ajouté que le ministère a procédé à trois ventes aux enchères de licences cette année et que cinq autres sont prévues l'année prochaine.

«En plus de nos ressources, de notre emplacement géographique, nous croyons que l'Arabie saoudite pourrait être un grand atout pour la résilience de la communauté mondiale», a-t-il mentionné.

«En observant notre expérience, la façon dont nous relions les activités pétrolières et gazières aux activités pétrochimiques, où il s'agit vraiment d'une opération sans faille, nous avons pu obtenir le plus grand impact.»

«C'est pourquoi nous sommes plus compétitifs. Si nous faisons la même chose dans le secteur minier, je suis certain que nous pouvons faire beaucoup plus que prévu.»

Tarek El-Molla, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, a déclaré au sommet de la COP27 que l'efficacité énergétique, la réduction des émissions et la décarbonisation figurent parmi les principales priorités de son pays, mais il a appelé les entreprises privées à jouer un rôle plus actif.

Il a soutenu que l'Égypte souhaitait être un partenaire majeur dans les initiatives en matière d'environnement et de carbone et qu'elle utilisait la COP27 comme une première étape dans la perspective du prochain sommet mondial sur le climat, la COP28, qui se tiendra aux Émirats arabes unis l'année prochaine.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Israël visé par des missiles iraniens après une quatrième nuit de frappes sur l'Iran

Après des décennies de guerre par procuration et d'opérations ponctuelles, c'est la première fois que les deux pays ennemis s'affrontent militairement avec une telle intensité. (AFP)
Après des décennies de guerre par procuration et d'opérations ponctuelles, c'est la première fois que les deux pays ennemis s'affrontent militairement avec une telle intensité. (AFP)
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  • L'Iran a tiré lundi de nouveaux missiles sur plusieurs grandes villes d'Israël, faisant au moins trois morts selon les secours, en réponse à des frappes israéliennes qui ont atteint le territoire iranien pour la quatrième nuit consécutive
  • La défense anti-aérienne a été activée mais plusieurs projectiles n'ont pas été interceptés

JERUSALEM: L'Iran a tiré lundi de nouveaux missiles sur plusieurs grandes villes d'Israël, faisant au moins trois morts selon les secours, en réponse à des frappes israéliennes qui ont atteint le territoire iranien pour la quatrième nuit consécutive.

Les sirènes d'alerte anti-aérienne ont retenti à Jérusalem où une journaliste de l'AFP a entendu "de fortes explosions qui ont fait trembler l'immeuble" dans lequel elle se trouvait.

La défense anti-aérienne a été activée mais plusieurs projectiles n'ont pas été interceptés.

Un autre journaliste de l'AFP a vu une épaisse fumée s'envoler dans le ciel après qu'un missile s'est abattu à Haïfa, dans le nord d'Israël.

A Tel-Aviv, des images de l'AFPTV ont montré un ensemble d'immeubles d'habitation éventrés où les pompiers recherchaient d'éventuels survivants dans les décombres, et des voitures incendiées. Un autre missile a touché un immeuble à Petah Tikva, un peu plus à l'est, selon un photographe de l'AFP.

La police israélienne a précisé qu'un missile avait frappé sur la région côtière, sans autre précision, provoquant "des dégâts matériels et sur les infrastructures". Le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix Rouge, a fait état de trois morts et 74 blessés dans quatre sites du centre du pays.

Cette salve a répondu à des frappes israélienne qui ont visé l'Iran pour la quatrième nuit consécutive.

Missiles sol-sol 

Israël a dit viser des "des dizaines" de sites de missiles sol-sol et des installations militaires dans l'ouest du pays et a bombardé la capitale ainsi que la ville sainte de Machhad à l'extrémité nord-est.

Les frappes ont fait au moins 224 morts depuis vendredi et plus d'un millier de blessés, a annoncé dimanche le ministère iranien de la Santé.

Côté israélien, le bilan des ripostes iraniennes depuis vendredi est de d'au moins 16 morts et 380 blessés, selon la police et les secours.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a également affirmé qu'une femme avait été tuée dans l'ouest de la Syrie après la chute d'un drone, probablement iranien.

