Borne et Scholz veulent accorder leurs violons au nom de l'Europe

Le Premier ministre français Elisabeth Borne assiste à la 104e session du Congrès des maires organisé par l'Association des maires de France (AMF), à Paris, le 24 novembre 2022. (AFP).
Le Premier ministre français Elisabeth Borne assiste à la 104e session du Congrès des maires organisé par l'Association des maires de France (AMF), à Paris, le 24 novembre 2022. (AFP).
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Publié le Vendredi 25 novembre 2022

Borne et Scholz veulent accorder leurs violons au nom de l'Europe

  • La Première ministre française et le chancelier allemand veulent donner «un nouvel élan» au tandem, moteur de la construction européenne, comme Emmanuel Macron et M. Scholz le 26 octobre à Paris
  • Elisabeth Borne rencontrera aussi Robert Habeck, vice-chancelier en charge de l'Economie et du climat, reçu mardi à Paris de manière assez inédite par le président français

PARIS: Elisabeth Borne et Olaf Scholz se retrouvent à Berlin vendredi pour accorder au nom de l'Europe les violons français et allemands et faire oublier leurs dissonances sur la défense et l'énergie, amplifiées par la guerre en Ukraine.

La Première ministre française et le chancelier allemand veulent donner "un nouvel élan" au tandem, moteur de la construction européenne, comme Emmanuel Macron et M. Scholz le 26 octobre à Paris.

Elisabeth Borne rencontrera aussi Robert Habeck, vice-chancelier en charge de l'Economie et du climat, reçu mardi à Paris de manière assez inédite par le président français, qui s'est aussi entretenu avec la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

Avec l'offensive russe en Ukraine et la crise énergétique qu'elle a générée, "on a plus que jamais besoin d'Europe", souligne l'entourage de la Première ministre.

"On voit bien à quel point l'Europe a été indispensable pour affronter certaines crises. Et pouvoir faire marcher l'Europe, cela passe forcément par une très bonne relation franco- allemande", selon la même source.

"Ensemble nous sommes plus forts" pour notamment "faire face à la transition climatique et faire en sorte qu'entre la Chine et les Etats-Unis, il y ait une troisième puissance qui s'appelle l'Europe", a affirmé jeudi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, en recevant le ministre allemand des Finances Christian Lindner.

"Je partage avec Emmanuel Macron l'objectif d'une Europe géopolitique, en capacité d'agir nettement plus", a déclaré pour sa part Olaf Scholz mercredi devant le Bundestag.

Migration: réunion à Bruxelles pour surmonter les tensions entre Paris et Rome

Les tensions entre Paris et Rome autour des migrants secourus en Méditerranée sont au cœur d'une réunion extraordinaire vendredi à Bruxelles des ministres européens de l'Intérieur, qui s'inquiètent par ailleurs de la hausse des arrivées par la route des Balkans occidentaux.

Les chiffres n'atteignent pas le niveau de la crise des réfugiés de 2015-2016. Mais la possibilité d'une nouvelle vague d'arrivées cet hiver d'Ukrainiens, qui sont pour des millions d'entre eux privés d'électricité et de chauffage à cause des frappes russes, vient aussi nourrir les préoccupations européennes.

La réunion, qui se tiendra dans l'après-midi, a été convoquée à la demande de Paris, à la suite de la récente crise avec Rome autour du navire humanitaire Ocean Viking et ses 234 migrants à bord. Le bateau a finalement débarqué en France le 11 novembre à "titre exceptionnel" après le refus du gouvernement italien d'extrême droite de Giorgia Meloni de l'accueillir.

Ces tensions ont ravivé le très sensible débat sur la solidarité entre pays de l'UE sur la migration, alors qu'une réforme présentée il y a deux ans par la Commission européenne piétine.

