Netanyahou pourrait adopter une position pro-russe sur le conflit ukrainien

Le président du parti israélien Likoud, Benjamin Netanyahou (Photo, AFP).
Le président du parti israélien Likoud, Benjamin Netanyahou (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Netanyahou pourrait adopter une position pro-russe sur le conflit ukrainien

  • Les affirmations selon lesquelles l'armée ukrainienne a utilisé des véhicules blindés de fabrication israélienne à Kherson soulèvent des interrogations
  • Israël est déçu par le vote de l’Ukraine en faveur des Palestiniens à l'ONU vendredi dernier, selon l’analyste

RAMALLAH: Benjamin Netanyahou, qui a obtenu un mandat dimanche pour former un nouveau gouvernement, est susceptible de cesser d'armer l'Ukraine et pourrait relancer les relations d'Israël avec Moscou, qui ont été endommagées pendant le mandat de Yaïr Lapid en tant que Premier ministre, selon des analystes.

Yoni Ben-Menahem, chercheur principal au Jerusalem Center for Public Affairs, a déclaré à Arab News que Netanyahou adoptera une position favorable à Moscou et cherchera à réparer les relations d'Israël avec la Russie.

Ben-Menahem a indiqué qu'Israël était déçu par l'Ukraine parce qu'elle a voté du côté des Palestiniens à l'ONU vendredi dernier, le 11 novembre.

Le ministère israélien des Affaires étrangères devait convoquer l'ambassadeur ukrainien pour le réprimander et protester officiellement contre le comportement et la position de son pays contre Israël à l'ONU.

Le vote ukrainien de vendredi en faveur des Palestiniens n'a fait qu'accroître la colère de Netanyahou contre la position de Kiev, «donc je ne pense pas qu'il leur fournira les armes qu'ils veulent», a ajouté l'analyste.

M. Ben-Menahem a également estimé que les promesses d'aide à l'Ukraine faites par M. Netanyahou lors de sa campagne électorale ne signifient pas nécessairement que ce dernier les respectera, car Israël doit maintenir de bonnes relations avec la Russie, qui a donné à Israël le feu vert pour bombarder les sites iraniens en Syrie.

L'analyste a ajouté que les réseaux sociaux en Israël critiquent la position de l'Ukraine et se demandent si son vote en faveur des Palestiniens à l'ONU était «la façon dont l'Ukraine dit à Israël: merci de nous aider et d'accueillir des réfugiés ukrainiens dans votre pays».

La Russie a plusieurs fois mis en garde Israël contre la fourniture d'armes à l'Ukraine, alors que Kiev insiste pour que Tel-Aviv lui vende le système de défense antiaérien Dôme de fer.

Le 17 octobre, Dmitri Medvedev, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, a annoncé que le projet d'Israël de fournir des armes à Kiev était imprudent, soulignant qu'il détruirait toutes les relations entre les deux pays.

Le 22 octobre, M. Netanyahou, chef du parti Likoud, a déclaré dans une interview accordée à USA Today qu'il étudierait la possibilité de fournir des armes à l'Ukraine s'il devenait le prochain Premier ministre, ce qui semble en contradiction avec ses déclarations précédentes.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à plusieurs reprises qu'Israël fournisse des armes de qualité, notamment le système Dôme de fer spécialisé dans l'interception des missiles.

Le régime israélien dirigé par Naftali Bennett et Lapid avait rejeté la demande de Zelensky de peur de mettre en colère Moscou, qui tolère les frappes de l'armée de l'air israélienne contre des cibles militaires iraniennes à l'intérieur de la Syrie.

La situation diplomatique a évolué alors que des véhicules blindés de fabrication israélienne ont été repérés près de Kherson, au service de l'armée ukrainienne, et alors que l'on se demande si celle-ci les a reçus directement de l'État hébreu ou d'un tiers.

Les images et les vidéos des véhicules blindés ont été publiées le jour où l'Ukraine a repris le contrôle de Kherson.

La chaîne de télévision publique israélienne KAN, affiliée à l'Israel Broadcasting Corporation, a diffusé des vidéos et des images des véhicules blindés anti-mine Amir.

Ces affirmations médiatiques soulèvent la question de savoir si Israël commencerait à répondre à la demande de l'Ukraine pour des armes autres que des casques et des vestes de protection.

La chaîne a publié une photo des véhicules à Kherson et les a comparés à un véhicule israélien Amir, montrant «une très grande similitude», selon les rapports.

La photo de l'Amir a été publiée par un compte sur Twitter qui suit les armes utilisées par Kiev, montrant ce qu'il prétend être des véhicules blindés israéliens utilisés par les forces ukrainiennes à Kherson et dans les villages environnants.

Le ministère israélien de la Défense et la société privée israélienne qui fabrique l'Amir n'ont pas commenté ces informations, mais on pense qu'un pays ou une société européenne pourrait avoir acheté les véhicules et les avoir livrés à l'Ukraine.

L'Amir est produit par GAIA Automotive Industries dans la région de Kiryat Tivon à Haïfa, dans le nord d'Israël.

Il est capable de transporter 12 soldats ou d'évacuer des blessés des champs de bataille, ainsi que de transporter 14 tonnes de munitions ou d'autres équipements militaires.

Il repose sur un châssis de Ford F550, un véhicule commercial, avec une suspension indépendante.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com