Coupe du monde: Le Maroc peut créer la surprise

La sélection marocaine participe à une séance d'entraînement au stade Al Duhail SC à Doha le 22 novembre 2022, à la veille du match du groupe F du tournoi de football de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et la Croatie. (Photo, AFP)
La sélection marocaine participe à une séance d'entraînement au stade Al Duhail SC à Doha le 22 novembre 2022, à la veille du match du groupe F du tournoi de football de la Coupe du monde Qatar 2022 entre le Maroc et la Croatie. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 novembre 2022

Coupe du monde: Le Maroc peut créer la surprise

  • Une fois n’est pas de coutume, les Lions de l’Atlas sont présentés comme de sérieux outsiders
  • Si les Lions de l’Atlas ne songent pas à remporter la Coupe du monde, ils rêvent d’un exploit lors de cette édition

CASABLANCA: À vingt-quatre heures de son entrée en lice dans la Coupe du monde qatarie, la sélection marocaine est scrutée par beaucoup de spécialistes du football et tous parviennent à la même conclusion: avec son effectif, le Maroc a de quoi créer la surprise. 

Une fois n’est pas de coutume, les Lions de l’Atlas sont présentés comme de sérieux outsiders. Beaucoup s'accordent même à dire que le Maroc est sans doute la seule sélection arabe capable de se qualifier pour la phase finale. 

Au Maroc, les esprits s'échauffent, le stress monte et l’espoir fait rêver les plus optimistes. En effet, sur le papier, la sélection, portée par son nouvel entraîneur, Walid Regragui – fils du pays et ancien international marocain –, a de quoi séduire. Des joueurs comme Achraf Hakimi, Yassine Bounou, Hakim Ziyech ou Noussair Mazraoui évoluent au sein des clubs du monde les plus prestigieux, et certains de ces footballeurs sont même considérés parmi les meilleurs à leurs postes.

Mais, comme le disait l’ancien sélectionneur de l'équipe nationale française Aimé Jacquet, vainqueur de la compétition en 1998 avec les Bleus, «le travail individuel permet de gagner un match, mais c'est l'esprit d'équipe et l'intelligence collective qui permet de gagner la Coupe du monde». Amine Birouk, rédacteur en chef de Radio Mars, première radio sportive marocaine, abonde dans ce sens.

«On peut empiler les plus belles individualités, mais il faut créer un esprit – et c'est la tâche qui incombe au sélectionneur national pour enfin franchir le palier qui sépare une bonne équipe qualifiée pour la Coupe du monde et une sélection capable de franchir la phase de poules de ce Mondial» - Amine Birouk

 

Dans un entretien accordé à Arab News en français, le spécialiste explique que le Maroc dispose de «son meilleur effectif depuis toujours» avec des joueurs qui évoluent au sein des meilleurs clubs européens. Cependant, la problématique, selon lui, «c'est qu'on peut empiler les plus belles individualités, mais il faut créer un esprit – et c'est la tâche qui incombe au sélectionneur national pour enfin franchir le palier qui sépare une bonne équipe qualifiée pour la Coupe du monde et une sélection capable de franchir la phase de poules de ce Mondial».

Si les Lions de l’Atlas ne songent pas à remporter la Coupe du monde, ils rêvent d’un exploit lors de cette édition. Et l’homme qui pourrait leur ouvrir les portes des huitièmes de finale, à l'instar de la génération 1986, semble être Walid Regragui.

Sa nomination à la tête de l'équipe première à deux mois de la coupe du monde a fait sensation au Maroc. Jusque-là, la sélection était dirigée par Vahid Halilhodzic. Ce dernier est parvenu à qualifier la sélection marocaine pour la Coupe du monde, mais de nombreuses polémiques et son opiniâtreté caractéristique auront eu raison de lui. S’il explique qu’il n’est pas «un adepte des changements», Amine Birouk estime qu’un «un fossé [s'était] creusé entre le sélectionneur et le groupe». Il explique que le sélectionneur et les joueurs doivent constituer un tout: «S’il n'y a pas d’osmose ni de communion, il vaut mieux qu’une séparation ait lieu.»

Partant de ce constat, une nouvelle dynamique semble s’être dessinée avec le nouvel entraîneur. Celui qui a remporté la saison dernière le championnat marocain et la Ligue des champions de la CAF avec le Wydad de Casablanca a fait d’emblée une forte impression avec les Lions de l’Atlas.

