Incendie dans une maison de Gaza, 21 morts dont des enfants

Des pompiers palestiniens éteignent un incendie qui s'est déclaré dans l'un des appartements du camp de réfugiés de Jabalia (Photo, AFP).
Des pompiers palestiniens éteignent un incendie qui s'est déclaré dans l'un des appartements du camp de réfugiés de Jabalia (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 18 novembre 2022

Incendie dans une maison de Gaza, 21 morts dont des enfants

  • Des policiers et des secouristes sont encore sur place, le Hamas et les services de secours à Gaza ont fait état de 21 morts
  • Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété une journée de «deuil national» pour les victimes de l'incendie

GAZA: Un important incendie a ravagé jeudi une maison dans la bande de Gaza tuant 21 Palestiniens dont des enfants, ont indiqué des responsables dans l'enclave palestinienne.

On ignorait dans l'immédiat les causes du sinistre survenu en soirée mais les autorités du Hamas, le mouvement au pouvoir à Gaza, ont affirmé que du carburant était stocké dans la maison de trois étages à Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza.

"Au moins 20 corps de personnes brûlées ont été transférés à l'hôpital" de Jabaliya, a déclaré à l'AFP Salah Abou Leila, directeur de l'établissement. Un nombre indéterminé de personnes ont été blessées.

Selon lui, au moins sept enfants figurent parmi les morts.

Le Hamas et les services de secours à Gaza ont fait état de 21 morts dans le sinistre.

Une foule de personnes s'est rassemblée dans la rue devant la maison en feu. Des colonnes de fumée se sont échappées du bâtiment en béton.

Les pompiers ont réussi ensuite à maîtriser l'incendie, a ajouté le Hamas.

Des policiers et des secouristes étaient encore sur place, après l'extinction de l'incendie.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété une journée de "deuil national" pour les victimes de l'incendie, déplorant une "tragédie nationale", selon son porte-parole.

Appel à l'aide
L'Autorité palestinienne est basée en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Elle a demandé aux autorités israéliennes d'ouvrir le passage d'Erez afin de pouvoir soigner, si nécessaire, des blessés hors de la bande de Gaza, une enclave soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans, a indiqué un responsable, Hussein al-Cheikh.

Une porte-parole du COGAT, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens, a déclaré à l'AFP qu'Israël offrirait "si besoin, toute aide nécessaire par le passage de d'Erez".

Sur Twitter, le ministre de la Défense israélien Benny Gantz a affirmé que l'Etat d'Israël "exprime sa profonde tristesse face au terrible drame à Gaza".

"Israël est prêt à aider les habitants qui ont été blessés", a-t-il ajouté.

Jabaliya est un camp de réfugiés mais comme beaucoup de ces camps palestiniens, il comprend depuis des années des immeubles et bâtiments et ressemble à une localité.

Contrôlée par les islamistes du Hamas depuis 2007, la bande de Gaza, micro-territoire peuplé de quelque 2,3 millions de Palestiniens, a une économie exsangue.

L'approvisionnement en électricité étant rare dans l'enclave palestinienne, les incendies domestiques sont fréquents, car les habitants recherchent des sources alternatives pour faire la cuisine et s'éclairer, y compris les lampes à pétrole.

Cette année, Gaza a reçu en moyenne 12 heures d'électricité par jour, contre seulement sept heures il y a cinq ans, selon les données des Nations unies. De nouveaux dangers menacent encore en hiver lorsque des habitants brûlent du charbon pour se chauffer.

L'enclave palestinienne est limitée au nord et à l'est par le territoire israélien, à l'ouest par la Méditerranée et au sud par l'Egypte.


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.