Un grand détaillant de luxe propose des carrières dans la mode aux jeunes Saoudiens

La Commission de la mode a dévoilé une série de nouvelles initiatives visant à apporter un soutien accru aux créateurs du Royaume et à leur offrir davantage de possibilités de promouvoir leur travail auprès d’un public mondial. (Photo AN, Abdulrahman Shalhoub)
La Commission de la mode a dévoilé une série de nouvelles initiatives visant à apporter un soutien accru aux créateurs du Royaume et à leur offrir davantage de possibilités de promouvoir leur travail auprès d’un public mondial. (Photo AN, Abdulrahman Shalhoub)
Short Url
Publié le Lundi 21 novembre 2022

Un grand détaillant de luxe propose des carrières dans la mode aux jeunes Saoudiens

La Commission de la mode a dévoilé une série de nouvelles initiatives visant à apporter un soutien accru aux créateurs du Royaume et à leur offrir davantage de possibilités de promouvoir leur travail auprès d’un public mondial. (Photo AN, Abdulrahman Shalhoub)
  • #MYBOLDFUTURE est une initiative de Chalhoub Group
  • Le groupe prévoit d’embaucher plus de 3000 personnes d’ici cinq ans

RIYAD: Un grand détaillant de luxe a lancé une campagne locale, baptisée #MYBOLDFUTURE, qui vise à aider les jeunes saoudiens à se construire un avenir dans le secteur du commerce de détail du Royaume.

L’objectif de Chalhoub Group est de répondre à la demande croissante de haute couture et de soutenir l’industrie dans la région.

Lors de la conférence Fashion Futures, tenue le 11 octobre et qui est un événement clé organisé chaque année par la Commission saoudienne de la mode, le groupe a dévoilé la campagne médiatique numérique et montré comment le groupe a contribué à lancer la carrière de plusieurs personnes.

«Nous souhaitons vraiment mettre l’accent sur le commerce de détail de luxe. Beaucoup de gens parlent des marques, des créateurs et de la mode, mais nous pensons que les conseillers de la marque dans les magasins jouent un rôle essentiel dans la relation avec le client. Ce sont eux qui représentent réellement les marques», a déclaré à Arab News Lynn al-Khatib, responsable de la communication chez Chalhoub Group.

«Nous voulions vraiment démystifier le métier, attirer les jeunes Saoudiens vers lui, et en même temps, faire connaître Chalhoub Group et les marques que nous distribuons.»

Dans le prolongement de cette initiative audacieuse, le président du groupe, Patrick Chalhoub, a annoncé à Arab News, lors d’une interview exclusive accordée au début de l’année, que l’entreprise prévoyait de presque doubler ses effectifs dans le Royaume pour atteindre 6000 employés au cours des cinq prochaines années.

La campagne de l’entreprise a notamment pour but de montrer comment les employés du secteur de la vente au détail ont apporté une valeur ajoutée et sont devenus des entrepreneurs dans le secteur.

«Ils viennent de milieux différents. Certains d’entre eux étaient pharmaciens, ou enseignants, ou simplement diplômés du secondaire, et ils ont vraiment réussi à faire carrière dans le commerce de détail. Nous proposons donc des histoires vraies.»

«Je pense que la vérité ne fera qu’inspirer la jeune génération qui ne cherche pas seulement la publicité, mais qui vise à créer un impact. Ils recherchent des emplois où ils peuvent faire partie de quelque chose de plus grand, où ils ont envie d’apprendre», estime Mme Al-Khatib. 

Conformément à la Vision 2030 du Royaume en matière de développement économique, l’entreprise s’engage à promouvoir la saoudisation, l’emploi des jeunes et la formation professionnelle.

La Retail Academy de Chalhoub Group a récemment été officiellement reconnue comme un centre de formation accrédité par la Technical and Vocational Training Corporation du Royaume.

Grâce à cette institution, les détaillants de première ligne peuvent avoir accès à des programmes de formation avant-gardistes et expérimentaux.

Reem al-Maiman, gérante de magasin chez Jimmy Choo à Djeddah, qui travaille pour Chalhoub Group depuis un an, a confié que la flexibilité de son poste lui a permis de faire carrière dans la vente au détail tout en réalisant ses autres rêves.

«Je suis également joueuse de basket-ball dans la sélection nationale. J’essaie de concilier entre mon travail dans le commerce de détail et mon travail en tant qu’athlète qui représente son pays. J’ai trouvé cet équilibre en travaillant au sein de Chalhoub Group [...]. J’ai trouvé la liberté de travailler à distance et de déléguer des tâches, mais aussi de gérer l’équipe. Ils m’ont apporté le soutien nécessaire pour pouvoir faire les deux», raconte Mme Al-Maiman à Arab News.

Elle avait auparavant travaillé pour une autre entreprise qui ne lui laissait pas le temps de poursuivre son rêve sportif.

«Ils nous soutiennent en tant que femmes ou jeunes Saoudiennes [...]. Ils ne cessent de créer des opportunités pour nous permettre d’apprendre et d’occuper une place plus importante dans ces industries. Cette transformation se traduira (dans les années à venir) par un grand nombre de femmes modèles et ouvrira la voie aux jeunes générations», a souligné Mme Al-Maiman.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Short Url
  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.