L'Iran dit rejeter le projet de résolution présenté par les Occidentaux à l'AIEA

L'enseigne de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le siège, photographiée à Vienne le 17 décembre 2021. (AFP).
L'enseigne de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) devant le siège, photographiée à Vienne le 17 décembre 2021. (AFP).
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Publié le Mercredi 16 novembre 2022

L'Iran dit rejeter le projet de résolution présenté par les Occidentaux à l'AIEA

  • «Ces pays ont rédigé une résolution et apporté des documents dont ils savent eux-mêmes qu'ils ne sont pas vrais et qu'ils sont rejetés par la République islamique», a affirmé Mohammad Eslami, cité par l'agence officielle Irna
  • Les Etats-Unis et leurs alliés, «qui multiplient les sanctions» contre l'Iran, sont habitués à «adopter une politique de pression maximale et répandre des accusations contre la République islamique», a-t-il ajouté

TEHERAN : L'Iran rejette le projet de résolution présenté mardi soir à l'AIEA par les Etats-Unis et trois pays européens qui dénoncent le manque de coopération de Téhéran dans le dossier nucléaire, a affirmé mercredi le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

"Ils (ces pays) ont rédigé une résolution et apporté des documents dont ils savent eux-mêmes qu'ils ne sont pas vrais et qu'ils sont rejetés par la République islamique", a affirmé Mohammad Eslami, cité par l'agence officielle Irna.

Les Etats-Unis et leurs alliés, "qui multiplient les sanctions" contre l'Iran, sont habitués à "adopter une politique de pression maximale et répandre des accusations contre la République islamique, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Eslami a affirmé qu'aucune visite de représentants iraniens à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) n'était à l'ordre du jour "pour le moment".

Les Etats-Unis et les trois pays européens parties à l'accord sur le nucléaire iranien (Royaume-Uni, France et Allemagne) conclu en 2015 ont soumis mardi soir à l'AIEA une nouvelle résolution dénonçant le manque de coopération de Téhéran, selon des sources diplomatiques.

Les quatre pays occidentaux ont pris cette décision après avoir pris connaissance d'un rapport de l'Agence faisant état de l'absence d'avancées sur la question de trois sites non déclarés, où des traces d'uranium avaient été découvertes par le passé.

Selon le projet de résolution consulté par l'AFP, le Conseil "exprime sa profonde inquiétude" face à ce problème qui reste en suspens "du fait d'une coopération insuffisante de l'Iran".

Le texte "juge essentiel et urgent" que Téhéran fournisse sans délai "des explications techniquement crédibles" sur la présence des particules d'uranium, ainsi que "l'accès aux sites et au matériel", pour "permettre la collecte d'échantillons", est-il écrit.

Une délégation de l'AIEA devait se rendre en Iran d'ici à la fin du mois pour tenter d'avancer sur ce contentieux de longue date.

"Nous avons répondu à toutes les allégations (...) de l'AIEA et s'ils (les pays occidentaux, ndlr) avaient de bonnes intentions et une volonté de poursuivre les négociations, ils n'auraient pas présenté de résolution" contre l’Iran, a ajouté M. Eslami.

Le pacte de 2015 offre à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange de garanties permettant d'assurer que Téhéran ne se dotera pas de l'arme atomique, un objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Mais à la suite du retrait des Etats-Unis de l'accord en 2018 et du rétablissement des sanctions américaines qui étouffent son économie, Téhéran s'est progressivement affranchi de ses obligations.

Les espoirs pour le relancer apparaissent de plus en plus réduits.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.