Nouvelle campagne de frappes russes, dix millions d'Ukrainiens sans électricité

 Un graffiti réalisé par Banksy sur le mur d'un immeuble fortement endommagé dans le village de Gorenka, près de Kyiv (Photo, AFP).
Un graffiti réalisé par Banksy sur le mur d'un immeuble fortement endommagé dans le village de Gorenka, près de Kyiv (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 18 novembre 2022

Nouvelle campagne de frappes russes, dix millions d'Ukrainiens sans électricité

  • Les frappes de mardi avaient déjà privé quelque 10 millions d'Ukrainiens d'électricité à l'approche de l'hiver, selon Kiev
  • La capitale a connu jeudi ses premières chutes de neige qui recouvrait les voitures stationnées dans les rues

KIEV: Plusieurs villes ukrainiennes, dont la capitale Kiev, ont été jeudi les cibles de frappes russes qui coïncident avec les premières chutes de neige dans un pays où dix millions d'habitants sont privés d'électricité au moment où les températures pourraient chuter jusqu'à -10°C.

La répétition de ces bombardements visant depuis octobre les infrastructures énergétiques de l'Ukraine prive régulièrement de courant mais aussi d'eau des millions d'Ukrainiens.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays va entrer le 24 novembre dans son dixième mois de guerre, a dénoncé "une autre attaque terroriste russe".

"Des dizaines de missiles ce matin. Des sites civils sont la cible principale. La Russie fait la guerre contre l'électricité et le chauffage destinés aux gens en faisant exploser des centrales électriques et d'autres installations énergétiques", a-t-il dit.

"A l'heure actuelle, plus de dix millions d'Ukrainiens sont sans électricité", notamment dans la région de Kiev, a précisé le président ukrainien lors de son adresse télévisée quotidienne.

Le Kremlin a affirmé jeudi que les souffrances des civils en Ukraine étaient imputables au refus de Kiev de négocier.

"C'est la conséquence du manque de volonté de la partie ukrainienne de régler le problème, d'entamer des négociations, de son refus de chercher un terrain d'entente", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

L'Ukraine avait déjà été touchée mardi par des frappes massives, qui interviennent après une nouvelle retraite humiliante des forces russes qui ont abandonné, sous pression d'une contre-offensive ukrainienne le 11 novembre, le nord de la région de Kherson (sud) dont elle revendique pourtant l'annexion.

Les nouveaux bombardements de jeudi ont eu lieu avec les premières chutes de neige dans le pays. Le gouverneur régional, Oleksiï Kouleba, avait averti la veille que la semaine à venir serait "difficile", avec des températures qui pourront descendre "jusqu'à -10°C".

Dans la région de Kiev, deux missiles de croisière et des drones kamikaze de fabrication iranienne "Shahed" ont été abattus par la défense ukrainienne.

Un journaliste de l'AFP a vu un de ces missiles survoler un quartier résidentiel dans l'est de la capitale.

A Dnipro (centre-est), 14 personnes dont une adolescente de 15 ans ont été blessées dans un bombardement, a indiqué le gouverneur régional, Valentin Reznitchenko.

En mode survie
L'opérateur électrique national Ukrenergo a annoncé la prolongation des coupures d'électricité pour la journée en raison de l'"aggravation de la situation".

"En raison d'un refroidissement brutal, la consommation d'électricité a augmenté dans les régions d'Ukraine" ce qui a "compliqué davantage la situation déjà difficile dans le système électrique", entraînant de "plus vastes restrictions" de la consommation de l'énergie à travers le pays, a déploré Ukrenergo.

De son côté, l'opérateur ukrainien privé DTEK a évoqué "une destruction sans précédent" subie par le système énergétique.

"Nous vivons maintenant en mode survie, c'est le front de l'énergie", a déclaré pour sa part le chef du Centre de recherche sur l'énergie Oleksandr Kharchenko.

A Kherson, scènes de chaos et d'espoir après le retrait russe Reportage

Après huit mois d'occupation, les habitants de Kherson s'adaptent petit à petit à leur nouvelle vie sans l'armée russe, beaucoup se préparant déjà à affronter un hiver difficile et incertain.

L'approvisionnement en électricité et en eau de la ville ayant été coupé après la destruction des principaux services publics par les Russes avant leur retrait, les habitants s'empressent de stocker des produits de première nécessité dans cette ville située dans le sud de l'Ukraine.

