Macron au contact de maires «pris à la gorge» par les prix de l'énergie

Le président de la République s'était dit favorable en octobre à une "vraie décentralisation", accompagnée du transfert des "responsabilités", du "pouvoir normatif" et des "financements" nécessaires -- par opposition à la "fausse décentralisation" en vigueur selon lui jusqu'ici. (AFP).
Le président de la République s'était dit favorable en octobre à une "vraie décentralisation", accompagnée du transfert des "responsabilités", du "pouvoir normatif" et des "financements" nécessaires -- par opposition à la "fausse décentralisation" en vigueur selon lui jusqu'ici. (AFP).
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Macron au contact de maires «pris à la gorge» par les prix de l'énergie

  • Emmanuel Macron a tout de même pris la parole devant un millier de maires, mais le soir lors de la désormais traditionnelle réception à l'Elysée
  • Le gouvernement a aussi multiplié les gestes ces dernières semaines, avec l'annonce de 1,2 milliard d'euros supplémentaires aux collectivités locales

PARIS: "Nos villes sont prises à la gorge" face aux "prix délirants de l'énergie": Emmanuel Macron est allé mercredi au contact des maires réunis à Paris pour les tenter de les rassurer et afficher une relation plus apaisée que par le passé.

Pendant près de quatre heures, le chef de l'Etat a arpenté les allées du Parc des expositions de la Porte de Versailles, multipliant les poignées de mains et les selfies.

"Monsieur le Maire, vous allez bien? Le moral est bon? Ne lâchez rien!", a-t-il lancé aux uns et aux autres dans le Salon des maires, qui se trouve dans un autre pavillon que celui qui accueille le 104e Congrès de l'Association des maires de France (AMF).

Dans ce salon aux 1.200 exposants, beaucoup d'entrepreneurs ont tenté de présenter leurs "solutions innovantes" pour les collectivités, et des édiles ont fait part au président de leurs problèmes.

"On n'arrive pas à boucler le budget", lui dit l'un d'eux.

"Très très chaud" 

"Le prix de l'énergie, c'est très très chaud", insiste un autre, maire d'une commune de 7.000 habitants parvenu à se frayer un chemin jusqu'au président, qui a tombé la veste. "Il nous faut des moyens financiers", demande-t-il.

A tous, Emmanuel Macron rappelle les "amortisseurs" et "filet de sécurité" déjà annoncés par le gouvernement pour accompagner les territoires face à la flambée des prix de l'énergie. Ainsi que la hausse plus forte que prévu de la dotation globale de fonctionnement (DGF) pour les collectivités territoriales en 2023, à 320 millions d'euros -- qualifiée d'"esbroufe" par le président de l'AMF David Lisnard qui n'y voit qu'un modeste rattrapage.

Le chef de l'Etat vante surtout l'importance des élus, évoquant les violences qu'il peuvent parfois subir: "C'est une mission, un engagement civique, on a besoin d'eux. Ils sont les premiers à faire face à la violence de la société", affirme-t-il.

Cette année, l'Elysée a voulu innover: pas de discours de clôture au congrès de l'AMF pour Emmanuel Macron - il sera prononcé jeudi par la Première ministre Elisabeth Borne - mais cette longue "déambulation".

"Je préfère être à côté des maires et apporter des réponses concrètes", a justifié le président, rappelant qu'il avait prononcé quatre discours à l'AMF lors de son premier quinquennat.

"Dorénavant", ce sera "plutôt" la cheffe du gouvernement qui clôturera le congrès des maires, "sinon, j’ai l’impression de faire toujours le même discours", a-t-il prévenu.

Le choix de la mise en scène a toutefois fait grincer quelques dents, notamment dans l'opposition.

"Il confond le salon des maires et le salon de l’agriculture", déplore le socialiste André Laignel, vice-président de l'AMF.

Marine Le Pen a aussi regretté sur CNews qu'il envoie "la fusible Elisabeth Borne" plutôt que d'offrir aux élus "la considération qu'ils méritent en venant leur apporter les réponses aux questions" qu'il "cherche en réalité à éviter".

"Vraie décentralisation" 

Emmanuel Macron a tout de même pris la parole devant un millier de maires, mais le soir lors de la désormais traditionnelle réception à l'Elysée. A domicile.

Il leur a réaffirmé qu'il était favorable à faire "une vraie décentralisation", qui implique selon lui pour que "ça marche" de transférer "ensemble" la "compétence", la "responsabilité", le "pouvoir normatif" et le "financement".

Cette ouverture, initiée en octobre en Mayenne, avait été saluée par le président de l'AMF comme un changement total de discours qui a contribué à apaiser des relations tendues lors du premier quinquennat.

