L’Iran mise sur les cryptomonnaies pour contourner les sanctions américaines

Selon Reuters, les transactions iraniennes ont été réalisées dans des cryptomonnaies aussi connues que le bitcoin, l’ether, le tether, le XRP, et le Litecoin, un jeton plus petit. (Shutterstock)
Selon Reuters, les transactions iraniennes ont été réalisées dans des cryptomonnaies aussi connues que le bitcoin, l’ether, le tether, le XRP, et le Litecoin, un jeton plus petit. (Shutterstock)
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Publié le Mardi 15 novembre 2022

L’Iran mise sur les cryptomonnaies pour contourner les sanctions américaines

  • Les experts considèrent le traitement des transactions iraniennes comme l’indicateur d’un éventuel blanchiment d’argent et d’un contournement des sanctions par le régime
  • Le minage de cryptomonnaie a causé 10% des pannes d’électricité en Iran pendant l’hiver 2021 et 20% pendant l’été de la même année

IRBIL (Kurdistan irakien): Jusqu’à l’effondrement spectaculaire, la semaine dernière, de la cryptobourse d’actifs numériques FTX, c’était l’utilisation par l’Iran des cryptomonnaies pour pallier les inconvénients de sa coupure du système financier mondial qui faisait les gros titres.

Au début du mois, l’agence de presse Reuters a rapporté que la principale cryptobourse Binance avait traité 7,8 milliards de dollars (1 dollar = 0,97 euro) de transactions en cryptomonnaies iraniennes depuis 2018, malgré les importantes sanctions financières américaines infligées à Téhéran.

L’article, qui cite un examen des données réalisé par Chainalysis, une société américaine d’analyse de premier plan dans le domaine de la blockchain, indique que la plupart des fonds ont transité entre Binance et Nobitex, la plus grande cryptobourse d’Iran, qui fournit sur son site Internet des conseils sur la façon de contourner les sanctions.

Selon l’article de Reuters, outre le jeton Tron, les transactions iraniennes ont été réalisées dans des cryptomonnaies aussi connues que le bitcoin, l’ether, le tether, le XRP, et le Litecoin, un jeton plus petit.

Ces révélations n’ont pas surpris Ali Plucinski, analyste en cybersécurité pour la société de renseignement sur les risques Rane. «Ces dernières années, l’Iran utilise de plus en plus les cryptomonnaies et le minage de cryptomonnaie pour échapper aux sanctions imposées par les États-Unis à son économie et pour soutenir les recettes intérieures, avec un certain succès», déclare-t-elle à Arab News.

«L’Iran possède d’importantes ressources naturelles, notamment des ressources énergétiques naturelles, et, en réponse aux fortes sanctions américaines contre son secteur pétrolier et gazier, l’Iran a préféré détourner certaines de ces ressources vers la production d’électricité pour alimenter le minage et l’accumulation de cryptomonnaies.»

Le minage de cryptomonnaie nécessite des ordinateurs puissants capables de résoudre des énigmes numériques complexes. Celui qui effectue cette tâche, appelé «mineur de cryptomonnaie», est récompensé par une certaine quantité de cryptomonnaies lorsqu’il résout ces énigmes. Le minage de cryptomonnaie requiert une quantité extrêmement importante d’électricité. Il a causé 10% des pannes d’électricité en Iran pendant l’hiver 2021 et 20% pendant l’été de la même année, selon la compagnie nationale d’électricité iranienne.

«Après quatre décennies de sanctions diverses, le gouvernement iranien a perfectionné une variété de techniques pour échapper aux sanctions et les cryptomonnaies comptent certainement parmi ces outils», explique à Arab News Barbara Slavin, directrice de la Future of Iran Initiative et chercheuse principale non résidente à l’Atlantic Council.

«Je suis certaine que le Corps des gardiens de la révolution islamique est derrière ces efforts d’exploitation minière “illégale”. Je pense qu’il s’agit d’un phénomène qui est utilisé par le régime plutôt que par les gens ordinaires, qui ont tendance à stocker des dollars ou des biens de consommation pour se protéger de l’inflation», déclare-t-elle.