Sur la place Svoboda, la principale de la ville, où quelques jours plus tôt des habitants s'étaient rassemblés pour célébrer la défaite russe face à l'armée ukrainienne, des habitants font désormais la queue pour pouvoir récupérer des cartes SIM, obtenir le versement de pensions et des bribes d'aide humanitaire parvenant à Kherson.

Après le retrait des forces russes de Kherson, de sinistres découvertes montrent l'ampleur sans précédent des cas de torture dans la ville pendant l'occupation russe, a dénoncé un haut responsable ukrainien chargé des droits de l'Homme.

"Je n'ai pas encore vu" de tortures "à une telle échelle", "après avoir visité toutes les salles de torture dans diverses régions de l'Ukraine", a déclaré jeudi Dmytro Loubynets, chargé au Parlement des droits de l'Homme. "L'ampleur du phénomène est horrible".

Des "dizaines de personnes" étaient "électrocutées, battues avec des tuyaux métalliques. Leurs os étaient brisés" et "les Russes ont filmé tout cela", a-t-il accusé.

Dans les rues de Kherson, l'euphorie cédait parfois jeudi la place à de la frustration, avec des cohues autour de la distribution de produits de première nécessité.

"C'est la première fois que nous recevons de l'aide", déclare Tatiana Bozhko, 62 ans. "C'est premier arrivé, premier servi", critique quant à lui Maksym, un cheminot de 27 ans.

Pluie de missiles russes
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a assuré jeudi que la Russie portait la "responsabilité ultime" pour la chute meurtrière d'un missile en Pologne, qui a tué mardi deux personnes, alors qu'une enquête doit déterminer d'où celui-ci a été tiré.

"Ce que nous voyons chaque jour aujourd'hui, c'est que la Russie fait pleuvoir des missiles sur l'Ukraine, cherchant à détruire ses infrastructures critiques, ciblant la capacité qu'a l'Ukraine pour garder les lumières allumées, maintenir le chauffage et permettre au pays de vivre et d'aller de l'avant", a déclaré le chef de la diplomatie américaine.

La Russie a nié avoir tiré ce missile, Varsovie elle-même jugeant "hautement probable" qu'il s'agisse d'un projectile anti-aérien ukrainien, évoquant "un accident malheureux".

Des experts ukrainiens sont arrivés jeudi en Pologne pour participer à l'enquête, a indiqué le chef de la diplomatie ukrainienne.

"Nos experts sont déjà en Pologne", a indiqué Dmytro Kouleba sur Twitter. "Nous espérons qu'ils accèderont rapidement au site" de l'incident, "en coopération avec les forces de l'ordre polonaises".

Reconduction de l'accord sur les céréales
Sur le plan diplomatique et économique, l'accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes depuis les ports d'Ukraine a été reconduit pour les quatre mois d'hiver, levant les inquiétudes sur une possible crise alimentaire mondiale.

L'"Initiative sur les céréales" en mer Noire a permis de sortir plus de onze millions de tonnes de céréales des ports ukrainiens en quatre mois, après un long blocage des ports d'Ukraine par l'armée russe au printemps.


Flottille pour Gaza: 21 Espagnols de retour, «mauvais traitements» de la part d'Israël

Flottille pour Gaza: 21 Espagnols de retour, «mauvais traitements» de la part d'Israël
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  • Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait annoncé dans la matinée qu'un accord avait été conclu avec Israël pour qu'un premier groupe de 21 militants espagnols puisse rentrer par avion ce dimanche même
  • Ils ont tous accepté de signer un document dans lequel ils reconnaissent être entrés illégalement en Israël, a indiqué M. Albares

MADRID: Un premier groupe de 21 Espagnols parmi les 49 à bord de la flottille d'aide à Gaza interceptée cette semaine par Israël a atterri dimanche à l'aéroport de Madrid, où ils ont affirmé avoir été maltraités et humiliés pendant leur détention.

"Les mauvais traitements physiques et psychologiques ont été répétés pendant tous ces jours. Ils nous ont frappés, traînés par terre. Ils nous ont bandé les yeux. Ils nous ont ligoté les pieds et les mains", a déclaré aux journalistes Rafael Borrego, l'un des membres de la flottille, à propos de la détention en Israël.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait annoncé dans la matinée qu'un accord avait été conclu avec Israël pour qu'un premier groupe de 21 militants espagnols puisse rentrer par avion ce dimanche même.