En deux mois, l’ex-international marocain n’a eu le temps de préparer que trois rencontres, des matchs amicaux de préparation à la Coupe du monde, mais le résultat est éloquent: deux victoires – contre le Chili et la Géorgie – et un match nul face au Paraguay. Mais, au-delà des résultats, «on a vu la joie de jouer, la joie de se retrouver, la joie d’effectuer des combinaisons sur le terrain. On a vu des éléments qui étaient plus libérés sur le plan psychologique», raconte Amine Birouk.

«Nous avons toutes nos chances, mais nous ne sommes pas favoris. Nous sommes des outsiders dans ce groupe. À nous de réussir à rester en vie lors des deux premières rencontres. Nous devons à tout prix éviter de perdre ces deux matchs» - Amine Birouk

 

Ce dernier explique que Walid Regragui «est un jeune entraîneur de 45 ans qui a rempli toutes les cases. Il a été international, a disputé la fameuse Coupe d’Afrique des nations [CAN] 2004 où le Maroc a atteint la finale». 

«Aujourd’hui, c’est à lui d’entrer rapidement dans le moule, de trouver des solutions, car le temps a été son pire ennemi. On attend qu'il impose un certain état d'esprit, une certaine joie, un style de jeu qui soit propre à l'équipe du Maroc», ajoute le spécialiste.

Un nouvel entraîneur prometteur, des joueurs plus libérés, le meilleur effectif de son histoire: autant d'éléments qui laissent à penser que le Maroc pourrait bien créer la surprise. Avec une réserve toutefois: le Maroc a hérité d’un tirage au sort difficile, puisqu’il fait partie du groupe F. Cela ressemble à une malédiction, après une Coupe du monde ou le Maroc a dû jouer le Portugal, l’Espagne et l’Iran. Cette fois, il s’agira de se mesurer à la Croatie, finaliste de la Coupe du monde 2018, à la Belgique, demi-finaliste de cette même édition, et au Canada, présenté comme un sérieux outsider.

«Nous avons toutes nos chances, mais nous ne sommes pas favoris. Nous sommes des outsiders dans ce groupe. À nous de réussir à rester en vie lors des deux premières rencontres. Nous devons à tout prix éviter de perdre ces deux matchs. La première rencontre, face à la Croatie, est capitale. Nous devons en tirer quelque chose de positif», souligne Amine Birouk.

«J'espère tout simplement que le fait que la compétition se déroule dans un pays arabe et le soutien des supporters [...] pourront transcender les joueurs et leur permettre de réaliser quelque chose de probant.» - Amine Birouk

 

Les sélections arabes qui participent à cette Coupe du monde (Arabie saoudite, Maroc, Tunisie, Qatar) n’ont pas été gâtées lors du tirage. Le Qatar, qui a déjà perdu son match d’ouverture face à l'Équateur, devra se confronter au Sénégal puis aux Pays-Bas. L’Arabie saoudite grande surprise du Mondial a eu raison de l'Argentine (2-1) se retrouve dans le groupe C avec l’Argentine donc, la Pologne et le Mexique, alors que la Tunisie semble bénéficier quant à elle du tirage le plus clément avec le groupe D, qui se compose de la France, du Danemark et de l’Australie.

«Nos chances sont minimes, mais tout dépendra des premiers matchs», estime Amine Birouk. «J'espère tout simplement que le fait que la compétition se déroule dans un pays arabe et le soutien des supporters [...] pourront transcender les joueurs et leur permettre de réaliser quelque chose de probant.»

Selon lui, une autre sélection pourrait créer la surprise: la Tunisie. «La Tunisie, c'est une énigme, car c’est lorsqu'elle est dos au mur qu’elle tire le meilleur d'elle-même. Quand elle se trouve dans sa zone de confort, elle ne propose pas un jeu très alléchant. Lors de la dernière CAN, par exemple, on a vu qu’elle était en difficulté au premier tour; mais lorsqu'elle a dû affronter une grande équipe comme le Nigeria, elle s'est surpassée.»

Avec son nouveau maillot collector – un clin d'œil à sa Coupe du monde 1998 –, le Maroc rencontrera donc la Croatie mercredi 23 novembre à Al-Khor, au stade Al-Bayt, pour son entrée en lice. L’objectif est clair: au minimum, un match nul.

 


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.