Mme Plucinski précise qu’il est illégal «d’acheter, de vendre ou d’investir dans des cryptomonnaies en Iran» et que «les paiements en cryptomonnaie à l’intérieur du pays sont également illégaux».

«Les citoyens peuvent se livrer à des pratiques de minage de cryptomonnaie que le gouvernement iranien autorise», ajoute-t-elle. «Le minage à des fins de gain personnel est interdit et la police iranienne s’engage régulièrement dans des opérations de répression des opérations minières illicites dans tout le pays.»

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Les Iraniens peuvent utiliser les cryptomonnaies pour contourner les restrictions sur les achats en ligne, selon une experte (Shutterstock).

Le régime iranien a officiellement reconnu le minage de cryptomonnaie en 2019. Les mineurs devaient s’identifier et s’enregistrer, payer un tarif d’électricité et vendre leurs bitcoins minés à la Banque centrale iranienne.

«Le passage de l’Iran aux cryptomonnaies s’est avéré assez efficace pour le régime afin d’échapper aux sanctions américaines, comme le prouve le récent article de Reuters», note Mme Plucinski.

En outre, le minage s’est révélé rentable pour l’Iran. Dans son rapport de 2022 sur la cybercriminalité, Chainalysis estime que les Iraniens ont miné quelque 186 millions de dollars de bitcoins entre 2015 et 2021, dont la majeure partie au cours de l’année écoulée.

D’après un rapport publié en 2021 par la société d’analyse de blockchain Elliptic, environ 4,5% de tous les minages de bitcoins dans le monde ont eu lieu en Iran. Ce rapport évalue également les revenus annuels du minage de bitcoins en Iran à environ 1 milliard de dollars au niveau de minage du pays à l’époque.

«Comme l’indiquent ces rapports, l’Iran a réussi à trouver d’autres moyens de soutenir son économie par la production de cryptomonnaies malgré les sanctions internationales sévères», souligne Mme Plucinski.

«Le gouvernement iranien a approuvé l’utilisation de cryptomonnaies pour payer les importations en août 2022, permettant ainsi au régime de contourner les lourdes sanctions américaines imposées au secteur financier et bancaire iranien.»

Au cours du mois en question, l’Iran a passé sa première commande internationale en utilisant des cryptomonnaies d’une valeur de 10 millions de dollars. Toutefois, le responsable gouvernemental qui a révélé cette commande n’a pas précisé quelle cryptomonnaie l’Iran avait utilisée pour payer les marchandises.

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Cette photo fournie par le bureau du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le 9 janvier 2020, montre Khamenei (à droite) saluant le nouveau commandant de la force Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique, Esmail Qaani (à gauche). (AFP)

«Le gouvernement iranien a annoncé son intention de soutenir le commerce extérieur avec des pays spécifiques grâce à l’utilisation de cryptomonnaies et de contrats intelligents», précise Mme Plucinski.

«À l’avenir, l’Iran continuera probablement à investir dans ses activités d’utilisation et de minage de cryptomonnaie afin de soutenir les initiatives de commerce extérieur.»

Néanmoins, les contraintes importantes auxquelles Téhéran se trouve confronté comprennent les grandes quantités d’électricité nécessaires au minage et l’évaluation particulièrement volatile des cryptomonnaies, qui peut rendre la monnaie numérique peu fiable.

«Dans l’ensemble, cependant, la génération des cryptomonnaies demeurera une alternative favorable pour l’Iran afin de capitaliser sur ses importantes ressources naturelles en vue d’augmenter les actifs du gouvernement et de permettre le commerce extérieur tout en contournant les sanctions occidentales», estime Mme Plucinski.