Ils ont tous accepté de signer un document dans lequel ils reconnaissent être entrés illégalement en Israël, a indiqué M. Albares. Les 28 autres ont pour l'instant refusé de le faire et devraient donc rester en détention plus longtemps, a expliqué le député européen et avocat Jaume Asens à la télévision publique.

De même, les quatre militants portugais qui ont participé à la flottille devaient arriver à Lisbonne dimanche soir, a indiqué le ministère portugais des Affaires étrangères.

La flottille Global Sumud est partie de Barcelone au début du mois de septembre avec pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, et de livrer de l'aide humanitaire au territoire palestinien. Mais elle a été interceptée cette semaine par la marine israélienne.

Parmi les membres de la flottille, composée de militants de tous pays, à l'instar de la Suédoise Greta Thunberg ainsi que de différentes personnalités politiques, figure notamment l'ancienne maire de Barcelone, Ada Colau, qui est rentrée dimanche soir dans la capitale catalane.

Des centaines de militants à bord de ces bateaux ont été arrêtés par les forces israéliennes et attendent d'être expulsés. Parmi eux, 137 militants de treize pays se sont envolés samedi pour Istanbul.

L'Espagne est l'une des voix les plus critiques en Europe contre l'offensive militaire d'Israël à Gaza, lancée en réponse aux attaques du 7 octobre 2023 par le Hamas.


Deux morts dans un attentat devant une synagogue à Manchester

Des policiers sont en faction devant la synagogue Heaton Park Hebrew Congregation à Crumpsall, au nord de Manchester, le 2 octobre 2025, à la suite d'un attentat perpétré dans la synagogue. (AFP)
Des policiers sont en faction devant la synagogue Heaton Park Hebrew Congregation à Crumpsall, au nord de Manchester, le 2 octobre 2025, à la suite d'un attentat perpétré dans la synagogue. (AFP)
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  • Un Britannique d’origine syrienne a tué 2 personnes et blessé 3 autres devant une synagogue lors de Yom Kippour ; il a été abattu par la police
  • L’attaque a provoqué une vague de condamnations. Le Royaume-Uni renforce la sécurité autour des lieux juifs

MANCHESTER: Deux hommes ont été tués et trois grièvement blessés jeudi devant une synagogue très fréquentée pour la fête de Yom Kippour à Manchester, en Angleterre, lors d'un attentat perpétré par un Britannique d'origine syrienne qui a été abattu par la police.

L'assaillant a dirigé sa voiture sur des personnes qui se trouvaient à l'extérieur de la synagogue d'Heaton Park à Crumpsall, dans le nord de l'agglomération de Manchester (nord-ouest), avant de sortir de son véhicule et de s'en prendre à elles avec un couteau.

La police a annoncé jeudi soir qu'il s'agissait d'un homme de 35 ans, un Britannique d'origine syrienne nommé Jihad Al-Shamie, qui n'avait jamais fait l'objet d'un signalement auprès du programme national de prévention de l'extrémisme.

Il est arrivé au Royaume-Uni alors qu'il était jeune enfant, et a obtenu, encore mineur, la nationalité britannique en 2006, selon un source gouvernementale.

Trois suspects, deux hommes âgés d'une trentaine d'années et une femme d'une soixantaine d'années, sont en garde à vue jeudi soir, soupçonnés d'avoir "commis, préparé et incité à commettre des actes terroristes", d'après la police.

"Nous nous efforçons de comprendre les motivations derrière cette attaque", a-t-elle ajouté.

Plus tôt, l'unité antiterroriste de la police londonienne avait fait état de deux arrestations, après cette attaque qualifiée de terroriste par les forces de l'ordre, l'une des pires visant des Juifs en Europe depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Les deux personnes qui ont perdu la vie sont des hommes membres de la communauté juive, selon la police.

Le Premier ministre Keir Starmer a reconnu que son pays devait "vaincre" un antisémitisme en hausse. Il s'est rendu dans une synagogue en fin de journée, d'après l'agence britannique PA.