A l'Elysée, on veut au contraire voir dans l'embellie avec les collectivités "le fruit" des politiques initiées depuis cinq ans en faveur d'un accompagnement financier et d'un "retour de l'Etat dans les territoires", plutôt qu'un quelconque tournant.

Le gouvernement a aussi multiplié les gestes ces dernières semaines, avec l'annonce de 1,2 milliard d'euros supplémentaires aux collectivités locales sous forme de prêt pour accélérer la transition écologique et celle de cinq milliards d'ici 2026 pour "redynamiser" le centre de 234 villes moyennes.

Toujours pour rassurer les maires, Emmanuel Macron a pris acte mercredi soir de leur "inquiétude" face à l'objectif "zéro artificialisation nette" (ZAN) des sols, inscrit dans la loi climat de 2021.

Dans un brouhaha désapprobateur, le président a estimé que cela partait "d'une bonne idée", car "on a des territoires mal utilisés". Mais il ne "faut pas qu'on ait une approche uniforme", il faut qu'elle soit "territorialisée et différenciée", a-t-il ajouté, suscitant cette fois les applaudissements des élus.


Assemblée: la gauche s'insurge contre le refus d'une minute de silence pour la victime de la mosquée du Gard

La députée de La France Insoumise - Nouveau Front Populaire et présidente de la commission parlementaire des affaires économiques, Aurélie Trouve, s'exprime lors d'une déclaration du gouvernement et d'un débat parlementaire sur la souveraineté énergétique de la France à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 28 avril 2025. (AFP)
La députée de La France Insoumise - Nouveau Front Populaire et présidente de la commission parlementaire des affaires économiques, Aurélie Trouve, s'exprime lors d'une déclaration du gouvernement et d'un débat parlementaire sur la souveraineté énergétique de la France à l'Assemblée nationale française, à Paris, le 28 avril 2025. (AFP)
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  • La gauche s'est insurgée mardi contre l'absence de minute de silence à l'Assemblée nationale en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard
  • Le parti de gauche a annoncé avoir essuyé un refus de Mme Braun-Pivet au motif qu'il "n'y a pas de minute de silence pour des cas individuels", a rapporté Aurélie Trouvé, députée LFI

PARIS: La gauche s'est insurgée mardi contre l'absence de minute de silence à l'Assemblée nationale en hommage à Aboubakar Cissé, tué de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans une mosquée du Gard.

La France insoumise, qui appelle à une "mobilisation nationale contre l'islamophobie" le dimanche 11 mai, a demandé à la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qu'une minute de silence soit observée mardi en ouverture de la séance des questions au gouvernement.

Le parti de gauche a toutefois annoncé avoir essuyé un refus de Mme Braun-Pivet au motif qu'il "n'y a pas de minute de silence pour des cas individuels", a rapporté Aurélie Trouvé, députée LFI (Seine-Saint-Denis).

La question a été soulevée en conférence des présidents, mais n'a pas recueilli de majorité de voix selon une source parlementaire, qui souligne que cette instance a décidé fin janvier "de ne plus faire de minutes de silence pour des cas individuels".

"On n'est pas sur un cas individuel, on est sur un meurtre islamophobe, sur un climat islamophobe dans le pays, et ne pas rendre hommage à Aboubakar Cissé est une très grave faute politique", a déploré le député LFI Thomas Portes.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, s'est dit sur X "scandalisé par le refus de Yaël Braun-Pivet d'accorder une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé". "Cet hommage républicain doit être rendu dans l'hémicycle", a abondé sur le même réseau social le patron des députés PS Boris Vallaud.

Benjamin Lucas, porte-parole du groupe écologiste, a lui-aussi regretté l'absence de cette minute de silence qui "aurait été un bon signal" envers "nos compatriotes musulmans qui sont insultés, injuriés en permanence".

Une décision également "vivement regrettée" par Stéphane Peu, chef du groupe communiste à l'Assemblée nationale. Son groupe posera mardi après-midi une question au gouvernement sur le meurtre d'Aboubakar Cissé.

Réunis autour de membres de la famille d'Aboubakar Cissé, mardi à l'Assemblée nationale, plusieurs leaders de gauche dont Olivier Faure et l'écologiste Marine Tondelier, ont insisté pour que cette minute de silence puisse avoir lieu.