En réponse à l'attitude jugée "inacceptable" de Rome, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé suspendre l'accueil prévu en France de 3.500 demandeurs d'asile se trouvant en Italie. Une réaction dénoncée comme "injustifiée" par Giorgia Meloni, qui a rappelé que son pays avait accueilli cette année près de 90.000 migrants.

Ces "relocalisations" étaient prévues dans le cadre d'un mécanisme temporaire de solidarité européen agréé en juin, que la France avait elle-même initié au moment de sa présidence semestrielle du Conseil de l'UE.

Une douzaine de pays s'étaient engagés à accueillir sur un an quelque 8.000 demandeurs

d'asile --la France et l'Allemagne en prenant chacune 3.500. Jusqu'à présent, toutefois, seule une centaine de relocalisations ont eu lieu.

Mais à Paris, le ministère de l'Intérieur ne veut plus d'une "situation où un même Etat (la France) est appelé à accueillir des navires sur son territoire et également à effectuer des relocalisations depuis d'autres Etats membres".

- "Cadrer" l'action des ONG -

Pour tenter de relancer ce mécanisme, la Commission a présenté lundi un plan d'action sur la Méditerranée centrale.

Il vise notamment à renforcer la coopération avec les pays d'origine et de transit, notamment la Tunisie, la Libye, l'Egypte, pour prévenir les départs et augmenter les renvois des migrants en situation irrégulière.

Ce plan veut aussi améliorer la coopération sur les secours en mer entre Etats membres, ainsi qu'avec les ONG opérant les navires humanitaires, et "promouvoir des discussions au sein de l'Organisation maritime internationale" (OMI) sur des "lignes directrices pour ces bateaux effectuant des opérations de sauvetage en mer".

Pour Paris, il s'agit de "mieux cadrer l'action des ONG". "L'idée c'est de ne pas tout interdire ni de tout permettre" mais "actuellement il y a un flou sur ces droits et obligations" des ONG, indique-t-on au ministère de l'Intérieur.

L'Italie, comme la Grèce, Malte et Chypre, pointent du doigt les organisations humanitaires dont les "navires privés agissent en totale autonomie par rapport aux autorités d'Etat compétentes".

L'Allemagne, elle, refuse que soient imposées des limites à l'action de ces navires effectuant des sauvetages en mer. Le Haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi, a quant à lui rappelé que "près de 2.000 personnes étaient mortes ou portées disparues" en Méditerranée depuis le début de l'année. Ce responsable italien a souligné "l'importance vitale du secours en mer par tous les acteurs".

Mais une partie des Etats membres, dont la République tchèque qui assure la présidence tournante de l'UE, sont davantage préoccupés par une autre route migratoire: celle des Balkans occidentaux, à l'origine de près de 130.000 entrées irrégulières dans l'Union depuis le début de l'année, selon l'agence Frontex, soit une hausse de quelque 160%.

Cette route est à l'origine "de plus de la moitié des arrivées illégales de migrants sur le territoire de l'UE", a souligné le ministre tchèque Vit Rakusan à l'issue d'une réunion jeudi à Prague avec ses homologues autrichien, hongrois et slovaque, à la veille de la réunion à Bruxelles.

Livraisons

Pour faire oublier les différends énergétiques, Paris et Berlin pourraient marquer une solidarité accrue en matière de livraisons réciproques de gaz et d'électricité.

La France livre déjà depuis la mi-octobre du gaz à l'Allemagne qui, à son tour, pourrait avancer à novembre (au lieu de janvier) l'augmentation de ses capacités d'échange d'électricité, ce qui permettra à la France d'en recevoir davantage.

En raison de l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires, c'est la première fois depuis 42 ans que la France est importatrice nette d'électricité. Pour l’Allemagne aussi, le tournant est historique car le pays importait habituellement son gaz de Russie.

Pour autant les deux pays restent divisés sur l'idée de plafonner les prix du gaz. Et le plan d'aide de l'Allemagne de 200 milliards d'euros aux particuliers et aux entreprises face à l'envolée des prix fait craindre à ses voisins une distorsion de concurrence.