Selon la police, un grand nombre de personnes se trouvaient dans ce lieu de culte au moment de l'attentat, mais l'agresseur n'a pas pu y pénétrer "grâce au courage du personnel de sécurité et des fidèles à l'intérieur".

L'assaillant portait un "gilet qui avait l'apparence d'un engin explosif", mais celui-ci n'était pas "opérationnel" a ajouté la police, précisant que que les forces de l'ordre l'avaient tué par balles sept minutes après avoir reçu l'appel téléphonique signalant l'attaque à 09H30 (08H30 GMT).

Trois personnes sont toujours hospitalisées pour des blessures graves, a-t-elle ajouté, après avoir évoqué plus tôt le nombre de quatre. L'un d'eux a été poignardé, l'un renversé par la voiture de l'assaillant, et l'autre pourrait avoir été blessé lorsque la police est intervenue.

- "Horrifié" -

Un important dispositif de sécurité était déployé jeudi autour de la synagogue, où des dizaines d'habitants sous le choc sont venus se recueillir.

L'attaque a eu lieu le jour de la fête juive de Yom Kippour, la plus sainte du judaïsme.

Aryeh Ehrentreu, 56 ans, priait dans une autres synagogue à quelques minutes de là, quand "les agents de sécurité nous ont demandé de fermer toutes les portes, et que nous avons compris qu'une attaque avait lieu", a-t-il raconté à l'AFP.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné une "attaque barbare", son ministre des Affaires étrangères accusant Londres d'avoir échoué à endiguer la montée de l'antisémitisme dans le pays.

Le grand rabbin du Royaume-Uni, Ephraïm Mirvis, a estimé qu'il s'agissait d'un "jour que nous espérions ne jamais voir arriver, tout en sachant au fond qu'il allait avoir lieu".

Keir Starmer a annoncé le déploiement de "moyens de police supplémentaires" pour assurer la sécurité des synagogues à travers le pays.

Le roi Charles III a déclaré être "profondément choqué et attristé", tandis que le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Volker Türk, s'est dit "horrifié" par l'attaque.

La population juive dans le Grand Manchester était évaluée à environ 28.000 personnes en 2021, selon l'organisation britannique Institute for Jewish policy Research.

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé sur X une "attaque terroriste antisémite", et son gouvernement a demandé aux préfets de renforcer les "lieux fréquentés par la communauté juive" en France.

Le Royaume-Uni a connu une augmentation du nombre des incidents antisémites depuis le 7 octobre 2023.

L'organisation juive Community Security Trust (CST) en a recensé 1.521 au cours des six premiers mois de 2025, en baisse par rapport au record de 2.019 au premier semestre 2024.

Le chiffre de cette année reste toutefois le deuxième plus élevé jamais enregistré, selon l'organisation.


Interception de la flottille pour Gaza: des milliers de manifestants en Europe

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  • "Nous sommes prêts à tout bloquer. La machine génocidaire doit s'arrêter immédiatement", ont notamment crié les manifestants
  • A Barcelone, la deuxième ville d'Espagne, dans le nord-est du pays, de nombreux manifestants, dont beaucoup brandissaient des drapeaux palestiniens, ont convergé vers la place centrale de Les Drassanes, scandant des slogans:"Gaza, tu n'es pas seul"

PARIS: Des milliers de personnes ont défilé jeudi dans plusieurs pays d'Europe pour dénoncer l'interception par les forces navales israéliennes d'une flottille d'aide humanitaire propalestinienne à destination de Gaza.

Plus de 400 militants à bord de 41 navires ont été arrêtés lors d'une opération d'environ douze heures, a précisé jeudi soir un responsable israélien, alors qu'Israël se prépare à expulser les militants qui étaient à bord.

- En Italie, où les syndicats ont appelé à une grève générale pour vendredi, des milliers de personnes sont descendus dans la rue, à l'image de Rome où, au lendemain d'une manifestation similaire, des manifestants se sont rassemblés à la tombée de la nuit près du Colisée, monument emblématique de la capitale italienne.

Les manifestants ont également affiché leur opposition au soutien de la Première ministre Giorgia Meloni à Israël, au lendemain d'une manifestation similaire mercredi soir. "Au lieu de défendre les victimes, le gouvernement (italien) défend les agresseurs, et c'est absolument intolérable", a déclaré à l'AFP Gianfranco Pagliarulo, 76 ans.

