Mondial: Ronaldo dans l'histoire, Neymar en piste

Le Mondial-2022 accueille jeudi les débuts de deux stars planétaires, le Brésilien Neymar et le Portugais Ronaldo. (Photo, AFP)
Le Mondial-2022 accueille jeudi les débuts de deux stars planétaires, le Brésilien Neymar et le Portugais Ronaldo. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Jeudi 24 novembre 2022

Mondial: Ronaldo dans l'histoire, Neymar en piste

Le Mondial-2022 accueille jeudi les débuts de deux stars planétaires, le Brésilien Neymar et le Portugais Ronaldo. (Photo, AFP)
  • La défaite mercredi de l'Allemagne contre le Japon (2-1), deuxième grosse surprise de ce début de compétition, sonne comme un nouveau rappel à la vigilance pour Neymar et ses équipiers
  • Ronaldo, qui vient de rompre d'un commun accord son contrat avec Manchester United après une dispute publique au lance-flamme, assure que ce feuilleton «n'ébranlera pas» sa sélection

DOHA: Cristiano Ronaldo est entré jeudi dans l'histoire en devenant le seul joueur à avoir marqué au moins un but au cours de cinq Coupes du monde différentes tandis qu'une autre star planétaire, le Brésilien Neymar, s'apprête à entrer en lice contre la Serbie avec un objectif final: décrocher un 6e trophée.

Toujours assoiffé de buts à 37 ans, Ronaldo a ouvert la marque contre le Ghana (3-2) en transformant un penalty à la 65e minute.

Le Portugais, qui vient de rompre d'un commun accord son contrat avec Manchester United après une dispute publique au lance-flamme, assure que ce feuilleton "n'ébranlera pas" sa sélection. Et il en a apporté une première preuve jeudi.

Déjà meilleur buteur de l'histoire du football de sélections, statut qu'il a conforté jeudi (il en est à 118 buts en 192 capes), il a ajouté jeudi un nouveau chapitre à sa légende déjà grande.

De son côté, la Suisse a plutôt bien réussi ses débuts pour cette dernière journée des "premiers matches" en battant le Cameroun (1-0), grâce à un but de Breel Embolo, né au Cameroun mais qui a choisi de jouer pour la "Nati".

Neymar le «rêveur» 

Dans la foulée, l'Uruguay de Suarez et Cavani et la Corée du Sud de Son Heung-min se sont neutralisées au cours d'un match alerte mais sans but.

A l'issue, du match Brésil-Serbie (20h00) dans le groupe G, les 32 nations engagées dans la 22e Coupe du monde auront disputé leur premier match.

Derniers arrivés sur le sol qatari, les Brésiliens commencent leur tournoi là où beaucoup les imaginent le finir: au stade de Lusail où sera jouée la finale le 18 décembre.

Ce statut de grand favori pour un sixième sacre est renforcé par les blessures à répétition chez les champions sortants français et la défaite-choc des Argentins de Lionel Messi contre l'Arabie saoudite mardi (2-1) dans ce même stade.

Le revers de leurs grands rivaux sud-américains doit "nous faire réfléchir. On sait qu'il n'y a pas de moments faciles pendant une Coupe du monde", a mis en garde l'entraîneur Tite, conscient de la pression considérable qui pèse sur ses joueurs. Le Brésil, pays du football-roi, attend depuis vingt ans d'accrocher une sixième étoile à son maillot.

Étincelant depuis le début de saison avec le Paris SG, Neymar a devancé l'appel puisqu'il en a déjà fait coudre une sur son short avant de poster la photo sur Instagram. Arrogant l'attaquant parisien? "Seulement un rêveur", le défend son compère en attaque, Richarlison.

Stojkovic: même pas peur 

La défaite mercredi de l'Allemagne contre le Japon (2-1), deuxième grosse surprise de ce début de compétition, sonne comme un nouveau rappel à la vigilance pour Neymar et ses équipiers.

D'autant que la Serbie ne se présentera pas en victime expiatoire. "Personne ne me fait peur dans ce monde, pas même le Brésil. Pas besoin d'avoir peur", a prévenu l'entraîneur serbe Dragan "Piksi" Stojkovic.

Le maître à jouer de la dernière équipe yougoslave se laisse aller à l'ironie pour répondre à une question sur le potentiel offensif brésilien. "Vous dites que les Brésiliens vont jouer avec quatre attaquants ? Alors c'est fini pour nous ! Le Brésil a de la chance d'avoir quatre attaquants mais il faudra bien que quelqu'un joue en défense, non ?", sourit-il.

Si elle ne donne pas toutes les garanties derrière, son équipe n'est pas démunie offensivement avec des joueurs évoluant dans les grands championnats européens, l'expérimenté Dusan Tadic, le massif Aleksandar Mitrovic. Et surtout Dusan Vlahovic, l'arme N.1 des "Aigles", successeur à la Juventus Turin de Cristiano Ronaldo mais qui sera sur le banc des remplaçants au coup d'envoi.


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Short Url
  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Short Url
  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Short Url
  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.