M. Le Maire et son homologue allemand Robert Habeck ont souhaité à cet égard mardi maintenir "une équité de concurrence" entre les deux pays.

Ils se sont aussi montrés désireux d'"accélérer" les projets industriels européens face au plan massif d'investissements des Etats-Unis (Inflation Reduction Act, IRA), lui aussi susceptible de fausser la concurrence et sur lequel Mme Borne et M. Scholz discuteront d'une réponse européenne commune.

Pas de calendrier

Révélées au grand jour par un report du conseil des ministres franco-allemand, ces crispations ont cependant sorti certains projets de l'impasse, comme l'accord politique trouvé entre les industriels Dassault et Airbus sur le projet d'avion de combat européen (SCAF), même si aucune signature de contrats n'est prévue vendredi.

Dans le domaine spatial, alors que chaque pays cherche à développer ses propres mini- lanceurs, la France, l'Allemagne et l'Italie se sont accordés mardi pour permettre à ces petites fusées d'être envoyées pour le compte de l'Agence spatiale européenne.

Mais le projet de bouclier antimissile promu par Berlin, concurrent de celui de Paris et de Rome, sera lui abordé "dans un autre format de discussions".

Aucune date ne devrait non plus être officialisée pour le prochain conseil des ministres franco-allemand, en attendant les grandes retrouvailles du 22 janvier, jour du 60e anniversaire du Traité franco-allemand.

La communication pourrait d'autant mieux passer avec Mme Borne qu'elle est la ministre "la plus allemande" du gouvernement français de par son "sérieux", son "refus des effets de manche" et sa "discrétion", estime Alexandre Robinet-Borgomano, de l'Institut Montaigne.

Hans Stark, conseiller à l'Institut français des relations internationales (Ifri), pense que cette visite vise surtout à "instaurer un mode de travail" et à éviter d'apparaître divisés face à la Russie.


France: un Ukrainien inculpé pour le meurtre d'une Franco-Russe dans un conflit de voisinage

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  • Selon le parquet, il y avait de la part de cette femme "une attitude régulièrement agressive avec des menaces de mort envers" ses voisins ukrainiens arrivés en France en mars 2022 pour fuir l'invasion de leur pays par la Russie
  • Née au Kazakhstan en 1967, alors en URSS, elle était arrivée en France en 2004, d'après la même source

EVREUX: Un Ukrainien de 69 ans a été inculpé pour meurtre et placé sous contrôle judiciaire après le décès mardi de sa voisine franco-russe à Evreux, dans le nord de la France, lors d'un différend de voisinage, a-t-on appris vendredi auprès du parquet local.

Un couple de retraités ukrainiens ainsi que leur amie avaient été agressés avec un couteau d'environ 20 cm par leur voisine franco-russe, vers 5H00 locales (7H00 GMT) dans la nuit de lundi à mardi, a expliqué le procureur de la République d'Evreux Rémi Coutin lors d'une conférence de presse.

Le mari du couple ukrainien aurait alors retourné l'arme blanche contre sa voisine la blessant à trois reprises, dont une mortelle à la cuisse, toujours selon le procureur.

"Pour nous c'est la victime, celle qui a reçu les coups de couteau et est décédée mardi matin, qui était venue agresser au moins à deux reprises cette nuit-là les personnes ukrainiennes qui se trouvaient dans l'appartement au-dessus d'elle", a déclaré Rémi Coutin, justifiant ainsi le non placement en détention de l'auteur présumé des faits.

Selon le parquet, il y avait de la part de cette femme "une attitude régulièrement agressive avec des menaces de mort envers" ses voisins ukrainiens arrivés en France en mars 2022 pour fuir l'invasion de leur pays par la Russie.

Née au Kazakhstan en 1967, alors en URSS, elle était arrivée en France en 2004, d'après la même source.

