Kurdistan d'Irak: Bagdad veut redéployer ses forces aux frontières iranienne et turque

Un combattant kurde peshmerga affilié au Parti de la liberté du Kurdistan (PAK) occupe une position près de la ville d'Altun Kupri, au nord de Kirkouk, dans la région autonome du Kurdistan irakien, le 23 novembre 2022 (Photo, AFP).
Un combattant kurde peshmerga affilié au Parti de la liberté du Kurdistan (PAK) occupe une position près de la ville d'Altun Kupri, au nord de Kirkouk, dans la région autonome du Kurdistan irakien, le 23 novembre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Kurdistan d'Irak: Bagdad veut redéployer ses forces aux frontières iranienne et turque

  • L'annonce semble adressée en particulier à l'Iran, pays influent en Irak qui a mené ces derniers jours plusieurs bombardements contre l'opposition kurde iranienne
  • Actuellement, les zones frontalières du Kurdistan irakien sont tenues par les forces militaires de la région autonome (Peshmerga)

BAGDAD: Bagdad a annoncé mercredi que les autorités fédérales travaillaient à un "redéploiement des gardes frontières irakiens" le long de la frontière avec l'Iran et la Turquie, après des bombardements répétés des deux pays contre des groupes armés d'opposition kurdes iraniens et turcs au Kurdistan irakien.

L'annonce semble adressée en particulier à l'Iran, pays influent en Irak qui a mené ces derniers jours plusieurs bombardements contre l'opposition kurde iranienne établie dans le nord de l'Irak. Téhéran avait d'ailleurs réclamé un tel déploiement frontalier.

Actuellement, les zones frontalières du Kurdistan irakien sont tenues par les forces militaires de la région autonome (Peshmerga), mais sous la direction du ministère de la Défense de Bagdad.

À l'issue d'une réunion gouvernementale sécuritaire, présidée par le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani, les autorités ont décidé de "mettre en place un plan de redéploiement des gardes frontières irakiens (...) tout le long de la frontière avec l'Iran et la Turquie", selon un communiqué officiel.

Ce plan sera conçu "en coordination avec le gouvernement de la région du Kurdistan et le ministère des Peshmerga", souligne le communiqué, précisant que le chef d'état-major des forces kurdes était présent à la réunion de mercredi.

Mardi, une délégation des Peshmerga s'était entretenue avec des représentants des ministères de l'Intérieur et de la Défense. Les deux camps se sont mis d'accord "sur une stratégie visant à renforcer la sécurité aux frontières", selon un communiqué du Kurdistan autonome.

"Le gouvernement régional du Kurdistan dépêchera des renforts Peshmerga à la frontière", a assuré Lawk Ghafuri, en charge des contacts avec les médias étrangers au Kurdistan.

Dimanche puis mardi, des tirs de missiles et des frappes de drones kamikazes effectués par les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont une fois encore ciblé les bases de plusieurs factions de l'opposition iranienne.

Téhéran accuse ces groupes de mener des attaques sur son territoire en s'infiltrant à partir de l'Irak, mais surtout d'encourager les manifestations qui secouent l'Iran depuis la mort le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini.

"Nous espérons que le gouvernement irakien empêchera les activités des groupes séparatistes et terroristes contre la sécurité de l'Iran (...) en déployant des gardes à la frontière commune, afin que l'Iran n'ait pas à prendre des mesures dissuasives pour repousser les menaces", avertissait lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne à Téhéran Nasser Kanani.

Les frappes iraniennes interviennent après des bombardements menés dimanche par la Turquie au Kurdistan d'Irak contre des bases des rebelles kurdes turcs du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.