Depuis vendredi, des correspondants de l'AFP et des témoins ont observé des dizaines de missiles volant dans le ciel syrien, certains étant interceptés et explosant dans différentes régions.

Après des décennies de guerre par procuration et d'opérations ponctuelles, c'est la première fois que les deux pays ennemis s'affrontent militairement avec une telle intensité.

Dimanche, une frappe a visé un immeuble d'habitation dans le centre de Téhéran, faisant au moins cinq morts selon la télévision. Un journaliste de l'AFP sur les lieux a fait état de "deux explosions" à quelques minutes d'intervalle, à proximité du ministère iranien des Communications.

Un épais nuage noir de fumée s'est élevé dans le ciel tandis que des badauds "figés par la stupeur, demeuraient sans voix", selon son témoignage.

"Bruit terrible" 

Le gouvernement iranien a annoncé que les mosquées, les stations de métro et les écoles allaient servir d'abris anti-aériens dès dimanche soir.

Téhéran a annoncé dimanche la mort du chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, après la mort vendredi des deux plus hauts gradés du pays et de neuf scientifiques du programme nucléaire. Des dizaines de cibles ont été visées dans la capitale, notamment des sites liés au nucléaire et deux dépôts de carburant.

La majorité des commerces sont restés fermés dimanche et les routes pour quitter Téhéran étaient remplies de longues files de voitures.

"Nous n'avons pas pu dormir depuis vendredi à cause du bruit terrible des explosions. Aujourd'hui, ils ont frappé une maison dans notre ruelle et nous avons eu très peur. Nous avons donc décidé de quitter Téhéran", a raconté Farzaneh, une femme au foyer de 56 ans qui allait vers le nord du pays.

Les missiles iraniens avaient déjà frappé la région de Tel-Aviv dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant des destructions à Bat Yam, au sud de la ville côtière, et à Tamra, une ville arabe dans le nord du pays.

"Il ne reste plus rien, plus de maison, c'est fini!", a confié Evguenia Doudka, une habitante de Bat Yam. "L'alerte a retenti et nous sommes allés dans l'abri. Soudain, tout l'abri s'est rempli de poussière, et c'est là que nous avons réalisé qu'une catastrophe venait de se produire".

"L'Iran paiera un prix très lourd pour le meurtre prémédité de civils, femmes et enfants", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en visite à Bat Yam.

Affirmant que l'Iran s'approchait du "point de non-retour" vers la bombe atomique, Israël a lancé vendredi une campagne aérienne massive contre la République islamique en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires.

Téhéran est soupçonné par les Occidentaux et Israël de vouloir se doter de l'arme atomique. L'Iran, qui dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil, a promis dimanche une "réponse dévastatrice" aux attaques israéliennes et affirmé qu'Israël ne serait bientôt "plus habitable".

Appels à négocier 

Egalement dimanche, l'armée israélienne a annoncé avoir frappé l'aéroport de Machhad, deuxième  ville d'Iran, située dans le nord-est du pays à environ 2.300 kilomètres d'Israël. La ville abrite le sanctuaire de l'imam Reza, le site le plus sacré d'Iran pour les musulmans chiites. Il s'agit, selon l'armée, de la frappe la plus lointaine en territoire iranien menée depuis vendredi.

M. Netanyahu a par ailleurs déclaré sur la chaîne américaine Fox News qu'Israël avait "détruit la principale installation" du site d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre).

Il a laissé entendre que les frappes sur l'Iran pourraient conduire à un changement à la tête du pays dirigé par le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. "Ce pourrait certainement être le résultat parce que le régime iranien est très faible", a-t-il dit.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé lundi avoir dit à M. Netanyahu que la diplomatie était la meilleure solution "à long terme" avec l'Iran.

Le président américain Donald Trump, allié indéfectible d'Israël, a appelé dimanche les deux pays à "trouver un accord". Il a ajouté qu'il est "possible" que les Etats-Unis s'impliquent dans le conflit mais qu'ils ne sont "à cet instant pas impliqués".

 


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com