Un voisin a déclaré avoir passé la soirée à boire des bières chez la quinquagénaire avant que celle-ci ne décide "de monter le son de la musique, de donner des coups de balai dans le plafond afin d'embêter ses voisins du dessus", puis de se rendre chez eux pour une première altercation.

Déjà condamné à cinq reprises pour violences, ce voisin est mis en examen pour violences aggravées pour avoir frappé l'homme ukrainien lors cette première rencontre nocturne, a relevé le parquet.

Un habitant de l'immeuble a indiqué lors de son audition qu'il avait déjà demandé l'intervention à la police les 22 et 30 juin, parce que la victime était en train de donner des coups de poing dans la porte de l'appartement de ses voisins ukrainiens.

Entendu par la police, l'ex-mari de la femme franco-russe a relaté que s'agissant de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, elle considérait que la Russie devait "se défendre, chasser les nazis d'Ukraine et lutter contre l'OTAN".

 


Audiovisuel public: Dati dégaine le «vote bloqué» pour accélérer les débats

Brigitte Macron et Rachida Dati. (AFP)
Brigitte Macron et Rachida Dati. (AFP)
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  • Vendredi matin, à la reprise, rien n'a laissé présager que les discussions puissent s'accélérer. Un peu plus d'une demi heure après le début des débats, Mme Dati a annoncé que le gouvernement demandait au Sénat "de se prononcer par un vote unique
  • Cette procédure très rarement utilisée permet d'accélérer les débats en n'organisant qu'un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver

PARIS: Fin de session chaotique au Sénat: face à l'"obstruction" de la gauche, la ministre de la Culture Rachida Dati a dégainé vendredi matin l'arme constitutionnelle du "vote bloqué" sur la réforme de l'audiovisuel public, pour tenter d'aboutir avant les congés parlementaires.

C'est une nouvelle vicissitude pour ce texte au parcours chaotique, porté à bout de bras par la ministre face à l'hostilité des syndicats, et qui pour l'essentiel prévoit de créer le 1er janvier 2026 une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'Ina (Institut national de l'audiovisuel), sous l'autorité d'un président-directeur général.

L'examen du texte a avancé à très faible allure jeudi: suspensions de séance à répétition, rappels au règlement, motions de rejet préalable, invectives en pagaille... En plus de huit heures de débats, les sénateurs ont à peine démarré l'examen de l'article premier de la proposition de loi du sénateur Laurent Lafon.

A la manoeuvre, la gauche, bien décidée à jouer la montre, alors que la session extraordinaire doit théoriquement s'achever vendredi à minuit.

Vendredi matin, à la reprise, rien n'a laissé présager que les discussions puissent s'accélérer. Un peu plus d'une demi heure après le début des débats, Mme Dati a annoncé que le gouvernement demandait au Sénat "de se prononcer par un vote unique sur l'ensemble du texte", "en application de l'article 44 alinéa 3 de la Constitution".

Cette procédure très rarement utilisée permet d'accélérer les débats en n'organisant qu'un seul vote, sur le texte et les amendements que le gouvernement choisit de conserver.

"Après plus de sept heures de débat, nous n'avons pu débattre que de 31 amendements sur ce texte. On a vu encore ce matin (...) de l'obstruction, toujours de l'obstruction et encore de l'obstruction", a-t-elle justifié. Il restait alors environ 300 amendements à débattre.

Les débats, suspendus vers 10H15, ont repris près de deux heures plus tard, et le président de séance Didier Mandelli (LR) a pris acte de la demande du gouvernement.

Débats "escamotés" 

Les orateurs de la gauche ont successivement protesté contre ce "coup de force", selon le mot de l'ancienne ministre socialiste Laurence Rossignol. "On parle de liberté de la presse. Mais commençons déjà par respecter les droits du Parlement", a-t-elle tonné, rappelant que le Sénat avait d'autres outils à sa disposition pour discipliner les discussions.