Le procès d'un ex-rebelle syrien pour complicité de crimes de guerre s'est ouvert à Paris

Il s'agit du deuxième procès qui se tient en France concernant les crimes commis en Syrie, après un premier tenu par défaut en mai 2024 visant de hauts dignitaires du régime syrien, condamnés pour la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens. (AFP)
Il s'agit du deuxième procès qui se tient en France concernant les crimes commis en Syrie, après un premier tenu par défaut en mai 2024 visant de hauts dignitaires du régime syrien, condamnés pour la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens. (AFP)
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  • Cet ancien membre de Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam), âgé aujourd'hui de 36 ans, conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans ce groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien
  • Placé en détention provisoire depuis janvier 2020, il comparaît pour complicité de crimes de guerre et entente en vue de la préparation de crimes de guerre. Il est notamment soupçonné d'avoir aidé à enrôler des enfants ou des adolescents

PARIS: Le procès d'un ex-rebelle salafiste, Majdi Nema, pour complicité de crimes de guerre commis entre 2013 et 2016 en Syrie, s'est ouvert mardi devant la cour d'assises de Paris, qui peut le juger en vertu du principe de la compétence universelle de la justice française.

Cet ancien membre de Jaysh al-Islam (JAI, Armée de l'islam), âgé aujourd'hui de 36 ans, conteste les accusations, affirmant n'avoir eu qu'un "rôle limité" dans ce groupe prônant la charia et qui combattait le régime syrien.

Placé en détention provisoire depuis janvier 2020, il comparaît pour complicité de crimes de guerre et entente en vue de la préparation de crimes de guerre. Il est notamment soupçonné d'avoir aidé à enrôler des enfants ou des adolescents dans les rangs des "Lionceaux de l'islam" et à les former à l'action armée.

Pour ces faits, il encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Echanges tendus 

Avant même l'ouverture des débats, les échanges ont été tendus entre les avocats de la défense, Mes Romain Ruiz et Raphaël Kempf, et le président de la cour d'assises, Jean-Marc Lavergne, ce dernier ayant refusé que l'accusé s'exprime en anglais, et exigé qu'il s'exprime dans sa langue maternelle, l'arabe.

Une injonction ignorée par Majdi Nema. Appelé à décliner son identité, l'accusé à la forte corpulence et aux rares cheveux coiffés en catogan, a répondu en anglais. "Il n'y a aucune preuve des faits qu'on me reproche", a-t-il déclaré d'emblée, qualifiant l'affaire de "purement politique".

Il s'agit du deuxième procès qui se tient en France concernant les crimes commis en Syrie, après un premier tenu par défaut en mai 2024 visant de hauts dignitaires du régime syrien, condamnés pour la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens.

Ex-officier de l'armée syrienne, Majdi Nema avait fait défection en novembre 2012 pour rejoindre Zahran Alloush, fondateur et commandant en chef de Liwa al-Islam, devenu JAI en 2013. Ce groupe avait pris dès 2011 le contrôle de la Ghouta orientale, au nord-est de Damas, et est aujourd'hui soupçonné d'être impliqué dans la commission de crimes de guerre commis notamment au préjudice de la population civile.

Connu sous le nom de guerre d'Islam Alloush, il affirme avoir quitté la Ghouta orientale fin mai 2013 pour rejoindre la Turquie, d'où il agissait comme porte-parole de JAI, ce qui prouverait qu'il n'a pu commettre les crimes reprochés. Il dit avoir quitté le groupe en 2016.

En novembre 2019, il était arrivé en France pour suivre comme étudiant un cycle de conférences à l'Institut de recherche sur le monde arabe et musulman de l'université Aix-Marseille.

Compétence contestée 

Alors qu'une plainte avait été déposée en France contre JAI quelques mois auparavant, il avait été interpellé en janvier 2020 et mis en examen par un juge du pôle crimes contre l'humanité du tribunal de Paris.

Au terme de la procédure, il avait aussi été renvoyé devant les assises pour complicité de disparitions forcées. Il était mis en cause, en tant que membre de JAI, dans l'enlèvement le 9 décembre 2013 de quatre militants des droits humains, dont l'avocate et journaliste syrienne Razan Zeitouneh, jamais retrouvés.

Mais la cour d'appel de Paris a annulé ces poursuites en novembre 2023 pour des raisons procédurales, même si elle affirmait dans son arrêt que "Jaysh al-Islam doit être considéré comme responsable de la disparition" des quatre activistes. Ce qui avait été ensuite validé par la Cour de cassation.

Pendant l'instruction, la défense de Majdi Nema a contesté le principe de la compétence universelle de la justice française, qui lui permet de juger un étranger pour des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre commis à l'étranger contre des étrangers, mais la Cour de cassation a rejeté son pourvoi.

Avant le procès, les avocats de l'accusé ont souligné que la chute en décembre 2024 du régime de Bachar al-Assad ouvrait de nouvelles perspectives et posait la "question de la légitimité" de ce procès.