Selon Arash Azizi, auteur de The Shadow Commander: Soleimani, the US, and Iran's Global Ambitions («Le Commandant de l’ombre: Soleimani, les États-Unis et les ambitions planétaires de l’Iran») et doctorant en histoire à l’université de New York, les cryptomonnaies sont utilisées de diverses manières en Iran «non seulement par l’État et de nombreux organismes parapublics, mais aussi par des particuliers et des entreprises». En effet, elles constituent «un moyen utile pour toutes les parties d’échapper aux sanctions».

«Par exemple, les citoyens iraniens qui résident en Iran n’ont pas le droit d’effectuer de nombreuses formes de transactions financières – même le simple achat d’un produit dans une boutique en ligne –, et les cryptomonnaies leur permettent de contourner cette interdiction», explique M. Azizi à Arab News. «C’est également un bon moyen d’investissement eu égard à la fragilité du riyal et au manque d’opportunités d’investissement traditionnelles.»

«Percevant dans la possibilité d’utiliser des cryptomonnaies un avantage évident, le régime iranien a investi des ressources et a essayé d’étudier la faisabilité du projet. Cependant, elles ne sont pas encore devenues un mode de transfert principal, ou même primaire», ajoute le chercheur.

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Un Iranien regarde les taux de change devant un magasin du centre-ville de Téhéran, le 15 juin 2021. (AFP)

En outre, Téhéran a envisagé d’utiliser les cryptomonnaies «pour ses relations avec les milices de la région et dans certaines relations avec la Russie».

Il a toutefois rencontré des difficultés pour y parvenir. «Le régime a découvert, par exemple, que le commerce des cryptomonnaies n’est pas aussi anarchique que certains le pensaient et qu’il existe des obstacles importants», fait observer M. Azizi.

«L’Iran ne fait pas seulement l’objet de sanctions liées au nucléaire. Il figure également sur la liste noire du Gafi [Groupe d’action financière]. Toute activité susceptible de remonter jusqu’à ce pays est donc très sensible.»

«Par conséquent, il semble que le transport de “billets d’argent dans la valise” et les méthodes similaires restent le principal mode de circulation de l’argent pour le régime lorsqu’il s’agit de financer les milices régionales.»

De plus, poursuit-il, «à mesure que les relations avec la Russie s’approfondissent, étant donné les talents bien connus du pays dans le domaine technologique, le régime tentera d’utiliser des moyens plus sophistiqués de transfert financier illicite.»

Pour sa part, Mme Plucinski fait remarquer que les cryptomonnaies peuvent être beaucoup plus difficiles à surveiller que les devises traditionnelles «en raison de leur nature anonyme, ce qui complique les efforts répressifs internationaux pour détecter et suivre les transactions illicites».

«Les plates-formes décentralisées telles que les mixeurs peuvent masquer efficacement l’origine des cryptomonnaies et elles sont largement utilisées par les cybercriminels ainsi que par les régimes autoritaires tels que la Corée du Nord, la Russie et l’Iran pour blanchir des fonds volés», révèle-t-elle à Arab News.

En conséquence, le gouvernement américain a décidé d’appliquer des contrôles plus stricts sur les mixeurs – des services qui mélangent les cryptomonnaies de plusieurs utilisateurs pour masquer leurs origines et leurs propriétaires.

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Des Iraniens font leurs courses au bazar Molavi, dans le sud de Téhéran, le 20 juin 2021. (AFP)

«Le département du Trésor des États-Unis a pris plusieurs mesures importantes contre les plates-formes de mixage de cryptomonnaie cette année, sanctionnant deux d’entre elles très en vue en vertu d’allégations selon lesquelles elles étaient utilisées pour permettre aux cybercriminels et aux gouvernements adverses de blanchir des cryptomonnaies volées», précise Mme Plucinski.

«En mai, le département du Trésor a sanctionné la plate-forme Blender.io et il a sanctionné Tornado Cash en août.»

En somme, conclut-elle, «si ces efforts peuvent contribuer à limiter les violations de certaines plates-formes décentralisées, ils auront probablement peu d’impact sur l’utilisation par l’Iran des cryptomonnaies pour faire du commerce extérieur afin d’échapper aux sanctions américaines.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com