Face à l'intensité du virus, l'horizon des restrictions s'allonge

Danse mexicaine lors d'une marche pour la Journée internationale des vendeurs de rue le 12 novembre 2020 à New York. Ces derniers revendiquent leur inclusion dans le plan de redressement. (Michael M. Santiago / Getty Images / AFP)
Danse mexicaine lors d'une marche pour la Journée internationale des vendeurs de rue le 12 novembre 2020 à New York. Ces derniers revendiquent leur inclusion dans le plan de redressement. (Michael M. Santiago / Getty Images / AFP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Face à l'intensité du virus, l'horizon des restrictions s'allonge

  • Le virus est hors de contrôle dans la plupart des États-Unis, et les experts s'alarment de la vague de décès à venir, étant donné le nombre inédit de tests positifs enregistrés
  • Par ailleurs, pour des millions d'Européens, chaque journée apporte un nouveau lot de renoncements nécessaires afin de ralentir le virus

NEW YORK : La planète s'accroche à l'espoir d'un prochain vaccin contre la Covid-19 mais les semaines vont être longues : la flambée de la pandémie déborde les systèmes de santé aux États-Unis et Europe où restriction sanitaires et freins à la vie sociale sont là pour durer.

Aux portes de New York, la ville de Newark incarne la résurgence du coronavirus dans le nord-est des États-Unis. Le taux de cas positifs y est de 19% et après le répit de l'été, la vie tourne de nouveau au ralenti.

"Une ville morte", constate Belinda Luis, co-propriétaire d'une salle de sport dans la ville de 280.000 habitants où un couvre-feu est en vigueur depuis jeudi.

Le virus est hors de contrôle dans la plupart des États-Unis, et les experts s'alarment de la vague de décès à venir, étant donné le nombre inédit de tests positifs enregistrés, plus de 100.000 par jour, soit une incidence qui se rapproche de celle observée dans l'Union européenne.

Le nombre de malades de la Covid-19 hospitalisés est à son plus haut dans le pays depuis le début de la pandémie, à plus de 65.000 selon le Covid Tracking Project.

Ces derniers jours, quatre États, dont celui de New York, ont ordonné aux restaurants et aux bars de fermer à 22 heures, marquant le retour progressif des mesures restrictives laissées à la discrétion des autorités locales.

Ni bus, ni train

Pour des millions d'Européens, chaque journée apporte un nouveau lot de renoncements nécessaires afin de ralentir le virus : la Grèce, déjà confinée depuis une semaine, y ajoute vendredi un couvre-feu ; le Portugal élargit les territoires où les autorités exhortent à "rester à la maison".

"La situation est grave et plus critique que celle que nous avons vécue lors de la première phase de la pandémie", a affirmé jeudi soir le Premier ministre Antonio Costa.

Pour réduire les tentations, la Slovénie choisit une option radicale : suspendre les transports publics.

"L'ennemi ce n'est pas l'Etat, c'est le virus", a fait valoir jeudi le Premier ministre français Jean Castex alors que le reconfinement du pays, en place depuis début novembre, suscite lassitude et interrogations sur l'avenir.

La France, l'un des épicentres de la deuxième vague, constate un ralentissement des contaminations mais trop "fragile" pour envisager une levée des restrictions le 1er décembre, a signifié le gouvernement, alors que 95% des capacités en réanimation sont occupées et que "le pic" de cette flambée n'est pas encore atteint.

Face à la saturation des systèmes de soin, la détresse s'exprime à travers le Vieux continent : en Bulgarie où les médecins retraités sont envoyés au front pour compenser le manque de praticiens, souvent partis travailler à l'Ouest pour de meilleurs salaires ; en Serbie où il n'y avait plus de places libres jeudi pour les patients atteints de la Covid-19 dans les hôpitaux de Belgrade.

L'annonce faite lundi par les laboratoires Pfizer et BioNTech de tests prometteurs pour un vaccin "efficace à 90%" contre le Covid-19, a fait naître une vague d'espoir et un mouvement d'euphorie sur les marchés financiers.

Tout l'hiver "à minima"

Mais il est encore trop tôt pour évaluer les répercussions sur l'activité économique de ce vaccin espéré pour 2021, a estimé jeudi le président de La Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell.

Faisant écho à son homologue de la BCE Christine Lagarde, M. Powell y voit "une bonne nouvelle pour le moyen terme" mais avec des inconnues sur la production, la distribution et l'efficacité d'un éventuel vaccin qui vont impliquer de maintenir la garde pour de longs mois encore.

En Allemagne, Angela Merkel et son gouvernement préparent le pays à une vie encore longtemps perturbée par le virus. La chancelière estime que l'épidémie va a minima "nous occuper tout l'hiver".

Du lavage de main à l'aération régulière des pièces, en passant par la réduction des contacts et le placement en quarantaine au moindre symptôme, ces mesures de précaution "vont longtemps nous accompagner, même si nous avons un vaccin", a fait écho l'Institut de veille épidémiologique Robert Koch (RKI), autorité sanitaire nationale.

Tentant de s'adapter à cette nouvelle normalité, des établissements pour personnes âgées innovent pour maintenir les visites de proches auprès des personnes vulnérables.

Dans un foyer de région de parisienne, c'est un mobile-home en bois de 12m² qui accueille sur le parking les retrouvailles des résidents et leur famille, séparés par de larges vitres et deux entrées distinctes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.