Et ce alors que les débats ont déjà été "escamotés" en première lecture à l'Assemblée le 30 juin, après le vote surprise d'un motion de rejet déposée par les écologistes, face aux bancs désertés de la coalition gouvernementale.

"C'est vous qui êtes responsables du fait que le débat ne peut pas avoir lieu. Ce n'est pas nous", leur a rétorqué le rapporteur du texte, Cédric Vial (LR).

Le président de la commission de la culture Laurent Lafon (UDI) a lui aussi défendu la décision du gouvernement, pointant une obstruction "caractérisée" destinée à "empêcher que le Sénat confirme son soutien" au texte.

Selon des sources parlementaires, la décision de déclencher le "vote bloqué" était sur la table depuis jeudi.

Mais, alors que le président du Sénat et le ministre des Relations avec le Parlement étaient enclins à laisser le débat se dérouler, "c'est bien Rachida Dati", en première ligne face à la gauche, qui "à un moment donné (...) a tranché pour tout le monde", selon un poids lourd.

Désormais, l'examen du texte devrait pouvoir "aller au bout" avant la fin de la session, selon cette source. Et revenir sans doute à l'automne à l'Assemblée, à une date indéterminée.


Trois députés contraints de démissionner après avoir été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel

La ministre française de la Culture Rachida Dati et le Premier ministre français Gabriel Attal  s'adressent à la presse lors d'une visite de campagne pour soutenir la candidate du MoDem Maud Gatel  et le candidat de la Renaissance Jean Laussucq pour les élections législatives, sur un marché, à Paris, le 5 juillet 2024. (Photo d'archives AFP)
La ministre française de la Culture Rachida Dati et le Premier ministre français Gabriel Attal s'adressent à la presse lors d'une visite de campagne pour soutenir la candidate du MoDem Maud Gatel et le candidat de la Renaissance Jean Laussucq pour les élections législatives, sur un marché, à Paris, le 5 juillet 2024. (Photo d'archives AFP)
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  • Les dépenses irrégulières "représentent 21% du montant des dépenses du compte et 10,2% du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription" et s'élèvent à 7.030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel
  • Brigitte Barèges a été épinglée pour avoir facturé la participation à sa campagne de deux collaborateurs de son cabinet à la mairie de Montauban, alors qu'elle en était la maire

PARIS: Trois députés, les élus Ensemble pour la République (EPR) Jean Laussucq et Stéphane Vojetta ainsi que celle de l'Union des droites (UDR) Brigitte Barèges, ont été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel vendredi, en raison d'irrégularités dans leurs comptes de campagne.

Jean Laussucq, député de Paris, Brigitte Barèges, députée du Tarn-et-Garonne, et Stéphane Vojetta, député pour les Français établis hors de France, ont été déclarés inéligibles "pour une durée d'un an" et "démissionnaires d'office" de leurs mandats, a annoncé le Conseil constitutionnel.

Il est reproché à Jean Laussucq d'avoir réglé "des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel" et d'avoir laissé des tiers régler "directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale" de 2024.

Les dépenses irrégulières "représentent 21% du montant des dépenses du compte et 10,2% du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription" et s'élèvent à 7.030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel.

Brigitte Barèges a été épinglée pour avoir facturé la participation à sa campagne de deux collaborateurs de son cabinet à la mairie de Montauban, alors qu'elle en était la maire.

Enfin, le Conseil constitutionnel a reproché à Stéphane Vojetta, élu dans une circonscription comprenant notamment l'Espagne et le Portugal, d'avoir réglé "irrégulièrement" une "part substantielle des dépenses engagées", durant sa campagne, notamment des "frais de transport".

Des élections législatives partielles devront être organisées prochainement pour désigner des nouveaux députés.

Deux autres députés élus lors des législatives de juillet 2024 avaient dû remettre leurs sièges en jeu après des décisions du Conseil constitutionnel, dans le Jura et en Saône-et-Loire.