"Nous sommes prêts à tout bloquer. La machine génocidaire doit s'arrêter immédiatement", ont notamment crié les manifestants.

- A Barcelone, la deuxième ville d'Espagne, dans le nord-est du pays, de nombreux manifestants, dont beaucoup brandissaient des drapeaux palestiniens, ont convergé vers la place centrale de Les Drassanes, scandant des slogans tels que "Gaza, tu n'es pas seul", "Boycott Israël" et "Liberté pour la Palestine".

"Brisez le siège" 

- En Belgique, environ 3.000 personnes se sont rassemblées devant le Parlement européen à Bruxelles. Munis de fumigènes, nombre d'entre eux ont agité des drapeaux palestiniens et des keffiehs en criant "Free palestine". Ils ont également déployé une banderole proclamant "Sail to Gaza and break the siege" ("Naviguez vers Gaza et brisez le siège").

"Le message, c'est de protéger chaque bateau, chaque humain qui se retrouve sur chaque bateau, qu'importe sa nationalité. (...) Ce sont des citoyens, ce sont des députés, ce sont des personnes qui s'insurgent, qui font le travail que nos gouvernements devraient faire", a déclaré à l'AFP Isis, une manifestante francophone.

- En Irlande, plusieurs centaines de manifestants se sont massés devant le Parlement à Dublin. Parmi eux, Miriam McNally, dont la fille se trouve sur un bateau de la flottille. "Je suis ici pour apporter mon soutien en premier lieu à la Palestine, à Gaza, qui subit un génocide de la part du gouvernement israélien", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Je soutiens également les membres de la flottille qui ont été illégalement kidnappés hier soir dans les eaux internationales par Israël. Je soutiens ma fille", qui fait partie" de la flottille, a-t-elle ajouté.

- A La Haye, aux Pays-Bas, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères, avant d'être dispersés par la police anti-émeute. Ils ont ensuite rallié la gare centrale, où certains d'entre eux ont pénétré sur les voies, interrompant le trafic ferroviaire qui ne devrait pas reprendre avant 21h45 (19h45 GMT), selon la compagnie ferroviaire NS.

"Palestine libre" 

- En France, quelques milliers de personnes se sont rassemblées place de la République, à Paris, à l'appel de La France insoumise (LFI, extrême gauche) avant d'être dispersées par les forces de l'ordre. "Pas de paix dans le monde sans justice en Palestine", "Arrêtez de tuer les enfants de Palestine", "Libérez la Flottille. Libérez la Palestine", ont scandé les manifestants.

A Marseille (sud-est), plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés en fin de journée devant la préfecture pour réclamer la libération des militants de la flottille, mais aussi dénoncer l'interpellation dans l'après-midi d'une centaine d'activistes qui tentaient de bloquer le siège de l'entreprise d'armement Eurolinks, accusée de vendre des composants militaires en Israël.

Des manifestations ont également réuni quelques centaines de personnes à Lille (nord), Grenoble (sud-est), Lyon (centre-est) et Rennes (ouest).

- En Suisse, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Genève, allumant un feu de joie dans le centre-ville et bloquant le pont principal lors d'un rassemblement bruyant ponctué d'acclamations, d'applaudissements et de slogans, avant d'affronter brièvement les forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP.

De nombreuses personnes arboraient le drapeau palestinien sur leurs épaules. Des manifestants ont grimpé sur un toit pour déployer un drapeau palestinien géant tandis que d'autres brandissaient des drapeaux sur lesquels on pouvait lire "action antisioniste, Palestine libre".

La police genevoise a estimé leur nombre à 3.000, plutôt des "jeunes adultes", avec "une centaine de black blocs (individus cagoulés profitant de la manifestation pour mener des actions violentes concertées, ndlr) présents". Elle a déploré "beaucoup de déprédations, de dommages, (...) de dégâts sur le mobilier urbain".

- Par ailleurs, en Malaisie, des dizaines de personnes ont manifesté devant l'ambassade des Etats-Unis à Kuala Lumpur. Nous sommes "bouleversés, en colère, dégoûtés, car ce qu'ils font (les membres de la flottille, ndlr), c'est pour l'humanité, ils apportent simplement de l'aide, des aliments pour bébés et d'autres choses de ce genre", a estimé Ili Farhana, 43 ans.