Pour Me Marc Bailly, avocat de plusieurs parties civiles dans ce dossier, "en l'état actuel, il est impossible de faire un procès en Syrie pour ces crimes".

Verdict prévu le 27 mai.

 


Assemblée générale de L'Oréal: Françoise Bettencourt Meyers s'apprête à prendre du champ

Françoise Bettencourt Meyers, fille de la milliardaire française et héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, quitte l'Institut de France à Paris le 12 octobre 2011. (AFP)
Françoise Bettencourt Meyers, fille de la milliardaire française et héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt, quitte l'Institut de France à Paris le 12 octobre 2011. (AFP)
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  • Françoise Bettencourt Meyers, 71 ans, s'apprête à céder son mandat d'administratrice de L'Oréal à la holding familiale Téthys, lors de l'assemblée générale du groupe mardi
  • L'héritière du numéro un mondial des cosmétiques cédera la vice-présidence à son fils aîné Jean-Victor, qui fête mardi ses 39 ans

PARIS: Françoise Bettencourt Meyers, 71 ans, s'apprête à céder son mandat d'administratrice de L'Oréal à la holding familiale Téthys, lors de l'assemblée générale du groupe mardi, et son poste de vice-présidente à un de ses fils.

"Je ne quitte pas L'Oréal, mais son conseil d'administration, où je serai restée près de 30 ans", a-t-elle déclaré lundi à l'AFP.

"C'est un bonheur pour mon mari et moi de voir le lien se perpétuer entre notre famille et L'Oréal. Nous en profiterons aux côtés de nos fils Jean-Victor et Nicolas", a-t-elle ajouté.

L'héritière du numéro un mondial des cosmétiques cédera la vice-présidence à son fils aîné Jean-Victor, qui fête mardi ses 39 ans et est déjà membre du conseil d'administration avec son frère Nicolas, 36 ans.

Les actionnaires voteront sur son remplacement comme administratrice par la société Téthys, la holding familiale et premier actionnaire de L'Oréal, qui sera représentée au conseil d'administration par Alexandre Benais. Françoise Bettencourt Meyers est présidente de Téthys.

Françoise Bettencourt Meyers sera restée 28 ans au conseil d'administration de L'Oréal.

Ces changements avaient été dévoilés par L'Oréal en février à l'occasion de la présentation des résultats annuels du groupe.

"Passage de génération, la quatrième côté famille, et aux côtés de la sixième des grands patrons de L'Oréal depuis sa création. Des patrons visionnaires qui ont chacun anticipé de façon magistrale le futur de L'Oréal", a précisé Mme Bettencourt Meyers dans sa déclaration à l'AFP.

"J'en suis le témoin et avec ma famille nous en sommes les gardiens. Nous voulons apprécier cette continuité remarquable par respect et fierté pour tous ceux qui ont contribué partout dans le monde. Au fond, pour que presque rien ne change dans cette épopée", selon elle.

- "Caricaturés" -

Son fils Jean-Victor, qui avait succédé à sa grand-mère Liliane au poste d'administrateur, deviendra vice-président à l'issue de l'assemblée générale, ce que le conseil d'administration a approuvé à l'unanimité.

La famille, extrêmement discrète, a été mise sous les feux des projecteurs contre son gré lors de l'affaire Bettencourt, qui a abouti à la condamnation du photographe François-Marie Banier en appel en 2016 à quatre ans de prison avec sursis pour abus de faiblesse contre Liliane Bettencourt.

Les Bettencourt Meyers "sont tellement discrets qu'ils ne sont pas connus et donc caricaturés", a expliqué à l'AFP Jean-Claude Le Grand, directeur des relations humaines chez L'Oréal.

Lors du prochain festival de Cannes, une fiction inspirée de Liliane Bettencourt avec Isabelle Huppert sera présentée. "L'affaire Bettencourt" a quant à elle déjà fait l'objet d'une série documentaire sur Netflix.

Lors de l'assemblée générale, le mandat d'administrateur du directeur général Nicolas Hieronimus arrivant à échéance, son renouvellement pour une durée de quatre ans sera également soumis au vote.

Nicolas Hieronimus, entré chez L'Oréal en 1987, en est administrateur depuis avril 2021 et directeur général du groupe depuis le 1er mai 2021.

Au 24 mars 2025, la famille Bettencourt Meyers possédait 34,76% du capital. En 2024, L'Oréal a réalisé un bénéfice net en hausse de 3,6% à 6,4 milliards d'euros et un chiffre d'affaires en progression de 5,6% à 43,48 milliards d'euros.